L’Intranquille n° 22, revue littéraire (dossier central, Rectifier le futur). Et quelques titres de l’édition L’Atelier de l’agneau…
19/07/2022
Je commence par l’entretien, premières pages. J’ai un goût pour ce genre, communication et écriture (car c’est aussi écriture). Françoise Favretto interroge Julien Mérieau (photographe, auteur, artiste de la radio sur Radio Mulot…). Trois arts, trois questions sur les interactions et la pratique, et trois longues réponses.
Suivent, dans la revue, des traductions, un ample dossier, une sélection de textes, des critiques…
Pour commencer, l’entretien…
Commencer, alterner, imbriquer ? demande l’éditrice, interrogeant donc sur le « comment » des articulations entre ces formes de création. Julien Mérieau expose sa conception de ce qu’il caractérise comme pratiques conjointes. J’aime assez ce qu’il dit de la photographie, dont il pense que c’est un média pouvant contenir tous les autres, et permettant des fulgurances. Même si, malgré son choix personnel de s’investir dans trois arts (image, écriture, son) il considère que poursuivre des pratiques plurielles est risqué, du fait de ce que chaque art exige pour être maîtrisé vraiment (connaissances, temps, techniques). Questionnement légitime, mais je pense, pour ma part, que des connaissances croisées, justement, ancrent les savoirs de chaque art plus profondément, et que la maturation lente de l’écriture sert les fulgurances du regard en photographie. Mais c’est un peu ce qu’il dit ensuite en parlant de ce qui se rencontre en soi de ces arts. Son évolution actuelle lui fait, dit-il, pouvoir proposer une équivalence entre une photo et un texte, chaque entité étant la traduction de l’autre, évidemment transposée. Mais il voit aussi se produire une sorte de dialogue souterrain entre photographie et phonographie (musique, sons). Ajoutant…ces va-et-vient entre le son et l’image m’étaient naturels bien avant que j’aie expérimenté quoi que ce soit. Et… Ainsi, après vingt ans d’immersion dans un travail photo multipolaire (…) j’ai bifurqué vers l’art sonore en annexant un média de masse, pour en faire une sorte de galerie d’art suspendue dans l’espace.
À la deuxième question, sur la création radiophonique, sa spécificité, et les liens qui interviennent là dans le trio photo/texte/musique, il répond en expliquant ce qui est propre au son, par lequel on entre dans la matière du temps, et l’art musical et sonore,dit-il, est l’acte libérateur.
Retour, ensuite, à la photographie, Françoise Favretto, rappelant qu’il avait réalisé la couverture d’un livre de Laurent Albarracin pour L’Atelier de l’agneau, Le feu brûle (c’est visible sur le site de l’édition, et ci-dessous, couverture ouvrant la liste de titres), évoque un livre où il théorisait sa conception de cet art. Il répond, citant le titre, Manifeste Hésitant, sur les conditions de ce qu’en fut l’écriture (livre publié en 2004 chez Filigranes). Écriture, donc, mais (paradoxe ?), constatant qu’on écrit beaucoup sur la photographie, il exprime un rêve, celui où la photographie stopperait tout discours. Car l’image intense est connaissance pure, connaissance vide. Mais c’est ce différentiel même qui paradoxalement porte à écrire et réfléchir. Oui, tout est dit. Photographie, encore, pour conclure il choisit de parler d’une photographie récente, faite juste là (hier). Car j’aime écrire et parler sur des travaux concrets, récents, à peine sortis du tube. Et d’elle, citant Verlaine, il interroge ce qu’elle comporte de musique, si elle n’est pas avant tout musique (influence de la musique...), constatant ce qui est effet de contamination entre les disciplines…
Une photographie de lui, pleine page, est reproduite page 15. Géométrie et reflets, rythme. Elle suit six pages d’extraits de son Journal Mulot (qui complète l'entretien). La création radiophonique exposée, commentée, un peu théorisée. Un essai, aussi, de définition de ce que serait l’art et l’univers de Radio Mulot. Rencontre et ouverture, une mosaïque complexe, pour tenter de transmettre de l’inconnu.
