(2) PRINTEMPS des POÈTES 2024. Des réponses faites aux... censeurs
21/02/2024
Les réponses qui furent faites pour protester contre cette attaque m’intéressent. Comme tout cela concerne ce que signifie la poésie, c’est l’occasion d’y réfléchir.
Sophie Nauleau a qualifié la tribune, et cette levée haineuse, de « cabale effarante, consternante pour ne pas dire monstrueuse », alors qu’elle « assume pleinement » le choix du « parrain féérique » qu’est, dit-elle, Sylvain Tesson. Jack Lang, le créateur du Printemps des Poètes, choqué par la tribune, a écrit dans un tweet, repris par la presse, qu’un « tel crétinisme est une insulte à la poésie qui, par excellence, est libre et sans frontières. ». Et William Marx, professeur au Collège de France, écrit (tribune publiée par Libération, 25 janvier en ligne) : « La poésie mérite mieux que cette haine ». Il intervient aussi le 29 janvier dans un débat sur « L’Affaire Sylvain Tesson » pour une émission de France culture (voir plus bas).
Je n’ai pourtant pas aimé le fait de qualifier les signataires de « poètes autoproclamés et inconnus sinon de leurs familles », comme le fait Jean-Christophe Buisson (directeur du Figaro magazine), dans une tribune d’humeur du Figaro Vox du 19-01-2024, titrée « Pétition contre Sylvain Tesson : le prince des poètes au pays des médiocres ». Parmi les signataires il y a sans doute des médiocres inconnus qui doivent le rester, mais d’autres qui le sont moins, médiocres, et certains pas du tout (même si signer un tel texte n’est pas une preuve de grande vigilance intellectuelle…). Et « inconnus », pas tant que cela dans les milieux que constituent les auteurs et lecteurs de poésie. Inconnu ou connu n’est d’ailleurs pas une frontière donnant un critère sûr de qualité. L’autopromotion agitée ou le retrait créatif, autre frontière… Le texte (c’est sa qualité) insiste sur le rapport qu’entretient Sylvain Tesson avec la poésie, rappelant notamment son ouvrage sur Rimbaud, coédité par France inter, et la richesse de ses interventions, donnant l’exemple du Club Le Figaro Culture du 16 janvier (voir ci-dessous). L’auteur met l’accent sur ce qui dans la démarche de Sylvain Tesson inscrit « l’état de poésie » dans la présence au monde et la manière de vouloir transcrire cela. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/sylvain-tesson-prince-des-poetes-au-pays-des-mediocres-20240119
Vidéo. Club Le Figaro Culture du 16 janvier 2024. Cette émission précède l’humeur du 19 janvier. Alors qu’elle n’est pas faite pour être une réponse aux attaques mais pour évoquer l’univers d’un livre et de son auteur, elle est à inclure comme réponse. Car la démonstration est faite du lien de Sylvain Tesson (invité du jour) avec la poésie, de sa culture dans ce domaine, et d’une dimension de l’être qui ne peut que séduire, pour cette « volonté de se mettre en état de poésie » inspiré par Novalis, ainsi qu’il le mentionne à la fin de ce moment de parole, avant la lecture d’un passage du livre. Cela mérite écoute, pour ce qu’il dit sur la capacité de rencontrer le merveilleux, ou la dimension spirituelle dans le regard sur la beauté du réel, méditatif hors religion. Un intervenant voit des poèmes en prose dans les pages de son livre, Avec les fées, disant qu’on pourrait en extraire des fragments qui seraient des vers. Sylvain Tesson parle de « l’exercice » de son regard, et de ce que signifient les fées, pas des êtres surnaturels mais la « disposition » de son regard sur l’invisible du visible en quelque sorte (le mystère de ce qu’on ne sait pas voir). Il explique la force de sa « captation » de ce que la nature offre à voir et sentir. « Cela s’appelle l’immanence, qui n’a pas besoin de la transcendance ». Hugo, qu’il cite, lui permet de préciser la notion de sublime (que Victor Hugo voulait même « injecter dans le grotesque »). On comprend ce que le voyage signifie, la marche, l’effort du corps.
