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22/02/2024

JEAN MALAURIE, hommage

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Jean Malaurie c’est pour moi (et pour beaucoup) d’abord deux repères. Les Inuits, et la collection Terre humaine. Il nous a fait découvrir les uns (leur univers, leurs croyances, leur animisme) et il a créé une collection fabuleuse, un espace pour les publications des ethnologues, ouvrant le monde aux lecteurs.

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13/08/2023

Diérèse, revue, et Les Deux-Siciles, parcours de lecture

DIERESE87.jpgParcours des trois derniers numéros de la revue Diérèse, n° 85-86-87 (et une échappée vers un plus ancien, 82, pour deux réflexions importantes, et des poèmes). Mais plutôt que prendre numéro par numéro je vais regrouper par rubriques (éditoriaux, études / poèmes / recensions, notes de lecture).

J’apprécie que les éditoriaux soient rédigés par des auteurs différents, qui présentent ce qu’est l’écriture pour eux, ce que signifie profondément cette entreprise de création. Tous ceux que j’ai lus, ne se limitant pas à une réflexion formelle ou à des questions de pure esthétique littéraire, développent plutôt une analyse de ce que signifie l’expérience d’écrire, son enjeu vital. Écrire fait intervenir des parts de sa vie différentes, dimensions qui s’imbriquent en strates complexes, et chacun peut mettre l’accent sur tel ou tel aspect : psychologie, corps, société, théorie, métaphysique…  Lisant ces textes on peut avoir envie de découvrir certains auteurs qu’on ne connaissait pas, quand on sent que la démarche correspond à ce qu’est, pour soi, juste exigence.

Couverture de la revue, maquette de Xavier Makowski.

Cependant, avant ce parcours j’ai envie de mentionner trois livres rapportés du Marché de la Poésie de juin, stand des Deux-Siciles. Ils feront l’objet d’une vraie lecture en automne…

Fragments & cætera. Une anthologie de poésie brève.

Établie et présentée par Jacques Coly.

Si profonde est la forêt. Anthologie de la poésie des Tang.

Traduite et présentée par Guomei Chen. Préface de Pierre Dhainaut.

D’Ores et Déjà (poésie), de Daniel Martinez.

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30/03/2023

Le monolinguisme de l'autre, de Jacques Derrida

Mono JD.jpgJacques Derrida (1930, El-Biar, Algérie - 2004, Paris) fut le co-fondateur du Groupe de recherches sur l’enseignement philosophique (Greph) et du Collège international de philosophie. Œuvre abondante (livres publiés par Galilée, Le Seuil, Minuit, des femmes…).

Pour commencer, trois exergues, citations de Jacques Derrida qui éclairent le contenu du livre commenté ici, Le monolinguisme de l’autre. [Sommaire de la note : exergues, commentaire, citations, bibliographie (livres de Jacques Derrida, livres sur lui), 3 articles et 2 textes (résumés + citations), sites....]

Néanmoins, dans la culture des Français d'Algérie et de la communauté juive des Français d'Algérie, une chose faisait que, malgré tout, la France n'était pas l'Algérie ; la langue française avait sa source, sa norme, son autorité ailleurs. Et, d'une certaine manière, on apprenait confusément, je l'apprenais confusément, comme la langue de l’autre.                                                                    Jacques Derrida, entretien avec Didier Cahen, diffusé sur France-Culture, le 22 mars 1986, publié sous le titre Entretien avec Jacques Derrida dans la revue Digraphe N°42, décembre 1987. Repris dans le livre Points de suspension. Entretiens (pp. 209-228, et p. 217, pour cette citation), Galilée, 1992.

Cette parole à circoncire, à circoncire pour quelqu'un, à quelqu'un, cette parole qu'il faut donc donner, et donner une fois circoncise, entendons-la comme une parole ouverte.
Comme une blessure, direz-vous. Oui et non. Ouverte d'abord comme une porte, ouverte à l'étranger, à l'autre, au prochain, à l'hôte ou à quiconque.          Jacques Derrida, Schibboleth pour Paul Celan (p. 103), Galilée, 1986.

