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09/05/2023

8 mai. Mémoire. Donc relire Albert Camus...

lettres.jpgEn ce 8 mai, relire Lettres à un ami allemand d'Albert Camus...

Le 8 mai marque la mémoire de la victoire contre le nazisme et la fin de la 2de guerre mondiale. C'est aussi un jour d'hommage à Jean Moulin, résistant, qui mourut le 8 juillet 1943 des tortures de l'Occupant. 

Camus, résistant (Combat clandestin), écrivit ses Lettres à un ami allemand, dont seules les deux premières furent publiées pendant la guerre, les deux autres à la Libération. 

Regroupées par Gallimard en 1948, elles sont disponibles en collection de poche, Folio,1991.

Ce sont des textes qui donnent la mesure du refus de tout totalitarisme meurtrier. Échos pour l'actualité mondiale... 

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27/02/2021

Gabriel Audisio, l’ancêtre principal… Méditerranée, Algérie

gabriel audisio,audisio,taos amrouche,jules roy,pierre dimech,robert maumet,jean-claude izzo,audisio camus roblès frères de soleil,poésie,littérature,fernand braudel,jacques huntzinger,henry laurens,méditerranée,algérie,humanismePour commencer une série de réflexions provoquées par les débats actuels, qui réactivent des thèmes liés à l’identité culturelle, aux mémoires et à l’Histoire, une note sous le signe de Gabriel Audisio et de la littérature. 
Repère central, esprit phare en qui se reconnut la lignée des écrivains ancrés en Algérie, lui qui fut l'initiateur de l'École d'Alger, qui eut son lieu, avec la librairie d'Edmond Charlot, Les Vraies Richesses (dont le nom fait écho au titre d'un essai de Jean Giono publié en 1930). 
 
Ceux qui suivent viennent tous de là. École d'Alger ou faux jumeaux, frères des ruptures (même eux).
Hantés (le sachant ou pas) par la recherche de cette identité solaire (lisible chez Audisio, Eberhardt, et... des auteurs de courants divers : Marcello-Fabri, Randau, Pomier, Brune, Rosfelder, Achard, Favre, Brua, Robinet/Musette, Baïlac, Bacri, Roblès, Roy, Sénac, Camus, Cardinal, Vircondelet, de la Hogue, Pélégri, Xuereb, Daniel, Cixous, Derrida...) en algérianité parente des grands francophones (Aït Djafer, Kateb, Dib, Mammeri, Feraoun, Kréa, Gréki, Haddad, Amrouche, Taos, Boulanouar, Flici, Haddadi, Bourboune...) et des plus contemporains (Amrani, Boudjedra, Grim, Djaout, Khadra, Mimouni, Belamri, Bey, Farès, Métref, Chaulet-Achour, Charef, Nacer-Khodja, Yelles, Sansal, Daoud, J-E et K. Bencheikh, Benmalek, Benaïssa, Benfodil, Azeggah, Chouaki, Kaouah, Bey, Djebar, Sebbar, Adimi, Aceval, Tadjer, Begag, Akouche, Zaoui, Belfadel, Hebib…). Imprégné aussi, certainement, de la culture et des impressions d'Algérie, le poète Max-Pol Fouchet, pas natif mais jeune à Alger (et animateur de la revue Fontaine, qui regroupera des auteurs résistants à Alger dès 1939).
 
Ayant relu Audisio il faudra chercher ses traces vibrantes dans ce qui s’écrit des exils ou du mystère des appartenances qui traversent les frontières. En fraternité voisine d'Eberhardt, Camus, Roblès, Roy, Cardinal. Ou en identité questionnée. Chez Blas de Roblès, Sarré, Martinez, Diaz, De Rivas, Farina, Crespo,  Lenzini, Blanchard, Caduc, Le Scoëzec, Festa, Amara… Et se relire, soi.
Pour déchiffrer la poésie de tous.
 
Gabriel Audisio, c’est une écriture magnifique, un souffle, un élan. Mais c’est aussi, à travers ce qu’il écrit, l’expression de valeurs fraternelles, une éthique. C’est le versant masculin de Germaine Tillion.
 
Pas né en Algérie, mais à Marseille, en 1900, et venu enfant, à dix ans, il a aimé passionnément ce pays et les communautés qui y vivaient. Reparti pour ses études en métropole il revint ensuite. Observateur lucide et empathique il a vécu avec douleur les déchirements de la guerre, cette fracture opposant des populations nourries semblablement par la culture du paysage (qui sculpte les êtres autant que le langage) et influencées l’une l’autre par une imprégnation que l’accent trahit, comme les formes de leur humour. Il est devenu l’un d’eux. Et l’amour a été réciproque. Son œuvre est tout entière imprégnée d’Algérie méditerranéenne. Et de la Méditerranée il est un penseur majeur. Il a regretté le métissage réel raté, mais peut-être frôlé, et mesuré les causes de cet échec. Il a gardé en lui cet idéal du métis d’âme méditerranéenne. Il est le père incontournable des littératures francophones natives d’Algérie, même lointainement descendantes, quand Edmond Charlot, né quinze ans après lui, est le génial accoucheur d'écrivains. Deux présences majeures...
 
Audisio est l'arbre méditerranéen aux racines liquides, plongées dans sa mer "continent", Camus la source ancrée en terre algérienne, Feraoun un des phares incontestables des consciences lucides, avec son ami Roblès, Amrouche la mémoire des déchirements intimes, lui, le fondateur de la revue l'Arche (au nom programme de pont tressé), l'ami de Jules Roy (ce "céleste insoumis", comme le nomme José Lenzini)
Et Sénac... LE poète qui signe d’un soleil.

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SOMMAIRE, suite…

. Recension, Feux vivants, 1958

. Recension, L’opéra fabuleux, 1970

. Ulysse ou l'intelligence, 1945. LIEN vers la recension (note qui suit...).

. Textes DE Gabriel Audisio, citations : essais, roman, récit (prose méditative)

. Textes SUR Gabriel Audisio, citations 

. Échos. Pensée de la Méditerranée… Réflexion, puis citations (de Jean Grenier, Fernand Braudel, Jacques Huntzinger, Henry Laurens).      

. Bibliographie sélective...

. Liens vers des documents précieux (notes, critiques, entretien, études...)          

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