On entend, quand il parle d’Aragon (qui pourrait « déchiffrer le grand athanor alchimique aragonnien ? » demande-t-il) ce qu’est pour lui cette acceptation des « choses autres que soi » (son expression, sur France 2, lors de sa réaction aux attaques), car, s’il n’est pas dupe d’Aragon soutien du stalinisme, il admire le poète, qu’il sait remarquablement comprendre, pour un autre savoir que politique, dans cet « état de poésie » évoqué par Novalis.
Écouter, regarder… https://video.lefigaro.fr/figaro/video/sylvain-tesson-invite-exceptionnel-du-club-le-figaro-culture/
La contre-tribune publiée le 22-01-2024 par Le Point, « à l’initiative du philosophe Daniel Salvatore Schiffer », est titrée Pour Sylvain Tesson, au nom de l’imprescriptible liberté de pensée et de parole. Elle réunit des personnalités assez diverses (y compris idéologiquement), mais qui ont cependant en commun le soutien des valeurs défendues notamment dans les ouvrages collectifs que Daniel Salvatore Schiffer a dirigés (et dont les titres sont mentionnés après son nom). C’est-à-dire le refus de ce qui, par exemple, fait menacer des intellectuels ou des artistes qui dérangent certains dogmatismes ou pouvoirs (Salman Rushdie en est un symbole). Contre cela, la liberté « imprescriptible » de dire, écrire, créer.
J’ai remarqué quelques noms, dont je connais plus les écrits. Poésie, d’abord. Ainsi, Jacques Sojcher, philosophe et poète belge. Poète, oui. De lui ce fragment : « Écrire est l’art de survivre dans la bonté du langage ». (La bonté… si loin de la dureté des attaques). Puis des êtres, écrivains ou essayistes, que j’apprécie pour leur lucidité critique et leur courage : Jeannette Bougrab, Rachel Kahn, Boualem Sansal (auteur clé pour moi, l’ouvreur de portes), Pierre-André Taguieff… Avec eux arriver à penser ce qui parfois est impensable. Poésie, encore, Yves Namur (médecin, poète, éditeur ouvert au monde, avec Le Taillis Pré). Belgique, aussi, décidément… J’ai apprécié qu’il ait co-créé un livre avec Jacques Ancet, que j’admire, et qu’il aime Roberto Juarroz, un phare. Médecin, tiens, Bernard Kouchner signe aussi.
Eux aussi, comme dans le texte mentionné plus haut, parlent « d‘illustres inconnus » au sujet des signataires. Peut-être une majorité, mais quand on sait la place que la presse et les médias consacrent à la poésie, il n’est pas étonnant que peu surnagent (et parfois de très grands poètes demeurent dans l’ombre). Enfin, « inconnus », cela ne veut rien dire en soi. Emily Dickinson, immense poète, n’avait publié que onze poèmes avant sa mort, inconnue donc, vivante. La poésie authentique ne naît pas d’un état qui devrait donner le goût de l’autopromotion (même si hélas c’est répandu chez certains).
