Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : michel lamart

”Paroles de méditation”. ”La réalité telle qu'elle est”...

1 PAROLES.jpgLa sagesse consiste à parler de la réalité telle qu’elle est et agir selon notre nature véritable.                                                                     Héraclite 

                       (cité dans Paroles de méditation, Albin Michel, coll. Carnets de sagesse)

 
Dans son introduction Marc de Smedt dit que la découverte des textes de grands sages d’Orient a été le déclencheur de son envie de pratiquer les techniques de méditation dont leurs paroles étaient en quelque sorte issues.    « Mon univers philosophique s’élargit à l’infini », écrit-il. De la pratique (il mentionne le yoga et le zen - zazen, l’assise) il dit surtout ceci : immobilité, respiration, silence. Les citations qui suivent sont, dit-il, des paroles de grands méditants, « choisies pour éclairer notre route et notre assise méditatrice ».
 
J’en retiens ici certaines (dont celle posée en exergue).
Ne cherchez pas la voie chez les autres.
                              Maître Tozan
 
Le ciel et la terre ont les mêmes racines.
Le ciel et la terre et notre ego ont la même source.
Toutes les existences sont un seul esprit, un seul corps.
                                     Maître Dogen
 
Le vieil arbre mort au coeur de la montagne
précipite son corps au-dessus de l’abîme sans fond.
(…)
Dénudé par les tempêtes, il a traversé dix mille hivers.
Seule subsiste l’essence de l’arbre.
                                  Kodo Sawaki
 
Parce que l’esprit d’éveil est l’origine de toute activité réelle, il apparaît naturellement et automatiquement de lui-même. Il ne peut être défini ni par l’existence ni par la non-existence.
                                                                       Taisen Deshimaru
 
Ayant médité la formation des Trois Corps en soi, 
J’ai oublié de songer à l’espoir et à la crainte.
Ayant médité cette vie et l’au-delà,
J’ai oublié la crainte de la naissance et de la mort.
(…)
Ayant fait de mon corps mon propre monastère,
J’ai oublié le monastère de la ville.
Ayant adopté l’esprit sans la lettre,
J’ai oublié de disséquer les mots.
                                    Milarepa 
 
As-tu mis ton être au diapason de la grande souffrance de l’humanité, ô candidat à la lumière ? 
                                                     La Sagesse du Grand Sentier
 
À l’intérieur du cosmos, au sein de l’univers, se trouve un trésor. Il se cache à l’intérieur du corps.
                                                                Maître Ummon
 
Il n’y a pas de structure à changer, seulement se libérer de la complicité avec la structure.
                                                                 Yvan Amar
 
Ce que nous appelons « je », 
n’est qu’une porte battante
qui va et vient
quand nous inspirons 
et quand nous expirions.
              Suzuki Roski
 
A la fin du livre, une bibliographie donne les sources des textes. 
Et, comme toujours pour cette collection, l’iconographie est très belle.
 
LIENS... 
Sur Babelio une série de couvertures de la collection…
 
Sur le site d’Albin Michel, rubrique Spiritualités. (En recherche noter : Paroles de… Et tous les titres de la collection viennent)...

Lire la suite

07/07/2019 | Lien permanent

À L'Index n° 46 (1). Poésie...

20230606_180949.jpgÀ L’Index n° 46, premier compte-rendu, pour commencer… de cette revue portée par l'attention du poète et éditeur Jean-Claude Tardif.

Je reviendrai rendre compte de ma lecture des textes de ce numéro, très riche (voir les noms sur la couverture : auteurs francophones et auteurs traduits…). Pour l’instant je ne partage que ma participation dans ces pages (extraits ci-dessous), dans le sillage du Marché de la Poésie (où je serai au stand d’Unicité, n° 706, le vendredi 9 de 17h30 à 18h30 environ. J’y repasserai plus tard, le dimanche au moins). 

Je suis présente dans la revue 46 pour un poème, une réflexion-méditation et une recension.

… Poème. Regarder (en exergue Val del Omar : lui emploie le terme de Dieu, qui n’est pas dans mon vocabulaire, mais je le comprends à ma façon, un sens plus ample – et je crois que pour Val del Omar c’est ainsi qu’il faut l’interpréter).

… Réflexion-méditation, L’ample. Exergue autre, un peu détourné, mais le texte dit comment.

… Recension. Lecture d’un recueil de Michel Diaz , pas le plus récent, mais comme c’est la première fois que je présente un livre de lui dans À L’Index, ce livre essentiel s’imposait : 

Lignes de crête. Ce poète a publié de nombreux recueils et livres d’artistes, et pour moi c’est une œuvre phare.

Diaz.jpgCITATIONS

Regarder, poème

Dieu écrit avec des bactéries et des galaxies ; et nous sommes aveugles.

   José Val del Omar, 1904-1982. (Cinéaste et poète espagnol né à Grenade)

 Escritos de técnica, poética y mística (inédit en français, trad. exergue MCSJuan)

...

Les yeux se ferment

au triomphe des ombres

mais rêvent d’ombre qui fasse sens.

Ils refusent la fraude du regard qui ment,

élisent une péninsule d’imaginaires rivages incandescents

ou une île de nuages intérieurs, 

fluide réalité.

[…]

Crucial moment de l’œil qui sait plus que la main

et lit les phrases du Tout.

L’œil tutoie le vent océan,

les vies, jeu scénario.

[…]

Toi, si tu regardes, tu traces en toi des galaxies,

un arc-en-ciel de sens.

.

Et même sans yeux l’âme regarde. 

………………..

Texte, prose. 

L’ample, le vaste… 

.

La vie augmente (poème)

Eugène Guillevic, Gagner

Guillevic, dans son poème, oppose, à ce qui est ou pourrait être vaste, l’augmentation de la vie, le prix des choses qui rend …tout simplement […] difficile / De vivre simplement.

Mais on peut interroger le vaste du vécu, des perceptions, d’une compréhension des dimensions amples de la vie, dans les faits du quotidien, "simplement", y compris dans une frugalité qui ne soit pas le manque absolu du dénuement matériel…

[…]

La vie ample c’est quoi (et vécue par qui) ? Qui, car il ne peut y avoir d’amplitude vécue qui ne soit perçue dans l’évidence d’une conscience du vaste. Rûmi nous dit de ne pas nous penser comme la goutte dans l’océan mais comme l’océan des gouttes. Pas plus vaste comme métaphore...

[…] 

Mais le vaste c’est, aussi, en nous, un centre précieux, rejoint en suivant la voie des sages.

[…]

Voie des sages ou voix subtile des animaux (animaux de pouvoir, savent les chamans...). Penser la vie, et penser la mort. Oser penser l’autre face du réel… 

………………..

RECENSION (Extraits) 

Lecture de Lignes de crête de Michel Diaz, Alcyone, 2019.

En exergue au préambule, Thérèse d’Avila et Kant, citations qui traduisent notre faim intérieure, et dans le corps du texte des lignes d’Alain Freixe (extraites de Comme des pas qui s’éloignent). Que dit ce préambule, qu’annonce-t-il ? Un questionnement, une recherche comme en apnée, où l’attention à la solitude saturée de présence que révèle la marche, est celle de l’écoute du monde invisible où s’enracinent nos pensées les plus archaïques et dont nous recherchons toujours la clé

On retrouve, relisant ces pages, un désir de déchiffrement présent dans bien d’autres textes du poète. La démarche est éclairée aussi par la brève postface où l’auteur dit le rôle de la marche dans l’émergence des textes, et celui des alchimies imprévisibles de la songerie

Le livre est divisé en quatre méditations, offertes à Walter Benjamin, Friedrich Hölderlin, Claude Cahun, et Alejandra Pizarnik. On comprend pourquoi le préambule parle du risque de bascule dans des chaos de ténèbres, et pourquoi la postface mentionne la douleur inexprimée

[…]

Compréhension intime qui fait que Michel Diaz tutoie Hölderlin en ami, en poète sachant ce que l’écriture qui exige rejoint aussi d’ombres douloureuses en soi :

tu questionnes ce nœud d’angoisse / où le sort t’a jeté

Et pourtant, que ce soit pour Walter Benjamin ou Friedrich Hölderlin, derrière le désespoir s’inscrit la présence de ce qui permet quand même d’entrevoir un autre espace.

