24/08/2020
TRADUIRE. Un ENTRETIEN avec Sana Darghmouni, universitaire et traductrice
TRADUIRE. De soi au monde, une subversion...
Bilinguisme et métissage linguistique pour le dialogue des cultures. Seize questions à Sana Darghmouni, universitaire, traductrice, et revuiste (avec une équipe d’intellectuels italiens de Bologne) : site de littérature du monde La macchina sognante)
Avant-propos
La langue qu’on écrit fréquente toutes les autres.
Édouard Glissant, entretien, Le Monde, 2011
Interroger une traductrice, c’est passer de l’autre côté de la page traduite, et au-delà de l’acte de traduire, entrer, un peu, par des questions, dans la généalogie de ce qui fait que quelqu’un se voue à la transmission de textes d’une langue dans une autre. On accède, ainsi, aux moments qui précèdent la production, et d’abord à ceux qui précèdent même le travail. C’est-à-dire tout ce qui a prédéterminé la démarche de traduire, le contexte du rapport aux langues, les éléments personnels qui ont motivé le processus intérieur. Or la traduction étant une création elle n’appartient pas uniquement au domaine intellectuel. C’est lié à un espace intime de la pensée, à la voix, même pour rendre compte de la voix d’un autre (ou d’une autre). J’allais écrire au corps de la voix et cherchais comment soutenir cette idée d’ancrage physique qui, peut-être, peut sembler une formulation excessive. Et loin de ce texte, dans un autre temps de lecture, j’ai trouvé ce qu’en disait Jacques Ancet, immense traducteur autant que poète. Il notait ceci, dans L’amitié des voix, essai sur la traduction (publie.net) : « La traduction est un exercice d’incarnation : un corps pour un autre, une voix pour une autre ». Oui, et cela se situe aussi dans le cadre du rapport au monde, ce lieu de la rencontre de l’intime et du social.
02:04 Publié dans JE.écrire/écrire sur écrire © MC San Juan, TRADUCTION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : traduction, traduire, langues, multilinguisme, sana darghmouni, la macchina sognante, bologne, italie, marie-claude san juan, édouard glissant, jacques ancet, line amselem, édouard pons, abdellatif laâbi, ashraf fayad, le scriptorium, josé ortega y gasset, andré markowicz, voltaire, pascale casanova, emily apter, paul ricœur
23/08/2020
La patience du feu. Poème dédié...
La patience du feu
Je lis un poème d'Erri De Luca,
dédié à un prisonnier.
Et, comme s'il regardait par la fenêtre dans sa cellule,
hors jours et lieux réels,
il le voit toucher un bout de bois,
de l'ongle et du temps.
15/08/2020
Ashraf Fayad, POÈTE toujours prisonnier en Arabie saoudite…
C’est une tragédie, comme l’Arabie saoudite en crée régulièrement, n’acceptant aucune pensée dissidente, ni même des ébauches de questionnements (pouvoir emprisonnant et exécutant aussi des adolescents et des femmes). Démocrates (hommes et femmes). Intellectuels voulant revendiquer la liberté de conscience et d'expression, ou simplement la vivre. Adolescents suivant une marche pour plus de liberté. Femmes refusant l’oppression des femmes (les réformes apparentes ne doivent pas faire illusion…). Tous sont réprimés. Jusqu’à la mort. Nombreuses exécutions…
23:14 Publié dans AUTEURS,blogueurs,journalistes.réprimés/menacés, pays.monde.identités, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ashraf fayad, poète palestinien, instructions à l’intérieur, je vis des moments difficiles, arabie saoudite, liberté de conscience, liberté d’expression, poésie, valeurs, abdellatif laâbi, un peu de ciel et de poésie, valentina meloni, la macchina sognante, élégie du silence, ali al nimr, ali mohammed al nimr, raif badawi