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La moindre mesure du monde... Livre de Jean-Pierre Otte, L'Étoile des limites
La moindre mesure du monde, L’Étoile des limites, coll. Le lieu et la formule, 2023.
Le titre de cet ouvrage d’une quarantaine de pages correspond bien à l’intitulé de la collection, qui pose en exergue une citation de Rimbaud, « …pressé de trouver le lieu et la formule ». Ainsi « Le lieu et la formule » inviterait des auteurs cherchant à se penser eux-mêmes à travers un espace, et tentant de définir une sorte de géométrie intérieure en questionnant une géographie extérieure. Le mot le plus important serait la « formule », car arpenter un lieu pour le décrire seulement, cela ne présente qu’un intérêt très relatif, s’il n’y a pas une démarche interrogeant le JE dans sa profondeur inconsciente, d’une part, et sa place dans une démarche de conscience d’être, la dimension ontologique, d’autre part. C’est en tout cas ma conception de l’écriture, et comme le poète Daniel Giraud le disait pour lui-même, je ne sépare pas la poésie (vers ou prose fragmentaire) de la philosophie. C'est la seule poésie qui m’intéresse vraiment (à lire ou à écrire), celle qui rejoint le domaine métaphysique, et plus, selon la conception de Jean Rouaud, « l’ambition mystique de la poésie » (je le citais dans ma première note sur la triste polémique autour du Printemps des Poètes).
Il me semblait, avant de lire son texte, que le titre de Jean-Pierre Otte indiquait qu’il allait au-delà de tout parcours de sentier ou de marche dans du « local ». Même s’il parle bien d’un lieu il le dilue dans une sorte d’anonymat qui crée une abstraction propre à faire penser. Il va vers la mer, dont les rives sont une frontière d’univers, finalement, où qu’elle soit, et les oiseaux qu’il mentionne relient terre et ciel (sable et cosmos) comme le feraient les traits d’une gravure.
Je me demandais si je trouverais un lien, dans ces pages, avec ses vers, ceux que j’ai cités dans ma recension de Diérèse (n° 88) : « ...se fabriquer / une âme pour échapper au piège du néant. ». Ou si ce que dit à son sujet le poète Michel Diaz, en recensant un livre de Teo Libardo, me fournirait une clé. J’avais relevé cela, dans ma lecture de Diérèse aussi (mais le n°89). Il notait que Teo Libardo (comme Thoreau et Giono, mais aussi, donc, Jean-Pierre Otte) traçait une voie de conscience pour l’horizon de notre rapport à la nature. Il écrivait ceci : « Nous sommes ici dans les parages de Thoreau, de Giono, de quelques autres aussi conscients de ce qu’il nous aurait fallu préserver, et tout à fait dans l’esprit de ce que le poète-peintre Jean-Pierre Otte ne cesse de nous dire de livre en livre », le citant ensuite, pour un fragment d’un ouvrage parlant d’enracinement et de détachement, de présence dans une sorte de solitude choisie. Peut-être que ce que je retiendrai surtout, de cette mention, en dehors de la question d’une éthique à la manière de Thoreau, ce sera le paradoxe apparent qui fait s’enraciner et se détacher à la fois. Car cela rejoint ce que j’ai vu dans les pages de La moindre mesure du monde, en accord avec ma citation ci-dessus. L’âme contre le néant. Âme à « se fabriquer ». Albert Camus a dit cela aussi, que l’âme se crée petit à petit, dans un devenir construit consciemment. Il l’a écrit en agnostique éclairé.
J’avais une crainte, cependant, ayant remarqué, en consultant les titres de la collection, la rareté des prénoms féminins. Même si, dans mes lectures et affinités (moi qui préfère écrire auteur, pour le neutre de la fonction…) ce n’est pas du tout un critère. Tsvetaïeva, Dickinson, Yourcenar, Pedaya, oui, mais Blake, Rilke, Celan, Lorca, Jabès, Amichaï, Cheng… Quelle était donc ma crainte (teintée d’agacement) ? C’est difficile à définir. Peut-être que le lieu s’ancre trop différemment. Ou qu’il y ait trop d’ego. Peut-être. Mais je n’ai pas ressenti de gêne de cet ordre en lisant.
Dès la première page l’auteur indique avoir besoin de s’éloigner de sa table de travail, pour aller « marcher sans pensées le long d’un rivage » et vivre « la présence au réel du monde ».
Il va donc « vers la mer ».
Avant, dans le train, il n’a pas cru nécessaire de « vérifier » sa « présence » en contemplant son « reflet sur la vitre », rejetant cette « complaisance romantique». Mais, arrivé sur la rive, ce qu’il écrit accentue la portée de cette notation. De son visage il dit que « sous le vent mouillé » il « n’était plus qu’une parenthèse transparente ». Cela m’a fait penser à la « vision sans tête » de Douglas Harding (ou « voie sans tête »), à la démarche d’éveil de ce penseur mystique, qui voulait aider à prendre conscience de la vacuité intérieure, notre essence véritable. (J’ai lu quelques pages de lui et sur lui…).
Je ne sais pas si Jean-Pierre Otte connaît cette pensée. Peu importe, car elle s’inspire des philosophies (ou sagesses) de la non-dualité, pensées communes au bouddhisme, au soufisme, et à d’autres traditions. Et l’expérience qu’il relate ensuite prolonge cette perception, quand il évoque son ombre et le sentiment de sa propre présence à travers cette ombre, vécue comme possible « prolongement qui échappe au piège du dedans pour se manifester dans le champ extérieur ». C’est une présence-absence, que deux pages interrogent, ou « l’aimantation d’un mystère » qui s’inscrit.
Le lieu servirait donc ici à fuir ce qui serait limite d’une conscience enfermée dans l’intériorité.
Dans le même sens, quand il s’attable à une terrasse et note la présence d’une femme, il utilise le mot « vacuité » pour qualifier l’espace commun et son propre effacement, par un geste mental volontaire.
Et, marchant au bord de la mer, ce qu’il remarque c’est la trace des « pas mouillés que l’eau noyait ». Encore l’effacement…
Il y a constat et volonté mêlés. C’est un choix, celui de percevoir « un réel qui ne soit pas englué en nous-mêmes ».
L’aboutissement logique de ces effacements voulus et perçus c’est la perte « d’identité », mais pas comme appauvrissement et fermeture. Il ose même parler d’une « sorte de déité » ressentie en lui, « décalquée de la nuit intérieure », avec de nouveau la notion de transparence. D’autres diraient capter leur Soi (le tenter...), ce centre présent en tous, qui dépasse et annule le petit moi. Cela le relie « aux milliards d’êtres orientés en des espaces et des temps différents », conscience d’être lié au Tout de ces multiples vies. Mais pourtant refus de se laisser imprégner par ce qui fait la vie mentale d’autrui, dans un « concert mimétique ». Ce sont deux niveaux de pensée différents. Je reviens au premier en notant ce qu’il écrit, plus loin, du désir de « rêver un mot » pour signifier trois réalités, « l’ombre, l’âme, l’image », dans le but de rédiger un « traité », une « étude » qui « s’efforcerait à la perte de toute dualité ».
Il rêve ce mot qui peut-être n’existe pas. Ou qui existe. Je pense au texte du poète Éric Desordre, Métagraphies (lien en marge gauche, liste Rebelles), qui reprend ce concept d’Isidore Isou pour parler de photographie et de métaphysique. Démarche proche de celle de Jean-Pierre Otte, quand Éric Desordre se demande s’il faut « faire disparaître la dimension initiale des choses et en révéler l’appartenance à un autre univers, infime ou cosmique ».
Le traité rêvé (avec le mot) par Jean-Pierre Otte, en fait il l’a déjà écrit, c’est cet ouvrage en ses quarante pages. Quand il repart c’est en se « délestant de tout au fur et à mesure ». Effacement, le dernier paragraphe confirme ma lecture. Il est repris en quatrième de couverture, ce qui n’est pas par hasard. J’en copie le début : « Ce n’est que dans l’effacement de soi que la réalité de l’Ailleurs ou de l’Autre nous devient sensible ».
Livre bref, donc. Et cela est une qualité supplémentaire. Car avec trop de livres, trop de pages, on est noyé dans un brouillard quantitatif inutile. Quand tout Rilke entre dans deux volumes du Seuil, et que de grands noms se résument finalement à deux ou trois titres (Baudelaire, Rimbaud…).
