Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/12/2021

Un peintre, un atelier, une édition. Vincent Rougier ("Ficelle", "Plis urgents", livres d'artistes...)…

 4 Beausoleil Neza.jpgles floraisons conduisent
 en des lieux mystérieux 
 chantant ce passage
 de l’origine à maintenant
 fleurs livrées au vent
 l’amour la mort et la  poésie 
 incarnent le voyage
 intensément
 rêvé
 Claude Beausoleil, Nezahualcoyotl, Poème, Plis urgents 50
 Rougier V. éd.
 
Lire James Sacré, Jacques Ancet, Gilbert Lascault, Claude Beausoleil (et par lui découvrir Nezahualcoyotl), Anne-Lise Blanchard, Annie Dana… Croiser les regards d’artistes comme Vincent Rougier, Gérard Titus-Carmel, Colette Deblé, Philippe Hélénon… 
Et, à travers James Sacré lecteur, relire Antoine Emaz, Gérard Titus-Carmel, Lorand Gaspar, Edmond Amran El Maleh.
 
Vincent Rougier est peintre, et fort bon. C’est sa peinture qui m’a d’abord attirée vers son édition, ce regard. Parfois c’est lui qui pose ses œuvres à côté des pages de poètes. Mais il invite aussi beaucoup d’artistes à dialoguer avec les écritures des auteurs qu’il choisit. ("Ficelle ne publie que ce qui lui plaît et ça ne risque pas de changer.")
Cela fait des décennies que dans son atelier (entre Paris et Rouen il me semble) il crée. De sa peinture j’aime les couleurs, la géométrie subtile, et parfois l’humour délicat. Les autres créateurs qu’on trouve là sont à la mesure de sa propre exigence, donc intéressants. 
 
......................................................................................

Lire la suite

22/05/2020

Publication. Ombres géométriques frôlées par le vent (photographies et textes), éds. Unicité

 
1.OMBRES.jpgFaire signe non pas vers une image déjà visible, mais vers ce non-visible qui peu à peu se trame aux lisières du visible.
Jacques Ancet, Portrait d’une ombre
 
Du flou. Du vague. Du frissonnant. De l’indécis. As-tu besoin de clarté ? Que ferais-tu du clair, du distinct ? 
Gilbert Lascault, Sans s’abolir pourtant
 
Indatable regard.
Mémoire d'horizon.
Edmond Jabès, Désir d'un commencement, Angoisse d'une seule fin
 
..........................
La genèse de ce livre est une longue histoire. 
Comme celle des textes que j’ai écrits précisément pour ce livre-là (et qui comptent autant pour moi que les photographies, sources de tout, elles, cependant).
 
Une série de hasards, de synchronicités, dans la succession de mes saisons mentales. 
Cela commence par la rencontre d’une artiste intéressée par mes photographies d’ombres, lors d’un salon d’automne, je crois. (Je vois encore le soleil doux sur des livres et des visages, et les feuilles rousses d’un jardin intérieur, au centre de Paris).

Lire la suite

18/12/2017

Gilbert Lascault. Un regard essentiel...

gilbert lascault,art,critique,regard,visible,écriture,écrits timides sur le visible,saveurs imprévues et secrètes,les chambres hantées de gilbert lascault,tarabuste,hippocampe,éditions du félin,camille paulhan,la lettre volée,enfers bouffons,fata morgana,lascault,les fables du visible et l'esthétique fictionnelle de gilbert la,la quinzaine littéraire,en attendant nadeauUn regard essentiel. Une écriture essentielle... 

Critique majeur que Gilbert Lascault.  Nourriture magique que ses chroniques lues régulièrement des années dans La Quinzaine littéraire (puis dans « En attendant Nadeau », en ligne). Livre essentiel que ses "Écrits timides sur le visible", de ces livres coups de foudre qu'on garde précieusement pour des relectures infinies (et qui entrent automatiquement dans la liste pour l'île déserte, réelle ou symbolique).  

Bonheur de découvrir une année (il y a deux ans ?),  au Marché de la Poésie, chez Tarabuste, un magnifique volume regroupant critiques et oeuvres commentées, méditées. Une pensée essentielle. Un art.

Lire la suite

06/12/2011

Gilbert Lascault, citations : territoire, frontières, concentration, dispersion, détail

VISIBLE.gif

« Avec  acharnement, à longueur de nuits et de journées, certains philosophes, certains professionnels de la culture se demandent ce qu’est l’art, ce qu’il n’est pas, quelles sont ses frontières, comment l’organiser, comment interdire son territoire à ceux qui ne seraient pas dignes d’y entrer, comment y établir des ordres et des hiérarchies. »

(…)

« L’école nous avait appris à nous concentrer, à nous tendre, à préférer les notions aux sensations, les concepts à la riche multiplicité des choses. Il s’agit maintenant de nous débarrasser de cette éducation. Nous ne serons jamais assez dispersés, assez nonchalants. »

Gilbert Lascault

Apologie du pluriel

Ecrits timides sur le visible, coll. 10/18 1979), pages 13-14 / 2008, éds du Félin http://www.decitre.fr/livres/Ecrits-timides-sur-le-visible.aspx/9782866456696

Gilbert Lascault fait un éloge du pluriel, des sensations, de la dispersion… A sa réflexion il  ajoute un appel à ne pas oublier le détail au profit du général. (« On nous répète qu’il faut nous méfier des arbres qui cachent la forêt. » (…) Mais, dit-il « Trop souvent nous vivons dans un monde où le mot forêt  sert à nous cacher la présence de chaque merisier, de chaque tremble. ». La forêt, parfois, ce peut être le mot « écrivains », le mot « lecteurs », qui cache la singularité des itinéraires de création...