Il me faut essayer d'écrire de telle sorte que la langue de l'autre ne souffre pas de la mienne, me souffre sans en souffrir, reçoive l'hospitalité de la mienne sans s'y perdre ou intégrer. Et réciproquement, mais la réciprocité n'est pas la symétrie […].  Cela doit s'inventer à chaque instant, à chaque phrase, sans assurance, sans garde-fou absolu. Autant dire que la folie, une certaine « folie », doit guetter chaque pas, et au fond veiller sur la pensée, comme le fait aussi la raison.                                                                                               Jacques Derrida, entretien avec François Ewald, Le Magazine Littéraire, numéro spécial Derrida, N°286, mars 1991. Repris dans Points de suspension. Entretiens (pp. 349-375, et p. 374, pour cette citation), Galilée, 1992.

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26/03/2023

SI MOHAND Ou M'HAND, Isefra (poèmes)

livre Si Feraon.jpgL’asefru, pl. isefra (poème en kabyle), appartient à la tradition berbère de Kabylie (depuis, pense-t-on, le XVIIIè siècle). C’est un poème à la construction rigoureuse. Trois strophes de trois vers. Chaque tercet comporte une structure de 7-5-7 syllabes et les rimes sont organisées suivant le schéma AAB – AAB – AAB. On peut penser à la structure du sonnet, et, par d’autres aspects, au haïku japonais, ou à certains chants de l’Espagne andalouse.

Les poètes connus surtout pour l’utilisation de cette forme sont Si Mohand, Taos Amrouche, Slimane Azem, et la chanteuse Malika Domrane.

Au sujet de SI MOHAND, Mouloud Mammeri écrit ceci : Pour lui, la poésie n'était ni un métier, ni un accident, c'était un destin : il ne l'avait ni cherchée ni choisie, elle s'est imposée à lui comme un fatum.

Si Mohand est né entre 1849-1850, dans un village détruit par l’armée française qui construira une ville fortifiée (Fort national, renommé Tizi Rached). Réfugié dans un village voisin. En 1871 une révolte aboutit à l’exécution de son père par l’armée, à la déportation de son oncle en Nouvelle Calédonie (les Kabyles du Pacifique), à la dispersion de sa famille. Il devient un errant qui dit ses poèmes (après avoir dissipé ce qu’il possédait, et aussi pour avoir été chassé de la maison de son frère). Il est mort le 28 décembre 1905. Quand il disait un poème (asefru, singulier de isefra) il déclarait ne pas vouloir le répéter. Et il refusa de les transcrire, laissant ce soin à ceux qui écouteraient et retiendraient. Une stèle est érigée à sa mémoire à Akbou, wilaya de Béjaïa (Bougie).

Quand on lit la vie de si Mohand on pense à des personnalités hors normes, comme Rimbaud et Artaud. Ou voir en lui une synthèse Rimbaud-Artaud-Prévert-Aragon (mais kabyle). Avec quelque chose de Don Quijote.

La légende raconte qu’il entendit un ange lui annonçant son destin de poète (« Rime et je parlerai », dit l’ange. « Je parlerai et tu rimeras » décide Si Mohand). Sa poésie traite d’amour, de désir, d’errance, mais aussi de révolte et d’engagement.

(Sources : fiches Wikipédia, articles en ligne, introductions des publications qui le mentionnent, ouvrages dédiés, revue Études et Documents, sites culturels berbères - voir titres et liens ci-dessous)

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05/04/2022

UKRAINE. Le vrai pays, son histoire, contre les mensonges et menaces du Kremlin...