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Traductions, textes bilingues. Poètes des États-Unis, Pays-Bas, Autriche…
Sharon Olds, poète américaine (qui dit s’intéresser à la vie ordinaire. Textes de son plus ancien recueil (non disponible en français), Satan says, 1980.
Citation… Traduction de Carole Naggar.
Dans la vérité de nos vies,
Les poèmes
Lourds comme bête braconnée
Suspendus à mes mains.
……
Menno Wigman, poète et traducteur hollandais. Atteint d’une maladie cardiaque incurable, il a poursuivi l’écriture, abordant la mort future (thème qui était présent déjà dans son œuvre avant qu’il se sache malade). Décédé en 2018. Son recueil, Négligent, serait son Requiem pour lui-même.
Citations.. Traduction du néerlandais par Jan H. Mysjkin.
Pourquoi, mon corps, valais-tu si peu pour moi ?
Pourquoi trônais-je avec tant d’entêtement dans ma tête
Tout en me délabrant si violemment moi-même ?
Et
Je vois tout juste comme tout souffre,
las de la surabondance d’hommes,
leur solitude perdue.
……
Cole Swensen, poète et traductrice américaine, s’intéresse à l’art visuel et au paysage, tel que le voient des artistes divers. Dans Art in time elle a tracé un parcours suivant le regard d’une vingtaine d’artistes. Quatre ont été retenus pour des extraits dans la revue, dont celui sur Agnès Varda (Agnès Varda ici là et alors maintenant).
Citations… Traduction de Lénaïg Cariou et Camille Blanc.
Paysage de pluie / qui pleut dans une rue
(…)
Je suis dans le temps. Je suis vieille. Cela fait des années que je traverse le temps. / Paysage de plus tard
(…)
Paysage de dunes de sable / le soleil découpé en mouettes. / Paysage en forme d’une brise.
……
Christine Busta, poète autrichienne. Née et morte à Vienne (1915-1987).
Son univers montre la réalité des vies aux destins difficiles mais inscrit aussi les possibilités d’espoir, est-il dit.
Citations… Traduction de Joël Vincent.
Je sais que de terribles cendres pleuvent sur nos astres, et
beaucoup de cendres tombent aussi sur les cœurs.
Et
Mon ami, le monde est plein de vagabonds,
et chacun tient son cœur caché dans du coton.
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Traductions, encore. Dossier irlandais, textes bilingues.
Textes de William Butler Yeats, James Joyce, et quelques autres. Traduction par Jeanne Marie, qui a publié plusieurs anthologies bilingues, dont (traduction de l’espagnol), Los Caminos del Alma/Les Chemins de l’Âme, chez Paradigme éditions, 2017. Je vais rechercher ce livre…
Quelques citations…
Nous sommes las de la flamme du météore avant qu’elle ne s’estompe et s’enfuie
William Butler Yeats
.
Oh ! C'était du côté de Donnycarney / quand la chauve-ouris volait d'arbre en arbre / mon amour et moi marchions ensemble / et ils étaient doux les mots qu'elle me disait.
James Joyce
.
Né de possibles
empreintes ancestrales
le souvenir donne naissance
à l’imagination.
Michael D. Higgins
.
Les poèmes coulent de la main spontanée
et la source cachée vient du cœur attentif
Derek Mahon
.
(…) et va marcher tête haute le long du fleuve ivre
pour rencontrer le destin ou la mort, une trace de cognac sur ses lèvres.
Mary O’Malley
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Le dossier central est… Rectifier le futur. Avec ce thème les auteurs étaient libres d'interpréter la proposition selon le sens qu'ils donnaient à ces mots et à leur lien.
Nombreuses pistes inscrites comme appel à écrire et penser. Longue liste de verbes pour ouvrir les interrogations du lecteur avant qu'il ne lise les textes et poèmes du dossier.
Ainsi… Réparer, compenser, repriser, retaper, corriger, obturer… le futur. Etc. etc.
Et avant de lire j'y réfléchis aussi...
Fantasme bien humain que changer le futur et échapper aux causalités inscrites par soi-même. Changer l’après, et même le passé, dans des rêves où s’abstraire du temps qui mène inéluctablement à sa propre fin de corps vivant.