[…]

Douleur aussi chez Claude Cahun, dans sa soif de liberté. La folie, elle l’a croisée pendant l’enfance, dans celle de sa mère. Mais c’est la guerre qui l’a affaiblie et qui la fera mourir relativement jeune. L’injustice nommée dans le premier texte c’est l’oubli de l’artiste et poète, retrouvée récemment. L’auteur répare l’oubli... 

Il faudra bien un jour, dis-tu [...]

que se lèvent ces mots qu’a semés ta parole.  

[…]

Le dernier texte du recueil est toujours pour Alejandra Pizarnik, elle dont il lui dit que La mort est une grande malle en sommeil dans la chambre de ton poème. Mais de ces mots 

sidérés et sidérant le regard de celui qui 

les lit, Michel Diaz demande s’ils peuvent 

nous consoler. Et de quoi ? 

Paradoxe, que les mots des chagrins et peurs, des solitudes, puissent être consolateurs ? Ou justement est-ce parce que nous retrouvons en nous les mêmes interrogations et qu’on reçoit un baume en lisant celui ou celle qui a affronté ses ombres (comme le fit Rimbaud dans Une saison en enfer, que lut Alejandra Pizarnik).

Consolés ? De quoi ? Il répond.

Peut-être de devoir, face au miroir énigmatique, interroger toujours, sans détourner les yeux, la face sombre du destin. 

[…]

Superbe recueil, haute pensée… 

.............................................

Lien NOTE À l’Index 46. SUITE...  http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2023/08/02/a-...

Lire la suite

24/06/2023 | Lien permanent

”Dieu par la face Nord”...

dieu par la face nord,les choses comme elles sont,hervé clerc,emmanuel carrère,le royaume,dieu,croyants,foi,agnostiques,religions,croyances,spiritualité,métaphysiqueL’article (Le Monde, lecture, par Emmanuel Carrère) n’est pas lisible intégralement en ligne… Dommage. La réflexion rejoint celle d’Abdennour Bidar, je trouve, par cette recherche d’une rationalité dans un au-delà de la religion et de l’athéisme. Emmanuel Carrère parle avec enthousiasme d’un livre qu’il dit avoir lu trois fois et vouloir relire, tant il est enrichissant. Livre… sur Dieu, de quelqu’un, Hervé Clerc, qui n’est croyant d’aucune religion (mais peut avoir le « goût » de certaines, par attrait pour ce qu’elles expriment de sens ou recherche de sens, de ce mystère des questionnements humains, de l’intériorité humaine). Ni croyant, ni athée, agnostique, mais pas de ceux qui sont indifférents à ce qui participe de l’interrogation métaphysique : « Qu’est-ce que je fais là? Et c’est quoi "je"? Et c’est quoi "là"?».

La face Sud de Dieu ce serait l’image populaire transmise par les religions, le personnage mythique et simple qui ne répond pas aux questions essentielles. La face Nord ce serait l’intangible qui n’a plus de visage, qui n’est plus rien de ce que les religions veulent nommer. Peut-être plus proche de ce que les mystiques fréquentent et dont les agnostiques ne se moquent pas car l’humilité du non-savoir ne se satisfait pas de la dérision… Cette pensée rejoint une sagesse questionnante, fascinante quand elle repense nos crises comme une sorte de marche vers une modernité qui dépasse le « Dieu est mort » de Nietzsche pour nous faire accéder à un autre devenir du sens. Notre pensée collective inconsciente est peut-être en train de construire une autre approche de l’ontologie fondamentale. Notre réalité, malgré toutes les horreurs qui submergent émotionnellement, est peut être moins sombre que ce que l’on croit. Je relève un passage de cette ample (et passionnante) recension : « Je pense que c’est un livre essentiel, qui pressent quelque chose qui est en train d’advenir et qui est tellement grand qu’on ne peut pas le voir : ce qui se lève et grandit au crépuscule de Dieu, la face nord. » En tout cas, moi, demain, je vais chez mon libraire… http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/03/23/l-ascensi... 

Document de l’éditeur, éd. Albin Michel. Citations : « Le mot dieu est ambivalent. Il a un adret et un ubac. Une face sud et une face nord. » (…) « Dans une démarche et un style uniques en leur genre, Hervé Clerc nous invite à un voyage ascendant vers une réalité ineffable et cachée, qui a peu de chose à voir avec le « Dieu » que l’on nie ou confesse habituellement. »... http://www.albin-michel.fr/multimedia/Documents/espace_jo...

ROY.jpgDeuxième passage de cette chronique, qui donnera envie de lire deux autres ouvrages. Celui d’Emmanuel Carrère, qu’il mentionne, pour son rapport avec la « conversation » menée à deux (recherches et écritures tissées par l’amitié).  Celui d’Hervé Clerc, essai sur le bouddhisme de quelqu'un qui n’est pas bouddhiste. Parcours qui peuvent se faire en marge, parallèlement (pour ceux qui aiment croiser leurs lectures), ou pour préparer la fréquentation de la pensée d’Hervé Clerc (dont j’avais aimé « Les choses comme elles sont »). 

CITATION : « Dans mon livre, Le Royaume (POL, 2014), j’ai essayé de tracer son portrait et de faire entendre l’écho de la conversation que nous poursuivons depuis vingt-cinq ans, tout en marchant sur les sentiers de montagne du Valais. Dans cette conversation, je tiens le rôle de l’agnostique, et lui – du « croyant » ? Vous n’y êtes pas. Vous n’y êtes pas plus que cette personne à qui je recommandais son livre sur le bouddhisme, Les Choses comme elles sont (Folio, « Essais », 2011), et qui me disait : « Mais alors, il est bouddhiste, ton ami ? » Non, il n’est pas bouddhiste. Il n’est pas davantage hindouiste ni musulman, bien que son nouveau livre poursuive l’enquête à partir des noms de Dieu dans l’hindouisme et l’islam. »

CHOSES .jpgVoir aussi, sur le livre d’Hervé Clerc, « Les choses comme elles sont », la page de l’éditeur: http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-e... 

