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Avance, Corps de soleil et de blessures,  Le vent des nuits pour seule armure, Porteur d’une coupe de sang, Entre tes mains consumées. Tout l’espace de la guerre Profonde, les jeux du monde, Les plaines bleues de haine, la mer En flamme, fument Sous la semence du sang. Le temps ruiné  S’ouvre au dur amour Par la bouche enfin fraîche des morts, Exhalant à travers un visage de larmes, L’aveu plus ancien que l’aurore, Une bouffée de lilas blancs.     Jean Mambrino     L’Aveu , 1958, poème dédié à Jules...

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