05/11/2012
Le poète Jacques DUPIN est mort le 27 octobre à 85 ans
Juste donner à lire articles et citations… pour aller, ou revenir, vers les livres…
« Dehors, les charniers occupent le lit des fleuves perdus sous la terre. La roche qui se délite est la sœur du ciel qui se fend. L’événement devance les présages, et l’oiseau attaque l’oiseau. (...)
Ce que je vois et que je tais m’épouvante. Ce dont je parle, et que j’ignore, me délivre. Ne me délivre pas. Toutes mes nuits suffiront-elles à décomposer cet éclair ? O visage aperçu, inexorable et martelé par l’air aveugle et blanc ! » (…)
« Ivre, ayant renversé ta charrue, tu as pris le soc pour un astre, et la terre t’a donné raison. »
Jacques Dupin, Lichens
Revue de presse :
« Jacques Dupin, biographe de Miro et poète est mort », L’Express, 29-10-2012 : http://www.lexpress.fr/culture/livre/jacques-dupin-biographe-de-miro-et-poete-est-mort_1180887.html (« Le poète et grand spécialiste d'art Jacques Dupin, biographe de Miro et proche de Giacometti, Bacon, Tàpies mais aussi René Char ou Paul Auster, est décédé samedi à Paris, à l'âge de 85 ans. »)
Même journal, L’Express, un portrait de l’écrivain, en 2001, « Jacques Dupin, le forgeron des mots » : http://www.lexpress.fr/culture/livre/jacques-dupin-le-forgeron-des-mots_804239.html (« Galeriste et critique d'art spécialiste de Miró, le poète livre depuis cinquante ans un combat intime avec le langage. »)
« La mort de Jacques Dupin », Nouvel Obs, 19-10-2012 : http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20121029.OBS7410/la-mort-de-jacques-dupin.html (« Grand critique d'art et grand poète, l'ami de René Char et Francis Bacon avait 85 ans. » / « Jacques Dupin est mort samedi 27 octobre à Paris. Certains retiendront qu’il était poète, ami de René Char ou Yves Bonnefoy, auteur de recueils comme «Echancré», «le Grésil», «Ecart» ou «Coudrier». D’autres se rappelleront plus volontiers le spécialiste d’art, biographe de Miro et proche de Giacometti, qui a offert les murs de la galerie Lelong, dont il était le cofondateur, à Tapiès ou Bacon./ Il faudra en fait se souvenir de lui comme d'un artiste qui a abrité en lui les passions conjointes de l’écriture et de la peinture, deux activités connexes, au fond. »)
Le Monde (page Disparitions), 01-11-2012, « Jacques Dupin, critique d’art et poète » : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/11/01/jac... (« Il avait fait de son œuvre âpre et lyrique, "succession nécessaire de ruptures, de dérives, d'embrasements", écrivait-il, un dialogue fécond et constant avec les grands poètes et peintres de son temps. » (…) Il continue de creuser le sillon d'une poésie abrupte, nourrie de matières et de couleurs, traversée par des images d'effondrements, ou d'Eboulements (titre de son unique pièce de théâtre), hantée par des lieux à pic, comme l'Ardèche, le Japon et les Pyrénées. L'embrasure (Gallimard, 1969), De singes et de mouches (Gallimard, 1983) témoignent de sa poétique radicale, aiguisée – une poésie qu'il définit comme étant du " refus " : " le poète ne s'approprie rien, il s'appauvrit de tout" »)
Libération, 29-10-12, « Jacques Dupin, feu poète du refus », par Eric Loret : http://www.liberation.fr/culture/2012/10/29/jacques-dupin-feu-poete-du-refus_856859 (« Disparition. Admiré par Paul Auster, l’auteur était un des derniers grands d’un genre sacrifié » / « Les grands textes, les grands écrivains, ne se lèvent pas seuls, pas sur un fond de désolation. Ils sont génération. » / « Le poète Jacques Dupin, ami d’André du Bouchet, de Pierre Reverdy, de Philippe Jaccottet, d’Henri Michaux ou de Michel Leiris est mort samedi à l’âge de 85 ans. On ne sait si son nom dira encore quelque chose. Les poètes sont désormais tous disparus pour les médias et l’industrie du livre. De la famille littéraire à laquelle il appartenait, descendante de René Char, seul Yves Bonnefoy veille encore. L’université appela «littérale» la poésie de ces amis, qui estimaient que la langue ne peut rejoindre l’être, sinon dans l’attente infinie. »
Le Journal des Arts, 30-10-12, « Décès du galeriste et poète Jacques Dupin » : http://www.lejournaldesarts.fr/site/archives/docs_article/105174/deces-du-galeriste-et-poete-jacques-dupin.php (« Poète reconnu, Jacques Dupin s’était vu consacré une exposition en 1992 par le centre international de poésie de Marseille. Son œuvre littéraire donnera également lieu à un colloque à l’Université Lille III en 1995, qui sera publié sous le titre de L’injonction silencieuse. »)
......... SITES....