...

note © MC San Juan

Lire la suite

05/04/2016 | Lien permanent

ABD AL MALIK, rappeur soufi, et auteur, rend hommage à CAMUS par des spectacles, des interventions, des lectures, et des

abd al malik,albert camus,camus,camus l’art de la révolte,qu’allah bénisse la france,théâtre,les justes,rap,rappeur,soufisme,soufi,fraternité,humanismeJ'avais vu le spectacle d'Abd Al Malik en hommage à Albert Camus, auquel il dit devoir beaucoup. C'était en partie autobiographique, et très émouvant. Parole d'un camusien éthique dont l'itinéraire est aussi celui de quelqu'un qui a été transformé par sa rencontre avec le soufisme. (Lire ce qu'il dit de tout cela dans son livre "Qu'Allah bénisse la France", éd. Albin Michel, poche.) J'ai vu sa mise en scène des Justes. Et c'était une joie que le spectacle dans la salle, l'enthousiasme d'un public assez jeune, qu'Abd Al Malik entraîne vers la lecture d'un sommet de la pensée. Témoignage auquel j'associe celui de deux jeunes étudiants algériens dans un documentaire d'Arte, "Vivre avec Camus" (disponible en DVD). 


abd al malik,albert camus,camus,camus l’art de la révolte,qu’allah bénisse la france,théâtre,les justes,rap,rappeur,soufisme,soufi,fraternité,humanisme[Hommage à Albert Camus 1913-1960], Folio, vidéo à lire et écouter.
"Pour trouver sa place dans le monde, il faut lire les romans de Camus." 
Folio : "Abd Al Malik raconte l’importance de l’œuvre de Camus dans son cheminement personnel en tant qu’artiste"... https://cutt.ly/drOJleR

Et aussi. Hommage à Camus, La Grande librairie, Abd Al Malik, nov. 2016… https://cutt.ly/HrOJxFF

Lecture de Camus, par Abd Al Malik, La Grande librairie, nov. 2016… https://cutt.ly/ErOJbVF
.
abd al malik,albert camus,camus,camus l’art de la révolte,qu’allah bénisse la france,théâtre,les justes,rap,rappeur,soufisme,soufi,fraternité,humanisme,l'envers et l'endroitSur Europe 1, nov. 2016. Hommage à Camus, en relation avec le livre qu’Ad Al Malik a publié sur Camus : "Camus, l’art de la révolte". "C'est un grand frère, c’est un modèle","J’ai vécu L’Envers et l’endroit comme un bréviaire. À chaque moment de ma vie, ce livre me donnait des solutions", dit-il...
.
Dans cet article Le Figaro (qui rappelle le premier spectacle d’Abd Al Malik en 2013), parle de ce concert de 2017, où le rappeur chante Camus (L’Envers et l’endroit)...
 
LIVRE d'Abd Al Malik. "Camus, l'art de la révolte", nov. 2016
Page éditeur, Fayard,  (citation)… Format numérique disponible aussi. (Sur cette page de Fayard, un ample extrait peut être lu, avec citation de Camus en exergue, prologue, textes et table)…  
"Dans ce livre, Abd al Malik nous offre une vision innovante et actuelle de l’auteur de L’Étranger, redonnant ainsi à Albert Camus toute sa puissance.
("Dans une France où une figure internationale, médiatique, cohérente, courageuse, cherchant sans relâche un consensus pertinent et incarnant la grandeur des idéaux intellectuel et humaniste, est totalement absente, voici mon frère, voici notre héros : Albert Camus.")
Abd Al Malik a rencontré Albert Camus dans les pages de ses livresEt cette rencontre a forgé son devenir d’artiste, de musicien, d’écrivain."
 
LIVRE. "Qu’Allah bénisse la France", Albin Michel, 2007, et poche, 2014. (Abd Al Malik a aussi tiré un film de son livre, récit de son histoire). Dans ce livre il évoque Camus… Page éditeur… 
 
abd al malik,albert camus,camus,camus l’art de la révolte,qu’allah bénisse la france,théâtre,les justes,rap,rappeur,soufisme,soufi,fraternité,humanisme,l'envers et l'endroitLes Justes, pièce d’Albert Camus, mise en scène par Abd Al Malik, avec un choeur de jeunes amateurs… Théâtre de la Ville, 2019… 
 
Paris Match en parle, "Abd Al Malik revisite Les Justes d’Albert Camus"…
 
ALBERT CAMUS. Fiche wikipedia (Bio-Bibliographie, journalisme et engagement - lui préfère se penser ‘impliqué’ - philosophie, théâtre, postérité intellectuelle, et liens…)
 
ABD AL MALIK. Fiche wikipedia (Biographie, ouvrages, discographie, filmographie, théâtre, et liens)… https://fr.wikipedia.org/wiki/Abd_al_Malik_(artiste)
 
abd al malik,albert camus,camus,camus l’art de la révolte,qu’allah bénisse la france,théâtre,les justes,rap,rappeur,soufisme,soufi,fraternité,humanisme,l'envers et l'endroit,vivre avec camus,joël calmettes,arteLe film de Joël Calmettes, "Vivre avec Camus", documentaire d’Arte (DVD, et vidéos en ligne). "Les lecteurs de Camus forment sans le savoir une vaste communauté joyeuse et improbable. C’est à leurs rencontres que le film est allé.". Arte... http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/39673_1

Lire la suite

04/02/2020 | Lien permanent

Silvaine Arabo, dossier de lectures (489 ème Encres vives,  2019)

Arabo.pngLa poésie laisse Être
Silvaine Arabo, Palimpsestes de la mémoire, Encres vives 297  (S.A. citée par Michel Host)
 
Le poème dit toujours plus. Il déborde son objet.
Silvaine Arabo, Sang d’âme, Editinter, 1999 (S.A. citée par Laurence Chaudouet)
 
Seigneur de la plus haute branche
Seigneur du sel et de la mer(e)
Seigneur du plus grand songe
que hante l’essentiel
Redis-leur la musique juste
Silvaine Arabo, Le dit des elfes, sylphes, ondins, et autres créatures… Encres vives, 2011 (S.A. citée par Claude Luezior, qui introduit ici un univers qu’il définit comme "monde onirique et sacré").

 
C’est un bouquet de lectures, qui, toutes, expriment une profonde admiration pour l’œuvre. Mais on sent que cet élan d’estime concerne plus que l’œuvre, la personne entière. Parcours qui, à travers les pages lues, poèmes de plusieurs recueils, mesure une amplitude qui n’est pas que d’écriture mais trace un portrait. Comme si ceux qui commentent captaient la réalité incontournable d’un itinéraire vital autant que scriptural et graphique. 
Les mots d’un poète viennent d’un centre charnel et immatériel. Avec des phrases différentes les auteurs des textes se rejoignent pour comprendre et faire comprendre une force terrienne, présente dans la conscience des instants démultipliés plutôt que dans une vaine fiction temporelle. 
Auteur, peintre, dont les encres subjuguent, éditrice éthique et chaleureuse, femme s’exprimant en tant que femme entière, aimante, voilà le portrait que réalisent ces voix différentes et concordantes. 
J’ai rédigé plusieurs recensions de certains de ses recueils (recherche, tag au nom), et je retrouve là celle que j’ai lue. Mais je vois aussi, plusieurs fois mentionnée, une autre part de son écriture, que je connais moins. J’ai lu certains de ses aphorismes et aimé leur densité, qui surgit d’une conscience de méditante. Cependant je connais peu ses haïkus, de cette expression très condensée qui nous vient du Japon. De Basho, Issa, et quelques autres grands. Pratique qui est, comme le rappelle Franck Médioni dans sa remarquable introduction à une anthologie (Le goût des haïkus, Mercure de France), une voie qui rejoint le zen, et il se réfère à Issa, qui insista sur cela, le citant. 

Justement Jacqueline Saint-Jean s’intéresse à l’art du bref ("haïku, poème très court, aphorisme"), où, dit-elle, "Silvaine Arabo excelle aussi". De son analyse je retiens une phrase où le mot "cristalliser" me semble caractériser parfaitement ce que le bref cherche à créer, par la densité. "Elle sait cristalliser les éclats du monde et du temps, percevoir et faire sentir l’aura de l’éphémère, l’éblouissement de la beauté, l’éclair de conscience, la vibration intérieure." Et elle cite l’auteur. "Au bord de la révélation / la ligne pure du haïku / me restitue à moi-même."