Futur ? Le changer en redressant ce qui se tord dans les lignes temporelles tracées aussi par nos actes. Et si c’était écrit ? Mektoub… Vouloir le libre arbitre pour refuser que nos vies soient justement des destins ?
La littérature et l’art ne cessent de se poser la question du temps et du pouvoir humain sur ce qui adviendra par le temps, pour soi, pour tous, pour la planète. La science-fiction est sans doute le genre littéraire qui traite le plus ce sujet. Inventant « des » futurs aide-t-elle à changer « le » futur ? Peut-être un peu, en provoquant des prises de conscience. Et, depuis les découvertes de la physique quantique (et les questions qu’elle pose à la philosophie) la notion même de temps est interrogée, comme la réalité. Ainsi, dans le précieux volume de la collection Points Sciences, Le monde quantique, 1985 (qui reprenait un dossier de 1984 de Sciences et avenir), le texte de Bernard d’Espagnat sur La non-séparabilité et l’insaisissable réalité, et celui de Jules Vuillemin sur Physique quantique et philosophie. Et, plus encore, le vertige des questions, dans le triple documentaire d’Arte, La magie du cosmos, dont La magie du cosmos/L’illusion du temps, mise en images du livre de Brian Greene…
Ce que la poésie en dit est dans les pages des siècles et langues… toujours, partout. Et c’est cela que le sujet de ce numéro 22 offrait de prolonger, en prose ou vers, par ceux qui voudraient se laisser inspirer et méditer sur le futur, à changer (ou pas). Et ce n’est pas étranger aux thèmes précédents proposés dans les numéros de la revue. Implication. Villes, animaux, monde végétal, et là, le futur. Ou la question de la responsabilité sous-tendant le regard porté sur le monde.
Qu’ont choisi d’aborder les auteurs des textes du dossier ? Questionnements planétaires sur l’environnement ou réflexion sur son propre futur, bilan sur les enjeux de sa vie à venir encore, ou méditation métaphysique, ou un mélange d’un peu tout cela ?
……
Je fais un parcours de ces pages, sélectif et subjectif.
.
Marc-Antoine Graziani commence par une question.
Mais quelles forces irréversibles cantonnent le devenir des choses ?
Voilà une interrogation qui en contient plusieurs. Que son texte en prose aborde de manière directe et indirecte. Il a pensé à la science-fiction et utilise finement l’histoire de Terminator, car changer le futur peut valoir changer le passé (ce qui est en soi assez proche, dit-il, d’écrire une ligne pour la corriger après) . Mais ce qui est intéressant aussi, dans sa réflexion, c’est la comparaison qu’il fait avec la mémoire, et notre capacité de moduler différemment nos souvenirs.
Citation…
(…) La plus grande force d’inertie appliquée au futur semble provenir de ne justement rien en faire de précis, sinon de passer sa vie à se préparer pour lui survivre par le récit, par l’histoire, notamment en ce que le souvenir dépasse depuis sa toute lointaine origine l’horizon de la vie.
……
Pour Philippe Boisnard, penser le futur c’est penser l’histoire, l’économie, les catastrophes naturelles, la politique, la technique et la technocratie, la cosmologie, et chercher les rapports que ces différents domaines entretiennent entre eux. C’est se demander comment le déroulement du temps, individuel et collectif, a effet sur la perception de la réalité (plus de conscience ou plus d’anesthésie ?). Qu’est-ce qui décroît ou augmente… avec le temps. Et qu’est-ce qui détermine ou change la destinée (de l’un, de tous, de l’humanité). Que faire avec le capitalisme ? Avec la question du pouvoir et des lobbys ? Des principes métaphysiques ? Et du lien de l’humain avec le non-humain, animal, végétal… Récit, fiction et réalité habilement mêlés…
Citations… Anaphore dispersée, un peu cachée, L’intérêt de l’espèce humaine… Leitmotiv pour questionner l'éthique.
L’intérêt de l’espèce humaine est la ligne que toute conscience recherche désespérément. Les machines sont des projections pour anticiper et réparer le futur détérioré.
(…)
L’intérêt de l’humanité transmet la latence que chaque conscience combat désespérément. L’ambiguïté de l’humanité implique avec joie le sens que chaque conscience évite.
