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09/05/2023

8 mai. Mémoire. Donc relire Albert Camus...

lettres.jpgEn ce 8 mai, relire Lettres à un ami allemand d'Albert Camus...

Le 8 mai marque la mémoire de la victoire contre le nazisme et la fin de la 2de guerre mondiale. C'est aussi un jour d'hommage à Jean Moulin, résistant, qui mourut le 8 juillet 1943 des tortures de l'Occupant. 

Camus, résistant (Combat clandestin), écrivit ses Lettres à un ami allemand, dont seules les deux premières furent publiées pendant la guerre, les deux autres à la Libération. 

Regroupées par Gallimard en 1948, elles sont disponibles en collection de poche, Folio,1991.

Ce sont des textes qui donnent la mesure du refus de tout totalitarisme meurtrier. Échos pour l'actualité mondiale... 

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19/02/2023

Camus et le FLN, essai de Tarik Djerroud. Publication en France et en Algérie

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Pour commencer, l'incipit (qui me servira d'exergue). La première phrase de l'introduction (quatre pages, qui mériteraient un tiré à part ) : Sous la voûte céleste, sur la terre des hommes et des femmes, chaque siècle déverse son lot de frayeurs, rendant la condition humaine souvent tragique.

Sujet brûlant, s’il en est… Et traité avec la justesse de ton qu’il fallait. Livre important, la position d’Albert Camus étant souvent mal comprise car mal connue. Or l’essai se base sur des documents et informe.

Déjà, les trois exergues sont un programme : choix de lucidité, refus des pièges idéologiques, goût du débat. (Georges Clémenceau, sur le mensonge. Malek Haddad, pour la difficulté de vivre l’Histoire et de l’étudier en même temps. Dudley Field Malone, et l’utilité du débat contradictoire…)

Puis l’introduction. Quatre pages (pp. 9-12) qui définissent l’intention de déconstruire les manipulations de ceux qui utilisent l’Histoire pour leurs stratégies et non pour rechercher la vérité des faits.  Donc expurger la démesure, cette fille de la peur, de l’ignorance et de la haine ou du calcul intéressé ! Et commencer par des questions : Mais de prime abord, qui était vraiment Camus, enfant de la terre algérienne ? Qui était vraiment le FLN ? La méthode est exposée, en quatre points : approche mémorielle, puis choix d’un angle analytique contradictoire et rejet des lectures dogmatiques, et enfin volonté d’évacuer tout tribunal sacralisant ou manichéisme infantilisant. Pour saisir les vérités des uns et des autres.

Démarche qui suivra la chronologie de l’Histoire. Du Centenaire de 1930 (avec ses paradoxes), vécu si différemment par les uns ou les autres, jusqu’à la mort de Camus en janvier 1960, puis l’indépendance de 1962 et les suites (autre pouvoir, autres tensions).

Constat : l’eau tiède de l’histoire laissait flotter à sa surface un Camus pluriel et un FLN multiple.

 

Et en conclusion de ces quatre pages : En fait, la recherche d’une sagesse, par temps de paix comme par temps de guerre, est la plus belle ambition de cet ouvrage.

 

En fin de note, lien vers la page des Éditions Erick Bonnier. Et trois notes de lecture de cet essai (citations et liens) : page du site Mare Nostrum (par Robert Mazziotta), chronique du journal Le Matin d'Algérie (par Kamal Guerroua), note de blog de Jean-Pierre Ryf (le créateur et administrateur principal du groupe Facebook Les Amis d'Albert Camus - fréquenté sur les deux rives).

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14/02/2023

Théâtre. Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus adapté par Pierre Martot, au Lavoir Moderne Parisien...

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Il existe un moyen de peupler la solitude, et c'est le théâtre, sa mise en scène, son interprétation, son décor. Pour Albert Camus, c'était une vie multipliée à l'infini ; et l'amour de la vie trouvait à se satisfaire dans cette innombrable diversité de miroirs que présentait le théâtre.                                                                              Jean Grenier, Albert Camus. Souvenirs

J’ai vu, début février, l’adaptation du Mythe de Sisyphe par Pierre Martot, au Lavoir Moderne Parisien. Lieu que je connais (cf. note précédente). Particulier, très dépouillé, dans un quartier très populaire du 18ème, Barbès-Château rouge.

