09/05/2023
8 mai. Mémoire. Donc relire Albert Camus...
En ce 8 mai, relire Lettres à un ami allemand d'Albert Camus...
Le 8 mai marque la mémoire de la victoire contre le nazisme et la fin de la 2de guerre mondiale. C'est aussi un jour d'hommage à Jean Moulin, résistant, qui mourut le 8 juillet 1943 des tortures de l'Occupant.
Camus, résistant (Combat clandestin), écrivit ses Lettres à un ami allemand, dont seules les deux premières furent publiées pendant la guerre, les deux autres à la Libération.
Regroupées par Gallimard en 1948, elles sont disponibles en collection de poche, Folio,1991.
Ce sont des textes qui donnent la mesure du refus de tout totalitarisme meurtrier. Échos pour l'actualité mondiale...
00:03 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, Albert CAMUS, ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, lettres à un ami allemand, jean moulin, lucien sportisse, 8 mai 1945, algérie, sétif, melouza, oran, valeurs, ahmed azeggah, citations, mémoire, oubli
19/02/2023
Camus et le FLN, essai de Tarik Djerroud. Publication en France et en Algérie
Voici ma lecture de l'essai de Tarik Djerroud (écrivain et éditeur), Camus et le FLN. (Publication sur les deux rives, en Algérie et en France. Erick Bonnier, France, et Tafat, Algérie, 2022. Mes références renvoient aux pages des éditions Erick Bonnier).
Pour commencer, l'incipit (qui me servira d'exergue). La première phrase de l'introduction (quatre pages, qui mériteraient un tiré à part ) : Sous la voûte céleste, sur la terre des hommes et des femmes, chaque siècle déverse son lot de frayeurs, rendant la condition humaine souvent tragique.
Sujet brûlant, s’il en est… Et traité avec la justesse de ton qu’il fallait. Livre important, la position d’Albert Camus étant souvent mal comprise car mal connue. Or l’essai se base sur des documents et informe.
Déjà, les trois exergues sont un programme : choix de lucidité, refus des pièges idéologiques, goût du débat. (Georges Clémenceau, sur le mensonge. Malek Haddad, pour la difficulté de vivre l’Histoire et de l’étudier en même temps. Dudley Field Malone, et l’utilité du débat contradictoire…)
Puis l’introduction. Quatre pages (pp. 9-12) qui définissent l’intention de déconstruire les manipulations de ceux qui utilisent l’Histoire pour leurs stratégies et non pour rechercher la vérité des faits. Donc expurger la démesure, cette fille de la peur, de l’ignorance et de la haine ou du calcul intéressé ! Et commencer par des questions : Mais de prime abord, qui était vraiment Camus, enfant de la terre algérienne ? Qui était vraiment le FLN ? La méthode est exposée, en quatre points : approche mémorielle, puis choix d’un angle analytique contradictoire et rejet des lectures dogmatiques, et enfin volonté d’évacuer tout tribunal sacralisant ou manichéisme infantilisant. Pour saisir les vérités des uns et des autres.
Démarche qui suivra la chronologie de l’Histoire. Du Centenaire de 1930 (avec ses paradoxes), vécu si différemment par les uns ou les autres, jusqu’à la mort de Camus en janvier 1960, puis l’indépendance de 1962 et les suites (autre pouvoir, autres tensions).
Constat : l’eau tiède de l’histoire laissait flotter à sa surface un Camus pluriel et un FLN multiple.
Et en conclusion de ces quatre pages : En fait, la recherche d’une sagesse, par temps de paix comme par temps de guerre, est la plus belle ambition de cet ouvrage.
En fin de note, lien vers la page des Éditions Erick Bonnier. Et trois notes de lecture de cet essai (citations et liens) : page du site Mare Nostrum (par Robert Mazziotta), chronique du journal Le Matin d'Algérie (par Kamal Guerroua), note de blog de Jean-Pierre Ryf (le créateur et administrateur principal du groupe Facebook Les Amis d'Albert Camus - fréquenté sur les deux rives).
