Autoportrait en collage capté...
28/05/2015
à la rencontre du noyau où survit le moi / pour de nouveau cingler au large
jubilation que la saisie emporte vers la vision / de ce que l’œil ne voit ni même ne devine
Abdelwahab Meddeb, Portrait du poète en soufi
Mathématique obscure de l’ivresse, mise en abîme de soi-même et qui brise l’eau pure des miroirs.
Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes
Il faisait froid, hors saison. Pull clair enroulé sur les épaules, je cherchais les reflets des lumières sur les vitres, le regard sur la rue, dehors, et sur les objets, dedans. Mais j’ai capté le collage des chimères vraies d’un instant. Même boire du café rend ivre, et voyant pour soi pour l’autre. Car il faut l’être, ivre, pour regarder dedans dehors et mêler tout dans sa joie d’œil... Baudelaire a raison, et Rimbaud.
Texte et photographie © MC San Juan
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