Marché de la Poésie, Juin 2024.
20/06/2024
Je serai vendredi 21-6 au stand 706, Unicité, de 17h à 18h30, avec mes livres...
Je mets là un autoportrait d’écriture en citations,
des extraits du recueil Le réel est un poème métaphysique
(proses, photographies, poèmes – et certains exergues, car on est ses lectures).
............................................................
Le dernier paragraphe de la page 24 :
Le monde a un androgyne visage de pierre, pour qu’une âme errante vienne l’habiter de temps en temps, avec la sensation d’être enfin noble matière. Ou pour que le regard de quelqu’un en fixe la trace, le regard de qui devinerait être aussi cela, caillou autant que chair, disséminant l’identité en particules d’étrangeté.
[in Toucher le bord imaginaire de l’irréel du réel
En exergue de cette partie,
René Char, Sous ma casquette amarante (Entretiens avec France Huser) :
La trace, elle, est l’habitante négligeable du présent (…) un gué de hasard.
Et William Blake, Augures d’innocence,
Chansons et mythes : poèmes choisis, trad. Pierre Boutang :
Voir le monde en un grain de sable (…)
Retenir l’infini dans la paume des mains
..............................................................
Début du poème de la page 39
[Texte du recueil (Quelques centimètres d’immensité, poèmes) dans le recueil.
In Océan hologramme, la flaque...
En exergue de cette partie, William Butler Yeats, trad. Yves Bonnefoy,
Marche doucement car tu marches sur mes rêves.]
Le fragment :
On n’erre pas pieds nus dans une rue pluvieuse
mais
en sa nudité d’âme.
Se défaisant des boues de la pensée
on accepte d’effacer
en soi
toute certitude,
toute connaissance,
pour gommer le regard d’avant le regard.
De pas en pas ce qui est perdu se perd autrement.
On sait bien qu’on meurt de jour en jour depuis sa naissance
et
qu’ainsi
on apprend à naître.
En tout cas on tente.
..............................................................
Et poème page 96
[In Aleph d’ombres, JE...
En exergue de cette partie,
Jean-Claude Xuereb, Pouvoir des clés :
Ai-je rêvé ma traversée
d’ombres par l’espace et le temps ?
Et Haruki Murakami, Chroniques de l’oiseau à ressort
(trad. C. Atlan et K. Chesneau) :
As-tu déjà regardé l’ombre de tes larmes ? Ce n’est pas une ombre ordinaire, ça n’a rien à voir. C’est une ombre venue exprès pour nos cœurs d’un autre monde lointain.]
Le poème :
Portrait de soi,
de l’autre,
autoportrait
d’une autre,
sa part d’étrangère,
sa part d’autres langues
en anonyme parcours du semblable paradoxal.
............................................................................
Page éditeur, le livre cité ci-dessus : http://www.editions-unicite.fr/auteurs/SAN-JUAN-Marie-Claude/le-reel-est-un-poeme-metaphysique/index.php
Marché de la Poésie : https://www.marche-poesie.com/
Écrire un commentaire