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22/05/2020

Publication. Ombres géométriques frôlées par le vent (photographies et textes), éds. Unicité

 
1.OMBRES.jpgFaire signe non pas vers une image déjà visible, mais vers ce non-visible qui peu à peu se trame aux lisières du visible.
Jacques Ancet, Portrait d’une ombre
 
Du flou. Du vague. Du frissonnant. De l’indécis. As-tu besoin de clarté ? Que ferais-tu du clair, du distinct ? 
Gilbert Lascault, Sans s’abolir pourtant
 
Indatable regard.
Mémoire d'horizon.
Edmond Jabès, Désir d'un commencement, Angoisse d'une seule fin
 
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La genèse de ce livre est une longue histoire. 
Comme celle des textes que j’ai écrits précisément pour ce livre-là (et qui comptent autant pour moi que les photographies, sources de tout, elles, cependant).
 
Une série de hasards, de synchronicités, dans la succession de mes saisons mentales. 
Cela commence par la rencontre d’une artiste intéressée par mes photographies d’ombres, lors d’un salon d’automne, je crois. (Je vois encore le soleil doux sur des livres et des visages, et les feuilles rousses d’un jardin intérieur, au centre de Paris).

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09/05/2020

Deux poésies sur La macchina sognante, site italien de littérature du monde...

-1070359074.jpegLa macchina sognante est un site italien, une revue en ligne de littérature du monde, dont deux coeurs actifs sont Pina Piccolo et Sana Darghmouni, avec toute une équipe (liste dans la présentation du site, "Chi siamo"). Je viens d'y être traduite, dans le numéro 18, pour deux textes, par Sana Darghmouni, universitaire et traductrice à Bologne. Un poème et des fragments accompagnés de deux autoportraits et d’une brève bio-biblio. Publication bilingue. Après avoir lu cette page ouvrir les autres, pour un grand voyage littéraire. C'est émouvant, ce partage avec l'Italie, alors qu'on vit des épreuves communes… Et c’est une expérience particulière que la lecture des textes en deux langues… 

Le poème est « Arrêtez »  (publié d’abord dans la revue À L’Index), précédé de deux exergues, citations d’Ahmed Azeggah et de René-Jean Clot. Les fragments sont le début d’un recueil de 2018, publié chez pré#carré éditeur (et épuisé), en exergue une citation de Jean-Claude Tardif.

Je note le début du poème (les exergues et le texte entier sont sur le site), et je reprends un des fragments de l’ensemble « 36 traversées d’aubes crépusculaires », le 6. Exergue et autres fragments sur le site. 

En italien et français. 

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06/05/2020

Le temps du sable...

sable,char,rimbaud,camus,unamuno,photographie,temps,trace,marie-claude san juanC'est de ressemblance que vit le sable ; c'est de son vide diapré qu'il meurt.

Edmond Jabès, Le petit livre de la subversion hors de soupçon

 

Sable, sables… Je rêve de sable. Marcher pieds nus sur la plage, marcher longtemps, jusqu’à atteindre un autre lieu, s’arrêter et méditer devant la mer, Méditerranée évidemment. J’ai des tas de souvenirs de sable, celui des plages, celui du désert, celui d’un vent de sable, enfance, celui d’un livre magnifique ("La femme des sables", d’Abe Kôbô), celui (ceux) de René Char préfaçant Rimbaud, pour dire le parti du poète qui "empêche les sables mortels de s’épandre sur l’aire de notre coeur". (Et c’est d’actualité, à condition que le poète de 2020, en temps d’épidémie, ne soit pas enfermé dans une contemplation fascinée, regard porté sur ses propres textes et son auto-promotion lassante, avec le poème du jour, qui n'a pas subi l'épreuve du tiroir - mais, c'est autre chose, j'apprécie d'avoir des informations sur les publications abouties). 

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30/07/2017

Graphisme urbain, une gare quelque part à Paris. Photographies...