Mais pourquoi la « moindre mesure » du monde ? Ce n’est pas réduire le réel à un espace minimal, mais, respectant le vaste, dans l’intention du regard, refuser de le charger de projections mentales, de lourdeurs de contenus. Donc trouver ainsi la « formule », en étant « sans aucune idée préconçue et sans intrications inutiles ».
Ce livre est le récit d’une entreprise. Comment, dans un cheminement solitaire, chercher à rejoindre le bord d’une certaine frontière mentale, dont on sait qu’elle pourrait être franchie, et se donner pour mission, personnelle, de traduire cela avec des mots. L’enjeu de l’écriture dépasse le désir de produire un texte. C’est existentiel.
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Recension © Marie-Claude San Juan
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LIENS :
La page du livre sur le site de L’Étoile des limites… http://www.letoiledeslimites.com/la-moindre-mesure-du-mon...
L’explication du nom de l’édition. Lieu imaginaire figurant « la croisée des hauts sentiers de l’écriture », emprunt du symbole au premier ouvrage publié... http://www.letoiledeslimites.com/qui-sommes-nous/
07/04/2024 | Lien permanent
TZIGANES, GITANS, ROMS, MANOUCHES. Les connaître, les lire…
Songez-y : nous sommes tous / Le gitan d’un autre (Félix Monget, Gitanitude/poèmes)
Je n’ai pas encore compris / comment fonctionne le monde, / mais je sais très bien / ce que le ciel exige de moi. / Le temps du gâchis est fini. / Maintenant je pose la main / sur tout ce qui est beau. (Alexandre Romanes, Paroles perdues)
Au terrain vague des Tsiganes / Où papillonne l’enfant nu, / J’entends un orchestre d’oiseaux. (Esméralda Romanez - liens plus bas dans la note).
Ce qui m’attriste et me met en colère, c’est que les préjugés sont vivaces et tenaces. Les stéréotypes véhiculés au sujet des Roms demeurent identiques à ceux des années 40. On n’a rien appris de l’histoire qui se répète inlassablement. (Tony Gatlif, Entretien - lien plus bas dans la note).
Il y a un feu sous les arbres : / on l’entend qui parle bas / à la nation endormie / près des portes de la ville. /// Si nous marchons en silence, / âmes de peu de durée / entre les sombres demeures, / c’est de crainte que tu meures, / murmure perpétuel / de la lumière cachée. (Philippe Jaccottet, Les Gitans, recueil L’Ignorant, 1958)
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Il y a eu récemment des faits plus que problématiques. Rumeurs et peurs finissant par des menaces et des agressions. Invention d'enlèvements d'enfants et hystéries collectives dans certains quartiers. Contre les Roms.
Peuples nomades, qui ont été victimes à très grande échelle de la catastrophe de l’holocauste, cette mémoire étant largement occultée (voir ci-dessous des liens vers des informations). La Shoah, pour les Gitans c’est "Porajmos" ou "Samudaripen".
On leur reproche le fait de s’installer n’importe où et de déranger la vie des villages. Mais les accueils prévus sont très largement insuffisants.
Certes certains font parfois parler d’eux pour des faits de délinquance. Mais comment survivre quand les droits au travail ne sont pas vraiment reconnus (suivant le statut mal compris de ceux qui traversent les frontières). Et quand la mendicité est réprimée (voir l’entretien de Tony Gatlif). Les préjugés, eux, assimilent toute une communauté à une minorité.
D’eux, des apports à la culture de tous, peu est su. Pourtant il suffit de traverser la frontière et de penser « Andalousie » pour voir partout les marques d’une pensée et d’un rapport au corps et au monde qui a une dimension métaphysique. Le geste qui porte à la danse, magnifie la main, c’est une transfiguration de l’être. (Et de même le geste mental, qui ancre dans le réel et dans quelque chose de sacré – ce qui ne veut pas dire religieux).
De cette réalité qu’est le nomadisme, de la force de liberté qu’elle donne, nous ramenant à une source profonde de l’humain, ontologiquement, peu est compris.
Et que sait-on de la littérature tzigane ?
D’où la nécessité de cette note. Pour donner à lire, à commencer de lire, le monde gitan.
MC San Juan
.....................LIENS vers des pages, des SITES. Artistes et auteurs...........................................
Nommer (généralités nécessaires)... https://www.linternaute.com/actualite/societe/1175540-rom...
Aborder le sujet… Page sur les Tsiganes... http://mayvon.chez-alice.fr
FICHE wikipedia. ROMS. Dont partie Littérature… https://fr.wikipedia.org/wiki/Roms
Un SITE. Fils du vent sans pays. Tsiganes, gens du voyage… http://filsduvent.kazeo.com
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Pour commencer (hors axe mais pas tout à fait…)
Le prénom d’Enrico Macias vient de sa rencontre à Constantine avec le groupe gitan de musiciens de la famille Enrico. Il les fréquenta tant qu’ils finirent par l’intégrer et le nommer « petit Enrico ». Il y a en lui quelque chose de gitan (en plus du maalouf appris avec son beau-père)… Il chante "L’âme des Gitans" et "Le feu des Gitans", va sur scène en duo avec Kendji Girac, jeune gitan catalan, avec lequel on sent une proximité de repères.
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Federico Garcia Lorca, poète du cante jondo, poète des gitans. FlamencoWeb... https://www.flamencoweb.fr/spip/spip.php?article179
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Tony Gatlif, gitan ET français natif d’Algérie. Boualem Dahmani, dit Tony Gatlif, est un cinéaste né à Alger. Père kabyle, mère tzigane. Engagé dans la défense de la cause tzigane.
Cinéaste (dont Exils. FILM sur le retour en Algérie d’un jeune couple, un fils de Pieds-Noirs, une fille de Franco-Algériens)... http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=54123.html
ENTRETIEN informations et réflexions… Son FILM (et livre) Liberté est mentionné (sur les persécutions subies par les Tziganes)… https://owl-ge.ch/arts-scenes/cinema/article/entretien-to...
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Un poète gitan connu et publié (livres), Alexandre Romanès, du cirque Romanès…
Article d’Alexandre Romanes. "Nomades nous resterons", Le Monde…https://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/26/nomades-n...
SITE sur le cirque Romanes (Voyageurs créateurs)... http://www.voyageurscreateurs.com/romanes-poetes-tsiganes/
Ses LIVRES...http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Alexandre-Romanes
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LIVRES...
POÈMES ROMS (et gitans, tsiganes). Une sélection… http://www.revue-secousse.fr/Secousse-02/Carte-blanche/Sk...
LISTE de LIVRES TZIGANES sur BABELIO (et introduction avec lien vers article de The Conversation)…https://www.babelio.com/liste/7311/Litteratures-Rromani-R...
LIVRE. Anina. "Je suis tzigane et je le reste"… https://www.france-terre-asile.org/actualites/la-presse-e...
LIVRE. Semi-autobiographique. Sandra Jayat... https://www.decitre.fr/livres/la-zingarina-ou-l-herbe-sau...
Autres livres d’elle (récits de vie de gitans). Cf. El Romanes... https://www.decitre.fr/auteur/230752/Sandra+Jayat
Félix Monget (a vécu beaucoup avec les gitans, l’est devenu de coeur). Un poème de lui était dans l’église de Ste Marie de la mer, c’est là que je l’ai lu d’abord, émue. De lui Esmérada Romanez dit qu’il est "tisseur de passerelles".
"Il ne faut pas faire pleurer les anges", L’Harmattan, coll. Poètes des cinq continents. Et autres LIVRES de lui (dont ses témoignages sur le monde gitan)… http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&...
Et c’est par lui (sur un site disparu) que j’avais découvert la poétesse Esmeralda Romanez.
Qui est Esméralda Romanez (pas Romanes, autre famille)…. http://www.diversite-europe.eu/fr/news/esmeralda-romanez-...
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ÉDITION Wallada (dont une collection tsigane). Édition présente au Marché de la poésie... http://www.wallada.fr
Contes manouches... http://wallada.free.fr/boutique/?p=productsMore&iProd...
Chansons manouches... http://wallada.free.fr/boutique/?p=productsList&iCate...