ukraine,histoire,holodomor,démocratie,valeurs,europe,résistance,culture,ukrainiens,volodymyr zelenskyL'Ukraine, en parler d'abord avec les mots de Georges Nivat, lu de nouveau, même long entretien dont je retiens des fragments (Le temps, journal suisse, 12 mar 22).
Traducteur d’Alexandre Soljenitsyne, il est un grand spécialiste du monde russe. 
La résistance ukrainienne ?
Georges Nivat : "Les Ukrainiens, quoi qu’il arrive, ont gagné la bataille morale. Le monde entier, qui n’avait aucune idée de ce que signifiait le mot Ukraine, sait aujourd’hui ce qu’il représente de courage et où ce pays se situe. Il donne un exemple extraordinaire de résistance. Même ceux qui parlent russe sont d’un patriotisme ukrainien sans faille."
(...)
"Les insurgés polonais lançaient leur cri: «Vive notre et votre liberté!» Ce sont eux qui l’ont inventé. Après, ça a été repris par tous les dissidents, polonais, ukrainiens. Sur la place Maïdan, en 2014, on entendait ce cri.
Je pense qu’aujourd’hui nous devons reprendre ça, nous, vis-à-vis des Ukrainiens pour dire: «Vive votre liberté! Et notre liberté!» Avant tout, c’est la leur. Mais une troisième guerre mondiale, ce sera nous avec. Cette idée de notre et votre liberté, c’est quand même ce qu’il y a eu de plus démocratique dans cette Europe de «terres de sang» dont parle l’historien britannique Timothy Snyder."

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17/07/2021

COVID, vaccination. Raison, irrationalité et idéologie. Infos… et même… philo.

PHILO COVID.jpgLa raison, c'est l'intelligence en exercice.                                     Victor Hugo, Tas de pierres 

Plus vous trouverez de raison dans un homme plus vous trouverez de probité.                                       Denis Diderot, Encyclopédie

Aimez donc la raison ; que toujours vos écrits                       Empruntent d’elle seule et leur lustre et leur prix.                         Nicolas Boileau, L’Art poétique

Apocalypse cognitive/La face obscure de notre cerveau.             Titre et sous-titre d’un livre de Gérald Bronner sur le développement de l’irrationalité (ou les "mille visages de la déraison" et une "menace civilisationnelle").

Si les théoriciens du complot peuvent revêtir l'apparat d'un contre-pouvoir citoyen face à l'autorité établie, ils n'en demeurent pas moins les promoteurs d'une diversion dangereuse en occultant par  une menace inventée, une menace bien réelle : la crise sanitaire.                                                                   Pauline Lannier, Tribune (Pourquoi tant de théories du complot ?) Les Échos, 23-04-20

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Apocap cognitiv.jpgOÙ EN EST-ON ? 

Il se passe beaucoup de choses dans le monde. Mais la pandémie reste une préoccupation majeure. Elle a déjà eu des effets, ceux d’une crise sanitaire générale mais aussi, par le fait des réponses qui s’imposaient (confinement, restrictions) crise sociale et effets psychologiques. Chacun réagit suivant sa propre force personnelle, s’adaptant, et pouvant même faire des difficultés une opportunité d’avancée intérieure et de réflexion. Mais des tendances irrationnelles et  les propagandes complotistes très actives (pour des raisons idéologiques et financières : il y a des sortes de mafias qui y trouvent leur compte) accentuent les fractures causées par des peurs et instrumentalisées par des courants extrémistes divers (extrême droite, ultragauche, antiscience). 

Que des gens se posent des questions c’est légitime, mais quand les réponses aux questions sont données, et que des choix (civiques, éthiques) s’imposent, l’entêtement devient problématique, et l’ignorance aura des effets criminels. Biais cognitifs trompeurs... 

Que l’on ait une préférence pour des médecines dites douces, la prévention, et les alternatives énergétiques… n’empêche pas de devoir constater que ce qui est complémentaire ne remplace pas tout. La recherche scientifique a créé la vaccination. Et rien ne peut jouer ce rôle à la place. Il faut prendre le temps de s’informer en écartant les sources fantaisistes… Mais la propagande irrationnelle des antivax est massive (et massivement relayée). Ceux qui diffusent des intox, des fakes, ont les moyens financiers de le faire (et… certains ont des enjeux financiers, comme les charlatans qui vendent leurs idées payées au clic, et plus que des idées). Tous les moyens sont bons, comme la création de faux sites. (J’en ai vu un qui voulait passer pour celui de la Cour européenne des droits de l’homme - ressemblant, habile, sauf que le discours était fort loin de ce qu’on peut attendre d’une telle Cour : annonçant, avec un langage copié-collé sur le vrai site, l’interdiction de… la vaccination !). Du travail pour Pharos…

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01/04/2021

École d’Alger littéraire : initiateurs, contexte, héritage...