Comme décor, là, seuls les murs, qui pourraient être des parois d’entrepôts vus du dehors, murs que la pluie aurait marqués. Le sol, les murs, lumière et ombre. Et l’acteur, seul en scène, avec le texte d'Albert Camus. Un texte qui n’est pas, on le sait, une pièce de théâtre. Mais méditation sur la condition humaine, ce qu’elle porte d’absurde, de désespoir, mais que l’écrivain de la lumière, de la beauté solaire, affronte pour l’inverser, puisque c’est, dans son œuvre, un point de départ, le support d’interrogations métaphysiques et de ce questionnement sur le choix qui est celui de tout être incarné : vivre, ou mourir. (La mort, finitude obligatoire et destin, étant paradoxalement ce qui peut faire choisir, par refus, le renoncement qu’est le suicide : et justement Camus affirme le contraire, le choix étant d’inscrire la vie, plus de vie, comme réponse à l’absurde). Cependant le questionnement, le doute, les hésitations, les craintes, tout cela est dit.

Lavoir moderne parisien… c’était début février. Reprise en préparation, autre théâtre… (Autres liens, fin de note)… https://lavoirmoderneparisien.com/

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04/02/2020

ABD AL MALIK, rappeur soufi, et auteur, rend hommage à CAMUS par des spectacles, des interventions, des lectures, et des livres…

abd al malik,albert camus,camus,camus l’art de la révolte,qu’allah bénisse la france,théâtre,les justes,rap,rappeur,soufisme,soufi,fraternité,humanismeJ'avais vu le spectacle d'Abd Al Malik en hommage à Albert Camus, auquel il dit devoir beaucoup. C'était en partie autobiographique, et très émouvant. Parole d'un camusien éthique dont l'itinéraire est aussi celui de quelqu'un qui a été transformé par sa rencontre avec le soufisme. (Lire ce qu'il dit de tout cela dans son livre "Qu'Allah bénisse la France", éd. Albin Michel, poche.) J'ai vu sa mise en scène des Justes. Et c'était une joie que le spectacle dans la salle, l'enthousiasme d'un public assez jeune, qu'Abd Al Malik entraîne vers la lecture d'un sommet de la pensée. Témoignage auquel j'associe celui de deux jeunes étudiants algériens dans un documentaire d'Arte, "Vivre avec Camus" (disponible en DVD). 

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15/07/2018

FOOT. Olivier GUEZ, Albert CAMUS, et moi... UNE "PAUSE MÉTAPHYSIQUE" ?

football,foot,coupe du monde,olivier guez,albert camus,footeur,pause métaphysique,équipe,communion,bleusJ'ai toujours considéré le football comme une pause métaphysique. À l'échelle d'une nation, c'est extraordinaire et, à mes yeux, largement suffisant.

       Olivier Guez (écrivain, dont je recopie ci-dessous un fragment de chronique) 

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Vraiment le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités.

              Albert Camus, Pourquoi je fais du théâtre, 1959

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31/05/2018

Superbe exposition de Tomoko Yoneda, Maison de la culture du Japon.

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Pour cette exposition, j’ai revisité les lieux où Camus a vécu, ainsi que les endroits et les événements historiques qui l’ont inspiré, dialoguant avec les habitants de l'Algérie et de la France chères à l'écrivain pour mieux explorer en images la question de l’amour universel et radieux. Je me suis efforcée d’alimenter la réflexion sur la nature humaine, en répondant en photographies aux événements du passé, mais aussi aux ombres qui planent de nouveau sur l’Europe et le Japon.                    

 Tomoko Yoneda (début de son texte introductif. Suite sur le site de la Maison de la culture du Japon, où on peut lire aussi une présentation de l’artiste, de sa démarche de photographe)… https://www.mcjp.fr/fr/agenda/tomoko-yoneda 

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16/02/2017

CAMUS, lire et relire ses « Carnets »…

albert camus,carnets,citations,livres,fragments,philosophie,libertaireCarnets, journal de pensée, journal d’écriture… Livre de chevet, comme le Journal de Kafka. De ces livres lus et relus...

Mais là je reprends (et commente) deux citations posées sur des pages Facebook dédiées à Camus, ces pages littéraires qui font relire des fragments au hasard. Parfois c’est « Albert Camus », parfois « Albert Camus, pensée du jour ». Et j’en ajoute, en feuilletant l'ouvrage… 

...

"Pourquoi suis-je un artiste et non un philosophe ? C'est que je pense selon les mots et non selon les idées".

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20/09/2016

« En quête de L’Étranger », essai critique d'Alice Kaplan

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Voilà enfin une étude d’Alice Kaplan qui reprend la question de l’appellation de « l’Arabe » dans L’Étranger d’Albert Camus en tenant compte de faits littéraires qui rendent compte du sens  de ce choix, totalement inverse aux interprétations malveillantes de certains lecteurs (parfois essayistes ou « critiques ») qui (contrairement à ce qu’on enseigne pourtant même aux lycéens) confondent l’auteur et le personnage, et projettent des significations qui confortent leurs présupposés idéologiques, et ne tiennent pas compte de ce qui fonde l’éthique de l’écrivain (et donc contredit des pensées qui la nieraient).