Waroutcho. COLLECTION TSIGANE. Liste de LIVRES… http://wallada.free.fr/boutique/?p=productsList&iCate...
Théâtre. "El duende" (textes de Lorca et Romanès). Descendre sur la page jusqu’au titre et texte... https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/el...
Chorégraphe d’origine manouche, Michaël Stoll. Compagnie Mémoires vives. "Samuradipen", création sur le génocide… http://cie-memoires-vives.org/samudaripen/
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Paysage avec Roms, fleur sauvage et chemins d’horizon, de Patricia Cottron, éd. Le Temps des Cerises, 2015. Un regard en empathie… https://www.letempsdescerises.net/?product=paysage-avec-roms-fleur-sauvage-et-chemins-dhorizon
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HISTOIRE. Le GÉNOCIDE DES TSIGANES…
Porajmos = le génocide des tsiganes... https://fr.wikipedia.org/wiki/Porajmos
Autre nom. Samuradipen. Le génocide des tsiganes (roms, gitans). (Nom, aussi, d’une association qui avait été créée par la poétesse Esméralda Romanez)… https://fr.wiktionary.org/wiki/Samudaripen
Mémoire du CAMP tsigane, Montreuil-Bellay (Maine et Loire). Camp oublié… https://jacques-sigot.blogspot.com
et aussi... http://memoireducamptsigane.blogspot.com
PAGE (infos de Jacques Sigot qui fut instituteur à Montreuil-Bellay)...https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/camp-dinternement...
Article (2013)... http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/23/010
12/07/2019 | Lien permanent
”Comme des marbres issus d'une carrière”... ”La Porte”, recueil de Pierre Perrin-Chassagne
02/07/2019 | Lien permanent
”Sous la cendre”... la lumière du regard. Un itinéraire d'écriture...
Elle avait tant désiré vouloir être haute et intelligible. Autre que sous-entendue, en suspens, voire insoupçonnable.
Roland Chopard, La voix du silence / Sous la cendre (incipit)
Je porte le temps brûlé dans mes yeux et je voyage vers vous
Nizar Kabbani, Femmes (Arfuyen)
Après le feu, le bois devient cendre; le bois ne peut contempler les cendres, et les cendres ne peuvent voir le bois.
Tozan (Hokyo Zan Mai), cité par Taisen Deshimaru, La Pratique du zen (Albin Michel)
Les êtres sont en attente, ils l’étaient avant l’incendie, ils l’étaient sous la cendre, ils le sont, plus que jamais, en ce livre né du feu et en réponse au désastre.
Claude Louis-Combet, Postface / Sous la cendre
« Le temps brûlé », c’est exactement cela : « dans » les yeux. Car ce sont les écrits accumulés dans un temps antérieur qui ont disparu, détruits par un incendie, et avec eux le temps linéaire. Mais pas le regard. Au contraire. Dans ce livre qui cherche la mémoire de ses textes brûlés (et ne les cherche plus, car la « voix » a changé de registre en opérant une transmutation hors temps et hors « je » : elle n’a plus besoin de cette mémoire vraiment), dans ce livre un écrivain vient vers nous, depuis longtemps, d’avant le feu.
Pourquoi ai-je choisi de mettre Tozan en exergue? Rien dans cet ouvrage ne parle de zen. Mais quelque chose en lui rejoint un détachement proche de cette sagesse a-religieuse dépouillée. Une raison sobre capable d’élargir son espace à l’ouvert rilkéen, à cette hauteur. C’est né de l’alchimie du feu. Pas celui de l’incendie, celui des mots de l’écrivain, celui de l’imaginaire né des feuilles en forêt, celui de l’oeil qui peint à partir d’un centre de l’être.
On entre dans ce livre comme dans un fleuve, un flux de mots et de cendre qui draine une lumière. C’est une ample méditation sur l’écriture et la trace, sur le deuil de son oeuvre, quand les manuscrits ont été détruits et qu’il n’en demeure que de vagues réminiscences en soi. Ce presque rien est cependant fait de bribes qui seront matière inconsciente pour le cheminement d’une interrogation qui dépasse l’histoire personnelle de la perte. L’écriture, là, affronte le silence et le risque du silence, car devant la béance de l’absence des pages créées il pourrait y avoir le choix du renoncement. Recommencer, c’est impossible. Ne plus écrire, en voyant dans l’incendie un signe du destin, c’est ce qu’un certain vertige pourrait produire. Mais au contraire, écrire l’essentiel, créer « le » livre du rêve mallarméen, cela est l’autre choix, qui ne se fera pas consciemment ou pas complètement consciemment.
Car les mots vont se mettre à sourdre d’un centre de soi qui n’est ni cérébral ni émotionnel. Ce qui se met en mouvement transcende le biographique. Je pense à ce que dit Alain Borer préfaçant Zéno Bianu : racontant une anecdote, un échec vécu à deux (moins dramatique), il dit qu’ils ont compris longtemps après que c’était un koan zen, en quelque sorte. Et j’ai associé, lisant, l’incendie à un koan magistral, qui, intuitivement perçu et intégré par l’auteur, l’a propulsé plus loin, semble-t-il, que ce qu’il croyait pouvoir attendre de son écriture jusque-là (par excès d’effacement aux raisons multiples).
On a sous les yeux, non seulement une réflexion sur un itinéraire particulier, mais, à partir d’une plongée singulière dans le questionnement sur le processus de création, un texte qui se meut en art poétique à portée bien plus large. Les citations que Roland Chopard a choisies comme exergues annoncent une thématique qui englobe son expérience et rejoint les démarches de méditants de l’écriture : Maurice Blanchot et Pascal Quignard. C’est « la voix du silence » qui s’exprime, sans que que le « je » intervienne. Cette voix qui perdure car elle puise dans tout ce qui échappe à l’anecdotique. Et c’est cela, écrire. Refuser les mièvreries subjectives et se mettre en face du miroir que le feu a créé, même s’il fait advenir des remontées de vécus, de deuils. Plonger dans ce que le silence recouvre, lui résister tout en l’acceptant (mais autrement), et le révéler en trouvant les mots. Cette voix… « n’est pas soutenue par l’addiction à un égocentrisme pourtant si nécessaire à la plupart des accapareurs de paroles. » (p. 22).
La poésie vers laquelle tendre se dilue dans le langage, écrit-il (p. 26-27). Doute et peur, sont les freins du passé. Mais ces obstacles intérieurs sont aussi les signes d’un immense refus de ce qui n’est que mirages formels, conformité à des codes plus sociaux que littéraires ou artistiques (lire p. 25). Ce refus est l’expression d’une exigence radicale. C’est à Gilbert Lascault que je pense en relisant certaines pages que je perçois comme des textes rebelles (p. 25, notamment). Dans « Écrits timides sur le visible », Gilbert Lascault inscrit sa démarche « loin des certitudes, hors des polémiques », et, pour la défense de son « esthétique dispersée », il fait l’éloge d’un pluriel qui ne néglige ni l’errance nomade ni le goût du « peu » (comme la poussière prisée par léonard de Vinci). Mais aussi il fait le procès de ceux qui construisent des schémas et des normes pour « établir des ordres et des hiérarchies », interdire le « territoire » de l’art « à ceux qui ne seraient pas dignes d’y entrer ». C’est vrai aussi pour ce qu’on nomme poésie, littérature. Au point que, indépendamment de drames tels que des incendies qui détruisent (ou des sauvegardes qui se perdent) le plus grand obstacle à l’existence d’une oeuvre peut être le long évitement qui maintient indéfiniment les textes dans le tiroir de la maturation hésitante. Cet évitement qui a précédé le feu, l’auteur en parle. Mais il a deux faces. Dont une est la résistance qu’il faudrait savoir déjouer (et qui peut faire que jamais l’oeuvre n’existe, le temps passant, ou qu’elle soit tragiquement posthume). Et l’autre c’est ce retour à Mallarmé, l’attente de l’achèvement, de l’intense dont on sait qu’il est en train d’advenir.
Ici le feu a été le déclencheur pour dire stop, et accepter l’achèvement. Alors se tisse cette méditation lente qui est poésie autrement. Et le gris que le feu a créé en recourant les couleurs de cendre il le choisit ou se laisse le choisir. Ce gris dont Gilbert Lascault dit (même ouvrage) qu’il est du côté des béances et du mouvant, éduquant l’oeil.