(…)
L’intérêt de l’espèce humaine transmet la mort que toute conscience évite pour toujours. Pour l’homme un doute sur la métaphysique détermine une signification obscure qui pourrait impliquer la réversibilité du temps.
(…)
L’esthétique de la cosmologie définit une herméneutique de laquelle peut naître la pensée du passé.
……
Du texte de Nicolette Crécy-Sarrazino, qualifiée de micro nouvelle ludique pour jeunes et adultes, il est dit que sa version initiale a été publiée par Le Pressoir Éditions en 1994. Elle cherche, elle, le futur des astres en regardant leur passé (puisque la lumière nous fait voyager dans le temps…). Nouvelle pour jeunes… pas trop jeunes sans doute, car la langue en est très soutenue, et, sous l’apparence ludique, des références renvoient à une maîtrise culturelle exigeante. J’ai aimé que ce texte, en prose dense, fasse voyager dans le cosmos et entrer dans la subjectivité d’une rêveuse aimant les étoiles qu’elle regarde, là, au télescope, et la science, et capable d’associer poésie et humour, en se promenant dans le grand métropolitain intersidéral…
Pour scruter (…) les mystères grandioses des roues zodiacales.
Citations…
Certaines nuits où je n’ai pas sommeil et où les nuages sont en voyage sous d’autres cieux, je suis vraiment très occupée.
(…)
La voûte céleste alors, lactescente et vaste, se met à m’adresser des messages muets et frémissants comme des Missouri ou des Michigan de larmes.
(…)
Mathématicienne mâtinée de Reine de Saba, j’observe et réfléchis. Je fantasme d’opulentes serres astroïdales reliées par de souples tubulures.
…
Louis Arcade, dans son poème, cherche ce que serait le secret qui délivrerait de l’angoisse du temps et de la perspective de la fin. Qui donnerait la force de refuser le déni sans entrer en désespoir. Si Le temps passe et me trépasse c’est parce que le déroulement du temps nous mène inéluctablement à la mort. Pour lui, le futur est un présent latent (certainement parce que c’est le présent qui le crée, mais aussi parce qu’il est tout près, pour qui s’y dirige à vive allure.
Citations…
Quand je passe les frontières du temps
(…)
Cherche l’indicible secret,
Pour rectifier le futur
(…)
Je veux revenir à l’écriture
Et échapper aux vampires du temps
(…)
Une seule solution entrevois,
La plus difficile je crois,
Être fidèle à soi.
…
Très bref texte sur la page de Bernard Francillon, photographe-auteur. Bref, mais tellement exquis d’intelligence poétique et d’humour… Il associe une photographie et quelques lignes. Un poème en une phrase, poème auquel l’image donne une épaisseur supplémentaire. Épaisseur de sens, pas lourdeur. Légèreté, au contraire, pour évoquer cependant le sujet proposé qui garde sa gravité. La vie, la mort, destinée réussie et ratages aussi. Dans le texte un jeu philosophique avec l’absurde. Absurde non dans l’hypothèse inscrite d’une éventuelle autre vie future (des milliards de gens le pensent, selon leur culture, et ils ne sont pas plus irrationnels que d’autres, les humains ne sachant rien de ce qui existe ou de ce qui est, finalement…). Non, absurde comme modalité créative choisie par l'auteur, dans le geste de son personnage, prenant des notes pour préparer ce qu’on pourrait nommer sa rectification du futur…
J’ai pensé à Jacques Tati, à son Hulot. Le personnage inventé, créé par la photographie, vient du même univers mêlant imaginaire et concepts. Tati aurait bien aimé mettre cela dans un film… Il commençait à prendre des notes… suite dans la revue.
Mais j’ai découvert une page des Éditions de l’œil, à son nom, où est indiquée une publication, Bernard Francillon, coll. Les carnets de la création. Sa démarche, est-il précisé, c’est créer des images parlantes… (Et on en a un exemple dans cette page). Livre au programme de mes lectures à venir...
…
Thibault Marthouret, donne un extrait d’un recueil en cours d’écriture, fragments poétiques qui traitent justement du temps…. demain.