21:09 Publié dans Albert CAMUS, ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, f.l.n., algérie, guerre d’algérie, camus et le f.l.n., tarik djerroud, erick bonnier, tafat, kamal guerroua, robert mazziotta, mare nostrum, jean-pierre ryf, georges-marc benhamou, alain vircondelet, jean-jacques bedu, josé lenzini, valeurs, humanisme, citations, livres, leïla sebbar, le matin d'algérie
14/02/2023
Théâtre. Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus adapté par Pierre Martot, au Lavoir Moderne Parisien...
Il existe un moyen de peupler la solitude, et c'est le théâtre, sa mise en scène, son interprétation, son décor. Pour Albert Camus, c'était une vie multipliée à l'infini ; et l'amour de la vie trouvait à se satisfaire dans cette innombrable diversité de miroirs que présentait le théâtre. Jean Grenier, Albert Camus. Souvenirs
J’ai vu, début février, l’adaptation du Mythe de Sisyphe par Pierre Martot, au Lavoir Moderne Parisien. Lieu que je connais (cf. note précédente). Particulier, très dépouillé, dans un quartier très populaire du 18ème, Barbès-Château rouge.
Comme décor, là, seuls les murs, qui pourraient être des parois d’entrepôts vus du dehors, murs que la pluie aurait marqués. Le sol, les murs, lumière et ombre. Et l’acteur, seul en scène, avec le texte d'Albert Camus. Un texte qui n’est pas, on le sait, une pièce de théâtre. Mais méditation sur la condition humaine, ce qu’elle porte d’absurde, de désespoir, mais que l’écrivain de la lumière, de la beauté solaire, affronte pour l’inverser, puisque c’est, dans son œuvre, un point de départ, le support d’interrogations métaphysiques et de ce questionnement sur le choix qui est celui de tout être incarné : vivre, ou mourir. (La mort, finitude obligatoire et destin, étant paradoxalement ce qui peut faire choisir, par refus, le renoncement qu’est le suicide : et justement Camus affirme le contraire, le choix étant d’inscrire la vie, plus de vie, comme réponse à l’absurde). Cependant le questionnement, le doute, les hésitations, les craintes, tout cela est dit.
Lavoir moderne parisien… c’était début février. Reprise en préparation, autre théâtre… (Autres liens, fin de note)… https://lavoirmoderneparisien.com/
02:34 Publié dans Albert CAMUS, ART.chanson.musique.théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, pierre martot, le mythe de sisyphe, sisyphe, albert camus, camus, lavoir moderne parisien, jean-claude fall, quentin tartaroli, pindare, la terrasse, arts mouvants, jean grenier, albert camus - souvenirs
03/07/2020
Aziz CHOUAKI, Les oranges. Ou le parcours poétique d'années algériennes par un humaniste camusien...
23:06 Publié dans ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aziz chouaki, les oranges, mille et une nuits, algérie, citations, littérature, théâtre, humanisme, fraternité, camus
13/05/2020
Lire ERRI DE LUCA. "Europe mes mises à feu", "Le samedi de la terre", et les poèmes...
02:26 Publié dans POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erri de luca, littérature, europe, terre, poésie, livres, italie, lecture, valeurs, le haut langage, anna akhmatova, borges, camus, europe mes mises à feu, le samedi de la terre, danièle valin, citations
06/05/2020
Le temps du sable...
C'est de ressemblance que vit le sable ; c'est de son vide diapré qu'il meurt.