Mais il y a une perception qui approfondit le sens de cette pratique du haïku, évoquée aussi par Claude Mourthé, qui utilise, pour ces textes brefs, aphorismes ou haïkus, l’image du "caillou planté au milieu du fleuve". Belle métaphore, associée, dans ce texte à la dimension métaphysique de l’écriture, l’intérêt pour Lao-Tseu (affinité) et la proximité de démarche avec William Blake, par la création liant écriture, œuvre graphique et métaphysique. 

Pour Silvaine Arabo on pourrait dire que toute écriture est voie. Ce qu’il y a dans le très bref c’est l’épure dont parle Serge Duret, dans sa préface (citée partiellement dans ce numéro) à un recueil d’aphorismes et poèmes, qu’elle publia en 1998, Prière muette. Poésie, dit-il, qui participe "de l’ascèse mystique". "Épure et silence."

Voie. Mais autant dans ce qu’interroge Laurence Chaudouet, la capacité qu’a le poème d’invoquer l’intime. Tout en étant "exploration de l’âme et du monde, l’âme et le monde mêlés, jamais séparés, intimes aussi".

D’autres commentateurs ont exploré l’écriture non brève. Les poèmes des recueils, parfois amples, même. Et leur lecture confirme les intuitions concernant ce rapport au bref. Car l’essentiel est le sens. 

Paul Sanda caractérise ainsi son écriture comme poésie "rare", "aérienne", et il met l’accent sur "l’inscription du poète lui-même dans le monde sensible". Voyant aussi en elle "la volonté de fournir un sens profond à la vie, de préparer une réplique spirituelle à ses questionnements sans fin". Et c’est le recueil Alchimie du désir qui est pour lui "fondateur". 

Michel Host, refusant de faire l’exégèse des recueils dont il veut parler, mais choisissant d’en présenter simplement sa "lecture", parle d’une poésie dont le mode d’élaboration est "ancré dans le vivant". La citant il relève notamment deux phrases brèves. "Ne pas déserter le sens. Ne pas douter des signes."

André Sagne a relu une publication du Club des poètes, livre préfacé par Jean-Pierre Rosnay et contenant deux recueils et le texte de la conférence-essai, Poésie et transcendance. Texte où sont exposés, dit-il, "les principes de son art poétique". S’il voit, dans le poème, un processus alchimique, c’est celui de "l’œuvre au blanc", qui ouvre "une illumination intérieure".

Michel Camus, préfaçant Regards crépusculaires, déchiffre, dans cette écriture, un univers qui est "interface". Écrire "entre" des opposés, comme "le langage et le silence, le plein et le vide". Et il caractérise la démarche, doublement. "Silvaine Arabo nous ouvre les portes d’un autre niveau de réalité." Et… "Silvaine Arabo subvertit sereinement la rationalité conventionnelle."

Jean-Louis Bernard voit, dans Triptyque, l’utilisation qu’elle fait des mots "comme instruments de forage d’un inconnu pressenti mais si vaste". Et dans Arcanes majeurs, il parle du "Vide", en la citant. Précisant que, chez Silvaine Arabo, il "n’est pas l’inverse du Plein". Plutôt la source dense du sens, permettant "une symbiose aussi parfaite que possible entre le Vide et les mots". Ainsi l’art du bref est présent autrement, même dans des écritures non aphoristiques, par la démarche qui laisse entrer le silence dans l’écrit. Il voit aussi, dans le lien de Silvaine Arabo avec les éléments, "les forces telluriques et cosmiques", une parenté avec la perception bachelardienne. 
 
"La pensée du Chef indien" (dont  Claude Luezior rappelle l’importance pour l’auteur), voilà ce qui complète l’univers tracé ici. (Là, pour moi - qui sait cet intérêt qu’elle exprime souvent et que je partage - c’est un écho envoyé à ma note récente sur la planète, où la sagesse et le chamanisme des peuples premlers sont très présents.) Car la conscience vive d’une dimension spirituelle qui pense soi et le monde, le présent et le futur de la terre, cela ne peut que faire retrouver la source d’une connaissance ancestrale que la poésie saisit en rejoignant les savoirs d’un au-delà du poème (ou de ses racines). 
 
Georges de Rivas mentionne l'essai de Silvaine Arabo, Poésie et transcendance (que je ne connais pas encore). Je pense alors à celui de Marina Tsvetaïeva, L’Art à la lumière de la conscience. Même critères d’exigence. Marina Tsvetaïeva reprend des expressions ("l’art - c’est sacré", "sainteté de l’art") pour affirmer leur vérité. "Si communes que soient ces formules elles ont bien un sens". Précisant qu’elle s’adresse à ceux pour qui cela a réellement un sens, qu’elle suggère spirituel. Mais elle ajoute qu’elle s’adresserait "en partie" aussi à qui parlerait "d’art sublime" sans croire aux mêmes réalités. 
Autre proximité que permet de voir le mot "transcendance". Avec María Zambrano. Philosophe espagnole, dont certains fragments dispersés dans son œuvre ont la force de poèmes en prose. Conscience mystique, qui assume la pensée de la transcendance et voit dans l’art un chemin sacré aussi. 

……………………………………………………………………………………

Recension © MC San Juan / Trames nomades

/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

LIENS…

Silvaine Arabo poète. Page sur Le Printemps des Poètes…  https://www.printempsdespoetes.com/Silvaine-Arabo

Page auteur, Alcyone… https://www.editionsalcyone.fr/435026972

Une page, sur Recours au poème. Poèmes et présentation… https://www.recoursaupoeme.fr/silvaine-arabo-marines-resi...

Silvaine Arabo, éditrice. Éditions Alcyonehttps://www.editionsalcyone.fr/425184962

Encres vives, Michel Cosem… https://encresvives.wixsite.com/michelcosem/edition

Un site créé par Silvaine Arabo. Animaux : les longs calvaires… (Avec un beau texte introductif)… Site mentionné aussi dans ma note récente sur la planète (dans la partie sur les animaux)... https://mirra.pagesperso-orange.fr

...................................................

Merci pour ce retour, Silvaine. Courriel suit.

Lire la suite

Fraternité et résistance... Penser la tension en soi, choisir la vie, la « spiritualisation de nos vies »...

ibn arabi,abdennour bidar,ghaleb bencheik,antoine sfeir,fraternité,islam,société,idéologie,religions,spiritualité,mystique,amour,culture,ignorance,islamisme,livres,citations,engagement,humanisme,interculturel,interreligieuxTout ce qui monte converge 

Teilhard de Chardin, cité par Abdennour Bidar

Mon cœur est devenu capable / d’accueillir toute forme.

(...) Car l’amour est ma religion et ma foi.

Ibn Arabi, cité par Abdennour Bidar 

Deux livres, dont l’un précède l’autre de plusieurs années, trois auteurs, et des expressions récentes répondant à l’actualité (entretiens, articles, tribunes, éditoriaux, émissions). Ce qui est proposé c’est de faire l’effort de penser la réalité en prenant du recul par rapport aux émotions d’abord traversées, en se remettant dans la rationalité de l’exigence fraternelle. Il y a le NON du refus du terrorisme. Mais il y a le OUI de l’engagement qui concerne chacun. Abdennour Bidar nous dit (Albin Michel, 2015) qu’il faut passer des luttes CONTRE aux actions POUR. Sortir du négatif. C’est au citoyen en chacun qu’il s’adresse dans son Plaidoyer, texte indispensable qui répond à l’urgence d’agir (la nôtre, implication concrète, individuelle).
 