Page éditeur, chez POL - qui le publie depuis 1986 : http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=auteur&numauteur=64
DOSSIER, sur remue.net : http://remue.net/spip.php?rubrique90 (Etudes, commentaires, et le poème Lichens - bilingue)
BioBibliographie, sur poezibao : http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/02/jacques_dupin.html
Et des textes (anthologie permanente de poezibao) comme celui-ci (extrait) :
« si je le dois je le fais
je ne dois rien je le fais
l’encre devient invisible
l’espace de l’écriture
une cage électrifiée
qui soude persécuteur
et persécuté »
Jacques Dupin, Sept poèmes, revue Action Poétique n° 172, juin 2003, p. 4.
Plusieurs pages sur Terres de femmes... http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2007/03/4_mars...
BioBibliographie, sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Dupin#Po.C3.A9sie
Citation de Jacques Dupin, sur evene.fr : http://www.evene.fr/celebre/biographie/jacques-dupin-4068.php : "Expérience sans mesure, inexpiable, la poésie ne comble pas mais au contraire approfondit toujours le manque et le tourment qui la suscitent."
........REVUES........
ENTRETIEN. Propos recueillis par Valéry Hugotte, pour la revue Prétexte : Sur la poésie : « Je pense qu'elle se situe, quel que soit le monde, dans la contestation, dans le contre-pouvoir, dans la négation de l'horreur qui se perpétue. Elle est, par son absence, sa blancheur, sa barre de fer chauffée à blanc, le seul horizon qui se pose radicalement contre : l'oppression, les massacres, le viol, la magouille, l'exclusion, le racisme, le trafic d'armes et d'organes, la prostitution des enfants, le génocide, etc... le catalogue est ouvert, est béant... »
Texture. Lecture de « Ballast » par Bernard Mazo, « Jacques Dupin ou ‘’l’injonction silencieuse’’ du poème » : http://revue-texture.fr/spip.php?article246
Le Magazine littéraire, sur « Ballast » : http://www.magazine-litteraire.com/critique/poesie/ballast-jacques-dupin-19-11-2010-31862
Dans Le Matricule des Anges, article d’Emmanuel Laugier sur « Matière du Souffle », lmda.net : http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=3441
.........BLOGS........
Page sur le blog de Claude Chambard, unnecessairemalentendu : http://www.unnecessairemalentendu.com/archive/2012/10/29/jacques-dupin.html (des liens, un texte).
Jacques Dupin, par Léon Mazzella, sur son blog Kally Vasco (Preuve qu’on peut être l’auteur du « Parler pied-noir » et de l’anthologie « Si tu meurs avant moi je te tue ! » - ouvrages précieux sur une langue populaire inventive et métisse, parlée surtout, écrite aussi - et s’intéresser à la Langue haute, dans les sommets de l’écriture exigeante, abrupte même parfois) : http://leonmazzella.hautetfort.com/archive/2012/11/03/jacques-dupin.html
In memoriam Jacques Dupin, sur le blog d’Alain Freixe, lapoesieetsesentours : http://lapoesieetsesentours.blogspirit.com/archive/2012/10/29/in-memoriam-jacques-dupin.html (Et cette CITATION, en exergue : « "Je n'ai jamais avancé que dans l'ignorance de tout, ce que je sais, je le dilapide en marchant et je suis au bout du chemin" »)
« L’impossible catharsis de Jacques Dupin (Ecart, POL)», par Bernard Simeone, sur maulpoix.net : http://www.maulpoix.net/dupin.html
« Le poète troglodyte : avec Jacques Dupin dans la proximité du murmure », Ta résonance, blog martinritman.blogspot : http://martinritman.blogspot.fr/2012/10/le-poete-troglody...
02:57 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques dupin, poésie, livres, littérature, culture, citations, p.o.l., pol éditeur
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