17/11/2022
Après le jour des saints et celui des morts... penser...
Jour des saints (pour certains), suivi du Jour des morts (donc de la mémoire). Beaucoup visitent des cimetières, beaucoup aussi ne le peuvent pas, quand leurs ancêtres sont en des terres un peu lointaines. Est-ce si important ? Ce que la terre garde n'est plus que poussière. L'essentiel est autre. Je trouve que les peintures de l'artiste japonais Hiroyuki Doi peuvent représenter les lieux symboliques des êtres décédés (ce n'est certainement pas ce qu'il a voulu exprimer, lui qui crée des mondes, un cosmos singulier...). Chacun pouvant y mettre le sens qui lui convient (qu'il soit croyant ou incroyant, même si croire ou ne pas croire n'est pas la distinction qui personnellement me convient). En faisant une recherche Google avec l'indication Hiroyuki Doi circles... on peut voir des reproductions de nombreuses œuvres du peintre. On peut aussi lire un ouvrage (Ricco Maresca Gallery, celui de la couverture reproduite ici...).
Sur le site artnet on trouve 27 reproductions... http://www.artnet.fr/artistes/hiroyuki-doi/
Est intéressant, aussi, le regard du psychiatre Christophe Fauré sur la mort... Cela questionne nos rationalités habituelles. Dans un entretien, publié par Le Monde des religions le 1er novembre 2022, il explique comment, pour lui (en fonction de son expérience de médecin) la science peut traiter de la mort, et même d'un au-delà de la mort, du passage. Lui, dont il est dit qu'il s'intéresse au bouddhisme, part de la recherche concernant des expériences de mort imminente vécues par de nombreuses personnes dans le monde. Les récits, ces troublants témoignages, ont été étudiés par des spécialistes des soins palliatifs, des biologistes, des neurologues et des psychiatres. Pour en savoir plus on peut lire son dernier ouvrage sur ce sujet. Cette vie... et au-delà. / Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, nov. 2022. Selon lui, d'après l'article du Monde, ces récits fournissent des clés pour nos vies ici-bas, plus peut-être que d'autres sur un après gardant ses mystères...
L'article du Monde (non lisible intégralement)... https://www.lemonde.fr/le-mondde-des-religions/article/20...
La page de l'édition, Albin Michel... https://www.albin-michel.fr/cette-vie-et-au-dela-97822264...
Pour prolonger la réflexion je note des citations d'Antonio Porchia, fragments de ses Voix, aphorismes d'une grande profondeur. Je les choisis dans le volume de Fayard (traduction de Roger Munier, préface de Jorge Luis Borges, et postface de Roberto Juarroz. Ce volume m'est cher, parce que c'est par lui que j'ai découvert cet auteur, majeur pour moi, et pour les commentaires des deux lecteurs prestigieux qui ouvrent et ferment le recueil. (Livre dédié à Roger Caillois, premier traducteur de Porchia - qui, le découvrant en 1940, dit ceci : J'échangerais contre ces lignes tout ce que j'ai écrit). Mais j'ai aussi les Voix réunies d'érès, Po&Psy (car c'est une publication bilingue, intégrale). L'œuvre d'une vie, un grand volume d'un millier d'aphorismes. UN livre. Densité et force. Les éditions Unes ont publié des Voix, dont le volume des Voix inédites, avec une traduction et une préface de Roger Munier.
La page de l'édition. Fayard... https://www.fayard.fr/scinces-humaines/voix-suivi-de-autr...
Extraits...
Qui ne remplit son monde de fantômes reste seul.
Avant cela, qu'y eut-il ? Et après cela qu'y eut-il ? Et cela, que fut-il ?
Quand je mourrai, je ne me verrai pas mourir, pour la première fois.
Personne ne peut n'aller pas au-delà. Et au-delà il y a un abîme.
Quand je ne serai plus rien, est-ce que je ne serai plus rien ? Comme je voudrais n'être plus rien quand je ne serai plus rien !
Et j'ajoute un aphorisme d'un autre grand. Poète et fabuleux traducteur des plus grands auteurs de langue espagnole. Jacques Ancet, un de ses tweets (exercice de concision), du recueil de Po&Psy, érès, Quelque chose comme un cri :
Commencer, finir, sont traversés de vent. Rien ne commence, rien ne finit - tout continue.
Page de l'édition... https://www.editions-eres.com/ouvrage/4111/quelque-chose-...
Le tag "mort" renvoie sur ce blog à quelques notes...
MC San Juan
01:47 Publié dans ART.tous arts visuels, SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hiroyuki doi, art, cercles, japon, jour des morts, mort, aphorismes, citations, livres, antonio porchia, voix, jacques ancet, quelque chose comme un cri, christophe fauré, cette vie et au-delà, emi, expériences de mort imminente
20/12/2021
Un peintre, un atelier, une édition. Vincent Rougier ("Ficelle", "Plis urgents", livres d'artistes...)…
02:45 Publié dans ART.tous arts visuels, POÉSIE, Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vincent rougier, rougier v.éd., ficelle, plis urgents, livres d’artistes, art, peinture, regard, poésie, livres, james sacré, jacques ancet, gilbert lascault, claude beausoleil, nezahualcoyotl, anne-lise blanchard, annie dana, gérard titus-carmel, colette deblé, philippe hélénon, antoine emaz, lorand gaspar, edmond amran el maleh, sagesses, mexique
24/08/2020
TRADUIRE. Un ENTRETIEN avec Sana Darghmouni, universitaire et traductrice
TRADUIRE. De soi au monde, une subversion...