De la « Suite » sur le silence on passe à « Écripeindre » (p.39), entre regard et forêt, lieu « mythique » et lieu réel qui semble avoir été le maître en fugue et leçon d’oeil. Derrière le poète (car ce long texte ample est poème) se cache l’oeil du peintre. Est riche de sensualité la parole tracée pour dire cette fascination pour la forêt, l’imaginaire et les feuilles. Une des clés est donnée par les citations de William Blake et Léonard de Vinci (p.47) : le « grain de sable » de l’un, où tout peut être vu, si on contemple suffisamment, et le « vieux mur » de l’autre, où se créent nos fantasmagories, si on accepte de regarder librement et assez longtemps. Tentation de la peinture : « Partir d’un signe, d’une trace et tourner autour, le traverser, le masquer, le mettre en évidence ou l’effacer au prix d’un travail qui se contenterait d’obéir à des injonctions. » Autre clé, la citation de Pessoa (p. 55), qui affirme la force de la littérature pour échapper à l’incommunicable… Mais les clés sont plurielles, références de lecteur avide, et qui relit : Pound (pp. 79-80), Giroux (p. 80), Ponge (p. 82), pour ne citer que quelques noms (voir citations, exergues, évocations…). Relire, nous aussi : c’est posé pour qu’on déchiffre… Clés dans une clé dans une clé. Tableaux dans un tableau dans un tableau. Mot dans un mot (« écripeindre »), texte dans texte. Construction en abyme, affirme-t-il, comme méthode « qui permet le retour » (p.74). La voix singulière s’ouvre à une « polyphonie » (p. 78), car des bribes multiples affleurent.
Roland Chopard a réussi à éviter d’abandonner la voix au piège du « perpétuel chantier » (p. 87), en acceptant la fin de cette écriture-là, en décidant de donner à lire ce qui est advenu.
Et du poème en prose il a fait un réel art poétique, valable au-delà de lui, car toute écriture se fonde sur des cendres écartées (de tout autres cendres), sur la pénétration dans un labyrinthe à déchiffrer. Toute écriture authentique affronte le vide et le doute et cherche le « comment » en raturant un infini palimpseste, en prenant le risque de tout effacer ou de ne jamais donner à lire. Tout poète est lecteur d’oeil. (Ou n’est pas). L’auteur le sait qui écrit-peint et cite Edmond Jabès : « c’est l’oeil qui déclenche le vrai questionnement » (p. 103). L’écrivain écoute Bach en recouvrant de mots ses pages. Bach « comme un baume » (p. 112).
Le drame du feu devient une métaphore universelle pour dire la création et la mort, le doute, le vide, et la force d’une alchimie transformatrice. Où l’auteur naît à lui-même. Où le poète non seulement crée mais enseigne, par cette longue lettre-poème avec ses banderoles de fumée grise, porteuses de sens. Théorie littéraire (en refus de l’égocentrisme), humble (par rejet du théorique brut). Pur poème, enfoui dans sa prose, pierres gravées, en quelque sorte. Comme Bach ce livre peut être un baume. Pour moi, oui...
Pour clore, j’ai envie de citer un texte de Claude Louis-Combet, car c’est une phrase qui convient à cet ouvrage (ce n’est pas étonnant qu’il ait su saisir à ce point l’enjeu vital du livre dont il a écrit la postface). C’est l’excipit d’un livre de fragments paru en 1992 : « Mais c'est la langue qui est l’organe majeur de la création verbale. Elle a le goût du désir et le goût de l’infini et c’est un seul et même goût. » (« Le Don de Langue », Lettres vives).
MC San Juan
« Sous la cendre ». La page sur le site de l’édition Lettres vives (parution mai 2016) : http://www.editions-lettresvives.com/2016/05/parutions-pr...
03/07/2016 | Lien permanent
ANTISÉMITISME. Des clés (savoir, dénoncer). Revue de textes... et SITES.
On rend hommage à Ilan Halimi, on a marqué en janvier la mémoire d’attentats (et d’attentats antisémites), avec le souvenir d’autres assassinats, une enquête vient de montrer la permanence de clichés, signe de grande ignorance, et, enfin, des rumeurs envahissent la Toile en diffusant des théories du complot nourrissant la haine des Juifs… notamment en liaison avec le fondamentalisme islamiste, idéologie politique, et en liaison avec les réseaux négationnistes liés à l'extrême droite... Il est donc important de revenir encore sur la nécessité de refuser tout ce qui attise la haine. Mensonges, désinformations, ignorance. D’où cette revue de liens qui proposent des éléments de compréhension de ce qu’est l’antisémitisme et des moyens de lutter contre, par l'information, la connaissance. Ce qui ne peut se séparer, malgré la spécificité de chaque racisme, d'une lutte contre toutes les formes de racisme (haine des Musulmans, des Noirs, des Roms, peur des étrangers, des réfugiés, etc.).
LIENS. Textes et sites...
Rapports sur l’antisémitisme en France : http://www.antisemitisme.fr
De l’antijudaïsme à l’antisémitisme, dossier Hérodote http://www.herodote.net/610_a_1492-synthese-24.php
Fiche-dossier wikipedia (avec bibliographie et liens) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisémitisme
Antisémitisme, ushmm.org : http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=32
« L’antisémitisme qu’on ne veut pas voir », Libération, 23-01-15 http://www.liberation.fr/societe/2015/01/23/l-antisemitis...
Antisémitisme. France Culture. Dominique Schnapper : http://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/dominiq...
La haine des Juifs scandée dans des rues parisiennes (manifestation ‘Jour de colère’, intégristes et extrême droite, 26 janvier 14) : http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/video-...
et la réaction de Robert Badinter : http://www.francetvinfo.fr/politique/robert-badinter-deno...
Slogans antisémites dans des manifestations pro-palestiniennes, comme en juillet 2014 : http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/violence-manifes...
Islamisme et antisémitisme, article de 2012 http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/08/islamisme-...
Antisémitisme et fondamentalisme islamiste, article de 2015 http://www.liberation.fr/debats/2015/02/15/antisemitisme-...
Entretien avec Samir Amghar, spécialiste du salafisme, sur l'antisémitisme associé à l'idéologie de l'islam radical : http://www.cclj.be/actu/politique-societe/radicalisme-mus...
Antisémitisme d’extrême droite. Par Jean-Yves Camus, conférence, vidéo, Akadem : http://www.akadem.org/sommaire/cours/les-filiations-ideol...
Informations diverses sur l’extrême droite antisémite et négationniste. Cercle Jean Moulin : http://cercle.jean.moulin.over-blog.com/tag/extreme%20dro...
Extrême droite et négationnisme : http://the-dissident.eu/6260/valerie-igounet-lextreme-dro...
Michel Wieviorka, un livre (« L’antisémitisme expliqué aux jeunes », éd. du seuil) et des textes http://wieviorka.hypotheses.org/tag/antisemitisme?lang=pt...
TAGS Antisémitisme, articles… L’Express : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/regain-d-antisem...
Le Figaro : http://plus.lefigaro.fr/tag/antisemitisme
Antisémitisme. Textes, CRIF : http://www.crif.org/fr/blogs/categorie/antisémitisme
Lutte contre l’antisémitisme et le racisme : LICRA, SOS-racisme, MRAP.