Edmond Jabès, Le petit livre de la subversion hors de soupçon
Sable, sables… Je rêve de sable. Marcher pieds nus sur la plage, marcher longtemps, jusqu’à atteindre un autre lieu, s’arrêter et méditer devant la mer, Méditerranée évidemment. J’ai des tas de souvenirs de sable, celui des plages, celui du désert, celui d’un vent de sable, enfance, celui d’un livre magnifique ("La femme des sables", d’Abe Kôbô), celui (ceux) de René Char préfaçant Rimbaud, pour dire le parti du poète qui "empêche les sables mortels de s’épandre sur l’aire de notre coeur". (Et c’est d’actualité, à condition que le poète de 2020, en temps d’épidémie, ne soit pas enfermé dans une contemplation fascinée, regard porté sur ses propres textes et son auto-promotion lassante, avec le poème du jour, qui n'a pas subi l'épreuve du tiroir - mais, c'est autre chose, j'apprécie d'avoir des informations sur les publications abouties).
00:45 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sable, char, rimbaud, camus, unamuno, photographie, temps, trace, marie-claude san juan
20/02/2020
Jean Sénac, poète majeur, présent sur le site du Printemps des poètes. 2020 : Le COURAGE... / LE LIRE : LIVRES...
03:02 Publié dans ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, Jean SÉNAC, PN.H.peuple.Camus, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean sénac, algérie, pieds-noirs, poésie, œuvres poétiques, visages d’algérie, l’homme-poème jean sénac, jean-pierre peroncel-hugoz, hamid nacer-khodja, guy degas, albert camus, camus, rené char, char
04/02/2020
ABD AL MALIK, rappeur soufi, et auteur, rend hommage à CAMUS par des spectacles, des interventions, des lectures, et des livres…
J'avais vu le spectacle d'Abd Al Malik en hommage à Albert Camus, auquel il dit devoir beaucoup. C'était en partie autobiographique, et très émouvant. Parole d'un camusien éthique dont l'itinéraire est aussi celui de quelqu'un qui a été transformé par sa rencontre avec le soufisme. (Lire ce qu'il dit de tout cela dans son livre "Qu'Allah bénisse la France", éd. Albin Michel, poche.) J'ai vu sa mise en scène des Justes. Et c'était une joie que le spectacle dans la salle, l'enthousiasme d'un public assez jeune, qu'Abd Al Malik entraîne vers la lecture d'un sommet de la pensée. Témoignage auquel j'associe celui de deux jeunes étudiants algériens dans un documentaire d'Arte, "Vivre avec Camus" (disponible en DVD).
02:51 Publié dans Albert CAMUS, ART.tous arts visuels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abd al malik, albert camus, camus, camus l’art de la révolte, qu’allah bénisse la france, théâtre, les justes, rap, rappeur, soufisme, soufi, fraternité, humanisme, l'envers et l'endroit, vivre avec camus, joël calmettes, arte
24/04/2019
"La mort n’est point notre issue". Parole de poète, François Cheng
02:19 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE, SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : françois cheng, cheng, poésie, poètes, livres, la grande librairie, françois busnel, la vraie gloire est ici, de l’âme, enfin le royaume, rilke, camus, proust, jeanne d’arc, âme, écriture, spiritualité, citations, dante
03/02/2019
Gilets jaunes... Des ANALYSES, des points de vue, des questions.
« La révolte n’est pas le ressentiment ». ANALYSE de Brigitte Stora, auteur, pour le CCLJ belge (Juifs laïques). Elle décrypte les émotions en jeu, les concepts utilisés (qui traduisent quelle orientation ?), les revendications exprimées (qui signent quelle appartenance idéologique, quelle identité politique ?). Et elle prend en compte les « marges » qui, si on les néglige, empêchent de penser idéologiquement et politiquement ce qui se produit. Comment ne pas voir les dérapages antisémites, racistes, homophobes (tags, slogans, banderoles, violences et mises en question, rejets). Ceci sans jugement globalisant. Mais un courant collectif entraîne des individus qui sont pris dans la force dominante et suivent des « leaders » dont ils ne repèrent pas les composantes réelles, les itinéraires passés et les liens, les influences, les réseaux...