Ghaleb Bencheikh et Antoine Sfeir s’adressaient  (en 2008, éd. Bayard) aux islamistes, pour une parole autre, pour dénoncer les pièges. En 2015 le message est toujours valable, mais il est complété, enrichi par leur expression récente : textes divers éclairants.

ibn arabi,abdennour bidar,ghaleb bencheik,antoine sfeir,fraternité,islam,société,idéologie,religions,spiritualité,mystique,amour,culture,ignorance,islamisme,livres,citations,engagement,humanisme,interculturel,interreligieuxNous avons aujourd’hui l’occasion historique de changer d’ère en changeant de vision de l’homme. En échangeant cette mesure de l’homme à partir de son inhumanité contre sa mesure à partir de son humanité. / Le sacré de la fraternité n’impose rien. Il laisse être. 

Abdennour Bidar, Plaidoyer pour la fraternité, Albin Michel Spiritualités, 2015 

Savoir endiguer la déferlante extrémiste, ravaler le délabrement moral, guérir du malaise existentiel, en finir avec l’indigence intellectuelle et la déshérence culturelle. Telle est la vision programmatique pour sortir de l’ornière dans laquelle nous nous débattons. L’extrémisme est le culte sans la culture ; le fondamentalisme est la croyance sans la connaissance ; l’intégrisme est la religiosité sans la spiritualité. 

Ghaleb Bencheikh, Éditorial, site Religions pour la paix, 10-01-15... http://bit.ly/1BDoYcc

Appartenir à deux cultures, loin de créer un choc de civilisations, est au contraire une richesse ; mais s’en tenir exclusivement à une soi-disant "culture d’origine", qui renie l’Autre dans son essence, risque pourtant d’engendrer un choc de cultures.

Antoine Sfeir, Éditorial, Cahiers de l’Orient N° 118, note de son blog, 05-02-15 : http://bit.ly/1FkLAQn

.........................................

Ni déni ni haine chez Abdennour Bidar. Au contraire. Nuances dans le regard porté sur l’islam : distinction claire entre ce qui est  spiritualité fondée sur la culture, sur une perception historique, sur le questionnement philosophique, et ce qui n’est que dévoiements de l’ignorance, de la perte de liberté de conscience, et, pire, l'oppression ou la terreur qui veulent faire croire qu’elle sont légitimes.

J’ai noté "Penser la tension", car c’est un fil tendu entre des voies qui semblent parfois, ou semblent à certains, antinomiques. Deux sacralisations s’affrontent, nous dit Abdennour Bidar (liberté et spiritualité). Peut-être, justement, parce que, dans nos sociétés nous avons "évacué la dimension du sacré" et qu’il faut retrouver "un sacré partageable". Les idéologies ne répondent plus aux questions actuelles, et nous n’avons pas encore réinvesti la valeur de la fraternité. Et ce qui oppose (nos "démons" réciproques souterrains) ce n’est que le miroir tendu qu’on refuse de voir. D’où cet examen de conscience double dont il parle. Son livre nous propose une éthique de la fraternité, pour laquelle un "travail sur soi" est nécessaire. En exergue, Régis Debray. Au cours des pages, des références, des citations : Pierre Rabhi pour "l’insurrection des consciences", Albert Camus, Mohammed Arkoun, Emmanuel Lévinas, Kant... Et, bien sûr, des versets du Coran. La philosophie n’interdit pas l’expérience mystique, au contraire, elle en fait une richesse intérieure enracinée dans le savoir : "Je suis croyant" / "Je crois en philosophe et en mystique".  

Comment aimer une spiritualité et devoir poser un regard critique... Certains, qui essentialisent les croyants, portent un regard de suspicion sur l’effort de refondation que tentent de plus en plus d’intellectuels, et, ce faisant, ils se laissent atteindre par une dangereuse porosité avec les courants fondamentalistes. Aveuglement ou hypocrisie idéologique. Compromission, dans tous les cas.

Et comment, quand on mesure les dangers qui guettent, être cependant capable d’interroger ce qui fait obstacle à la fraternité, contrôler les pulsions de haine, prendre conscience de la nécessité de faire, sur soi, ce travail « d’intégration » dont parle pour chacun Abdennour Bidar (pour chacun, ,dit-il, pas à projeter sur autrui)... Alors qu’on croit que cela ne concerne que celui qui fait figure d’étranger (à sa foi, son origine, à son imaginaire identité fermée) alors que notre réalité plurielle nous demande de savoir entrer en elle et la faire entrer en nous... Plaidoyer pour la fraternité... http://www.albin-michel.fr/Plaidoyer-pour-la-fraternite-E... 

Chez Ghaleb Bencheikh, comme chez Abdennour Bidar, il y a la puissance d’un regard, intérieur à une spiritualité qu’ils veulent sauver des pièges, en croyants qui refusent les fausses lucidités, celles qui sont revendiquées notamment par des non croyants étrangers à l’islam, forts de leur ignorance et qui, pensant être solidaires, sont seulement cyniques par incompétence, et même, dit Abdennour Bidar, méprisants. Antoine Sfeir, lui, parle de l’intérieur d’un Orient originel fraternel, en connaisseur de réalités géopolitiques qui aident aussi à penser les faits religieux. Trois voix précieuses, qui aimeraient qu’on donne plus de place à toutes les autres, celles qui, intellectuelles et/ou mystiques, ouvrent le chemin d’une opportunité, pour la France, de faire un grand pas vers elle-même, pour s’accepter dans sa riche pluralité et barrer la route aux deux dangers complices : l’obscurantisme de la terreur (et ses penseurs voisins), d’une part, l’extrémisme haineux des droites identitaires (et ses idéologues voisins, politiciens ou pas), d'autre part. Porosités dont il faut se méfier... Lettre ouverte aux islamistes... http://www.decitre.fr/livres/lettre-ouverte-aux-islamiste... 

Lire la suite

14/03/2015 | Lien permanent

Bilan du Marché de la Poésie... Signature (Ombres géométriques frôlées par le vent) et quelques visites...

Marché Poésie.jpgLe Marché de la Poésie est passé. Fin octobre a remplacé juin dernier… La tempête nocturne a renversé certains stands, une averse a glacé les travées, ensuite ce fut le froid sans pluie. Dur pour qui revenait depuis peu du sud, soleil encore dans la peau et la tête.

Avant le Marché il y eut Le Salon de la revue où j’ai limité ma visite à peu de tables (budget oblige), récupéré une anthologie des Cahiers du Sens de 2013 et un ancien numéro sur le thème de l'initiation, et, bien sûr, choisi un volume de la collection de Vincent Rougier, en gardant un autre à voir pour le Marché. J’avais commencé par la rencontre autour de l’anniversaire de la revue L’Intranquille.

Marché, donc. Le vendredi 22 j’avais un moment de signature prévu chez Unicité, avec mes Ombres… (voir partie finale, Ombres, et liens…). Rencontre d’autres auteurs Unicité. Et achat d’un volume de poésie et photographie de Minh-Triet-Pham, Reflet aveugle

 

Mais le Marché est multiple... 

Et justement vendredi était le jour de présence (chez Tschann) de Vincent Rougier, peintre éditeur, et le choix d’un deuxième livret de sa collection Plis urgents. J’aime l’alliance de la poésie et de la peinture (la sienne et celle d’autres plasticiens qu’il choisit). Pour octobre il n’avait pas pris de stand. En juin je lui prendrai un livre de Werner Lambresy, un volume plus massif, anthologie d’aphorismes.