Citation de Martin Luther King, sur le lien entre antisémitisme et antisionisme : « Qu'est-ce-que l'antisionisme ? » dans une revue en anglais (Saturday Review, août 1967, p. 45, texte cité dans wikiquote de wikipedia (antisémitisme) : « L'antisémitisme, la haine envers le peuple juif, a été et reste une tache sur l'âme de l'humanité. Nous sommes pleinement d'accord sur ce point. Alors sache aussi cela : antisioniste signifie de manière inhérente antisémite, et il en sera toujours ainsi. Pourquoi en est-il ainsi ? Tu sais que le Sionisme n'est rien de moins que le rêve et l'idéal du peuple juif de retourner vivre sur sa propre terre. Le peuple juif, nous disent les Ecritures, vécut en union florissante sur la Terre Sainte, sa patrie. Ils en furent expulsés par le tyran de Rome, les mêmes Romains qui assassinèrent si cruellement Notre Seigneur. Chassé de sa patrie, sa nation en cendres, le peuple juif fut forcé d'errer sur le globe. Encore et encore, le peuple juif souffrit aux mains de chaque tyran qui vint à régner sur lui. (...) Pour quiconque chérit ce droit inaliénable de toute l'humanité, il devrait être si facile de comprendre, de soutenir le droit du peuple juif à vivre sur l'antique Terre d'Israël. Tous les hommes de bonne volonté se réjouiront de la réalisation de la promesse de Dieu, que son peuple retourne dans la joie sur la terre qui lui a été volée. C'est cela le Sionisme, rien de plus, rien de moins. »
Mais reconnaître le droit d'existence pour un peuple et un pays n'interdit pas le regard critique sur des positionnements politiques. Cependant, pour Israël, comme pour tout autre pays, pas plus... L'antisémitisme commence quand la critique est extrême et obsessionnelle, diabolisant ce pays, démocratique, et ignorant, ailleurs, des dictatures (dans l'indifférence d'un non-engagement complice), ou ne portant aucun regard critique sur les autres forces en jeu dans le conflit israélo-palestinien (idéologie, terrorisme, etc.).
BDS et l’affaire des feuilles de bricks produites en région parisienne, CRIF : http://www.crif.org/fr/blog/que-se-cache-t-il-vraiment-de...
.......
Mise à jour 28-02-16...
…. Comment Dieudonné a sombré dans l’antisémitisme… (L’article ne rappelle pas les liens de Dieudonné avec Jean-Marie Le Pen et le FN, et toutes les dérives complotistes : ce n’est pas le sujet, il note juste le rôle du complotisme dans un moment de basculement. Mais il mentionne le soutien donné au négationnisme) https://fr.news.yahoo.com/président-licra-raconte-lancien...
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... LIRE ou RELIRE. ÉDITORIAL, de Jean-Pierre Denis, La Vie, "Dire l'antisémitisme avec des mots fermes", 17-02-2015 http://www.lavie.fr/debats/edito/dire-l-antisemitisme-ave...
ENTRETIEN. Pierre-André Taguieff, « Les mots qui tuent », Marianne, 2015 (Propos recueillis par Alexis Lacroix) http://www.marianne.net/pierre-andre-taguieff-les-mots-qu... Et, 2011 (propos recueillis par Christophe Ono-Dit-Biot), "P-A Taguieff décode la théorie du complot", Le Point http://www.lepoint.fr/societe/taguieff-decode-la-theorie-...
Elie Barnavi, entretien, L’Express, 2014. « L’antisémitisme n’est pas le problème des seuls Juifs. il est toujours le signe d’une pathologie sociale plus profonde. » : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/elie-barnavi-l-a...
SOMME. « Dictionnaire historique et critique du racisme ». Dir. Pierre-André Taguieff, 250 contributeurs, 540 articles. PUF, 2013... https://www.puf.com/content/Dictionnaire_historique_et_cr...
Ce qui fut dit sur Hitler (ou l’aveuglement, encore et encore). Slate : http://www.slate.fr/story/114945/permier-article-new-york...
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Pour compléter cette page, lecture possible des précédentes notes : voir « antisémitisme » dans la liste des catégories (marge gauche, descendre un peu…). De même recherche possible avec le tag « antisémitisme ». ........................................................................................................................................................
Mais... Lutter contre l’antisémitisme c’est connaître l’histoire, la culture juive… LIENS :
Culture juive, jalons, INA : http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu04582/la-...
Akadem, conférences (vidéos) : http://www.akadem.org
Musée d’art et histoire du judaïsme : http://www.mahj.org/fr/index.php
Portail, culture juive, wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Judaïsme
Judaïsme laïque (voir à « documents » pour trouver certains textes annoncés en sommaire…) : http://www.ajhl.org
AGIR contre l'antisémitisme (et signaler), voir les sites des associations antiracistes : Licra, SOS-racisme, Mrap… (liste Agir, ici)
SIGNALER (Internet) : https://www.internet-signalement.gouv.fr/PortailWeb/plane...
Théories du complot (associées souvent à l’antisémitisme)... Décryptage sur ConspiracyWatch (Observatoire du conspirationnisme) : http://www.conspiracywatch.info
15/02/2016 | Lien permanent
HUMOUR...? Humoristes. Dessins et vidéos. LIENS...
Note en deux parties. Réflexion personnelle, un peu, pour commencer. Et liens, ensuite, pour sourire, rire, s’émouvoir, s’informer, penser...
Humour, satire, ironie, autodérision, critique, caricatures, blagues, second degré... Moyen de supporter des situations intenables, de lutter contre la censure et la répression, de se révolter contre la violence, d’aborder autrement l’actualité et la critique politique, de poser des questions existentielles ou, même, métaphysiques, l’humour est présent partout. Il est aussi réprimé souvent, et victime de pressions : censure, autocensure... Détournement des clichés et rejet des stéréotypes, il fait réfléchir... Bien sûr (on a eu l’occasion de s’en rendre compte avec des humoristes devenus complotistes et racistes), l’humour peut être dévoyé. De même il peut s’adresser à la paresse vulgaire de spectateurs, dans des blagues grasses de bas niveau, sexistes et malsaines... Mais souvent le rire fait appel à l’intelligence subtile. On rit, on sait qu’on a besoin de rire, que cela nous fait du bien, mais on ne sait pas toujours pourquoi, réellement, on rit (ou sourit). Est-ce le miroir de ce que l’on reconnaît de nos ombres, de nos ridicules, ou est-ce la représentation inversée de ce qui nous angoisse ? Ou, parfois, une scène fictive rassurante, qui permet le lien au lieu de provoquer la séparation... et cela fait rire, parce que c’est décalé par rapport aux tensions de la réalité...
ARTICLES...
Pourquoi rit-on ? The New Republic, publié le 30 mars 2014 à Washington, et repris par le Courrier international du 26 février 2015, le chercheur en psychologie et universitaire Peter Mc Graw (auteur d’une étude sur l’humour dans le monde, The Humor Code, dit que nous rions quand quelque chose menace, mais de manière bénigne, imaginaire, ou qu’on voit que « quelqu’un a fait quelque chose de mal » (on le voit donc il y a distance...). Rire thérapeutique (« effets physiques bénéfiques »), rire qui « peut changer notre manière de percevoir le monde » : http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/26/et-vous-trouvez-ca-drole
Charlie nécessaire. ESPAGNE. HUMOR ofensivo de CHARLIE, es necesario? G.Frasca (oui)... http://cnnespanol.cnn.com/2015/01/08/el-humor-ofensivo-de-charlie-hebdo-es-necesario/ (« Ayer la espada fue más poderosa que la pluma. Sin embargo, a largo plazo, el lápiz siempre es más poderoso que la goma de borrar. ») Le dessin est plus puissant que la gomme...
SITES...
JOURNAUX...
Le SITE de Charlie-Hebdo… https://charliehebdo.fr
Canard enchaîné... http://lecanardenchaine.fr
El Jueves. Humour, Espagne… https://www.eljueves.es
HUMORISTES, sites et vidéos...
Fellag. Bled Runner. VIDÉO… https://www.youtube.com/watch?v=PABs9wShekw
Sophia Aram en niqab! Au sujet d’un féministe... DISCRET. VIDÉO (ce prince d’Arabie saoudite, décédé, dont la responsable du FMI vantait les mérites des actions –discrètes - pour les femmes... et dont l’enterrement a déclenché les marques d’estime de tant de gouvernants oublieux des décapitations en augmentation, des femmes lapidées, même si le droit de vote est prévu pour 2015)... https://fr.news.yahoo.com/sophia-aram-niqab-france-inter-151813264.html
Sophia Aram, connue par ses prestations réussies à la radio. Fiche wikipedia (Ou on apprend un fait privé révélateur de choix signifiant un engagement et une grande ouverture d'esprit Ainsi, de famille musulmane, mariée à un protestant de culture familiale, ils ont donné un prénom hébreu à leur fils)… https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophia_Aram
Le billet de Sophia Aram sur France Inter… Vidéos. A voir et revoir… https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-sophia-...
Nicolas Bedos joue Rachid Walafi pour parler de l’islamisme et du terrorisme, 17-01-15... https://www.youtube.com/watch?v=6dmE1jE2koo
Une autre génération d'humoristes...