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01/08/2015

"Les événements, les faits, les circonstances". Réflexion sur trois pointes de l'angle (penser-agir, créer, devenir)

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Albert Camus, La crise de l’homme, conférence prononcée en 1946 aux Etats-Unis, à la Colombia University. Texte publié par la NRF en janvier 1996.

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21/11/2014

ALBERT CAMUS, relire « Noces », et « Retour à Tipasa »… citations...

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NOCES

INCIPIT (« Noces à Tipasa », premières phrases de « Noces »…) : « Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. »

EXCIPIT  (« Le Désert », dernières phrases de « Noces »…) : « Florence ! Un des seuls lieux d’Europe où j’ai compris qu’au cœur de ma révolte dormait un consentement. Dans son ciel mêlé de larmes et de soleil, j’apprenais à consentir à la terre et à brûler dans la flamme sombre de ces fêtes. J’éprouvais… mais quel mot ? quelle démesure ? comment consacrer l’accord de l’amour et de la révolte ? La terre ! Dans ce grand temple déserté par les dieux, toutes mes idoles ont des pieds d’argile. »

CITATIONS (Noces) : http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/albert-camus-noces-2065.php?citations

« RETOUR à TIPASA » (« L’Eté »)…

INCIPIT : « Depuis cinq jours que la pluie coulait sans trêve sur Alger, elle avait fini par mouiller la mer elle-même. « 

EXCIPIT : « Mais peut-être un jour, quand nous serons prêts à mourir d’épuisement et d’ignorance, pourrai-je renoncer à nos tombeaux criards, pour aller m’étendre dans la vallée, sous la même lumière, et apprendre une dernière fois ce que je sais. »

Extrait(texte) : http://amorysparadise.tumblr.com/post/72781146963/lete-de-albert-camus-extrait-du-retour-a-tipasa

Très intéressants sont les EXERGUES  choisis par Camus pour nous faire entrer dans ces deux livres, ou certains chapitres, par le sens qu’ils affirment, la force de cette lutte entre ombre et lumière, en soi pour cet accord que cherche Camus entre révolte et amour, et, dehors, entre regard sur la part sombre et mortifère du réel (créé par l’homme, le hasard ou une éventuelle transcendance peut-être présente dans ce que les paysages disent du monde) et la splendeur lumineuse du monde naturel. Pas d’athéisme affirmé chez Camus mais une sorte de mysticisme agnostique déchiré. Exergues, donc. Pour « Noces » c’est Stendhal (La duchesse de Palliano) et la mort du Cardinal Carrafa étranglé par le bourreau : « Le bourreau étrangla le Cardinal Carrafa avec un cordon de soie qui se rompit : il fallut y revenir deux fois. Le Cardinal regarda le bourreau sans daigner prononcer un mot. » La mort, le crime, l’horreur… Pour « Retour à Tipasa » c’est une citation extraite de Médée : « Tu as navigué d’une âme furieuse loin de la demeure paternelle, franchissant les doubles rochers de la mer, et tu habites une terre étrangère ». Echo, dans « La mer au plus près », qui suit « Retour à Tipasa » dans « L’Eté » : « J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer… ».  Cependant  l’exergue de l’ensemble est une citation de Holderlin : « Mais toi, tu es né pour un jour limpide… ». La lumière, encore… Le choix d’un exergue c’est part intégrante de l’écriture, tissage entre lire et écrire.

10/01/2014

SITES et PAGES sur Albert Camus, pour commencer l'année, en ce mois de janvier, anniversaire de sa mort en 1960

« Si j’avais à écrire ici un livre de morale, il aurait cent pages et 99 seraient blanches. Sur la dernière j’écrirais : ‘’ Je ne connais qu’un seul devoir et c’est celui d’aimer.’’ »

Albert Camus, Carnets (passage cité aussi, expo et livre, « Albert Camus citoyen du monde »)

« La pensée d’Albert Camus est un héritage vivant, ses mots résonnent toujours d’une vérité toute contemporaine. Qu’on les lise dans un manuscrit, une édition originale, un livre de poche ou un support électronique, les mots de Camus laissent échapper images et sensations qui frappent notre conscience. Tout l’art de Camus se produit dans l’écho de la lecture. »

« Albert Camus citoyen du monde. Mettre en scène une pensée »