D’un jour à l’autre j’ai un peu erré entre les tables de livres. Laissant certaines visites pour juin prochain… 

Le jeudi il y avait eu un hommage rendu aux éditeurs des Cahiers du Sens /_Le Nouvel Athanor, Danny-Marc et Jean-Luc Maxence, reconnaissance bien méritée pour tant d’années de diffusion de poésie. Au stand j’ai choisi un recueil de Frédérique Kerbellec, au beau titre, La transparence des pierres.

J’ai visité Roland Chopard, mon co-auteur d’Ombres, sur sa table d’AEncrages, trouvé un James Sacré, Et parier que dedans  se donne aussi la beauté, et reçu le dernier livre de Roland Chopard, Progressions (Bruno Guattari éd.). 

J’ai acheté un livret d’une dizaine de pages d’André Velter, L’Atelier céleste de Bénarès (éd. L’Étoile des limites). Hasard, alors que je relis l’autobiographie de Yogananda… 

Plusieurs découvertes chez Diérèse et Les Deux-Siciles, éd. de Daniel Martinez. En plus du dernier numéro de la revue, un superbe petit livre d’artiste, Diadème du regard, de Jacques Coly (plasticien que je ne connaissais pas, mais qui écrit également) et Daniel Martinez (poète, qui d’ailleurs peint aussi, dont j’ai aimé ce que j’ai vu, notamment dans la revue). De lui, j’ai acquis un petit volume édité par Le Nerprun Solaire. Mais j’ai repéré une Anthologie de la poésie des Tang (j’irai plus tard la chercher dans une librairie qui en a en dépôt) et une sur les Poètes de l’Absolu (qui ne cherchent pas la reconnaissance et sont capables de rareté, exactement ma conception de ce qu’est la dimension d’écrire (cela j’en ferai la commande par l'édition des Deux-Siciles…).

Évidemment j’ai cherché le deuxième recueil d’Ashraf Fayad, Je vis des moments difficiles, traduit par Abdellatif Laâbi, et publié par la Maison de la Poésie Rhône-Alpes.

Je n’ai pas dépassé mon budget, plusieurs livres étant de prix très modique.

.................

1.OMBRES - copie.jpgOMBRES… 

Donc, pour moi, c’était le retour sur les Ombres géométriques frôlées par le vent, que l’épidémie avait privées de Marché. Depuis la publication il y a eu des réactions publiées et des courriers (notamment de poètes belges, dont Claire Légat et Laurence Amaury, dont j’ai reçu de très belles lettres, en affinité totale d’écriture et de regard, et d’amis, poètes et lecteurs, en réciprocité d'estime).

Publication de recensions, donc. 

Le poète Michel Diaz a posé sur son site la superbe analyse qu’il m’avait adressée et qui m’avait touchée particulièrement (lien ci-dessous).  Érudite et subtile, sa lecture entre complètement dans le processus du regard et de la parole sur le regard. Je lis ses poèmes et en ce moment je relis deux de ses derniers ouvrages, qui méritent d’être médités avant d’en dire quoi que ce soit. 

Dans le dernier numéro de la revue À L'Index (43). Et, pages 160-162, la lecture de  Jean-claude Bourdet (poète que je lis aussi régulièrement) est un autre voyage dans ce livre d'Ombres. Il met l'accent sur imaginaire et mystère. L'art visuel l'intéresse (il a créé un ouvrage avec une plasticienne).

Le dernier numéro de la revue Saraswati (n°16) sur les saisons (j'avais participé avec deux poèmes) contenait un coup de cœur de Silvaine Arabo, qui proposait aux lecteurs de "déchiffrer" les ombres photographiées et d'être attentifs à ce que les traces signifient là. Revue des éditions Alcyone.

Au Marché, j’étais présente (pages...) sur deux autres stands. Celui des Cahiers du Sens, pour mes poèmes dans les numéros des dernières années de la revue, dont celui sur le silence, n° 30 (où j’avais aussi un texte sur le silence, et des recensions). Et celui de l’Atelier de l’agneau, pour mon ample poème d’inspiration chamanique sur les animaux, Je me souviens du mystère, dans la revue L’Intranquille n°19. Recension des numéros des revues, déjà sur ce blog. 

.............

LIENS… livres et revues mentionnés, présents au Marché… 

Le livre, Ombres géométriques frôlées par le vent, page de l’édition Unicité... http://www.editions-unicite.fr/auteurs/SAN-JUAN-Marie-Cla...

La recension de Michel Diaz... Ombres géométriques frôlées par le vent - Marie-Claude San Juan & Roland Chopard - Michel Diaz

Éditions Vincent Rougier. Revue Ficelle et Plis urgents... http://www.rougier-atelier.com/?product_cat=plis-urgents

Les Deux-Siciles (Daniel Martinez), note sur l’Anthologie de la poésie des Tang…  http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/20...

Cahiers du Sens N°30… Présentation, Decitre… https://www.decitre.fr/revues/les-cahiers-du-sens-n-30-le...

L’Intranquille n°19… https://atelierdelagneau.com/fr/l-intranquille/245-l-intr...

Lire la suite

12/11/2021 | Lien permanent

ISLAMISME et autres VOIES et VOIX d’ISLAM (regards laïques, et voie spirituelle du soufisme)

 
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchaISLAMISME. On a pu constater que l’entrisme des Frères musulmans atteignait des associations diverses qui prennent des décisions surprenantes, sous influence. Et on a pu voir aussi que les réseaux des salafistes (pourtant minoritaires au départ) se déployaient. Pour comprendre les enjeux et réagir il faut s’informer. Et c'est possible : blogs et sites, associations, auteurs, les sources sont infinies. Et si le fondamentalisme fait pression et influence, l'expression autre existe : des intellectuels musulmans (ou de culture musulmane sans être d'esprit religieux), des militants laïques, des chercheurs spirituels désirant une autre manière de vivre l'islam hérité, soit simplement en voulant le confronter à la modernité et en contextualiser les textes fondateurs, soit en se rapprochant des voies soufies mystiques.
 
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,abdennour bidar,ghaleb bencheikh,khaled bentounes,conscience soufie,saveurs soufies,isthmeISLAM. Volonté de s'opposer aux fanatiques qui instrumentalisent le religieux à des fins politiques, de pouvoir.
Et aussi volonté de répondre aux projections malveillantes qui font un amalgame entre des courants violents et criminels (ou des dogmatiques obscurantistes) et l'ensemble des croyants nés dans cette culture, confusion essentialisante qui rejoint un certain racisme ne disant pas toujours son nom. (Même si les marges extrémistes prêtent de quoi nourrir l'hostilité de gens qui ne sont pas forcément des porteurs de haine.) Et même s'il existe une certaine porosité entre les tenants de vues réactionnaires et de simples pratiquants, à partir du sentiment d'appartenance. Cette porosité on peut la voir à des signes, quand des faits provoquent des débats sur des questions liées au voile, par exemple, et que des laïques (par leur
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,abdennour bidar,ghaleb bencheikh,khaled bentounes,conscience soufie,saveurs soufies,isthmeexpression, leur comportement, et leurs choix de vie) rejoignent des positionnements qui les rapprochent d'esprits plus rigides, à cause d'une susceptibilité de caractère identitaire. 
 
LAÏCITÉ...
REGARDS LAÏQUES...
Ainsi… Ikhwan Info… Menaces contre la laïcité, investigation…
Comité Laïcité République (en descendant sur la page d’accueil, nombreux LIENS, amis ou pas)…
 
BLOG de Naëm Bestandji… 
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchaLIVRE. Lettre ouverte aux islamistes, de Ghaleb Bencheikh et Antoine Sfeir, Bayard, 2008. Note, revue… 
LIVRE de Fawzia Zouari, Je ne suis pas Diam's...  https://www.editions-stock.fr/livres/essais-documents/je-...
 