DESSINATEURS...
DESSINS POUR CHARLIE.DIAPORAMA,Courrier int., 18 dessins : http://www.courrierinternational.com/galerie/2015/01/08/des-dessins-pour-charlie
DESSINS à la UNE. Cartoons. Courrier international : http://www.courrierinternational.com/cartoons_overview
Julien NEEL. Conspirationnistes. DESSIN : http://www.conspiracywatch.info/Conference-de-redaction-chez-les-conspirationnistes_a1333.html
SITE. GAGdz, dessinateurs algériens… https://www.gagdz.com
DILEM. Le DESSIN du JOUR. TV5 : http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/info/p-1913-Le-dessin-du-jour-par-Ali-Dilem.htm
Dilem sur gagdz. Un métier à risque. DESSIN : http://www.gagdz.com/un-metier-a-risque/
Dilem en UNE du Canard enchaîné, article Liberté-Algérie... http://www.liberte-algerie.com/actualite/dilem-en-une-du-canard-enchaine-219599
Dilem, sur Liberté-Algérie… https://www.liberte-algerie.com/dilem
LOUNIS sur gagdz. Attentat contre Charlie Hebdo. DESSIN : http://www.gagdz.com/attentat-contre-charlie-hebdo/
KAP. "Charlie Hebdo : NO TENGO PALABRAS”.DESSIN : http://blogs.lavanguardia.com/elultimomono/charlie-hebdo-24740
ENTRETIENS...
DILEM parle de Charlie Hebdo. Le Point Afrique... http://afrique.lepoint.fr/culture/charlie-hebdo-l-afrique-reagit-dilem-ce-n-est-pas-qu-un-titre-c-est-un-esprit-08-01-2015-1894965_2256.php
Jacques FERRANDEZ et Charlie... http://leblogbd.nicematin.com/2015/01/ferrandez_.html
08/03/2015 | Lien permanent
ALGÉRIE. Refus, élans, inquiétudes, et ESPOIR...
"La France a-t-telle son mot à dire sur l’Algérie ?" (Risques d'interprétations
négatives ?). "Si la France soutient la rue, ce sera de l’ingérence. Si la France
soutient le pouvoir, c’est la main de l’étranger. Dans les deux cas, la France
ne peut que produire un silence assourdissant’’.
Naoufel Brahimi El Mili, politologue. France Culture,4 mars 19…
https://bit.ly/2ETQR7H
Manifestations partout…
Des milliers de manifestants (puis beaucoup plus…)…
Le Parisien, sur les manifestations,
22-02-19. "Manifestations tendues contre un 5ème mandat"…
https://tinyurl.com/yxc4eo83
Courrier international, REVUE de PRESSE.
"En Algérie des milliers de manifestants crient leur colère
contre Bouteflika"...
https://tinyurl.com/y4qjap8l
Belle photographie d’une manifestation…
BFMtv… https://tinyurl.com/yyu83jc8
L’état politique…
"Thomas Serres est lecturer au département de politique à l’université de Californie, Santa Cruz, et chercheur associé à l’UMR développement et Sociétés. Il a publié des articles dans plusieurs revues à comités de lecture, dont « En attendant Bouteflika. Le Président et la crise de sens en Algérie », Année du Maghreb (2014). Il a également dirigé un ouvrage collectif avec Muriam H. Davis, intitulé « North Africa and the Making of Europe », Bloomsbury (2018). Il s’apprête à publier un ouvrage consacré à l’Algérie de Bouteflika chez Karthala, intitulé 'L’Algérie face à la catastrophe suspendue. Gérer la crise et blâmer le peuple sous Bouteflika (1999-2014)' (prévu pour mars 2019)." (....) "Pour le spécialiste de l’Algérie, le mouvement de contestation actuel en Algérie possède ses propres spécificités, ce qui permet de sortir de la « logique catastrophique » de la Libye et la Syrie."... Les clés du Moyen-Orient, 03-03-19. "Entretien avec Thomas Serres","En Algérie…"… https://tinyurl.com/y4vcu4p7
Citation... "Vous allez nous laisser un pays corrompu,
exsangue, défait, ridicule, mort, sans don et humilié
et cette humiliation on vous la rendra. C’est une
promesse et un serment. Ce peuple qui, selon vous
ne vous mérite pas, vous n’en méritez pas la terre.
Ils vous survivra et s’éveillera et vous renverra
vers le désert qui vous sied si bien. La cours des
comptes sera cette fois celle de l’histoire.’.
"Honte à toi Bouteflika",
Algérie Focus, 02-03-19… https://tinyurl.com/y5c8fsxd
04/03/2019 | Lien permanent
1962-2012. GUERRE D’ALGERIE, Histoire, mémoires, présent, et futur à construire. DOSSIER... et LIENS
La presse a marqué l’anniversaire de mars (fin officielle de la guerre d’Algérie, mais pas des drames et des morts). L’indépendance, c’est après, et l’exode, c’est plus tard, l’été. J’ai lu, bien sûr, parfois avec une impression d’overdose (apprendre encore, apprendre, comprendre ? Ou réactiver des émotions ?). Parfois avec le sentiment, au contraire, d’un manque (tant de choses non dites, mal expliquées, refoulées, occultées).
J’ai mis du temps avant d’acheter le hors série du Monde, « Guerre d’Algérie, Mémoires parallèles ». D’abord à cause du titre. Parallèles, ces mémoires, vraiment ? Parallèles seulement ? Parallèles, lesquelles ? Algérie et France ? Mais quelle Algérie et quelle France ? L’Algérie du peuple ou l’Algérie du pouvoir ? La France métropolitaine ou celle des mémoires des natifs d’Algérie exilés ? Mémoires des historiens, des acteurs, ou des témoins ? Pays de 1962, ou pays actuels, en 2012 ? Oui, le numéro présente des mémoires parallèles, globalement. Mais les mémoires croisées de ceux qui veulent entrer dans la mémoire de l’autre, tout en assumant la leur, où sont-elles ? Je n’ai pas retrouvé tout à fait dans ce sommaire la force des problématiques posées avec tant d’humanisme lors de la conférence sur mémoire et histoire au Forum des images (voir ci-dessous, programme et bilan, deux notes). Mohammed Harbi, cependant, évoque la possibilité de mémoires partagées (pas encore communes, mais partagées).
Autre chose m’avait gênée, quand j’avais entrouvert le journal pour regarder rapidement l’avant-propos. Dès le début, une citation de Sartre, lui qui appelait au meurtre terroriste dans sa préface au livre de Frantz Fanon (ce qui avait scandalisé Jean Daniel). Sartre parlant de névrose au sujet de la France… on a les références qu’on peut… Mais le reste du texte de Michel Lefebvre pose d’une manière correcte la question des mémoires qui ne se rencontrent pas, dans cet avant-propos qui tient lieu d’éditorial…
J’ai donc lu. En commençant par la fin : la bibliographie. Je la trouve très insuffisante, il aurait fallu deux pages. Ce qui manque semble correspondre à des choix, une vision partielle ou partiale : d’autres titres auraient pu rendre compte d’une réalité plus complexe. Benjamin Stora est omniprésent, et d’autres à peine évoqués, ou pas du tout (Cf. letexte de Roger Vétillard, mentionné plus bas, à propos de La Déchirure : même questionnement). Peu d’Algériens, peu de Pieds-Noirs. Pas de sites, la Toile est négligée : pourtant bien des adresses auraient pu être données, bien des pages indiquées (ne serait-ce que l’INA, mais pas seulement…). Absence de l’apport de la littérature (une bibliographie sans Mouloud Feraoun, Kateb Yacine, Albert Camus, Jean Pélégri, René-Jean Clot, et tant d’autres). Pas de filmographie…
J’ai apprécié la publication du texte d’Albert Camus, sa « Trêve pour les civils », appel de 1956. J’ai lu les articles sur la torture, les viols (et la page, sur le poignard de Le Pen : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/16/le-grand-blond-au-poignard_1669337_3212.html ), les pages sur Jacques Chevallier, éclairantes aussi sur l’OAS (et je note qu’un livre sur lui va paraître en mai, «J. Chevallier, l’homme qui voulait empêcher la guerre d’Algérie », de José-Alain Fralon). L’entretien avec Mohammed Harbi est riche d’informations, et il y montre un esprit qui rejette le sectarisme, les visions figées : « La colonisation est un fait historique et social. Elle est ambivalente dans ses manifestations et c’est une erreur de dire qu’elle a été globalement positive ou globalement négative. » (Là il renvoie dos à dos les ultras de tous bords, extrémistes de droite ou de gauche). J’ai été intéressée par les témoignages, et notamment l’article sur Ali Aissaoui, fils d'ancien harki. Et j’ai aimé retrouver Jacques Ferrandez et ses BD. Mais je trouve qu’il manque des éclairages importants. Peu ou pas d’antériorité historique (un peu comme El Watan le reproche à La Déchirure : voir ci-dessous). Pas de présence collective des populations qui vivaient en Algérie, la complexité du sentiment d’appartenance à cette terre, la complexité des liens. Absence des « petits », des humbles et des pauvres. Rien ou presque sur la réalité coloniale, avec ses aspects divers – faits sociaux et culturels, injustices et apports. Et pas de questionnement au sujet du terrorisme (comme c’est fait à juste titre pour la torture). Les attentats contre les civils ont juste une place dans la chronologie…
Dans son texte sur les mémoires sous tension, B. Stora évacue d’une phrase la question du mur des victimes du FLN (Disparus), comme si c’était un facteur aggravant des tensions actuelles, comme si ces victimes n’avaient pas droit au respect, et leurs familles à un lieu de recueillement… (Des controverses les avaient d’ailleurs assimilés à des activistes, ce qui est faux. Laissons les activistes avec les activistes et ne mélangeons pas tout…).