Répétitif premier vers, Portrait de Demain. En formes diverses, projections vers le futur. Nommer pour inventer, s’interroger, mettre un écran contre les catastrophes. Portrait de Demain / en arbre, fleur / caillou, oiseau, abeille / ou phoque, qu’importe. C’est comme un maraboutage du temps, comme un rituel de protection, pour et contre… Demain.
Citations…
les pieds nus du matin
se prennent dans hier,
s’emballent dans ses sables
mouvants.
(……)
la même question qui revient sur
demain : où ça va où ça va où
ça va où ?
(…)
Portrait de Demain
en lapsus du temps.
…
Dans les grandes pages de Céline De-Saër, rectifier le futur c’est effacer autant les lignes sur la page que le passé et même soi et l’autre, en pensée et corps. Rectifier le futur c’est se rectifier soi-même…
Citations…
Le tissu de l’effacement, surface après surface, peau après peau.
(…)
Rectifier. C’est le contre-sens des lettres qui nous composent. À la fois vers l’avant et l’après. À la fois renverse les trajectoires : écoulement après écroulement. Entre les cicatrices : janvier.
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Auteurs… Quelques textes, hors dossier thématique. Parcours très subjectif, encore. Citations…
… De Nicolas Giral…
Nuit d’or pur
éclatant l’œil
Une invective
au Monde
se cogne
contre mes murs.
Sauf l’horreur,
il ne reste rien.
……
… De Barouk…
Notre histoire
c’est la
mort
qui doit venir –
venir à nouveau nous reprendre –
la mort
à la fin du poème –
et qui est déjà
là
et qui toujours est
là –
a toujours été
là
méridien noir qui traverse
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Les critiques...
Françoise Favretto a lu plusieurs livres, des revues...
Je repère…
Le livre des haïku, de Jack Kerouac, connu surtout pour Sur la route. Elle fait remarquer que c’est une édition bilingue. Oui, précieux, cela. Éd. de La table ronde, 2022.
Le rouge du sable, de Carole Naggar, éd L'Harmattan, 2021. Sur les circonstances de l’exode des Juifs égyptiens (et la répression pour persécuter). Originaire d’Égypte elle connaît bien le sujet. Au nom de tous et, pour moi, de Jabès, un de ces exilés, livre à lire et faire lire. Traductrice pour la revue elle a publié Récits instantanés à L’Atelier de l’agneau (avec 22 photographies). Livre inscrit dans ma sélection de titres, fin de note, ici.
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Jean Esponde propose deux livres… Peuples, histoire, drames, et culture…
De Bruno Gaudens, La treizième tribu d’Israël se serait perdue entre Parme et Plaisance. Éd. Vents d’ailleurs. Enquête dans l’histoire, l’antisémitisme. Le mystère de tombes juives dans une région où on ne s’attendrait pas à en trouver (une haute vallée italienne).
De Franck Doyen, Les chants de Kiepja, éd Faï fioc. Sur les peuples premiers de l’extrême sud du Chili. Acculturation et perte de la langue ancestrale.
…
Benoît Gréan a choisi aussi deux ouvrages.
L’asquatation, de François Richard, éd. Le Grand Souffle. Récit, qui, d’après ce qu’il en dit, semble hypnotique… Il lui trouve la valeur d’un livre initiatique. Premier volume d’un cycle à venir.
Chants d’utopie, de Brice Bonfanti, est le troisième volume d’un ensemble qui présente des personnages, passés ou proches, rêvant de construire un monde différent (reine amazigh ou enfant chamane ou poétesse japonaise). Éd. Sens & Tonka/L’Une & L’autre. Chant exploratoire intégrant aussi bien anthropologie que mystique.
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Recension © Marie-Claude San Juan
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Note suivante, un livre publié par L'Atelier de l’agneau (clic sur le lien-titre en haut de cette note (ou tag Douna Loup).
Langue océane, de Douna Loup
LIENS….
.1. La revue
Page de la revue N° 22, Rectifier le futur, sur le site de l’édition L’Atelier de l’agneau… (et certains autres numéros encore disponibles)… https://atelierdelagneau.com/fr/l-intranquille/263-l-intr...
