Trames nomades... EXERGUES. "Vent tissé", seuils et pas...
04/12/2010
Cela qui fait de nous l’humanité
Tissage et métissage
Salah STETIE, Le Bleu de la question (ds A poèmes ouverts, Anthologie, choix de JP Siméon, éd. Points)
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-- Et cela pourriez-vous le décrire?
Et je répondis :
-- Oui, je le peux.
Anna Akhmatova
Requiem
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Ce pas. Oh, que d'efforts
Pour repousser pour rebrousser la route
De l'opinion commune!
Le Poème de l'air
Ce qu'il faudrait, c'est toujours concéder à son prochain qu'il a une parcelle de vérité et non pas de dire que toute la vérité est à moi, à mon pays, à ma race, à ma religion.
Amadou Hampâté Bâ
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Trame parmi les incidents / Peut lui être augure
(...)
L'arbre (...) ses trames sans trames d'excitation / Lettres oiseaux mendiants livres
Ted Berrigan
Les sonnets
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Mon pays, / C'est toutes parts où des hommes. / Mon pays? / Toutes parts où des soleils.
Gabriel Audisio, poème
Hommes au soleil, 1923
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Seul un esprit socratique d'indulgence envers les autres et de rigueur envers nous-mêmes peut constituer une réelle menace pour une civilisation fondée sur le meurtre.
Albert Camus Conférence, 1946, Columbia University, USA. NRF, janvier 1996, n° 516.
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Prends et lis! Prends et lis!
Augustin (de Thagaste, 654-430)
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Si l'homme nouveau n'invente pas un vocabulaire à la mesure de sa conscience / Que s'écroule l'homme nouveau.
Jean Sénac
Citoyens de beauté
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- exils : et si l'exil avait été de tout temps là, consubstantiel, prégnant, nourricier, impossible à justifier, lourd de silence, de sang, incontournable, aux mille visages
Harwan, mon prochain
Georges Festa
ArmenianTrends
http://armeniantrends.blogspot.fr/2013/03/wajdi-mouawad-s...
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Lorsqu'il s'agit d'événements passés, il est vain de louer ou de blâmer; il s'agit de comprendre.
Gandhi, cité par Marc Faigre ( en exergue à un texte consacré à Gabriel Audisio dans un volume de Sud, 1978 ).
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On se croit libre de vivre sa vie d’être humain et d’écrivain, ne se reconnaissant d’autres obligations que celles que vous dicte votre conscience d’être humain ordinaire, semblable — et singulier pourtant — à des milliards d’autres êtres humains.
Et on se retrouve face à une foultitude d’individus et d’institutions qui ne rêvent que de vous inclure de gré ou de force dans une division du monde en troupeaux ethniques, évidemment hiérarchisés les uns par rapport aux autres.
Anouar Benmalek
De la malédiction d’être arabe
et de quelques moyens, pour un écrivain arabe, d’y échapper
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Vivre ailleurs que là a changé pour moi le sens du mot vivre. Vivre ailleurs est devenu synonyme de besogner ma vie, organiser ma vie, structurer ma vie, prévoir ma vie. Là-bas, vivre c'était vivre, c'était se livrer aux mouvements coutumiers de l'humanité sans en souffrir ; s'en plaindre ou s'en réjouir, mais les acceptant tels qu'ils sont. Depuis que je ne vis plus en Algérie, il n'y a pour moi que labeur, vacances, luttes. Il n'y a plus d'instants où, sans restriction, je suis en parfaite harmonie avec le monde.
Marie Cardinal
Au pays de mes racines
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Nous marchons tous désespérément dans un tunnel, vers la lumière...
Jean Brune
Cette haine qui ressemble à l'amour
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Dans cette eau mouvante et trouble, il faut retirer la vermine politique. Dépolitiser, cela veut dire décrasser. Au début, j’étais perdu dans mon chagrin, maintenant mon chagrin m’a donné une leçon d’ordre moral. (p.29)
Parlant des Pieds-Noirs, les métropolitains se trompaient de portes, de noms, de dates, de lois et, disons-le, d’Histoire de France. (p.43)
Qu’avons-nous appris ? A vivre sans sombrer dans la haine. (p.49)
Nous Pieds-Noirs, nous avons toujours le sentiment d’être pris en otage mais une âme commune nous rassemble comme un manteau de lumière. (p.49)
Pour chaque être, dans la distance, se réconcilier avec ce qui l’a fait souffrir à un moment de sa vie est la vraie porte de la Connaissance, la seule voie pareille à un acte de vertu juste et bon. (p53)
René-Jean Clot
Une Patrie de Sel
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Au départ, comme en toute vie, mes premiers enseignements me vinrent du paysage natal. Car les paysages sont comme les livres : ils nous ouvrent à la vie mais leur sens change selon l’âge et les circonstances. (…) Et, matrice de notre mémoire, ils nous constituent à jamais. / C’est en eux que s’élaborent, jour après jour, notre sensibilité et notre métaphysique du monde.