Un passage d'un texte (historienne, Sylvie Thénault) m'a interpellée. Idées reçues sur la guerre. Notamment une. Le fait qu'on ait confondu le rejet du FLN (pour ses méthodes, la terreur) et le rejet de l'indépendance. C'est une idée fausse qui perdure, oui. Mais de la même manière on confond l’anticolonialisme avec des pensées qu’on lui associe et qui n’ont pas à l’être. L'Histoire ne pouvait amener qu'à la fin de toutes les colonisations, quelle que soit leur forme (mais des colonisations continuent à être justifiées, cf. Tibet/Chine, pour ne donner qu’un exemple). Cependant refuser par principe le fait de coloniser ne force pas à penser le passé comme s’il se déroulait en 2012 : la conscience a changé dans les démocraties. Ces prises de conscience doivent être assumées par les pays, donc la France métropolitaine, dont les pouvoirs ont décidé de coloniser. Dénoncer le fait colonial ne doit pas devenir une condamnation des populations immigrées venues vivre et naître dans telle ou telle colonie. C’est pourtant ce qui se fait en France : les Pieds-Noirs sont utilisés comme alibi pour un déni historique (qui donc a colonisé si ce n’est la métropole des Français ? sûrement pas les immigrés espagnols ou les communards expulsés de force, ni les Alsaciens réfugiés, ni les Juifs berbères là depuis toujours… !). Jean Pélégri le disait bien dans son livre « Ma mère l’Algérie », on jettera l’opprobre sur les Pieds-Noirs qu’on accusera de tous les maux : habitude des métropoles, notait-il… Et penser la colonisation ne doit pas devenir (comme c’est souvent le cas) une sorte de catéchisme rigide posant des cadres où toute complexité des faits ne peut qu’échapper…
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INFORMATIONS :
1830-1940 : "Un siècle de passions algériennes, Une histoire de l'Algérie coloniale", somme de Pierre Darmon : http://www.lepoint.fr/culture/2009-11-29/l-algerie-des-pa...
Guerre d’Algérie, fiche wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d'Alg%C3%A9rie
Chronologie, sur linternaute.com (quelques repères) : http://www.linternaute.com/histoire/categorie/49/a/1/1/histoire_de_la_guerre_d_algerie.shtml
Livre. « Que sais-je ?». La guerre d’Algérie, par Guy Pervillé : http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=107
Le camp de LODI. « Le camp des oubliés », Nouvel Observateur, 2010 (Centaines de Pieds-Noirs indépendantistes arrêtés) : http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20100318.OBS0307/lodi-le-camp-des-oublies.html
La Déchirure, documentaire France 2, de Benjamin Stora et Gabriel Le Bomin, avec la voix de Kad Merad. Lire l’article du Parisien (Kad Merad raconte la guerre d’Algérie) : http://www.leparisien.fr/tv/kad-merad-raconte-la-guerre-d-algerie-11-03-2012-1899832.php La qualité de ce documentaire n’est en général pas mise en doute, le sérieux de l’entreprise, mais il y a des controverses entre historiens français autour de ce documentaire. Cf. Benjamin Stora et Daniel Lefeuvre : http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2012/04/10/23971171.html Ou Roger Vétillard, qui met en question l’omniprésence de Benjamin Stora, et exprime quelques réserves concernant le film... La réception en Algérie est assez critique (El Watan pointe la limitation du film à un axe qui occulte l’antériorité historique).
Dossier "Guerre d'Algérie'", sur Herodote https://www.herodote.net/Guerre_d_Algerie-synthese-319.php
« Fin de la guerre d’Algérie : le massacre d’Oran reste dans les mémoires » https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_du_5_juillet_1962
Enlèvements, Disparus. "Les Pieds-Noirs ont-ils été abandonnés par la France?", Le Point, 25-01-12 : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/francois-guil...
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La tragédie des HARKIS...
Documents sur le site de l'association AJIR pour les harkis : http://www.harkis.com et sur le blog d'Harkis et droits de l’homme : http://ahdh.blog.lemonde.fr
Harkis. VIdéo INA : http://www.ina.fr/video/CAA8200509301/les-harkis.fr.html
L'EXIL. Texte de Serge Molines, sur Algérie-Pyrénées : http://www.algeriepyrenees.com/article-algerie-mon-amour-...
Comment l'idéologie (des uns et des autres) déforme la réalité historique, jusqu'à nier des faits (massacres) ou à changer la réalité des causes (cf. Pierre Daum et son analyse idéologique haineuse de l'exode des Pieds-Noirs). Lire cette note au sujet des massacres de Harkis : Apprentis historiens (et manipulateurs), un article intéressant sur Harkis et Droits de l’homme : http://ahdh.blog.lemonde.fr/2016/04/02/les-harkis-la-2-cv...
Sur les PIEDS-NOIRS...
Les Pieds-Noirs, 50 ans après, Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/01/27/01016-...
Pied-Noir (wiktionary) : https://fr.wiktionary.org/wiki/pied-noir
Note historique, dossier Migrations, Pieds-Noirs (7 pages) : http://migrations.besancon.fr/quitter-son-pays/rapatries/...
Fiche wikipedia, Pieds-Noirs : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds-noirs
<12/04/2012 | Lien permanent
Le poète Jacques DUPIN est mort le 27 octobre à 85 ans
Juste donner à lire articles et citations… pour aller, ou revenir, vers les livres…
« Dehors, les charniers occupent le lit des fleuves perdus sous la terre. La roche qui se délite est la sœur du ciel qui se fend. L’événement devance les présages, et l’oiseau attaque l’oiseau. (...)