Mais je reviens à l’essentiel. Le texte dénonce dans cette tribune ce qui serait « terrorisme idéologique et dictature morale », ce qui effectivement semble bien être de cet ordre, et il relie cela aux courants idéologiques qu’on désigne par le terme de « wokisme » (dérive idéologique de l’idée de vigilance idéologique en contrôle accusatoire de tout ce qui serait considéré comme non conforme aux valeurs dites justes : le « bien » selon ceux qui veulent en imposer leurs critères, leur définition). Les auteurs y voient, et c’est exact, un « insidieux poison doctrinaire, sectaire et rétrograde », « un nouveau type d’inquisition ». Ils considèrent que les signataires en question se comportent en « maîtres censeurs s'arrogeant l'autoritaire droit de s'instituer arbitrairement en maîtres penseurs ». Et ils opposent à cela les valeurs des Lumières, base de la démocratie. https://www.lepoint.fr/culture/tribune-en-soutien-a-sylvain-tesson-au-nom-de-l-imprescriptible-liberte-de-parole-et-de-pensee-22-01-2024-2550350_3.php
Je note le lien vers un article dont on ne peut lire en ligne qu’un court début. Mais le titre est une bonne synthèse, et les quelques lignes de l’écrivain Jérôme Leroy soutiennent la diversité des goûts et la liberté. On voit là, de nouveau, que la préface qui a fait confondre Sylvain Tesson avec un idéologue (par erreur de livre) concerne l’ouvrage publié par Bouquins, anthologie qui rejoint son sujet, l’aventure, les voyages, non un pamphlet sur l’immigration…
Jérôme Leroy cite des livres de sa propre bibliothèque dont certains ont des odeurs de soufre, pour montrer que nos lectures ne sont pas toujours des miroirs. Sachant qu’il chronique aussi dans un journal communiste du Nord, Liberté Hebdo, on l’assimilera difficilement à un idéologue de « l’extrême droite » fantasmée par de supposés polémistes (quand la vraie a des visages qu’ils ne voient pas).
L’article : Qui lit Tesson pour ce qu’il écrit comprend vite que sa vision n’a rien d’idéologique mais tout de poétique, par Jérôme Leroy, Marianne, 26-01-2024… https://www.marianne.net/agora/humeurs/qui-lit-tesson-pour-ce-quil-ecrit-comprend-vite-que-sa-vision-na-rien-dideologique-mais-tout-de-poetique
Complément de portrait (début de portrait) de Jérôme Leroy. Communiste revendiqué mais proche de libertaires et capable d’écrire dans Causeur, journal réputé réactionnaire (mais accueillant aussi dans ses pages des chroniqueurs qui ne le sont pas et dont quelques analyses, pas du tout extrémistes, ne trouveraient que difficilement des espaces, car dérangeant des codes et des dénis). Pas étonnant que Jérôme Leroy soutienne Sylvain Tesson. Il a, comme lui, la capacité d’accepter ce qui est « autre que soi ».
Jérôme Leroy recompose le présent, Le Monde, par Abel Maistre, 20-02-2022… https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/02/20/jerome-leroy-recompose-le-present_6114483_3260.html
Une émission de France culture proposait (le 28-01-2024) une discussion entre plusieurs intervenants pour débattre de cette « foire d’empoigne au Printemps des Poètes » que la tribune publiée par Libération avait déclenchée.
Contre Sylvain Tesson, deux signataires de la tribune-pétition, un historien et une poète (auteur Castor astral), qui ont une vision très politique du sujet. En soutien, pour la poésie, William Marx (professeur au Collège de France, chaire de littérature comparée), et Étienne Gernelle (directeur du Point). La page présente les quatre invités et cite leurs principales déclarations. On peut écouter le débat (doc. audio de 42 min). Étienne Gernelle y exprime son malaise « quand des écrivains essaient d’en exclure un autre », cela évoque pour lui la « police politique » et il rappelle qu’un des arguments, considéré comme central, était mensonger (l’histoire d’une préface qui n’a pas été faite…). Quant aux fréquentations, dit-il, c’est de la surinterprétation (fréquenter ne veut pas dire avoir les mêmes idées).
L’historien, Sylvain Pattieu, parle « d’imaginaire néocolonialiste » dans les livres de Sylvain Tesson (… ?). Et son appréciation négative est pour lui non un avis mais « un fait ».
Rim Battal (l’autre pétitionnaire) croit que les signataires de la tribune représentent la grande masse des auteurs de poésie… Les non-signataires, fort nombreux, n’existent donc pas pour elle, qui oublie aussi le fait que bien des signataires ne sont en rien auteurs de poésie, alors qu’elle refuse de reconnaître la part poétique de l’écriture de Sylvain Tesson (pour écrire en prose ?), justifiant son point de vue par la notion de « poésie contemporaine », sans expliquer ce qu’elle définit ainsi (serait-ce en lien avec les idéologies de l’écriture inclusive ?). Et quand on lui oppose des formules de Charlie Hebdo (plus fermes) au sujet d’une remarque concernant celle sur la violence de certaines sourates, violence que Sylvain Tesson avait mentionnée, elle répond que « Charlie Hebdo n’a pas été choisi pour parrainer un festival de poésie » (…). Sans doute cela veut-il dire qu’elle le refuserait autant. Rien de littéraire n’est réellement pensé. Idéologie, rien d’autre.