23:50 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilets jaunes, révolte, ressentiment, colère, haine, humiliation, revendications, idéologie, complotisme, valeurs, démocratie, foule, masse, populisme, facebook, antisémitisme, homophobie, fascisme, antifascisme, c.c.l.j., brigitte stora, albert camus, camus, l’orient le jour, the conversation, les décodeurs, conspiracy watch, fondation jean jaurès, ingérences, russie, poutine, bannon, violence
31/05/2018
Superbe exposition de Tomoko Yoneda, Maison de la culture du Japon.
Pour cette exposition, j’ai revisité les lieux où Camus a vécu, ainsi que les endroits et les événements historiques qui l’ont inspiré, dialoguant avec les habitants de l'Algérie et de la France chères à l'écrivain pour mieux explorer en images la question de l’amour universel et radieux. Je me suis efforcée d’alimenter la réflexion sur la nature humaine, en répondant en photographies aux événements du passé, mais aussi aux ombres qui planent de nouveau sur l’Europe et le Japon.
Tomoko Yoneda (début de son texte introductif. Suite sur le site de la Maison de la culture du Japon, où on peut lire aussi une présentation de l’artiste, de sa démarche de photographe)… https://www.mcjp.fr/fr/agenda/tomoko-yoneda
23:57 Publié dans Albert CAMUS, ART.tous arts visuels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tomoko yoneda, albert camus, dialogue avec albert camus, photographie, japon, ni victimes ni bourreaux, combat, idéologie, algérie, hiroshima, peur, silence, yoneda, camus
20/09/2016
« En quête de L’Étranger », essai critique d'Alice Kaplan
Voilà enfin une étude d’Alice Kaplan qui reprend la question de l’appellation de « l’Arabe » dans L’Étranger d’Albert Camus en tenant compte de faits littéraires qui rendent compte du sens de ce choix, totalement inverse aux interprétations malveillantes de certains lecteurs (parfois essayistes ou « critiques ») qui (contrairement à ce qu’on enseigne pourtant même aux lycéens) confondent l’auteur et le personnage, et projettent des significations qui confortent leurs présupposés idéologiques, et ne tiennent pas compte de ce qui fonde l’éthique de l’écrivain (et donc contredit des pensées qui la nieraient).
02:57 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, alice kaplan, en quête de l’étranger, macha séry, lemonde des livres, gallimard, livres, éthique, humanisme, l’étranger
03/05/2016
Jean-Claude Xuereb. Répondre aux questions graves...
Aux questions les plus graves, nous répondons, en fin de compte, par notre existence entière. Ce que l’on dit entre temps n’a aucune valeur, car lorsque tout est achevé, on répond avec l’ensemble de sa vie aux questions que le monde vous a posées.
Sándor Márai, Les Braises
En exergue à son ouvrage, Le jour ni l’heure, Jean-Claude Xuereb a choisi de poser cette pensée profonde d’un écrivain hongrois au destin douloureux, dans les secousses de l’Histoire, Sándor Márai. Antifasciste qui doit fuir son pays, puis homme inquiet et déçu quand le régime communiste s’installe en Hongrie. Longtemps méconnu, puis enfin révélé. Solitude et deuils, et permanence d’une cohérence, d’une fidélité à ses valeurs.
00:26 Publié dans Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-claude xuereb, le jour ni l’heure, pouvoir des clés, rené rougerie, rougerie, poésie, citations, livres, sándor márai, albert camus, camus, augustin, saint augustin, ravin de la femme sauvage, algérie, alger, thagaste, jean rousselot, léon tolstoï, abdelmadjid kaouah, joha, jacques basse
21/11/2014
ALBERT CAMUS, relire « Noces », et « Retour à Tipasa »… citations...
Au théâtre du Balcon, Avignon, par le Thalie Théâtre et Annick Gambotti, représentation de deux textes de Camus : « Noces » et « Retour à Tipasa ». Prétexte pour relire... et citer.