LIVRE. Les Nouveaux Penseurs de l'Islam, de Rachid Benzine... https://www.albin-michel.fr/ouvrages/les-nouveaux-penseur...
Une page de SaphirNews, sur un positionnement de Ghaleb Bencheikh islamologue. À propos du voilement… https://www.saphirnews.com/Ghaleb-Bencheikh-s-explique-ap... 
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marcha
La collusion qui enferme le monde. Article de Dominique Eddé, dans L'Orient littéraire, Liban, sur un livre de Sophie Bessis (La double impasse. L'universel à l'épreuve des fondamentalismes religieux et marchands, La Découverte, 2014). Elle y dénonce notamment la complaisance d'une certaine gauche qui abdique et sacrifie l'universalisme au différentialisme, et accepte une convergence de vues avec des adversaires idéologiques (ou qui devraient l'être, comme les islamistes)...
....................................................
antisémitisme,économie,haine,indifférence,mafia,migrants,planète,tyrans,valeurs,delphine horvilleur,rachid benzine,viviane forrester,alain minc,antónio guterres,yuval noah harari,roberto saviano,patrick chamoiseau,sylvie brunel,alain frachon,georges lavaudant
En 2017, LIVRE, au Seuil, Des mille et une façons d’être juif ou musulman,dialogue de Delphine Horvilleur, rabbin, avec Rachid Benzine... 
.
 
HAINE. "Les discours de haine embrasent le monde, les réseaux sociaux sont exploités pour véhiculer le sectarisme. Les mouvements néonazis et les idéologies de la suprématie blanche prolifèrent.  (…) Au cours des dernières décennies, les discours de haine ont été annonciateurs des crimes atroces qui les ont suivis, génocides compris. Je crains que le monde ne se trouve à nouveau dans une période critique de la bataille contre le démon de la haine. (…) La haine est un danger pour tous et c’est donc l’affaire de tous que de la combattre." 
António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, Le JDD, 30-06-2019
 
...........................................................................
 
Kamel Daoud. Il faut être laïque pour sauver la religion...
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchaISLAM. AUTRES VOIX, AUTRES VOIES, dont le SOUFISME (la haute spiritualité musulmane)...
 
Abdennour Bidar. LIVRE. lettre ouverte au monde musulman… http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Lettre_ou...
 
DOSSIER. Réenchanter l’islam, Le Monde des Religions n° 87, janvier-février 2018 (et rubriques régulières dans le magazine)... 
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchaLIVRE. Abd Al Malik, Qu’Allah bénisse la France (un itinéraire spirituel)...
 
LIVRE. L'instant soufi, Éric Geoffroy... http://www.eric-geoffroy.net/linstant-soufi/
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchaEva de Vitray-Meyerovitch, soufie, voix essentielle. (auteur de plusieurs livres, dont Islam, l’autre visage)...
 
islamisme,frères musulmans,salafistes,laïcité,islam,soufisme,conscience soufie,saveurs soufies,isthme,universalisme,différentialisme,lettre au monde musulman,je ne  suis pas diam’s,les nouveaux penseurs de l’islam,l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchaLIVRE d’Amadou Hampâte Bâ. Vie et enseignement de Tierno Bokar./Le Sage de Bandiagara.
 
Abdennour Bidar. TEXTE. Par-delà religion et athéisme...  http://www.lemondedesreligions.fr/culture/abdennour-bidar-comment-sortir-de-la-religion 

Maghress.com/SOUFISME et éthique (Forum, 2011)... https://www.maghress.com/fr/mapfr/21202

Conscience soufie… https://consciencesoufie.com/presentation/ 

Isthme...  https://www.isthme.org/

Soufisme.org... http://www.soufisme.org/

Khaled Bentounes, AISA.ong... https://aisa-ong.org/actions/spiritualite/

Khaled Bentounès, Confrérie soufie Alawiyya, ses livres sur le soufisme… https://www.albin-michel.fr/khaled-cheikh-bentounes

Soufisme et création chez Abd Al Malik (pour qui Camus est aussi une référence essentielle). Cet article donne des clés sur la spiritualité musulmane. "Quand le rap rencontre le soufisme"...
 
Autre témoignage spirituel. Atiq Rahimi, écrivain franco-afghan (lui aussi lecteur de Camus) dit son rapport à l’oeuvre de Shams, le maître mystique du soufi Rûmi. La Croix…  

Lire la suite

26/07/2019 | Lien permanent

Pour Kamel Daoud. Des textes de soutien... en réponse à des inquisiteurs complices des fondamentalistes.

kamel daoud,polémique,procès,soupçons,écriture,pensée,conscience,expression libre,islam,islam des lumières,soufisme,religion,spiritualité,islamisme,intégrisme,idéologie,terrorisme,laïcitéIslamophobie?

« Quel islam pour quelle phobie ? L'islam de Médine ou l'islam de la Mecque ? L'islam soufi ou l'islam de Daech ? L'islam de Sayyid Qutb ou celui de Mahmoud Taha ? L'islam qui lapide ou l'islam d'Averroès ? L'islam de Mohammed Arkoun ou l'islam des ténèbres ? / N'a-t-on pas le droit de chercher à saisir la frontière qui sépare l'islam de l'islamisme, de comprendre comment l’islamisme se transforme en terrorisme ? »

Karim Akouche, chronique, Marianne, 26-02-16. http://bit.ly/1T5aqvJ 

Les 19 inquisiteurs (la tribune polémique…) osent parler "d'islamophobie" au sujet de Kamel Daoud, ce qui n'a pas de sens et démontre à quel point la notion est utilisée de manière perverse par des gens qui ont traversé la frontière qui sépare la lecture critique (droit que personne ne conteste, si c'est argumenté et fondé) du procès idéologico-religieux. Ils ont aussi traversé la frontière qui sépare le refus éthique de toute discrimination sur la base de l'ethnie ou de la foi et l'hystérisation fanatique de lois communautaires (interdiction de penser autrement que ce qu'exige de nous la norme des appartenances ethniques et religieuses, ou supposées religieuses). C'est poser un interdit sectaire, et refuser la liberté de conscience, droit humain s'il en est, dans la totale confusion. Ces gens devraient lire Amartya Sen…  

J'apprécie beaucoup le passage de l'article où Karim Akouche, en renvoyant un questionnement au sujet de ce soupçon diffamant "d'islamophobie", demande de quel Islam ils parlent. Car on ne peut certainement pas mettre sur le même plan, et derrière le même mot, l'islam lumineux des soufis (dont tous nous pouvons nous nourrir pour grandir en humanité), l'islam dit des Lumières, celui de la haute sagesse, d'une philosophie, d'une métaphysique rigoureuse, l'islam humble des croyants qui entrent une morale de vie, et l'islam de haine de criminels pouvant tuer une petite fille qui fuit, regardant son visage avec des yeux sans conscience... tuer (Toulouse). De criminels voulant débarrasser la terre de la musique, de la danse, des mots de la pensée.  Et ne pensant du corps que la violence (viol, meurtres, décapitations), des femmes que l'effacement et la domination. L'islam des sages et des méditants n'est pas celui des intégristes ou de leurs complices (ces gens qui préparent avec des anathèmes la route des assassins. Et qui le savent (ou sont fous). Non, Kamel Daoud n'est pas seul... La preuve, ces écrits (journalistes, écrivains, blogueurs) de gens qui signent des engagements de liberté. 

« Kamel Daoud ne hait pas les islamistes, il les combat », par Karim Akouche, Marianne, 26-02-16 : http://www.marianne.net/agora-kamel-daoud-ne-hait-pas-les... 