Yacine Aït Kaci, réalisateur de l’exposition d’Aix-en-Provence

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SITES et PAGES à consulter :

ETUDES CAMUSIENNES :http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/ (Présidente de la Société des Etudes camusiennes : Agnès Spiquel)

WEB CAMUS : http://webcamus.free.fr/ (Georges Bénicourt)

DISCOURS d’Albert Camus, remise du prix NOBEL, Stockholm, 1957. Sur nobelprize.org : http://bit.ly/1enP5aS

Archives INA, Albert Camus. Vidéos et Docs audios, ina.fr : http://bit.ly/1aeBpul

CENTRE ALBERT CAMUS, Cité du livre, Aix : http://bit.ly/1d8OgSX

Daniel Leconte, CAMUS FOREVER, 07-11-13 (rappels salutaires… !), huffingtonpost.fr : http://huff.to/1dkFuDa  (« Je ne suis pas sûr en effet que ceux qui t'encensent aujourd'hui sont tous de vrais héritiers. Pas sûr qu'ils résistent à vouloir recueillir une parcelle de ta gloire pour faire oublier leurs égarements et redorer un blason terni par des engagements qui ne te ressemblent pas ou pire qui les trahissent. Pas sûrs en somme que tous te soient fidèles quand ils font aujourd'hui ton éloge. » / « Je ne voudrais pas à mon tour privatiser ton héritage mais comment copiner avec Bouteflika par exemple et dans le même temps se revendiquer de toi ? Comment continuer à célébrer le génie de Sartre et te vouer une admiration sans limite ? Comment être inféodé à une philosophie de l'histoire et épouser ta conception de la liberté ? Comment en somme concilier ton refus de la servitude avec avec l'allégeance tacite à un antitotalitarisme contre un autre moins fréquentable ? / Tu as été l'animateur intransigeant de la gauche anti totalitaire. Tu as refusé tous les totalitarismes qu'ils soient communistes ou fascistes. » / « Que tu avais raison contre tous et tous ceux qui nous serinaient à l'époque qu'il valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec toi. Alors merci Albert pour cette lucidité qui 100 ans après fait aussi ta grandeur. Par les temps qui courent, elle nous aide à vivre avec notre temps.”). Et son livre... "Camus si tu savais"...

Lecture du Cahier de l’Herne sur Camus, par Nadia Agsous, « Albert Camus,  le ‘’semeur de questions’’… », 13-10-13, huffingtonpost.fr: http://huff.to/1a7Ijoj

Centenaire Camus, ouvrages, sur a-lire.info : http://bit.ly/1ktW07L 

PHILOMAG, hommage : http://bit.ly/1hEWCoR

Biographie : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/viecamus.htm  Autres pages du même site, sommaire : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/index.htm

Cinq livres présentés brièvement (La Chute, L’Eté, L’Etranger, Noces, La Peste), par François Lavallée : http://pages.infinit.net/flaval/Le_critique/Critiques_Livres_C.html#CamusEte

Hommage ? Article huffingtonpost.fr : http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/07/centenaire-albert-camus-hommage-polemique_n_4226536.html (L’hommage officiel est tiède, mais tant mieux peut-être : "Aujourd'hui, on a pris la mesure de l'impact et de la densité du travail de Camus. L'hommage national, il existe à travers la parution d'ouvrages, les événements qui ont lieu dans de nombreux centres culturels et tous les éléments mis à disposition du public. Cet hommage là me paraît plus correspondre à l'esprit camusien que des commémorations officielles." Agnès Spiquel)

...Autres notes sur Albert Camus : catégorie et tags...

 

17/12/2013

« Quand j’ai lu Albert Camus »… Abd Al Malik…

THEATRE abd-al-malik.jpg

Merci, Abd Al Malik…

Hier soir j’ai assisté à l’hommage rendu à Camus par un lecteur intense… Abd Al Malik. Triomphe. Les spectateurs présents ont senti, compris, l’authenticité de la démarche, le lien entre cet homme jeune, pur produit de notre réalité contemporaine, qu’il transcende dans la création, dans l’écriture, et l’auteur magnifique où il se reconnaît. Il révèle comment, lui, il est concerné, comment, lui, il a été transformé par une lecture. Le choc, les points communs (misère, soleil, exigence entre souffrance, désespoir, et espoir, refus, amour, mère aimée, omniprésente, père absent, trou béant du manque, et, je crois, aussi, la double identité : partage et richesse, déchirement et tension vers un absolu).