(…) J’ai ainsi découvert (…) qu’on a besoin de celui qui est d’une autre langue et d’une autre foi pour découvrir l’autre côté de la réalité, l’autre nom des choses – pour en savoir davantage sur notre condition d’hommes et pour mettre à jour cet arrière-pays de nous-mêmes qu’on ne peut déchiffrer que par ce détour. C’est la différence qui nous enseigne et nous agrandit, non la simple similitude.
(...) Je pressentais qu’un jour prochain, par commodité simplificatrice, et parce que c’est l’habitude des métropoles, ma communauté, les Pieds-Noirs, ainsi que celle des Harkis, seraient rendues responsables de tout et chargées de tous les péchés d’Algérie. Alors que la colonisation était un fait global et politique qui relevait essentiellement de la France.
Jean Pélégri
Ma mère, l’Algérie
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Stigmatiser c'est blâmer publiquement, dénoncer, condamner avec force. Stigmatiser c'est également , aujourd'hui plus qu'hier , montrer du doigt , désigner tel ou tel comme coupable en faisant des amalgames qui ne reposent sur aucun fondement vérifiable et quantifiable.
La stigmatisation qui est une forme manifeste de discrimination doit être combattue aussi énergiquement que le racisme et le "négationnisme".
Apartheid social et stigmatisation. Texte signé Artémis (pseudo), juriste (emotions.20minutes-blogs.fr).
(Aux divers groupes stigmatisés qu’elle nomme il faudrait ajouter les Pieds-Noirs, victimes aussi des amalgames et projections, d’une part, et d’un effacement dans la mémoire collective de certains de leurs plus grands drames, d’autre part : 26 mars 62, 5 juillet 62).
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Un honnête homme, un homme de coeur, ne saurait se taire ni se boucher les oreilles. Toute la question est de savoir pourquoi se battent les patriotes, ce qu'ils veulent , ce qu'on leur refuse, ce qui fait que tombent journellement, par dizaines, des Français innocents, des Arabes innocents, des hommes qui n'ont aucune raison de se haïr ou de s'entre-tuer mais qui se haïssent et s'entre-tuent. Toute la question est de savoir...
Mouloud Feraoun
Journal 1955-1962
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Jamais l'Obscur en soi ne fut si parfait / car toutes les haines emmêlées / à la liasse des remords / ont saccagé les derniers relents de la lumière
Umar Timol
(Source : africultures.com / Rubrique POESIE)
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Il est urgent de réveiller le nomade que chacun porte en soi.
Ultima Thulé
Jean Malaurie
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On n'est pas originaire d'un lieu mais de plusieurs.
Eric Faye, Somnambule dans Istanbul
(cité par Florence Bouchy, Le Monde du 29-11-2013)
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« Le premier réflexe de toute communauté est de rejeter celui qui vient lui dire des choses qui la dérangent dans ses certitudes ou dans son sommeil.»
Boualem Sansal. Entretien avec Arezki Metref (le Soir d’Algérie), lematin.dz : http://www.lematindz.net/news/7072-boualem-sansal-lhistoire-de-lalgerie-a-toujours-ete-ecrite-par-les-autres.html
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Frères se reconnaissent les rêveurs et les passionnés, tous ceux qui, assis parmi les dunes ou adossés à une falaise, scrutent l'insondable mouvance d'une commune mer intérieure. (…) Salut aux passeurs, aux errants, aux exilés. Jean-Claude Xuereb, Ulysse ou l’ultime épreuve http://xuereb-poesie.pagesperso-orange.fr/ulyssetexte.htm
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Ils construisent des murs et ils détruisent le vent. Jean-Marie Kerwich, poète gitan, cité par Alexandre Romanès, poète et directeur de cirque. (Nomades nous resterons : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/26/nomades-nous-resterons-par-alexandre-romanes_1485448_3232.html )
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Note du 04-12-2013.
Dernière mise à jour, le 03-12-2013
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