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19/12/2015

CITATIONS et... TITRES. Lecture... Lecture... Lecture... (pour soi, ou pour offrir...)

Je crois que je devine pourquoi on écrit les vrais livres. Pas pour se rendre célèbre, mais pour mieux se rendre invisible, tout en réclamant à manger le vrai noyau du monde.

Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête 

Donc, des livres écrits pour se rendre invisible (que les auteurs le sachent ou pas), des livres pour pénétrer le sens enfoui du réel… (le sachant). Des livres sur mon chemin, en phase avec ce chemin…

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30/11/2015

BRUNO HADJIH... METAPHORA, Le REGARD qui répare...

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07/11/2015

FRED DEUX… « Faire vivre l’obscur »

Dire ce que tu es. Ce qui revient à parler de ce qui vient vers toi et comment tu vas vers l’autre.

Fred Deux 

Eloigné des modes, le travail de Fred Deux - et de Cécile Reims -, par sa puissance évocatrice, son univers obsessionnel et viscéral, bouleverse le confort de nos certitudes esthétiques.

Carlos Pardo 

Bel article dense de Carlos Pardo, sur Fred Deux (et beau titre, « Faire vivre l’obscur »), sur cet artiste double (écriture et peinture) créateur de « livres uniques », né en 24 et mort en septembre 2015. Artiste relié au courant du biomorphisme. Evocation, dans ce texte, aussi, de sa compagne de vie et d’art, Cécile Reims, graveur : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/11/PARDO/54163

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30/10/2015

Des âmes et des corps...

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"Le grand péril de l’humanité, c’est que la nourriture des hommes est entièrement faite d’âmes". Pierre Michon reprend la citation d'un chaman Inuit, citation qui est importante dans le livre de Philippe Dessola, dans sa chronique du Monde du 11-09-15, au début de sa recension de Par-delà nature et culture (Folio/Essais/2015)...  http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/09/10/on-repren... .

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13/10/2015

"Une bouteille à la mer", film de Thierry Binisti, le 13-10-15, sur la 3

israël,palestine,israéliens,palestiniens,gaza,films,cinéma,culture,une bouteille à la mer,humanisme,dialogue,identité,identités,thierry binistiLe film est repris sur la 3, ce soir, à 23h10. Voici l’occasion de sortir du manichéisme…  Certains critiques ont voulu absolument parler de  «bons sentiments», préférant sans doute des visions plus dures, la séparation des regards. Ce n’est pas, à mon avis, avec le goût des ressassements pessimistes qu’on peut faire évoluer les esprits, ici et ailleurs, sur l’histoire et l’actualité, qu’on parle d’Israël et de la Palestine, ou de la France et de l’Algérie (par exemple). Evidemment cela nous demande de tenter de nous échapper des certitudes, d’accepter de porter attention aux faits dérangeants, de faire un effort sur nous-mêmes pour sortir des cages identitaires qui nous emprisonnent (et cela ne veut en aucun cas trahir ses appartenances et ses ancrages : l’identité n’est pas une idéologie), et, enfin, d’avoir la force, non de renoncer à ressentir des émotions (tristesse, colère, révolte, etc.) mais de prendre le temps de les examiner en soi (car elles sont effectivement là) pour en savoir la source réelle et les transmuter… Nos pensées sont aussi des bouteilles à la mer, et le filet que nous lançons induit ce qu’il ramasse... 

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03/08/2015

QATAR. LE POETE Mohammed Ibn Al-Dhib Al-Ajami / LIBÉRÉ (info avril 2016)

poésie,poèmes,culture,droits humains,solidarité,poètes,poète qatari,qatar,prison,mohammed ibn al-dhib al-ajami,ibn al-dhib al-ajami,aile,aile éditions,poetas del mundoMise à jour, avril 2016. Après avoir été condamné à la perpétuité (pour ses écrits), puis à 15 ans de prison, il vient enfin d'être libéré de manière anticipée, après quatre années de prison (info Amnesty international). Le soutien a des effets. Cependant les conditions de sa libération (et de sa liberté d'expression) peuvent encore poser question.