Ce que je vois et que je tais m’épouvante. Ce dont je parle, et que j’ignore, me délivre. Ne me délivre pas. Toutes mes nuits suffiront-elles à décomposer cet éclair ? O visage aperçu, inexorable et martelé par l’air aveugle et blanc ! » (…)
« Ivre, ayant renversé ta charrue, tu as pris le soc pour un astre, et la terre t’a donné raison. »
Jacques Dupin, Lichens
Revue de presse :
« Jacques Dupin, biographe de Miro et poète est mort », L’Express, 29-10-2012 : http://www.lexpress.fr/culture/livre/jacques-dupin-biographe-de-miro-et-poete-est-mort_1180887.html (« Le poète et grand spécialiste d'art Jacques Dupin, biographe de Miro et proche de Giacometti, Bacon, Tàpies mais aussi René Char ou Paul Auster, est décédé samedi à Paris, à l'âge de 85 ans. »)
Même journal, L’Express, un portrait de l’écrivain, en 2001, « Jacques Dupin, le forgeron des mots » : http://www.lexpress.fr/culture/livre/jacques-dupin-le-forgeron-des-mots_804239.html (« Galeriste et critique d'art spécialiste de Miró, le poète livre depuis cinquante ans un combat intime avec le langage. »)
« La mort de Jacques Dupin », Nouvel Obs, 19-10-2012 : http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20121029.OBS7410/la-mort-de-jacques-dupin.html (« Grand critique d'art et grand poète, l'ami de René Char et Francis Bacon avait 85 ans. » / « Jacques Dupin est mort samedi 27 octobre à Paris. Certains retiendront qu’il était poète, ami de René Char ou Yves Bonnefoy, auteur de recueils comme «Echancré», «le Grésil», «Ecart» ou «Coudrier». D’autres se rappelleront plus volontiers le spécialiste d’art, biographe de Miro et proche de Giacometti, qui a offert les murs de la galerie Lelong, dont il était le cofondateur, à Tapiès ou Bacon./ Il faudra en fait se souvenir de lui comme d'un artiste qui a abrité en lui les passions conjointes de l’écriture et de la peinture, deux activités connexes, au fond. »)
Le Monde (page Disparitions), 01-11-2012, « Jacques Dupin, critique d’art et poète » : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/11/01/jac... (« Il avait fait de son œuvre âpre et lyrique, "succession nécessaire de ruptures, de dérives, d'embrasements", écrivait-il, un dialogue fécond et constant avec les grands poètes et peintres de son temps. » (…) Il continue de creuser le sillon d'une poésie abrupte, nourrie de matières et de couleurs, traversée par des images d'effondrements, ou d'Eboulements (titre de son unique pièce de théâtre), hantée par des lieux à pic, comme l'Ardèche, le Japon et les Pyrénées. L'embrasure (Gallimard, 1969), De singes et de mouches (Gallimard, 1983) témoignent de sa poétique radicale, aiguisée – une poésie qu'il définit comme étant du " refus " : " le poète ne s'approprie rien, il s'appauvrit de tout" »)
Libération, 29-10-12, « Jacques Dupin, feu poète du refus », par Eric Loret : http://www.liberation.fr/culture/2012/10/29/jacques-dupin-feu-poete-du-refus_856859 (« Disparition. Admiré par Paul Auster, l’auteur était un des derniers grands d’un genre sacrifié » / « Les grands textes, les grands écrivains, ne se lèvent pas seuls, pas sur un fond de désolation. Ils sont génération. » / « Le poète Jacques Dupin, ami d’André du Bouchet, de Pierre Reverdy, de Philippe Jaccottet, d’Henri Michaux ou de Michel Leiris est mort samedi à l’âge de 85 ans. On ne sait si son nom dira encore quelque chose. Les poètes sont désormais tous disparus pour les médias et l’industrie du livre. De la famille littéraire à laquelle il appartenait, descendante de René Char, seul Yves Bonnefoy veille encore. L’université appela «littérale» la poésie de ces amis, qui estimaient que la langue ne peut rejoindre l’être, sinon dans l’attente infinie. »
Le Journal des Arts, 30-10-12, « Décès du galeriste et poète Jacques Dupin » : http://www.lejournaldesarts.fr/site/archives/docs_article/105174/deces-du-galeriste-et-poete-jacques-dupin.php (« Poète reconnu, Jacques Dupin s’était vu consacré une exposition en 1992 par le centre international de poésie de Marseille. Son œuvre littéraire donnera également lieu à un colloque à l’Université Lille III en 1995, qui sera publié sous le titre de L’injonction silencieuse. »)
......... SITES....
Page éditeur, chez POL - qui le publie depuis 1986 : http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=auteur&numauteur=64
DOSSIER, sur remue.net : http://remue.net/spip.php?rubrique90 (Etudes, commentaires, et le poème Lichens - bilingue)
BioBibliographie, sur poezibao : http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/02/jacques_dupin.html
Et des textes (anthologie permanente de poezibao) comme celui-ci (extrait) :
« si je le dois je le fais
je ne dois rien je le fais
l’encre devient invisible
l’espace de l’écriture
une cage électrifiée
qui soude persécuteur
et persécuté »
Jacques Dupin, Sept poèmes, revue Action Poétique n° 172, juin 2003, p. 4.
Plusieurs pages sur Terres de femmes... http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2007/03/4_mars...
BioBibliographie, sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Dupin#Po.C3.A9sie
Citation de Jacques Dupin, sur evene.fr : http://www.evene.fr/celebre/biographie/jacques-dupin-4068.php : "Expérience sans mesure, inexpiable, la poésie ne comble pas mais au contraire approfondit toujours le manque et le tourment qui la suscitent."
........REVUES........
ENTRETIEN. Propos recueillis par Valéry Hugotte, pour la revue Prétexte : Sur la poésie : « Je pense qu'elle se situe, quel que soit le monde, dans la contestation, dans le contre-pouvoir, dans la négation de l'horreur qui se perpétue. Elle est, par son absence, sa blancheur, sa barre de fer chauffée à blanc, le seul horizon qui se pose radicalement contre : l'oppression, les massacres, le viol, la magouille, l'exclusion, le racisme, le trafic d'armes et d'organes, la prostitution des enfants, le génocide, etc... le catalogue est ouvert, est béant... »
Texture. Lecture de « Ballast » par Bernard Mazo, « Jacques Dupin ou ‘’l’injonction silencieuse’’ du poème » : http://revue-texture.fr/spip.php?article246
Le Magazine littéraire, sur « Ballast » : http://www.magazine-litteraire.com/critique/poesie/ballast-jacques-dupin-19-11-2010-31862
Dans Le Matricule des Anges, article d’Emmanuel Laugier sur « Matière du Souffle », lmda.net : http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=3441
.........BLOGS........
Page sur le blog de Claude Chambard, unnecessairemalentendu : http://www.unnecessairemalentendu.com/archive/2012/10/29/jacques-dupin.html (des liens, un texte).
Jacques Dupin, par Léon Mazzella, sur son blog Kally Vasco (Preuve qu’on peut être l’auteur du « Parler pied-noir » et de l’anthologie « Si tu meurs avant moi je te tue ! » - ouvrages précieux sur une langue populaire inventive et métisse, parlée surtout, écrite aussi - et s’intéresser à la Langue haute, dans les sommets de l’écriture exigeante, abrupte même parfois) : http://leonmazzella.hautetfort.com/archive/2012/11/03/jacques-dupin.html
In memoriam Jacques Dupin, sur le blog d’Alain Freixe, lapoesieetsesentours : http://lapoesieetsesentours.blogspirit.com/archive/2012/10/29/in-memoriam-jacques-dupin.html (Et cette CITATION, en exergue : « "Je n'ai jamais avancé que dans l'ignorance de tout, ce que je sais, je le dilapide en marchant et je suis au bout du chemin" »)
« L’impossible catharsis de Jacques Dupin (Ecart, POL)», par Bernard Simeone, sur maulpoix.net : http://www.maulpoix.net/dupin.html
« Le poète troglodyte : avec Jacques Dupin dans la proximité du murmure », Ta résonance, blog martinritman.blogspot : http://martinritman.blogspot.fr/2012/10/le-poete-troglody...
05/11/2012 | Lien permanent
Claire Légat, Nous nous sommes trompés de monde, Encres vives
Pour moi, immédiate estime. Quelqu’un capable d’attendre, de ne pas publier sans cesse, de choisir le retrait en silence. Et que l’écriture vienne, comme le dit Laurence Amaury (poète aussi), "comme un coup de tonnerre secouant nos accoutumances, notre passivité, notre aveuglement".
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Recension © MC San Juan / Trames nomades
LIENS…
Trois poèmes de Claire Légat à lire en ligne… https://poetesses.blog4ever.com/legat-claire-annees-1960
Page Claire Légat (bibliographie, activités). Sur areaw.be… https://www.areaw.be/legat-claire/
Encres vives 492. Nous nous sommes trompés de monde, sur Recours au poème… https://www.recoursaupoeme.fr/encres-vives-n492-claire-le...
Encres vives, Michel Cosem… https://encresvives.wixsite.com/michelcosem/edition
Pour mémoire, ma recension de la revue À L’index, n°41, revue qui contenait la note de lecture d’Arnaud Forgeron sur ce volume d’Encres vives… http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2020/12/10/po...
31/07/2021 | Lien permanent