NOCES…
INCIPIT (« Noces à Tipasa », premières phrases de « Noces »…) : « Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. »
EXCIPIT (« Le Désert », dernières phrases de « Noces »…) : « Florence ! Un des seuls lieux d’Europe où j’ai compris qu’au cœur de ma révolte dormait un consentement. Dans son ciel mêlé de larmes et de soleil, j’apprenais à consentir à la terre et à brûler dans la flamme sombre de ces fêtes. J’éprouvais… mais quel mot ? quelle démesure ? comment consacrer l’accord de l’amour et de la révolte ? La terre ! Dans ce grand temple déserté par les dieux, toutes mes idoles ont des pieds d’argile. »
CITATIONS (Noces) : http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/albert-camus-noces-2065.php?citations
« RETOUR à TIPASA » (« L’Eté »)…
INCIPIT : « Depuis cinq jours que la pluie coulait sans trêve sur Alger, elle avait fini par mouiller la mer elle-même. «
EXCIPIT : « Mais peut-être un jour, quand nous serons prêts à mourir d’épuisement et d’ignorance, pourrai-je renoncer à nos tombeaux criards, pour aller m’étendre dans la vallée, sous la même lumière, et apprendre une dernière fois ce que je sais. »
Extrait(texte) : http://amorysparadise.tumblr.com/post/72781146963/lete-de-albert-camus-extrait-du-retour-a-tipasa
Très intéressants sont les EXERGUES choisis par Camus pour nous faire entrer dans ces deux livres, ou certains chapitres, par le sens qu’ils affirment, la force de cette lutte entre ombre et lumière, en soi pour cet accord que cherche Camus entre révolte et amour, et, dehors, entre regard sur la part sombre et mortifère du réel (créé par l’homme, le hasard ou une éventuelle transcendance peut-être présente dans ce que les paysages disent du monde) et la splendeur lumineuse du monde naturel. Pas d’athéisme affirmé chez Camus mais une sorte de mysticisme agnostique déchiré. Exergues, donc. Pour « Noces » c’est Stendhal (La duchesse de Palliano) et la mort du Cardinal Carrafa étranglé par le bourreau : « Le bourreau étrangla le Cardinal Carrafa avec un cordon de soie qui se rompit : il fallut y revenir deux fois. Le Cardinal regarda le bourreau sans daigner prononcer un mot. » La mort, le crime, l’horreur… Pour « Retour à Tipasa » c’est une citation extraite de Médée : « Tu as navigué d’une âme furieuse loin de la demeure paternelle, franchissant les doubles rochers de la mer, et tu habites une terre étrangère ». Echo, dans « La mer au plus près », qui suit « Retour à Tipasa » dans « L’Eté » : « J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer… ». Cependant l’exergue de l’ensemble est une citation de Holderlin : « Mais toi, tu es né pour un jour limpide… ». La lumière, encore… Le choix d’un exergue c’est part intégrante de l’écriture, tissage entre lire et écrire.
00:17 Publié dans Albert CAMUS, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, INCIPIT.EXCIPIT.citations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camus, albert camus, culture, littérature, livres, citations, noces, l’été, retour à tipasa, tipasa, alger, algérie, soleil, lumière, mer, incipit, explicit, exergues
10/01/2014
SITES et PAGES sur Albert Camus, pour commencer l'année, en ce mois de janvier, anniversaire de sa mort en 1960
« Si j’avais à écrire ici un livre de morale, il aurait cent pages et 99 seraient blanches. Sur la dernière j’écrirais : ‘’ Je ne connais qu’un seul devoir et c’est celui d’aimer.’’ »
Albert Camus, Carnets (passage cité aussi, expo et livre, « Albert Camus citoyen du monde »)
« La pensée d’Albert Camus est un héritage vivant, ses mots résonnent toujours d’une vérité toute contemporaine. Qu’on les lise dans un manuscrit, une édition originale, un livre de poche ou un support électronique, les mots de Camus laissent échapper images et sensations qui frappent notre conscience. Tout l’art de Camus se produit dans l’écho de la lecture. »
« Albert Camus citoyen du monde. Mettre en scène une pensée »
Yacine Aït Kaci, réalisateur de l’exposition d’Aix-en-Provence
............
