Raif Badawi, Arabie saoudite. Informations et pétitions (plus intro...)
07/03/2015
Des gens sont privés de soleil et d’espoir pour avoir osé penser, et, pire, avoir osé l’écrire, revendiquant ainsi la liberté d'expression, la liberté de conscience... C’est le cas de Raif Badawi, blogueur, écrivain (prison, torture, menace d’un procès d’apostasie – dans son pays, l’Arabie saoudite, on en meurt). Lui vit ce martyre. Ses trois enfants et sa femme, réfugiés au Canada, vivent son absence et l’angoisse permanente.
L’Arabie saoudite enferme et exécute, et donne ainsi l’exemple à ceux qui en font leurs spectacles de terreur. Elle le fait notamment pour défendre un islam de terreur, car non critiquable, et croyance obligatoire sous peine de mort... Mais ce pays est lié au nôtre par des alliances commerciales et un aveuglement idéologique (le silence sur ce qui devrait être condamné et devrait justifier des ruptures) aveuglement commandé par les lois du marché, une raison d’Etat mal pensée...
Raif Badawi, blogueur emprisonné, torturé, est menacé d’un procès pour apostasie. Page d’Amnesty international, 06-03-15 (mise à jour des informations). Déclaration d'Amnesty : "La justice saoudienne pourrait rejuger Raif Badawi pour apostasie. Il encourrait alors la peine de mort. / Le crime d’apostasie est un crime reproché à une personne qui aurait renoncé à sa religion. En Arabie Saoudite, ce crime est puni par la décapitation en public." Incertitude : "Pour l’heure, nous ne sommes pas en mesure de confirmer les recommandations faites par la Cour Suprême, qui pourraient également être en faveur de Raif."
Mise à jour 2020. Cyberaction à signer pour Raif Badawi et Waleed Abu al Khair, son avocat. Pétition mise en ligne en janvier 2020. Informations et rappels d'actions précédentes de Cyberacteurs sur la page... https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/faiteslibynrerr...
Jeune Afrique, entretien avec sa femme, Ensaf Haidar, 04-03-15. Par Sabrina Myre : http://bit.ly/1GaZYZs (« Ce sont des informations très crédibles et surtout très alarmantes qui me proviennent directement d’Arabie Saoudite. Nous avons appris que le juge qui a déjà condamné mon mari à 1000 coups de fouet a demandé à la Cour d’appel de juger à nouveau Raif... mais cette fois-ci pour apostasie ! C’est très inquiétant… Il risque désormais la peine de mort. Je souhaite vivement que la communauté internationale fasse pression sur l’Arabie Saoudite. Il faut qu'il soit libéré. »)
Le Figaro, informations, et citation de la femme de Raif Badawi, 02-03-15. Par William Plimmer : http://bit.ly/1HcmRN0 («Nous avons des raisons de croire que le même juge a de nouveau demandé au chef de la Cour d'appel de juger Raif Badawi pour apostasie. Nous appelons les citoyens du monde et les gouvernements à ne pas laisser Raif Badawi se faire trainer à mort par ces fanatiques. Et nous renouvelons nos appels à sa Majesté le Roi Salman de pardonner Raif Badawi et lui permettre de quitter le pays», a déclaré Ensaf Haidar, qui vit désormais au Canada avec ses trois enfants. »)
Paris-Match, 26-03-15, « Sa femme raconte son calvaire ». Par Anthony Verdot-Belaval : http://bit.ly/1D2o6vD
ACAT, fiche Arabie saoudite (Monde tortionnaire : répression et torture). Elle date de 2013, mais c'est l'info générale, inchangée... http://www.acatfrance.fr/un-monde-tortionnaire/Arabie-Saoudite
La peine de mort en pleine progression en Arabie Saoudite. Par Pierre Magnan, France Info, 04-03-15 : http://bit.ly/17ZP65v
Fiche Wikipedia, Raif Badawi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raif_Badawi
BLOG : https://raifbadawi.wordpress.com/ (Traduction automatique, donc mauvaise, mais pratique, en cherchant le blog sur google et en cliquant sur traduire... : http://bit.ly/1BhOYZa )
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Page Amnesty international sur la liberté d'expression... http://bit.ly/1u2Ggsj
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Et pendant ce temps-là, la France s’occupe d’avoir d’excellentes relations diplomatiques, politiques, commerciales, économiques, avec ce pays... (Raison d’Etat et marché... Sans qu’on entende de déclaration sur les droits humains, l’horreur des exécutions, l’emprisonnement de ceux qui veulent simplement penser librement.) Lire, diplomatie .gouv.fr : http://bit.ly/18q6ss0
« Terrorisme : l’Arabie saoudite coupable », Le Point, par Michel Colomès, 26-08-14. Sur l’éditorial d’Ed Husain, chercheur qui avait été influencé par l’islamisme et a réussi à s’en délivrer (maintenant il lutte contre l’extrémisme). L’éditorial avait été publié par Le New York Times : http://bit.ly/1FpViP2 (« Ed Husain, un chercheur de confession musulmane, membre du Council on Foreign Relations américain et associé de la Fondation pour la foi de Tony Blair. Il désigne le responsable, selon lui, de tous les excès dont se rendent coupables non seulement l'État islamique e Irak et en Syrie mais aussi al-Qaida en Afghanistan, au Pakistan et au Mali ou encore Boko Haram au Nigeria. / Tous, écrit Ed Husain, s'inspirent de l'enseignement, des pratiques et du prosélytisme de l'Arabie saoudite. Ou du moins de l'islam salafiste. » (...) « Le paradoxe est que l'Arabie saoudite, dans une attitude ambivalente (schizophrénie ou comble de l'hypocrisie), vient la semaine dernière encore de doter de 100 millions de dollars l'agence créée par les Nations unies... pour lutter contre le terrorisme. »)
Après Charlie... / « Arrêtons le commerce avec les pays qui financent le terrorisme », Corriere della Sera/Courrier international, par Franco Venturini , 22-01-15 :http://bit.ly/1zZWiVy (« Si les pays européens veulent lutter efficacement contre le terrorisme, il est essentiel qu'ils repensent leurs relations commerciales avec les pays du Golfe qui financent le terrorisme, prévient cet éditorialiste italien. » (... « Nos alliés commerciaux financent nos ennemis » / « Tout le monde, à commencer par les services de renseignements, sait bien qu'à côté de ces flots d'argent les caisses des différentes formations terroristes sont renflouées par des Etats arabes qui adorent jouer sur plusieurs tableaux, pour des motifs intérieurs ou régionaux : l'Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït, et peut-être d'autres encore. Ces Etats s'avèrent être nos amis, nos alliés, nos fournisseurs, nos partenaires commerciaux. Nous ne voulons pas, pour une question d'intérêts, en faire des ennemis. Mais ne devrions-nous pas réclamer un peu plus de cohérence ? »)
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