 

Page AmnestyFin de calvaire...  http://www.amnesty.be/je-veux-m-informer/actualites/artic... 

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01/08/2015

"Les événements, les faits, les circonstances". Réflexion sur trois pointes de l'angle (penser-agir, créer, devenir)

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Albert Camus, La crise de l’homme, conférence prononcée en 1946 aux Etats-Unis, à la Colombia University. Texte publié par la NRF en janvier 1996.

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20/07/2015

ARBRES, un monde infini…

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(…) Personne ne tient  / la frontière / qui mène / du signe au songe

André Velter, L’Arbre-Seul, coll. Poésie/Gallimard

Ce qui m’enchante ce sont les feuilles. Multicolores comme les fleurs. 

Jacques Henri Lartigue, citation affichée, exposition de la MEP (24 juin au 24 août 2015) : http://www.mep-fr.org/evenement/lartigue/ 

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13/06/2015

La solution du compas... Poésie, art, le centre et les cercles...

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(...)

Rien ne demeure / Qui ne résiste et qui ne sache. 

Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes, éd. Dumerchez

Des artistes oeuvrent avec goût. / Des esthètes jugent en connaisseurs. / Et des hommes crèvent en mordant leurs poings dans toutes les nuits du monde.

Roger Gilbert-Lecomte, La Vie l’Amour la Mort le Vide et le Vent (et autres textes), Poésie/Gallimard

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19/04/2015

Huy Thiêp NGUYEN. Leçon d’écriture, leçon de liberté... "Refuser de courber l'échine..."

huy thiêp nguyen,vietnam,mon oncle hoat et autres nouvelles,livres,littérature,culture,liberté,idéologie,conscienceIl en est de la littérature comme de la Voie. Etre, c'est ne pas être; ne pas être, c'est être. "Plein" et "vide" sont des catégories de la pensée (...) si l'on considère la littérature comme une voie parmi tant d'autres, afin de se perfectionner, on ne se sera pas trop trompé... (Un maître parle dans le récit..)

Huy Thiêp NGUYEN, Mon oncle Hoat et autres nouvelles

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14/04/2015

Hasard, vent, création... et relecture d’ August Strindberg...

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06/04/2015

Ecriture... A L’INDEX N° 28, revue littéraire

Comme je parle beaucoup des autres avec lesquels je partage cet espace de la revue (et notamment beaucoup d'Anne Sexton), je vais commencer par noter ce qui concerne mes poèmes, pour introduire brièvement ma longue recension. 

Pages 65 à 69, mon texte, poème, vers libres et prose. Une et toutes douleurs. Exergues (bien sûr...) : Anna Akhmatova, Monique Rosenberg, Lyonel Trouillot, Geneviève Clancy. Je ne peux que tisser lecture et écriture. Je ne citerai qu’un fragment, tout au début. Il donne une des clés, en posant une question : "Le lieu est-il l’exil de la pensée ?". Exils, conscience : méditation... La traversée des frontières est au centre de mon identité, de tous mes questionnements. Pluriel interne, valises "arrachées", et chiffre de l'éthique nomade. Regard autre. Je signe d'un S, mémoire du soleil-signature de Jean Sénac, et de l'initiale en commun, S solaire, oui, et S des pluriels, qui ouvre le multiple en soi et dehors (MC San Juan...).

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03/02/2015

Parler du fascisme tapi dans l'islamisme...(MAIS...). Lectures... Courrier international...

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18/12/2014

« Portrait du poète en soufi ». Lire Abdelwahab Meddeb, conscience éclairante...