GARE MONTPARNASSE 5.jpgQuelque part dans Paris, une gare et des fils. On entre par le regard dans l'abstraction d'une géométrie qui dessine un alphabet formel.
GARE MONTPARNASSE 3.jpgLe tableau abstrait que je crée en cadrant est quand même ancré dans la ville. Des bâtiments sont là.
L'essentiel reste cependant une écriture dont le rêve est matériel mais dont le sens autre est à déchiffrer, comme si le graphisme s'inscrivait à l'envers au-delà d'un miroir.
L'âme collective de la ville parle un langage hors langue que seule, je crois, la photographie peut saisir.

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Photographies/texte © MC San Juan

 

01/06/2017

Regard de pluie...

mms_img-204020301.jpgAprès les élections, retrouver la photographie avec la pluie : rien de mieux pour se laver des agitations mentales, des tensions agressives. mms_img-1657114677.jpg
J’ai passé des heures sous l’eau, il y a  des jours et des jours. En rentrant : trempée mais contente. mms_img868740478.jpgRegarder le quartier se refléter au sol, et l’eau faire du regard un peintre. mms_img-1872984192.jpgExercice de silence intérieur sans lequel l’oeil ne se trouve pas. A peine interrompu, le silence, par des passants intrigués, gentiment. mms_img-1055922040.jpgTrop de photographies pour les mettre toutes. Une petite sélection, choix au hasard…pluie,regard,photographies,m.c.san juanpluie,regard,photographies,m.c.san juanpluie,regard,photographies,m.c.san juanpluie,regard,photographies,m.c.san juan

 

Photographies/texte © MC San Juan

 

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06/04/2017

Bleu, dedans et dehors...

Fenêtre.jpg

 

Bleu.

 

 

 

 

La vitre

 

 

est

 

 

une frontière,

la couleur un pont,

la lumière le langage… 

Et l’ombre la douceur.

 

 

© MC San Juan (texte et photographie, dr)

22/03/2017

Mortel printemps… Si doux.

mms_img-1573165880.jpgMortel printemps… Si doux, annonciateur d’encore plus de douceur. Mais signe de l’éphémère. Tourne le temps, viennent les fleurs, le rose, une autre lumière. -1070359136.jpeg

 

 

 

 

 

 

 

 

Mortel, au sens de fort, passion de vie, savoir de mort. mms_img-510984261.jpgInstants de parfums, de silence contemplatif, de rêve, pourquoi pas?

 

 

 

 

 

 

 

Paradoxe de ces joies qui sont contemporaines des douleurs voisines ou lointaines… La beauté est là, tranquille, mais tout peut exploser, si passe un fou d’une haine ou d’une autre. mms_img-257479403.jpgEt les fleurs sont aussi ailleurs, entre les pierres, malgré les persécutions, les exécutions, les bombes…
mms_img-667671209.jpg

 

 

 

 

 

 

Alors on choisira le grand écart permanent. On militera, on écrira, on méditera… 

 

 

 

Regardant les arbres et la lumière d'un jardin.

25/11/2016

Peindre sans peindre... ou le regard.

658215738.jpegJuste regarder, sans les mains dans la couleur…

 

658215739.jpeg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fulgurance d’un instant, comme un don, un cadeau du réel…

 

 

 

 

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Une pause consolatrice, quand l’actualité délivre ses laideurs…

07/06/2016

Deuil de blogs... Certains s'arrêtent et c'est annoncé, certains disparaissent en silence. Et parfois c'est la mort....

blogs,blogueurs,el duende,patawet,finitude,silence,kdi.musicblog,la ruelle bleue,les songes d'une nuit

 

 

 

 

MUSIQUE, Andalousie, fraternité. Il y avait un blog au nom héritier de l’Andalousie et de la pensée de Lorca. Une page sur "El Gusto", et le mot qui rejoint, en sens algérois, la signification  du duende andalou. La musique, et Enrico Macias, plus comme musicien que chanteur (chanteur aussi mais importance donnée à sa musique, à son orchestre andalou). 