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De Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher
Être né quelque part
Être né quelque part, pour celui qui est né
C'est toujours un hasard          Né quelque part, 1988, Maxime Le Forestier (né à Paris, lui)

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J’ai régulièrement besoin, comme homme et comme écrivain, de me retourner vers ce paysage. Par lui je me rapatrie.             Jean Pélégri, Ma mère l’Algérie

Elle cherche partout une partie d’elle-même, un frère, une sœur, une herbe d’Algérie, un bleu (…), une odeur d’Afrique.                 Marie Cardinal, Écoutez la mer

À se souvenir si fort d’une ville on devient ce qu’on a aimé le plus au monde, on devient une 'mémoire hantée' par l’amour.
René-Jean Clot, Une Patrie de Sel, ou Le Souvenir d’Alger   
 
Le Destin avait déjà tracé ses chemins d’exil.
Jeanine de la Hogue, Ballade triste pour une ville perdue
 
Les films sont des moments. Cela ne s’explique pas. C’était le moment pour Exils.
Tony Gatlif, entretien, Liberté-Algérie, 02-10-2004
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C’est ainsi que commence, pour ceux dont l’exil est d’enfance, la découverte d’une littérature qui leur parle d’eux, qui met des mots sur leurs malaises identitaires, leurs questions, leurs colères devant l’ostracisme. Ce n’est ni l’école ni la fac qui leur donneraient des clés. Grand vide, s’il n’y avait eu la découverte des anthologies d’Albert Memmi, des collections de l’édition Gandini/Serre, et des publications de Dominique Daguet (éditeur à Troyes, admirateur de René-Jean Clot qu’il publia : Librairie bleue, Cahiers bleus). Mais aussi les colloques et publications des Algérianistes. (Car, eux, si ce n'est pas le courant de l'École d'Alger ce fut quand même un partage de culture, pataouète compris...).
Car, s’il n’y avait eu cela, leur connaissance de leur propre culture serait restée dans un brouillard entaché de soupçons métropolitains. Les adolescents, amoureux des pages de Rimbaud et idolâtres de celles de Char (et de Lorca, par exemple, pour les hispaniques sans reniement de leur hispanité), avaient besoin d’un autre ancrage : on n’écrit pas en domaine 'étranger'. 
 
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Cependant, il y a là un paradoxe. Car si Benjamin Stora a lu tant de livres de mémoires plurielles (où forcément la guerre et l'exil sont traités, donc des drames, le terrorisme et des massacres) pourquoi a-t-il accepté de faire seul son rapport, sans rechercher d'autres connivences, d'historiens travaillant aussi sur la matière que sont les témoignages, y compris littéraires ? 
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SOMMAIRE, suite...
 
. Des morts, des signes. Comme quatre pierres noires symboliques
. Je dis École d’Alger
. Ostracisme... même en littérature
. Les Vraies Richesses, la librairie d’Edmond Charlot (à travers Jules Roy et Kaouther Adimi)
. Je dis Libéraux d’Algérie
. Algérien, dans la guerre d’Algérie (sur Emmanuel Roblès, hommage de Jean-Philippe Ould-Aoudia)
. Quand Audisio publie Feux vivants… (Algérie, proximités et fractures. École d’Alger et Algérianistes)
. Quel espoir autour de Charlot et des Vraies Richesses ?
. Communion et déchirures intimes
. Quel héritage d’écriture ?
. Lire
. En 1912 Henri Matisse... Entrer dans sa peinture
. René-Jean Clot : "Une âme commune nous rassemble comme un manteau de lumière"
. BIBLIOGRAPHIE. École d’Alger littéraire, contexte culturel (dont art et histoire), prolongements actuels.
ANTHOLOGIES, dont celles d’Albert Memmi, de Christiane Achour et Denis Martinez, de M.A.N., d’Abdelmadjid Kaouah, la somme de Guy Dugas publiée par Omnibus, le dictionnaire bibliographique d’Abderahmen Moumen. Correspondances et témoignages d’amitié. Journaux. Livres divers. ÉTUDES, dont celles de Gabriel Audisio, Jean Déjeux, Mourad Yelles, Hamid Nacer-Khodja, Alain Vircondelet, José Lenzini, Guy Dugas, Lucienne Martini, Amy Hubbell, et deux ouvrages collectifs sur Albert Camus.
. LIENS. Des FICHES wikipedia (Libéraux d’Algérie, École d’Alger/art, Peintres algériens du signe, Denis Martinez, mouvement Aouchem/Tatouage ). CHRONIQUE (École d’Alger/littérature), HOMMAGES (Edmond Charlot, Jules Roy, Emmanuel Roblès, Jean Sénac, Albert Camus), un entretien (Jean Pélégri), une émission (Mohammed Dib), textes (de et sur Albert Camus), pages - thèse et conférence (Algérianisme). ÉDITIONS et REVUES (dont RECHERCHE littéraire), papier et en ligne (France, Algérie, Allemagne) Enquête et controverses (La mort de Camus).
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07/12/2019