William Marx se veut « avocat de l’honnêteté intellectuelle » et rappelle que Sylvain Tesson est un « passeur de poésie », pas moins légitime que des parrains précédents, dont des actrices, alors qu’il est auteur, lui. Il rappelle que c’est la tribune qui « a politisé quelque chose qui ne l’était pas ». Il ajoute qu’entrer dans une « arène politique » dessert le projet poétique.
À la fin Rim Battal lit un poème d’elle (drôle d’idée…). Page de courrier du cœur des journaux dits féminins, avec un peu de sexe pour faire moderne… c’est l’impression que cela donne.
Heureusement il y a ensuite lecture d’un fragment de Sylvain Tesson. En prose, certes, mais plus proche de ce que la poésie signifie. (Car aller à la ligne ne suffit pas à créer le poème…). https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/signes-des-temps/affaire-printemps-des-poetes-enjeux-litteraires-et-politique-publique-3440553
Une page de France Info, posée le 28-01-24, développe la réponse de Sylvain Tesson et publie la vidéo de son entretien sur France 2 (il a attendu pour réagir). On peut donc l’écouter : « Quel est mon crime et qui sont les juges ? ». Il explique que, oui, il « aime ce qui demeure plutôt que ce qui s’écroule » et préfère « admirer plutôt que se révolter », et dans l’accusation qui le classe à l’extrême droite il voit du « conformisme ». Il dénonce dans ces rejets le symptôme « d’une incapacité énergétique à accepter que les choses puissent être autre chose que soi-même ». Sa bibliothèque, dit-il, « se contredit elle-même » (il y a… Aragon et Claudel, Sartre et Céline…). S’il a accepté ce parrainage c’est dans le désir de rendre ce qu’il a reçu enfant quand on lui a fait découvrir la poésie (Victor Hugo rival de Mickey…). Il aurait préféré le « débat » aux critiques de « magistrats ». Et sa parole est l’éloge de la liberté et de la force du contradictoire. En fait il oppose la complexité à l’idéologie. https://www.francetvinfo.fr/culture/video-quel-est-mon-crime-et-qui-sont-les-juges-repond-l-ecrivain-syvain-tesson-parrain-conteste-du-printemps-des-poetes_6331176.html
Une autre page de France Info, du 29-01-2024, rappelant les faits et l’existence d’une contre-tribune publiée par Le Point, signale les soutiens venant de la gauche, de ceux qui distinguent goût de la tradition (même s’ils ne l’ont pas) et posture réactionnaire, comme les amitiés pour des gens classés très à droite et implication active. Car Sylvain Tesson n’est pas un militant. Jack Lang, est-il rappelé, a parlé de « campagne imbécile ». Le prix Goncourt 2018, Nicolas Mathieu, aux idées de gauche, ne comprend pas « des mobiles qui poussent des auteurs et des autrices à faire front commun non plus contre des idées, mais contre un homme ». Sylvain Tesson est cité (extrait de l’entretien sur France 2) : « Je veux bien être un rétrograde, même un ringard (...) Mais ils ont trouvé un mot qui est le mot du conformisme absolu et qui clôt le débat, c'est : extrême droite ». https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/printemps-des-poetes-apres-la-polemique-le-festival-ebranle-sylvain-tesson-conforte_6332836.html
Quentin Dallorme, publié dans l’anthologie 2024 du Printemps des poètes (et Prix Apollinaire Découverte 2022), réagit à la tribune (que je dis pétitionnaire car appelant à signatures) contre Sylvain Tesson, publiée le 18 janvier par Libération, qui aime les tribunes qui attaquent (je me souviens de la terrifiante accusation contre la mère endeuillée du petit Grégory par Marguerite Duras, si décevante là) mais aussi parfois les pétitions qui défendent l’indéfendable (en 1977, celle rédigée par Gabriel Matzneff et signée notamment par Beauvoir : circonvolutions de défense, pour résumer, de la pédophilie).