……... Mise à jour, 28-02-16, articles : 

« Kamel Daoud ou la défaite du débat », de Michel Guerrin , Le Monde, 26-02-16. Soutien de K.D., car la défaite n'est pas la sienne. (Et citation de Hugues Lagrange, joint en Inde, et qui soutient Kamel Daoud)  http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/26/kamel-daou... 

« Sexe, islam, et polémiques », de Caroline Hayek, 22-02-16. L’Orient-Le-Jourhttps://www.lorientlejour.com/article/971657/sexe-islam-e... 

« La double fatwa », par Michel Onfray (le début, seul en ligne), Le Point, 24-02-16. Pour le titre, très juste, et quelques lignes  http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/mi...

Soutien. "Au-delà du relativisme culturel. pour une défense et illustration de la pensée critique". Par Amira Bouraoui et Maya Boutaghou, 28-02-16 . « …Montrer que notre liberté d’expression et notre esprit critique sont les seules réponses à une forme d’aveuglement bien pensant. ». (Lien maintenant inactif...).

« Au nom de Kamel Daoud », par Fawzia Zouari (auteur du livre « Je ne suis pas Diam’s », Stock, ouvrage qui parle d’islam, de féminisme et de laïcité, à partir de sa propre expérience de musulmane laïque et d’une grande culture). Elle donne totalement raison à Kamel Daoud, en rappelant des réalités, en opposant la lucidité à l’aveuglement et aux complaisances. Libération, 28-02-16  http://www.liberation.fr/debats/2016/02/28/au-nom-de-kame... (Citations : « Oui, le concept de ‘oumma' recouvre l’adhésion à des certitudes dogmatiques aujourd’hui plus que jamais attestées sous le voile et le qamis. » (…) « Oui, les intégristes sont dans la culture de la mort. » (…) «Les signataires de la tribune appellent à un «débat apaisé et approfondi». Cela veut dire quoi, au juste ? Qu’on occulte ce qui ne va pas dans nos sociétés ? » (…) « Il existe, en France, une élite de gauche qui entend fixer les critères de la bonne analyse et qui veut faire de nous les otages d’un contexte français traumatisé par la peur de l’accusation d’islamophobie. » (…) « La même élite qui s’essaie à l’exégèse coranique et cherche la bénédiction de religieux devenus ses principaux interlocuteurs, aux dépens des musulmans laïques réfractaires au rôle de victime. » / « Cette tendance à dicter aux intellectuels arabes ce qu’ils doivent dire ou ne pas dire sur leurs sociétés confine au néocolonialisme » (…) « Or c’est d’un nouveau discours que nous avons besoin de la part de la gauche. » Nous sommes de plus en plus nombreux dans le monde arabo-musulman et ailleurs à penser que le salut de l’islam comprend et exige la relecture de l’islam. » (…) « Et si certains veulent se constituer en brigade anti-islamophobe, assimilant toute critique de l’islam à un sentiment de peur ou de haine, nous estimons que notre rôle à nous est d’éveiller les consciences sur le poids de nos tabous spécifiques et les maux de nos sociétés en attente de liberté. » (…) « Sachez que des Kamel Daoud, il en naît tous les jours de l’autre côté de la Méditerranée. Et c’est là un signe de bonne santé. » (« En cela, et contrairement à ce que vous pensez, ils ne sortent pas de leur monde ni ne souffrent de déni d’identité. Bien au contraire. Ils s’inscrivent dans une autre tradition de l’islam, celle des poètes rebelles et des penseurs du doute… »)

« Kamel Daoud dérange le confortable angélisme sur l’islam », Marianne, 25-02-16. Abdallah Soidri rappelle le contenu de la tribune de Fawzia Zouari parue dans Jeune Afrique et le contexte de sa réponse aux attaques contre Kamel Daoud. (La page comporte plusieurs liens) http://www.marianne.net/fawzia-zouari-kamel-daoud-derange...

.................................................................
Voir la NOTE du 10-03-2016, et ses liens vers des notes précédentes, dont celle-ci (en plus des articles mentionnés)... 
........................................
Photographie © MC San Juan

Lire la suite

27/02/2016 | Lien permanent

André LAUDE, poète. Réédition d’une somme, son parcours d’un demi-siècle de lectures et regards...

andré laude,poète,culture,littérature,art,la légende du demi-siècle,à l’index,le livre à dire,levée d’encre,libertaire,poésie urgente,édition,citations,poèmeMon dieu / donnez-nous notre pain quotidien / mais donnez-nous aussi / tout ce qu'ils nomment inutile : / le jaune de Van Gogh / le Mystère de Vermeer de Delft / la chanson de Petrarque et Laure / la course du lièvre effrayé à minuit devant les pharesde l'auto / le sourire de la touriste juive polonaise à Liverpool / le quatuor des cigales au pied de Montségur / la figure délivrée par le crachat sur un vieux piano / la plainte d'amour de la neige / la vision du couple nu au centre exact de la clairière / en Forêt noire / le cerceau de la petite fille dans une ruelle de Barcelone / le soleil des poitrines nues de femmes et d'hommes / dont la marche commune abrège la nuit

André Laude

Libre dans le désert / Comme une blessure rapprochée du soleil

VOL 2.jpg

Réédition en coédition (2015, les deux volumes écrits par André Laude pour Les Nouvelles littéraires en 1975). Un parcours de plusieurs décennies : littérature et art... « La Légende du demi-siècle d’André Laude. Introuvable aujourd’hui, ce bijou de la culture contemporaine circule sous le manteau, comme un Samizdat... Pour marquer les vingt ans de la mort d’André Laude, la Revue A L’Index et Levée d’Encre le rééditent dans son intégralité. »

Site : http://lelivradire.blogspot.fr/

..................

Et relire le poète... LIENS...

André Laude, Poezibao, Par Marie-Claire Bancquart  (Citation... "Ne pas oublier André Laude ! Ultrasubjectif et ultraengagé, avec cette langue d'objurgations et de violences qui se fait aussi bouleversante de dénuement personnel, il a souvent quelque chose de mystérieux dans ses alliances de mots, dans ses références. Et en même temps il écrit avec une pureté et une simplicité persuasives.")... http://poezibao.typepad.com/poezibao/2008/11/oeuvre-potique.html

Poésie urgente, site des Amis d’André Laude : http://andre.laude.pagesperso-orange.fr/

Une note forte de Stéphane Vallet sur son blog, Le cercle des inquiets (et d’autres pages sur ce poète, dates diverses)... http://bit.ly/1GAaJsZ

Une belle page de Bernard Morlino, sur son blog... http://bit.ly/1FL8ygv

André Laude : rêveur inguérissable, coureur d'infini, Poebzine, note du 22-02-15, par François-Xavier Farine (et lien vers une de ses chroniques)... http://poebzine.canalblog.com/archives/2015/02/22/31582663.html

Fiche wikipedia, André Laude... http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Laude

Un ouvrage peut aider la compréhension des dimensions de l’œuvre, en la resituant dans un cadre (non enfermant, au contraire), Histoire de la littérature libertaire en France, de Thierry Maricourt, Albin Michel, 1990. (Même si certains engagements révolutionnaires d’André Laude ne furent pas toujours d’esprit libertaire : Cuba, etc. Le poète eut là, aussi, ses forces et ses faiblesses, dans les choix, les idéaux contradictoires. Une vie a toujours ses points aveugles. Celle-ci comme une autre. Reste un être émouvant, un itinéraire cohérent, et une œuvre, forte.) Page, édition... http://bit.ly/1L32Op9

Lire la suite

11/06/2015 | Lien permanent

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9