SITES et PAGES à consulter :
ETUDES CAMUSIENNES :http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/ (Présidente de la Société des Etudes camusiennes : Agnès Spiquel)
WEB CAMUS : http://webcamus.free.fr/ (Georges Bénicourt)
DISCOURS d’Albert Camus, remise du prix NOBEL, Stockholm, 1957. Sur nobelprize.org : http://bit.ly/1enP5aS
Archives INA, Albert Camus. Vidéos et Docs audios, ina.fr : http://bit.ly/1aeBpul
CENTRE ALBERT CAMUS, Cité du livre, Aix : http://bit.ly/1d8OgSX
Daniel Leconte, CAMUS FOREVER, 07-11-13 (rappels salutaires… !), huffingtonpost.fr : http://huff.to/1dkFuDa (« Je ne suis pas sûr en effet que ceux qui t'encensent aujourd'hui sont tous de vrais héritiers. Pas sûr qu'ils résistent à vouloir recueillir une parcelle de ta gloire pour faire oublier leurs égarements et redorer un blason terni par des engagements qui ne te ressemblent pas ou pire qui les trahissent. Pas sûrs en somme que tous te soient fidèles quand ils font aujourd'hui ton éloge. » / « Je ne voudrais pas à mon tour privatiser ton héritage mais comment copiner avec Bouteflika par exemple et dans le même temps se revendiquer de toi ? Comment continuer à célébrer le génie de Sartre et te vouer une admiration sans limite ? Comment être inféodé à une philosophie de l'histoire et épouser ta conception de la liberté ? Comment en somme concilier ton refus de la servitude avec avec l'allégeance tacite à un antitotalitarisme contre un autre moins fréquentable ? / Tu as été l'animateur intransigeant de la gauche anti totalitaire. Tu as refusé tous les totalitarismes qu'ils soient communistes ou fascistes. » / « Que tu avais raison contre tous et tous ceux qui nous serinaient à l'époque qu'il valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec toi. Alors merci Albert pour cette lucidité qui 100 ans après fait aussi ta grandeur. Par les temps qui courent, elle nous aide à vivre avec notre temps.”). Et son livre... "Camus si tu savais"...
Lecture du Cahier de l’Herne sur Camus, par Nadia Agsous, « Albert Camus, le ‘’semeur de questions’’… », 13-10-13, huffingtonpost.fr: http://huff.to/1a7Ijoj
Centenaire Camus, ouvrages, sur a-lire.info : http://bit.ly/1ktW07L
PHILOMAG, hommage : http://bit.ly/1hEWCoR
Biographie : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/viecamus.htm Autres pages du même site, sommaire : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/index.htm
Cinq livres présentés brièvement (La Chute, L’Eté, L’Etranger, Noces, La Peste), par François Lavallée : http://pages.infinit.net/flaval/Le_critique/Critiques_Livres_C.html#CamusEte
Hommage ? Article huffingtonpost.fr : http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/07/centenaire-albert-camus-hommage-polemique_n_4226536.html (L’hommage officiel est tiède, mais tant mieux peut-être : "Aujourd'hui, on a pris la mesure de l'impact et de la densité du travail de Camus. L'hommage national, il existe à travers la parution d'ouvrages, les événements qui ont lieu dans de nombreux centres culturels et tous les éléments mis à disposition du public. Cet hommage là me paraît plus correspondre à l'esprit camusien que des commémorations officielles." Agnès Spiquel)
...Autres notes sur Albert Camus : catégorie et tags...
23:59 Publié dans Albert CAMUS, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, PN.H.peuple.Camus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, littérature, culture, citations, carnets, morale, aimer, yacine aït kaci, blogs, web, camusiens, lire, lecture, conscience, livres, éthique