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26/04/2016

Une sage lenteur...

theognis de mégare,citations,la croix,poésie,poète,claude roy,sais-tu si nous sommes encore loin de la mer?,anthologie,sagesse,lenteur,sage lenteur,instant,arrêt,arrêter,présence,soiUne sage lenteur a raison de la hâte.  

Theognis de Mégare, poète grec VIème siècle avant J.-C. (cité par La Croix, 26-04-16) en légende d’une photographie (Marathon de Londres du 24-04 : sur le sol l’inscription « slow »…).

...

J’aime que les journaux citent des bribes de poèmes, et j’aime que les exergues tissent des parcours de lecture en marge des livres, y compris quand cela devient une anthologie de fragments à l’intérieur de l’ouvrage, comme dans un recueil de Claude Roy.

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02/03/2016

ARBRES SCULPTEURS, ou le regard...

mms_img409634800.jpgArbres sculpteurs,mms_img-1172499541.jpg

 

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ou

 

 

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le regard.

 

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Leur calligraphie, 

 

 

 

 

 

mms_img2054070148.jpgciel tissé de bois.

 

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Et

 

 

 

 

 

 

 

 

le

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Texte et photographies © MC San Juan 

01/02/2016

Couleurs de pluie...

PART_1454345044381_mms_img415997126.jpgCouleurs de pluie, faire espace. Le regard peint, dans le silence.

 



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Juste percevoir, juste être. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PART_1454345044506_mms_img-14675022.jpgMais comment échapper au bruit social, au vacarme idéologique? Echapper aux récits… 

Car malgré le retrait dans l’instant la grande ombre au sol (sur une des photographies) fait partie de cet univers de pluie, en spectre de nuit, trace symbolique de tous les mots qui errent, hors des images, et qui ne sont pas ceux des poèmes. J’aurais pu la mettre hors champ, décider d’éviter, choix des yeux. Mais il me faudrait inventer une cellule zen, vide de journaux, de nouvelles, en ermite fantasmatique. Qui sait? 

Photographies et texte © MC San Juan 

18/12/2015

POÈME POUR DIRE… "Litanie pour juillet plusieurs fois, plusieurs fois tous les temps…"

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((SOMMAIRE : photographie (cristal des mots, éclair lucide…), exergues, poème))

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dédicace. Aux victimes de la terreur, quelles que soient les lieux, les moments. Refus, pour soi, pour eux. Résister c’est dire. Et particulièrement, dédicace offerte à Ahsraf Ayad, condamné en Arabie saoudite, à Mohammed Al Ajami, prisonnier au Qatar, à tous ceux qui souffrent, dans ces deux pays, de nos silences complices. Message, pour les êtres du 13-11-15 à Paris et hors de Paris, les morts et les vivants. Offert, ce poème, écrit d’abord dans la pensée d’autres drames, et repris encore et encore, à chaque blessure rappelée, en écho questionnant. Que faire des plaies du monde? Que faire des noirceurs qui nous tendent ce miroir effrayant de notre humanité?

 

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04/12/2015

"Frères et soeurs d'infortune"... en rencontre profonde d'humanité essentielle

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Danielle Michel-Chich, née en Algérie, qui a perdu une jambe à cinq ans en 1956 lors de l’attentat du Milk Bar, écrit aux blessés du 13 novembre. Car, si on a pensé beaucoup aux morts, absence irréversible, douleur infinie des proches, demeurent les blessés, si nombreux, dont certains le sont très gravement, et on peut se douter que des corps seront irrémédiablement atteints. Danielle Michel-Chich sait, pour le vivre, qu’on ne peut pas oublier cette atteinte, toujours présente pour rappeler le fracas terrifiant de cet instant. Terrorisme alors, terrorisme encore. Terreur telle qu’elle sidère quelque chose en soi et dans l’entourage, proche ou moins proche : communauté, concitoyens, compatriotes, et tout simplement humains, qui, même très loin, ressentent l’effet du choc, partagent. 

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30/11/2015

BRUNO HADJIH... METAPHORA, Le REGARD qui répare...

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