Sitting Bull, chef indien, biographie, par son arrière-petit-fils, Ernie LaPointe...

1 SITTING .jpgUn entretien. Et un livre, biographie de son 
ancêtre, double message - celui du chef sioux,
sagesse et spiritualité amérindienne, et celui
du descendant, héritier d'une culture et porteur
d'une inquiétude pour l'état de la planète,
mais aussi d'une paradoxale sérénité,
car, pour lui, ce qui est a sa cohérence
au-delà du temps immédiat.

Par Ernie LaPointe, auteur de l'ouvrage
"Sitting Bull, sa vie, son héritage",
Flammarion, 2019.
L'article, Le Monde des religions, 
"Comment l'héritier de Sitting Bull
voit la vie"...
http://www.lemondedesreligions.fr/papier/2019/96/comment-...
Page éditeur, Flammarion... 

27/06/2016

Notes voyageuses, Méditerranée et lointains… PAGES TISSEES.

Voyageuses, ces pages, car métisses. Ancrées ici, héritières, parfois, de divers ailleurs. Ou ancrées ailleurs, et lançant des fils de mots vers nous. Ou, aussi, ayant simplement le goût du lointain, de la traversée nécessaire des frontières, réelles ou imaginaires. Proximité, par ces écritures sur la Toile, immédiateté du partage. Mais la lecture patiente des livres peut suivre l’approche instantanée. On sort de notre quartier mental, et ces mots modifient notre identité, pour l’enrichir de conscience.

 

Goût du lointain. Recherche de ce qui pourrait nous échapper. Regard porté sur les marges au-delà des terres et des océans, puisque, dans une perception de l’humain universel, nous sommes tous traversés par nos marges. Et nous-mêmes sommes marges d’autres centres apparents. Apparents, car il n’y a pas de centre, en fait. Il n’y a qu’un tissu d’interférences croisées. 

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29/02/2016

"Un trait de khôl au bord des yeux"... Livres. Ou la trace sensible de la mémoire.

Livre dont la dédicace est double, adressée à sa mère, qui est centrale dans le livre, et à ses enfants, pour le devoir de transmission de la mémoire. 

laurence fontaine kerbellec,un trait de khôl au bord des yeux,livres,mémoire,transmission,métissage,pieds-noirs,espagne,andalousie,algérie,culture,guy jimenes,gil ben aych,carmencita ou l’aqueduc aux orangesL’auteur, Laurence Fontaine Kerbellec, est née d’un métissage entre exil pied-noir et ancrage normand. Elle, de cet exil et de cette culture dont vient sa mère, elle a reçu ce qui passe par les mots, les silences, le signe des douleurs, mais aussi par les minuscules choses qui traduisent des appartenances, des héritages. Elle a baigné, le sachant parfois et parfois le sachant moins, dans un espace nourri d’Oranie espagnole. Nourri, car la nourriture, la cuisine, cela est part importante de ce qui se transmet : le goût de recettes métissées, de certaines épices, de certaines couleurs, dans les plats (et des plats). Mais nourri aussi d’un reste d’accent, de parfums peut-être, de mots traversant les langues. De la tristesse, car l’exil est souffrance (et ce qui précéda l’exil autant que ce qui le suivit, ce fut souffrance), mais aussi une présence autre du corps, et du corps féminin. 