Il répète cette phrase en litanie « Quand j’ai lu Albert Camus », puis « Après avoir lu Albert Camus ». Lecture et vécu se croisent, dans une marche sur un fil ténu, où tout pourrait basculer… Et si cette rencontre ne s’était faite, où serais-je, semble-t-il dire. Figure paternelle et message d’éthique et de force. Ou comment vivre, donner du sens, comment s’échapper du risque de mourir, quand des jeunes autour de soi meurent et que tout risquait de nous entraîner encore et encore dans les mêmes dérives mortelles.

Il parle, dit-il, à partir de sa « parcelle d’humanité » (bien grande… !), de ce refus des injustices, refus de la misère quand les autres n’en sortent pas, de la mort (on guillotine encore, rappelle-t-il, dans une longue lettre qu’il adresse à Camus, lui qui lutta contre la peine de mort, pour l’abolition). On guillotine de plusieurs façons, aussi : en abandonnant, en niant, en discriminant. 

Il cite Camus, et Jacques Martial lit Camus.

Ecran. Le visage d’Albert Camus, présence forte.

Ecran. Ombre d’un corps qui danse, magnifiquement.

Musiciens. Soutiennent la voix, sont une voix.

La Méditerranée (et Gibraltar. Alger en passant par Oujda…).

Scène. Danseurs de hip hop qui expriment la même chose, qui font écho à ce qui crie. Gestes purs, souplesse extrême : corps qui se tordent, comme enchaînés, et se libèrent, mais comme s’ils se déchiraient.  

Camus, cité par Abd Al Malik, lu par Jacques Martial, parlait de cette fausse communication où la méchanceté veut se faire passer pour de l’intelligence. Entendant cela, je repensais à une critique négative de ce spectacle, lue je ne sais plus où. On reprochait au rappeur poète de trop centrer sur lui cet hommage, comme prisonnier de son ego, et on disait être gêné par la présence des danseurs de hip hop, comme si cela ne pouvait correspondre à une parole sur un auteur comme Camus. Pourquoi donc ?  Au contraire, l’hommage tire sa force de ce rapport à soi. (Je fais le lien avec le documentaire de Joël Calmettes,  « Vivre avec Camus ». Des jeunes aussi y parlent de leur expérience, et c’est bouleversant : notamment ces jeunes qui en Algérie ont trouvé le lien avec le natif frère d’âme). Ce n’est pas piège de l’ego, mais traduction vitale : l’intellect n’est pas absent, mais l’émotion passe par le corps, c’est tripal. Les mains d’Abd Al Malik en disent autant que les mots. Et le hip hop, moi j’aime ça. J’y vois un art qui défait les armures de souffrance, qui libère corps et cœurs. Corps et cœurs qui savent des douleurs et des joies (des joies parce que des douleurs…). Car « Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre » répète inlassablement Abd Al Malik, avec la voix et les mains. Les applaudissements qui accueillent cet hommage sont aussi, forcément, adhésion à l'œuvre et à l'éthique de Camus. Cela corrige Sartre et autres faiseurs d'ombre... Abd Al Malik voudrait réconcilier Sartre et Camus (il le dit à un moment : espoir de paix entre les idées, mais certaines idées sont antinomiques...). Et rien ne peut effacer les paroles de  Sartre, son appel au meurtre, l'éloge de la violence (préface célèbre...).Un auteur mort ne peut revenir sur ses mots. Ce qui peut être apaisé c'est le rapport entre les vivants, capables de faire l'effort du pardon, et capables de cet effort paradoxal de la rencontre entre mémoire et oubli : devoir de mémoire, témoignages, mais effacement de ce qui excède, par le retour au présent... Non, on ne peut se réconcilier avec le choix du terrorisme, on ne peut que le refuser... C'est Kamel Daoud qui a raison sur ce point. En Algérie, en 1962, nous n'avons pas eu un Mandela, a-t-il écrit ( http://www.djazairess.com/fr/lqo/5191330 )... Mais, maintenant, nous pouvons tous tenter la même démarche : voir en l'autre une humanité pareille, se mettre à sa place... 

Juliette Greco fut sur scène un instant.

Amnesty international proposait, dehors, à l’étage, de signer les appels d'actions en cours.

Et en sortant on pouvait se procurer des livres ou disques. Celui tiré du spectacle (L’art et la révolte), avec quelques textes, et une note de remerciement à Catherine Camus, qui encouragea l’entreprise. Le dernier livre d’Abd Al Malik n’était plus disponible là (il est en librairie) : « L’Islam au secours de la République ». (C'est toute la démarche de paix d'Abd Al Malik, en musulman proche du soufisme, soufi, même : il veut faire passer un message positif, montrer qu'il y a une autre voie en islam, et que cette voie peut coïncider avec les valeurs et réalités de la République).  