 

SOUFI.jpgIncipit : "Ô souffle ô voix / ô saveur ô parfum / l'eau que la bouche donne et reçoit / la fleur qui dans l'oreille bruit / le jardin où les mains sont fleurs / le nombril que l'œil boit "  (1, p.7)

Citations :" que serait l'aurore / sans le noir de la nuit? "   (deux vers du fragment '54', p.47)

"matière soufie dense infinie en perpétuelle / découverte dire encore et toujours et à jamais / sur la voie inventer ses haltes ses points de fuite / et reprendre le chemin de logis en maison / où se vit et s'entend la jouissance autre / parfois sur le pré de désolation ou à son bord / ou à l'ombre de la maison de contrition / ailleurs ça peut être sur les rives de la jubilation / en mouvement sans cesse sans s'arrêter / porteur d'un feu qui..." (...) // (début du poème '97', p.107)   

"Portrait du poète en soufi", coll. L’Extrême contemporain, éd. Belin, 2014 (155 poèmes comme fragments de méditation).

J'admire depuis fort longtemps cet auteur, brillant intellectuel né en Tunisie, qui, au-delà de ses dons de poète, de lecteur, de penseur, avait une faim du monde, un désir d'universalité, une grande exigence spirituelle. Force éthique exprimée dans la douleur du constat que nous sommes forcés, tous, de faire, devant la lâcheté hypocrite des enfermements complaisants dans la bêtise et la haine (dans la bêtise de la haine...). Dénonciation des murs dressés par les fausses croyances identitaires, par une sorte de goût mortifère du conflit avec l'Autre qu'on croit autre, ce goût de la mort contre la vie... Il le dit, notamment, cela, avec rage et souffrance, en humaniste profond, dans le texte "Pornographie de l'horreur". Voix perdue, l'immédiate : il est décédé en novembre 2014. Mais ses livres demeurent : la voix porte, à la fois intemporelle - par sa dimension spirituelle - et intensément dans le temps de nos vies, temps de ce monde qu'il pensa.  

J'ai choisi trois pages pour introduire cette lecture : la présentation du livre sur le site de l'édition, le portrait que fait Nicolas Truong de l'écrivain, un texte de lui sur le conflit israélo-palestinien.

Fiche éditeur : ("Pensées d'un néo-nomade" : "Le poète, soufi d'un nouveau genre en quête de la poésie globale de notre temps, trouve sa matière en réinventant sa patrie dans un nomadisme à l'horizon du monde" / (...) "Abdelwahab Meddeb, tunisien de culture française, est une personnalité importante du monde culturel. Il est écrivain, poète, philosophe et universitaire. Il produit et anime chaque vendredi sur France Culture l'émission "Cultures d'islam". Il a enseigné aux universités de Yale, Genève et Nanterre. Il a été lauréat en France de plusieurs prix littéraires.") :http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-portrait-du-poete-en-soufi-23819.php

PORTRAIT « Mort de l’essayiste et romancier Abdelwahab Meddeb (1946-2014) », Le Monde, 06-11-2014, par Nicolas Truong : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/11/06/mort-de-l-essayiste-et-romancier-abdelwahab-meddeb-1946-2014_4519799_3382.html (CITATIONS : «Poète, islamologue, essayiste et romancier, né en 1946 à Tunis, Abdelwahab Meddeb est mort à la clinique Bizet, à Paris, mercredi 5 novembre, d’un cancer du poumon. Grand érudit, pétri de culture musulmane et occidentale, il plaidait sans relâche pour un Islam des Lumières, un dialogue des civilisations face au choc des nations, des images et des représentations. / « Passionné par la littérature la plus exigeante, ce sont les attentats du 11 septembre 2001 qui conduisirent ce poète et romancier franco-tunisien à descendre dans l’arène des débats. « Si, selon Voltaire, l'intolérance fut la maladie du catholicisme, si le nazisme fut la maladie de l'Allemagne, l'intégrisme est la maladie de l'islam », écrivait-il en ouverture à La Maladie de l’islam (Seuil, 2002), son ouvrage-phare, dans lequel il invitait le monde musulman à balayer « devant sa porte » et à rompre avec la spirale de la violence et du ressentiment. Il ne cessa de combattre l’islamisme radical, tout comme le mépris ignare pour les musulmans dans lequel se complaisent certains intellectuels français.  / « Une position singulière, qui lui valut d’avoir des adversaires dans chaque camp. Mais aussi de nombreux amis et soutiens, tels... » (... voir l’article...). » / (...) «"Je porte en moi la maladie de l’islam’’ », disait-il encore alors qu’il luttait contre son cancer. » / « Pour lutter contre le littéralisme et l’intégrisme, séparer le politique du théologique, il propose de chercher dans la tradition du soufisme d’Ibn Arabi (1165-1240) notamment, la voie d’un islam ouvert à la pluralité des mondes. Cette préoccupation est au cœur du Portrait du poète en soufi, son dernier ouvrage. ») 