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24/02/2016

"Devant moi quelque chose qui s'ouvre dans le ciel ou la terre." Ou quand Naseer Shamma pense son art...

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Naseer Shamma, cité par Jean-Pierre Perrin, dans sa chronique, Libération, 22-02-16.

Naseer Shamma avait programmé un concert à l’Olympia, avec plusieurs musiciens, soirée unique avant une tournée internationale. D’où certains articles récents, comme celui de  Libération. Excellente approche, qui mérite une lecture attentive et intégrale. "L'oud, l'autre luth de Naseer Shamma" : http://next.liberation.fr/musique/2016/02/22/l-oud-l-autr... 

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15/02/2016

ANTISÉMITISME. Des clés (savoir, dénoncer). Revue de textes... et SITES.

On rend hommage à Ilan Halimi, on a marqué en janvier la mémoire d’attentats (et d’attentats antisémites), avec le souvenir d’autres assassinats, une enquête vient de montrer la permanence de clichés, signe de grande ignorance, et, enfin, des rumeurs envahissent la Toile en diffusant des théories du complot nourrissant la haine des Juifs… notamment en liaison avec le fondamentalisme islamiste, idéologie politique, et en liaison avec les réseaux négationnistes liés à l'extrême droite... Il est donc important de revenir encore sur la nécessité de refuser tout ce qui attise la haine. Mensonges, désinformations, ignorance. D’où cette revue de liens qui proposent des éléments de compréhension de ce qu’est l’antisémitisme et des moyens de lutter contre, par l'information, la connaissance. Ce qui ne peut se séparer, malgré la spécificité de chaque racisme, d'une lutte contre toutes les formes de racisme (haine des Musulmans, des Noirs, des Roms, peur des étrangers, des réfugiés, etc.). 

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06/02/2016

LAÏCITÉ... sans adjectifs, mais en débat. RESSOURCES (textes, livres, SITES,blogs)

La laïcité, c'est la loi qui garantit le libre exercice de la foi aussi longtemps que la foi ne prétend pas dicter la loi. Nous sommes pour le primat du droit positif sur toute législation dite d'inspiration métaphysique, religieuse, transcendante.  

Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix.

Débat houleux, ces derniers temps. Et faits inquiétants, parallèlement. Autour des positions de l'Observatoire de la laïcité...

Cela rend nécessaire le retour sur des articles récents (polémiques, heurts, malentendus ou hypocrisies) et sur des textes récents et plus anciens, qui donnent des outils pour la  réflexion. (Suivent une mise à jour, puis des SITES, BLOGS, textes et livres, dont bibliographie du CLR...). RESSOURCES... 

(Note mise à jour, juillet 2020).

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22/01/2016

Papusza, poétesse tzigane. Citation, et lien vers un texte et une présentation...

bronislawa wajs,papusza,tziganes,tsiganes,poésie,poètes,génocide,terre,cultureMais terre, tu es en larmes !

criblée par la douleur.

Mais terre, ton rêve pleure ! 

Bronislawa Wajs (1908-1987), appelée Papusza, poétesse tzigane. Texte écrit pendant le génocide nazi. 

Source. Communication de Jean-Yves Potel, sur Bronislawa Wajs, dite Papusza, au colloque Roms, Tsiganes, Nomades, un malentendu européen (on trouve l'introduction du texte en ligne, pdf).

Mais depuis, lien inactif (Mise à jour, juillet 2020)...
Le même poème est lisible intégralement sur le site Fils du vent sans pays (cité dans une note sur une soirée d'hommage en avril 2018 ('Ô terre, Ô forêt, / Je suis votre fille').

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19/12/2015

CITATIONS et... TITRES. Lecture... Lecture... Lecture... (pour soi, ou pour offrir...)

Je crois que je devine pourquoi on écrit les vrais livres. Pas pour se rendre célèbre, mais pour mieux se rendre invisible, tout en réclamant à manger le vrai noyau du monde.

Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête 

Donc, des livres écrits pour se rendre invisible (que les auteurs le sachent ou pas), des livres pour pénétrer le sens enfoui du réel… (le sachant). Des livres sur mon chemin, en phase avec ce chemin…

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