SITE officiel d'Ab Al Malikhttp://www.abdalmalik.fr/   

26/11/2013

CAMUS, L’ART et la REVOLTE, l’hommage d’Abd Al Malik…

THEATRE abd-al-malik.jpg

Spectacle « inspiré librement » de la lecture de L’Envers et l’Endroit d'Albert Camus, hommage musical d'Abd Al Malik,  Théâtre du Châtelet (soirée unique à Paris, le 16-12-2013 – après des représentations en province). "L'art et la révolte"... 


Présentation sur le site du Châtelet , extrait : « Le rappeur-poète Abd Al Malik part à la rencontre de l'oeuvre d’Albert Camus. De la poésie à l’état brut, de la philosophie mise en musique. / A l’image d’Albert Camus, Abd al Malik porte haut l’intelligence du texte et une pensée aigüe sur l’existence et sur la condition d’artiste. / Abd al Malik choisit de partir de nouvelles de
L’Envers et l’endroit, texte de jeunesse de Camus publié à Alger en 1937, que l’écrivain considère comme la source secrète qui a alimenté toute sa pensée. » 

ABD AL MALIK a présenté ce qu’il propose sur le site artemedia.fr : « Qu’y a-t- il de commun entre Albert Camus et moi-même ? Il n’y a aucune prétention dans la question que je me pose, mais plutôt une aspiration. Car j’ai toujours vu en Camus un idéal dans la manière d’être artiste, un élan dans la façon d’habiter l’écriture. J’ai surtout vu en lui, comme en moi, ce farouche besoin de représenter « son peuple », de représenter les siens et, par eux, de chercher inlassablement le moyen de se connecter à tous. C’est en ce sens que ce qui m’intéresse dans ce projet n’est pas de « parler » de son oeuvre (ou de lui-même finalement), mais de questionner les origines philosophiques de celle-ci. Je dirais même de questionner l’origine philosophique, et j’oserais presque dire spirituelle, de celle-ci. Et, de mon point de vue, comme il le dit lui-même d’ailleurs, tout s’origine (et quelque part se termine) dans cet ouvrage de jeunesse intitulé L’ Envers et l’endroit. La préface qu’il fait à la réédition de ce petit livre, vingt ans plus tard, a toujours été pour moi une sorte de feuille de route. Je dirais même une sorte de viatique dans ma quête, en tant qu’homme de mots, d’une certaine vérité artistique. » 

Vidéo ("Quand Abd Al Malik rencontre Albert Camus"). Extrait. Le spectacle d’Abd Al Malik présenté dans le sud (cf. Aix en mars 2013). Charles Berling parle de cette initiative: « Le postulat de départ je le trouve formidable. Cela rencontre l’universalité formidable d’Albert Camus » : http://www.youtube.com/watch?v=4PawEAjNMIc

.......Articles sur le spectacle........

Le Parisien, Abd Al malik slame Albert Camus , 13-03-2013 http://bit.ly/10Mhanx    (« Entre rap, rock et musique classique, Abd al Malik slame Albert Camus "son idéal, son grand frère des cités ». (…) «Je l'ai lu comme un grand frère de la cité qui était en train de me parler. On se rend compte avec son oeuvre que Camus, c'est un gars de chez nous. Il y parle de sa mère, le fait d'avoir été élevé seul par sa mère. Vous imaginez, toute suite ça faisait écho", explique l'artiste dont la photo de sa mère apparaît au lever de rideau.Le rappeur fait la rencontre d'Albert Camus à l'école. Il commence par L'Étranger qui le "bouleverse ". A la même époque, Régis Fayette-Mikano de son vrai nom, commence à faire du rap et "veut devenir artiste"."Camus disait en substance 'la culture m'a arrachée de ma condition'. Une phrase qui fait sens. J'ai vécu dans un milieu dur et ma passion pour la littérature a été une vraie fenêtre de sortie", raconte le slameur. »)

Le Monde, par Raphaëlle Rérolle, 07-11-2013, "Abd Al Malik : lame du rap": http://bit.ly/17UZgDL   CITATIONS : « Sans Camus, il n'y aurait pas Abd al Malik. » (dit de lui-même Abd Al Malik, qui a découvert Camus avec passion, jeune, et fait un lien entre cette découverte et son chemin vers l’écriture et la création). (…) « Autant dire que le rappeur occupe une position très particulière sur la scène musicale. « Un mec dans le hip-hop qui travaille sur les textes de Camus, les mômes ont un peu de mal à comprendre », s'amuse son copain Laurent Garnier, star de la musique électro et fan depuis des années. »  /  « C'est la littérature qui l'a sauvé, dit-il. Camus, précisément, venu à sa rescousse quand il avait 12 ans. ‘La lecture de L'Envers et l'Endroit a été un vrai bouleversement, raconte Abd al Malik : voilà un type qui venait d'une cité, comme moi, qui avait été élevé par une mère seule. Comme moi, il avait rencontré des enseignants qui croyaient en lui’ »