Il publie cette tribune de soutien dans FigaroVox, le 30-01-2024…
Son texte est intéressant car sa réponse est faite au nom de la poésie, rappelant en quoi elle se distingue du langage politique, justement : « Il est si plat que la poésie seule dispose d'assez de puissance pour l'emboutir. ». Mais ces poètes signataires, dit-il, « les voilà sur le point de distinguer le bien du mal. » Et, ajoute-t-il, « Quel symbole : en visant Sylvain Tesson, maître promeneur, ils menacent du même coup l'itinérance. Celle de l'esprit. ». Puis, se référant à la démarche d’Erri de Luca (« plutôt populaire du côté gauche de l'échiquier ») qui se passionne pour la Bible, méditant sur la richesse de sens de mots de l’Ancien testament, il développe sa propre conception de ce qu’est le travail sur la langue, donc en poésie, retrouvant avec Erri de Luca la capacité d’établir « la référence au spirituel ». Univers poétique totalement opposé à ce qu’en font ceux qui rejettent Sylvain Tesson, car ils ont une vision réductrice, celle que regrette de constater l’auteur italien, comme Quentin Dallorme avec lui : « À la langue nous avons arraché sa mystique. Un alphabet débarrassé de son ombre. » La poésie, elle, doit retrouver « l'émerveillement. Ce contact d'avec l'unité première. ». Alors que « Justement, une part de la poésie est dans le marais. Imbibée de politique, elle étouffe la diversité que beaucoup prétendent défendre ». Ensuite il explique en quoi et pourquoi Sylvain Tesson peut aimer la tradition qui « n'est pas la longue chaîne de nos abominations et de nos erreurs, c'est le berceau de toute création ». Les auteurs de la polémique lancée contre Sylvain Tesson n’ont pour critère que la mesure de l’idéologie supposée d’un auteur, constate-t-il, y voyant un « moteur » de la création. Or l’idéologie est justement ce qui réduit, enferme.
Ces signataires ont peut-être révélé leur absence de la poésie telle que vécue par De Luca ou Dallorme. À ce désir de hauteur, par « l’état de poésie », état intérieur et capacité d’émerveillement, c’est finalement Sylvain Tesson qui rejoint ces lignées de poètes qui n’arrachent pas « à la langue… sa mystique ».
De Quentin Dallorme je connais peu l’écriture, pour l’instant. Ce qui m’a intéressée c’est ce soutien intelligent de Sylvain Tesson et sa lecture d’Erri de Luca, que j’apprécie particulièrement. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/affaire-sylvain-tesson-quand-l-un-des-auteurs-publie-par-le-printemps-des-poetes-prend-la-defense-de-l-ecrivain-20240130
Pour terminer (car c’est une sorte de conclusion) ce tour de quelques soutiens de Sylvain Tesson, l’éditorial de Charlie Hebdo signé par Riss et titré L’Hiver des poètes.
Un extrait :
« Les auteurs réactionnaires invités sur les plateaux de télévision ressemblaient davantage à des attractions de fête qu’à des menaces mortelles.
Pourquoi, en 2024, un auteur estampillé « de droite » se retrouve la cible d’une pétition signée par 1200 personnes ? Le simple fait de poser cette question peut vous rendre suspect. Mais elle interroge notre capacité à cohabiter avec des idées qui ne sont pas les nôtres. D’un côté on voit monter l’extrême droite sans que personne ne sache comment l’en empêcher. De l’autre, on pense lutter pour la bonne cause en boycottant un auteur au prétexte que son œuvre contribuerait à cette vague réactionnaire. « https://charliehebdo.fr/2024/01/culture/lhiver-des-poetes/
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Quelques titres. Voyages et aphorismes...
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