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RECENSIONS précédentes, ici. L’Intranquille…
N° 20, Révolution végétale… http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/08/02/l-...
N° 19, Révolution animale (dans le dossier, mon poème Je me souviens du mystère)… http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2020/12/01/po...
N° 18, Villes fantômes… Revue ET LIVRES (lien plus bas...).
(En fin de recension, un parcours de plusieurs LIVRES de l’édition L’Atelier de l’agneau)… Certains livres sont à commander (cf. Louis-François Delisse), d’autres disponibles sur le site…
Les livres de ce parcours…
… Retordre, retordre, les fibres du tissu ancestral, de Risten Sokki (poésie et identité des Sâmes de Norvège, peuple du grand nord). J’avais découvert avec enthousiasme ces textes, extraits publiés dans la revue, lors d’une lecture. Choc, révélation. Grande force.
… Deux livrets du poète Louis-François Delisse (D’arrière-saison, et Ode au Voyage et à Henri Michaux). Quelques pages, textes superbes.
… Les fruits de l’obscurité (5 Poètes syriennes). J’ai tellement aimé ce livre, son urgence (en quelque sorte) que j’ai failli le racheter au dernier Marché de la Poésie, pensant à une suite… !
… J’ai associé à ce parcours un livre de Françoise Favretto (même si l’édition est autre, seul titre dans ce cas), Le Plaisir à l’endroit de l’arête, éd. La part des Anges. Parole de femme…
… Puis un recueil d’aphorismes de Pierre Peuchmaurd, L’immaculée déception.
… Et aussi le texte d’introspection approfondie de Claire Dumay, cruelle avec elle-même par extrême désir de lucidité, Au bout de la jetée ou les arcanes du corps (un de ses trois livres chez L’Atelier de l’agneau).
LIEN. La note. Recension du numéro 18.... http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2020/08/28/l-...
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.2. Quelques TITRES du catalogue, Atelier de l’agneau… (programme de lectures…)
Poésie. Géométrie de l’invisible, de Jean Maison… https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/69-geomet...
Coll. BioPhotos. Récits instantanés, de Carole Naggar, avec 22 photographies… https://atelierdelagneau.com/fr/accueil/232-recits-instan...
Poésie. Tangere Tangere, d’Alexandre Desrameaux… https://atelierdelagneau.com/fr/accueil/258-tangere-tange...
Poésie. Le feu brûle, de Laurent Albarracin… https://atelierdelagneau.com/nl/hors-collection/66-le-feu...
coll. Aphoris (poésie aphoristique). Pour tenir debout on invente, d’Edith Azam et Liliane Giraudon…https://atelierdelagneau.com/fr/accueil/233-pour-tenir-de...
Poésie, hors coll. Dédales d’aube, de Sadou Czapka… (autre titre, Les oiseaux conquis)… https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/39-dedale...
Hors coll. Journal d’Ovaine, de Tristan Felix… https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/40-journa...
Hors coll. Débris de tuer (Rwanda 1994), de Matthieu Gosztola…https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/37-debris...
Carnets. Le reste, suivi de Je suis le corps d’un soldat mort, de Françoise Favretto… https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/56-le-res...
Poésie. Hébergements, de Jean Esponde… https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/52-heberg...
et (Géopoétique). Éphèse, l’exil d’Héraclite, de Jean Esponde… https://atelierdelagneau.com/fr/hors-collection/33-ephese...
Plus (Géopoétique, somme...), Zones d’admiration, de Jean Esponde… https://atelierdelagneau.com/fr/accueil/252-zones-d-admir...
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Merci à Jeanne Marie pour son message chaleureux. J'ai répondu sur Facebook.
1 commentaire
Quel travail approfondi ! Qu’importe qu’il soit subjectif, c’est bien là le privilège de la critique, et son droit même, qu’importe donc pourvu qu’on en ait l’ivresse !
En lisant cet article de MCSJuan, j’ai découvert des auteurs à travers des citations sur ce numéro 22 auquel “j’appartiens” avec mon dossier bilingue de dix poètes irlandais.
Merci donc à vous et à Françoise Favretto, directrice et créatrice de la revue L’Intranquille et de l’Atelier de l’Agneau.
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