Une heure de jour en moins, poèmes de Jim Harrison
26/11/2019
Je relis le recueil de poèmes de Jim Harrison.
Le lisant j'ai un peu l'impression de vivre
ce qu'il dit, lui, de sa lecture de Su Tung p'o.
Il lit un auteur mort et lui parle comme
il parlerait à son père. Je lis Jim Harrison
et je dialogue avec un ami mort (en 2016),
jamais rencontré. Il fait le récit de souvenirs
et de moments présents, il confie des
pensées intimes, des peurs et des joies.
La nature est omniprésente, paisible ou
très sauvage. Les animaux, chiens, oiseaux
(beaucoup...), ours, serpents... Des êtres
rencontrés, des humbles, des auteurs.
Il évoque le zen, avec un regard ironique
sur lui-même et de l'estime et tendresse
pour des maîtres rencontrés.
Et, de page en page, des aphorismes
profonds sont insérés dans le fil de sa parole.
Sa femme est évoquée, discrètement (ainsi par la pensée qu'après
tant de nuits ensemble l'un des deux partira le premier, et par
quelques anecdotes).
Il parle de la vieillesse, de la mort, de la tristesse d'avoir l'impression de ne plus
reconnaître son pays, et de la vie, simplement. Je pourrais beaucoup citer.
Je choisis un fragment : "Finis le vin dans ce champ aéré, retourne au cimetière
dans l'obscurité et tresse entre les pierres la danse lente de ton nom seulement
visible des oiseaux."
https://www.jailu.com/Catalogue/litterature-etrangere/une...
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