Cette remarquable ouverture de conscience se voit dans ce texte qui met dos à dos les violences et la terreur dans le conflit Israël-Palestine : « Pornographie de l'horreur », A.Meddeb, Le Monde, 12-01-2009 : http://www.lemonde.fr/idees/article/2009/01/12/pornographie-de-l-horreur-par-abdelwahab-meddeb_1140741_3232.html

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Autre note (sur un article et des liens), 07-11-2019... http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2019/11/07/ab...

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MC San Juan

21/11/2014

ALBERT CAMUS, relire « Noces », et « Retour à Tipasa »… citations...

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NOCES

INCIPIT (« Noces à Tipasa », premières phrases de « Noces »…) : « Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. »

EXCIPIT  (« Le Désert », dernières phrases de « Noces »…) : « Florence ! Un des seuls lieux d’Europe où j’ai compris qu’au cœur de ma révolte dormait un consentement. Dans son ciel mêlé de larmes et de soleil, j’apprenais à consentir à la terre et à brûler dans la flamme sombre de ces fêtes. J’éprouvais… mais quel mot ? quelle démesure ? comment consacrer l’accord de l’amour et de la révolte ? La terre ! Dans ce grand temple déserté par les dieux, toutes mes idoles ont des pieds d’argile. »

CITATIONS (Noces) : http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/albert-camus-noces-2065.php?citations

« RETOUR à TIPASA » (« L’Eté »)…

INCIPIT : « Depuis cinq jours que la pluie coulait sans trêve sur Alger, elle avait fini par mouiller la mer elle-même. « 

EXCIPIT : « Mais peut-être un jour, quand nous serons prêts à mourir d’épuisement et d’ignorance, pourrai-je renoncer à nos tombeaux criards, pour aller m’étendre dans la vallée, sous la même lumière, et apprendre une dernière fois ce que je sais. »

Extrait(texte) : http://amorysparadise.tumblr.com/post/72781146963/lete-de-albert-camus-extrait-du-retour-a-tipasa

Très intéressants sont les EXERGUES  choisis par Camus pour nous faire entrer dans ces deux livres, ou certains chapitres, par le sens qu’ils affirment, la force de cette lutte entre ombre et lumière, en soi pour cet accord que cherche Camus entre révolte et amour, et, dehors, entre regard sur la part sombre et mortifère du réel (créé par l’homme, le hasard ou une éventuelle transcendance peut-être présente dans ce que les paysages disent du monde) et la splendeur lumineuse du monde naturel. Pas d’athéisme affirmé chez Camus mais une sorte de mysticisme agnostique déchiré. Exergues, donc. Pour « Noces » c’est Stendhal (La duchesse de Palliano) et la mort du Cardinal Carrafa étranglé par le bourreau : « Le bourreau étrangla le Cardinal Carrafa avec un cordon de soie qui se rompit : il fallut y revenir deux fois. Le Cardinal regarda le bourreau sans daigner prononcer un mot. » La mort, le crime, l’horreur… Pour « Retour à Tipasa » c’est une citation extraite de Médée : « Tu as navigué d’une âme furieuse loin de la demeure paternelle, franchissant les doubles rochers de la mer, et tu habites une terre étrangère ». Echo, dans « La mer au plus près », qui suit « Retour à Tipasa » dans « L’Eté » : « J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer… ».  Cependant  l’exergue de l’ensemble est une citation de Holderlin : « Mais toi, tu es né pour un jour limpide… ». La lumière, encore… Le choix d’un exergue c’est part intégrante de l’écriture, tissage entre lire et écrire.