Dans Télérama du 09-03-2013, Gilles Rof  écrivait (extrait) : « L’art et la révolte, spectacle musical inspiré de ses textes, se veut un hommage du slameur à l’un de ses grands inspirateurs. »  / A la question sur l’origine de ce spectacle, il répond : « Catherine Camus, la fille d’Albert Camus, et Dominique Bluzet, le directeur du grand théâtre de Provence à Aix, souhaitaient une création autour de l’écrivain en 2013, dans le cadre de la Capitale de la culture, mais aussi du centenaire de sa naissance. Ils m’ont contacté pour me proposer de travailler autour du Premier homme… Moi, j’avais une autre idée. / Quand j’ai lu L’envers et l’endroit, je devais avoir 13 ans. Je commençais à m’intéresser au rap et ce livre a été une sorte de révélation. Avec cette préface que Camus a écrite 20 ans après la première édition du livre. Un texte où il fait le point sur lui, sur ses origines, sur ce que c’est que représenter les siens, être un écrivain, un artiste… Immédiatement, ces quelques pages sont devenues comme un viatique pour moi. Une feuille de route, que j’ai gardée jusqu’à maintenant. Ça correspondait à ce que je devais être en tant qu’artiste. »

...... ABD AL MALIK........

SITE officiel : http://www.abdalmalik.fr/  

Fiche wikipedia : http://bit.ly/fGSjoO

........ALBERT CAMUS.......le livre source et le thème du spectacle........

L’Envers et l’Endroit, note sur le site de la Société des Etudes camusiennes, par Paul Viallaneix : http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/1937/03/09/lenvers-et-lendroit-1937/  (L’œuvre à laquelle se réfère Abd Al Malik – voir sa présentation – le  texte originel du livre et la préface ajoutée pour une réédition : pour Camus c’est effectivement une œuvre source, un centre). 

CAMUS, L’art de la révolteEmission sur France Culture, 22-09-2013, (Raphaël Enthoven). 59 minutes, document audio. En exergue (page de la radio), la lettre de René Char à Albert Camus, après la lecture de L’Homme révolté. Il dit son enthousiasme et son respect, remercie. Extrait : « Après avoir lu – et relu – votre Homme révolté j’ai cherché qui et quelle oeuvre de cet ordre – le plus essentiel – avait pouvoir d’approcher de vous et d’elle en ce temps ? Personne et aucune oeuvre. C’est avec un enthousiasme réfléchi que je vous dis cela. Ce n’est certes pas dans le carré blanc d’une lettre que le volume, les lignes et l’extraordinaire profonde surface de votre livre peuvent être résumés et proposés à autrui. D’abord j’ai admiré à quelle hauteur familière (qui ne vous met pas hors d’atteinte, et en vous faisant solidaire, vous expose à tous les coups) vous vous êtes placé pour dévider votre fil de foudre et de bon sens. Quel généreux courage ! quelle puissante et irréfutable intelligence tout au long ! » Suite sur le site de France Culture : http://bit.ly/1eyBtLl

21/11/2013

Agnès Spiquel, ou comment lire vraiment Camus…

Agnès Spiquel est une excellente introductrice à l’œuvre de Camus, elle qui préside la Société des Etudes camusiennes  : http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/  En cette année de centenaire de naissance nombreux sont les entretiens où elle est sollicitée pour dire comment lire vraiment Camus, et comment ne pas le trahir... Et elle le fut aussi au moment des discussions sur l’exposition d’Aix (pour ma part la troisième formulation me convient fort bien : Camus citoyen du monde…).  