Bilinguisme et métissage linguistique pour le dialogue des cultures. Seize questions à Sana Darghmouni, universitaire, traductrice, et revuiste (avec une équipe d’intellectuels italiens de Bologne) : site de littérature du monde La macchina sognante)
Avant-propos
La langue qu’on écrit fréquente toutes les autres.
Édouard Glissant, entretien, Le Monde, 2011
Interroger une traductrice, c’est passer de l’autre côté de la page traduite, et au-delà de l’acte de traduire, entrer, un peu, par des questions, dans la généalogie de ce qui fait que quelqu’un se voue à la transmission de textes d’une langue dans une autre. On accède, ainsi, aux moments qui précèdent la production, et d’abord à ceux qui précèdent même le travail. C’est-à-dire tout ce qui a prédéterminé la démarche de traduire, le contexte du rapport aux langues, les éléments personnels qui ont motivé le processus intérieur. Or la traduction étant une création elle n’appartient pas uniquement au domaine intellectuel. C’est lié à un espace intime de la pensée, à la voix, même pour rendre compte de la voix d’un autre (ou d’une autre). J’allais écrire au corps de la voix et cherchais comment soutenir cette idée d’ancrage physique qui, peut-être, peut sembler une formulation excessive. Et loin de ce texte, dans un autre temps de lecture, j’ai trouvé ce qu’en disait Jacques Ancet, immense traducteur autant que poète. Il notait ceci, dans L’amitié des voix, essai sur la traduction (publie.net) : « La traduction est un exercice d’incarnation : un corps pour un autre, une voix pour une autre ». Oui, et cela se situe aussi dans le cadre du rapport au monde, ce lieu de la rencontre de l’intime et du social.
02:04 Publié dans JE.écrire/écrire sur écrire © MC San Juan, TRADUCTION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : traduction, traduire, langues, multilinguisme, sana darghmouni, la macchina sognante, bologne, italie, marie-claude san juan, édouard glissant, jacques ancet, line amselem, édouard pons, abdellatif laâbi, ashraf fayad, le scriptorium, josé ortega y gasset, andré markowicz, voltaire, pascale casanova, emily apter, paul ricœur
23/06/2020
Jacques Ancet, Portrait d’une ombre
09:09 Publié dans INCIPIT.EXCIPIT.citations, POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques ancet, portrait d’une ombre, incipit, alexandre hollan, poésie, fragments
22/05/2020
Publication. Ombres géométriques frôlées par le vent (photographies et textes), éds. Unicité
00:57 Publié dans ART.tous arts visuels, JE.écrire/écrire sur écrire © MC San Juan, Photographies/textes © MC SanJuan, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ombres géométriques frôlées par le vent, photographie, ombres, poésie, marie-claude san juan, roland chopard, françois mocaër, unicité, éditions unicité, citations, jacques ancet, gilbert lascault, edmond jabès, roland barthes, georges schehadé, le capital des mots, margelles n°1, vincent rougier, poésie du regard, pour une esthétique dispersée, écrits timides sur le visible, quinzaines, en attendant nadeau
12/05/2020
POÉSIE. Saraswati 10, parcours de citations...
22:50 Publié dans Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saraswati, silvaine arabo, poésie, citations, spiritualité, jacques ancet, anne-lise blanchard, jacques canut, jean chatard, marie-josée christien, guy allix, jean-louis clarac, michel cosem, jean-pierre crespel, louis delorme, paule domenech, chantal dupuy-dunier, jean-paul gavard-perret, bruno geneste, colette gibelin, emmanuel hiriart, gilles lades, michel-françois lavaur, jean-luc maxence, christian monginot, martine morillon-carreau, roland nadaus, ludmilla podkosova, jean-claude tardif, olivier verdun, dany vinet, serge wellens, claire ubac
10/05/2020
POÉSIE. Revue Saraswati. Lecture des numéros 10, 13 et 15...
22:01 Publié dans Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, saraswati, création, spiritualité, silvaine arabo, alcyone, jean-pierre siméon, simone et henri jean, jacques ancet, ryokan, jean-luc maxence, jean-claude tardif, michel cosem, christian monginot, anne-lise blanchard, hervé martin, lao tseu, michel-françois lavaur, citations, éditions alcyone, claudine goux, josef ciesla, sylviane bernardini, luis mizón, jacqueline persini, daniel leduc, gilbert sinoué, marie-josée christien, bernard grasset, werner lambersy, robert moorhead, pascal meiplat, henry miller, fabienne verdier