Ainsi, dans un entretien, Le Monde, 14-09-2012, elle donne des titres, pour commencer la lecture, quand on ne connaît pas l’auteur. Elle met en garde contre les récupérations « Ils ne lisent pas Camus, ils s’en servent ». Elle aussi insiste sur Le Premier Homme et Noces :http://bit.ly/R4t4Va (CITATION : « Je ne sais pas ce que Camus aurait dit, mais je sais ce qu'il a dit ; relisons les éditoriaux de Combat, les Lettres à un ami allemand, la section finale de L'Homme révolté sur la "Pensée de midi", les dernières sections de Chroniques algériennes. Il y parle de mesure et de limite, de respect de l'autre et de compréhension des raisons de l'adversaire ; il y parle de la responsabilité des hommes politiques, des intellectuels, des journalistes. Tout cela me semble un peu oublié ! Camus a des convictions, mais pas des certitudes sur tout ; il doute souvent, en particulier sur l'Algérie, et n'a pas honte de le dire. Ceux qui le récupèrent ne retiennent de sa pensée complexe que ce qui les arrange. Ils ne lisent pas Camus, ils se servent de lui. ») 

Autre entretien, Agnès Spiquel, La Croix, 07-11-2013, "Albert Camus est présent aux gens et aux événements" :http://bit.ly/I0u8X9   (CITATION : « Camus refuse de s’inscrire dans un camp, alors qu’il vit dans une période de profond clivage idéologique. La tendance à lui faire dire n’importe quoi, sans avoir vraiment lu ce qu’il a écrit, sans avoir compris à quel point sa pensée est une pensée de la tension et non pas du juste milieu, m’a beaucoup révulsée cette année. » / « Il est tout simplement présent aux gens et aux événements. Il n’élude pas, il ne recule pas. » / « Ce qui nous parle, de nos jours, c’est tout d’abord son refus de simplifier les situations, de coller des étiquettes sur les personnes et sur leurs actes. Les gens en ont assez des faux débats ; or, Camus invite à penser de façon fine et complexe. »)

Contribution importante d'Agnès Spiquel (dans un ouvrage collectif : « Les écrivains français et le monde arabe », éd. Droz, 2010) dans laquelle elle démontre que les Arabes, contrairement à des affirmations contraires, sont présents dans l’œuvre de Camus. Cette étude est reprise par le site de la LDH de Toulon. "Albert Camus parle des Arabes" : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5131  Autre texte d’Agnès Spiquel, même site, celui sur Camus et l’Algérie, où elle retrace ses positionnements, "Albert Camus et l'Algérie" : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3601  Les autres textes de la rubrique de la LDH sont malheureusement souvent partiaux. Idéologie fermée, tellement loin de la richesse complexe de Camus. Idéologie et complexité ne vont pas ensemble… Heureusement, Agnès Spiquel, elle, sait dire la complexité...

CAMUS, Cahier de l’Herne

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Cahier dirigé par Raymond Gay-Crosier et Agnès Spiquel-Courtille, septembre 2013. 

Éds de L’Herne. (Contributions, textes, iconographie…  Un outil pour entrer dans la complexité et la richesse de l’œuvre de Camus.)Présentation et revue de presse (quotidiens et magazines) : http://bit.ly/1N1eJGP

Citation : « Aucune recherche d’exhaustivité dans notre démarche : d’amples synthèses voisinent avec des « petits faits » ; des témoignages directs avec des études très « pointues » ; des textes de Camus avec des textes sur Camus. Nous avons voulu varier le plus possible les points de vue, pour que chaque lecteur circule dans le Cahier en gardant sa liberté d’interprétation. Nous voulons le rendre proche, frayer des voies vers l’homme, vers l’artiste, vers le penseur engagé, vers le journaliste – de manière que le lecteur du Cahier ait envie de lire ou relire telle ou telle des oeuvres de Camus. Nous avons pensé notre tâche comme celle de passeurs. »

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Emmanuel Gehrig, est l'auteur d'un article dans Le Temps (Suisse), septembre 2013. Synthèse d’une entretien avec Raymond Gay-Crosier  dont le chroniqueur rappelle, à l’occasion de la sortie du Cahier Camus, la place qu’il tient dans l’univers des camusiens :  « Aujourd’hui, il est l’un des plus grands spécialistes vivants de l’œuvre de Camus: cofondateur de la Société des études camusiennes avec feu Jacqueline Lévi-Valensi, coéditeur des tomes I et II, et directeur des tomes III et IV des Œuvres complètes de Camus en Pléiade, Raymond Gay-Crosier a l’originalité d’être Suisse de naissance et d’avoir mené toute sa carrière académique à l’université de Floride à Gainsville. ». L’article sert aussi d’entrée dans ce volume consacré à Camus : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/564703d4-2783-11e3-a6e6-c...

Raymond Gay-Crosier, publications, librairie Dialogues.  Raymond Gay-Crosier : http://www.librairiedialogues.fr/personne/raymond-gay-crosier/65770/

Bibliographie. Œuvres de Camus et livres sur Camus, boisestate.edu :  http://camusbibliography.boisestate.edu/liste-de-categories/

Agnès Spiquel-Courtille, contributions, page Gallimard ("Camus, citoyen du monde") http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Agnes-Spiquel-Courdille