11/08/2023
L’Intranquille 24, revue, littérature
L’entretien, cette fois, concerne un éditeur, Antoine de Kerversau, interrogé par Françoise Favretto et Barbara Savournin. Trois pages de récits et de réflexions, faisant une sorte de bilan d’une longue aventure éditoriale, avec une série de créations d’éditions diverses. Aventures et parfois mésaventures, mais toujours passion. Parmi les formes éditoriales, ce qu’il considère comme des livres très à part, caractérisés par le signe Label d’art (des livres imprimés, mais en typo manuelle au plomb). Une phrase résume le sens donné à cela : Un livre publié qui existe agrandit le monde. Et deux autres définissent l’éthique de la démarche : J’ai toujours privilégié la découverte sur l’exploitation et la gestion. Pas de soumission ni de freins intempestifs, que la liberté absolue.
Traductions, ensuite. Jeune poésie italienne, poèmes traduits par Benoit Gréan. J’en relève des extraits, sélection subjective, comme toujours…
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20/04/2021
Gabriel Audisio. Ulysse ou l’intelligence...
23:44 Publié dans AUDISIO Gabriel, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan, work.in.progress | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabriel audisio, audisio, ulysse ou l’intelligence, ulysse, méditerranée, homère, sophocle, dante, livres, littérature
01/04/2021
École d’Alger littéraire : initiateurs, contexte, héritage...
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher
Être né quelque part
Être né quelque part, pour celui qui est né
C'est toujours un hasard Né quelque part, 1988, Maxime Le Forestier (né à Paris, lui)
.
J’ai régulièrement besoin, comme homme et comme écrivain, de me retourner vers ce paysage. Par lui je me rapatrie. Jean Pélégri, Ma mère l’Algérie
Elle cherche partout une partie d’elle-même, un frère, une sœur, une herbe d’Algérie, un bleu (…), une odeur d’Afrique. Marie Cardinal, Écoutez la mer
23:39 Publié dans ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, PN.H.peuple.Camus, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan, WEB..LIENS.sites.presse, work.in.progress | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algérie, littérature, école d’alger, libéraux d’algérie, culture, exil, fraternité, humanisme, mémoire, racines, citations, poésie, gabriel audisio, edmond charlot, albert camus, emmanuel roblès, mouloud feraoun, mohammed dib, jean amrouche, jean pélégri, marie cardinal, rené-jean clot, jeanine de la hogue, jules roy, kaouther adimi, albert memmi, jean sénac, tahar djaout, rené sintès, jean-pierre péroncel-hugoz, kamel abdou, jamel-eddine bencheikh, abdelmadjid kaouah, emmanuel lévinas, saïd kessal, josé lenzini, guy dugas, ahmed azeggah, aziz chouaki, tony gatlif, benjamin stora, livres, bibliographies, anthologies
27/02/2021
Gabriel Audisio, l’ancêtre principal… Méditerranée, Algérie
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SOMMAIRE, suite…
. Recension, Feux vivants, 1958
. Recension, L’opéra fabuleux, 1970
. Ulysse ou l'intelligence, 1945. LIEN vers la recension (note qui suit...).
. Textes DE Gabriel Audisio, citations : essais, roman, récit (prose méditative)
. Textes SUR Gabriel Audisio, citations
. Échos. Pensée de la Méditerranée… Réflexion, puis citations (de Jean Grenier, Fernand Braudel, Jacques Huntzinger, Henry Laurens).
. Bibliographie sélective...
. Liens vers des documents précieux (notes, critiques, entretien, études...)
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03/07/2020
Aziz CHOUAKI, Les oranges. Ou le parcours poétique d'années algériennes par un humaniste camusien...
23:06 Publié dans ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aziz chouaki, les oranges, mille et une nuits, algérie, citations, littérature, théâtre, humanisme, fraternité, camus
12/06/2020
Albert Memmi. Hommage.
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13/05/2020
Lire ERRI DE LUCA. "Europe mes mises à feu", "Le samedi de la terre", et les poèmes...
02:26 Publié dans POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erri de luca, littérature, europe, terre, poésie, livres, italie, lecture, valeurs, le haut langage, anna akhmatova, borges, camus, europe mes mises à feu, le samedi de la terre, danièle valin, citations
20/03/2019
CITATIONS sur le thème de la mort... (et ce n'est pas triste...).
Sur la mort (réponse à un appel à partages de références sur ce thème). Prétexte trouvé pour fouiner dans mes livres…
Relire des pages de livres où je sais retrouver des passages sur la mort, c’est faire un parcours qui traite, beaucoup, de sujets métaphysiques, mais aussi d’histoire (Shoah), d’éthique (la question de l’abolition de la peine de mort) et d’actualité (terrorisme, drames des migrants…). C’est infini, ce voyage dans sa bibliothèque… Et ce n’est absolument pas triste. Toute pensée profonde aborde la mort. On se sait d’autant plus vivant, même si c’est pour un passage éphémère.
TITRES et CITATIONS de…
… Des fragments dispersés dans l’oeuvre de la philosophe-poète espagnole María Zambrano, recueillis sous le titre Apophtegmes (Corti). Dont celui-ci : « L’horreur de la mort est le parallèle nécessaire à l’horreur de la naissance. » ou (même page, 73, « Si ‘la mort silencieuse’ a été l’idéal des stoïciens, la mort tranquille peut être celle des philosophes de la vie contemplative. »
… Plusieurs textes chez Albert Camus, et notamment dans Le Premier homme et dans ses Carnets. Dernières pages des Carnets je relève deux fragments : « Je souhaitais parfois la mort violente — comme une mort où l’on soit excusé de crier contre l’arrachement de l’âme… « (le fragment se prolonge, p. 344, éd. Gallimard). Pages 344-345, ceci « Si je devais mourir ignoré du monde,dans le fond d’une prison froide, la mer, au dernier moment, emplirait ma cellule, viendrait me soulever au-dessus de moi-même et m’aider à mourir sans haine. ». Et, évidemment, Camus abolitionniste… « Réflexions sur la guillotine ». Citation : « Ni dans le coeur des individus ni dans les moeurs des sociétés, il n’y aura de paix durable tant que la mort ne sera pas mise hors la loi. »
23:54 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mort, conscience, citations, littérature, poésie, spiritualité, bibliographies, anthologies, livres
28/07/2017
Kamel Daoud, lire et relire...
Kamel Daoud est primé pour une reconnaissance de son oeuvre de chroniqueur engagé pour les droits humains. Lui préfère se dire « concerné », et, oui, il l’est. Oeuvre marquée par la publication d’un choix, ample, de ses textes dans « Mes indépendances », livre publié par Actes Sud. Superbe.
Que ses chroniques soient lues abondamment, elles qui mettent en scène, en quelque sorte, le balancement subtil entre le total "oui" à la vie et la tension du "non". "Mes indépendances". Magnifique écriture d'un grand chroniqueur (nouvelliste et romancier aussi), mais l'écrivain est complètement présent dans les pages profondes, brillantes, du journaliste.
Exercice de lucidité, processus de questionnement permanent.
11/06/2015
André LAUDE, poète. Réédition d’une somme, son parcours d’un demi-siècle de lectures et regards...
Mon dieu / donnez-nous notre pain quotidien / mais donnez-nous aussi / tout ce qu'ils nomment inutile : / le jaune de Van Gogh / le Mystère de Vermeer de Delft / la chanson de Petrarque et Laure / la course du lièvre effrayé à minuit devant les pharesde l'auto / le sourire de la touriste juive polonaise à Liverpool / le quatuor des cigales au pied de Montségur / la figure délivrée par le crachat sur un vieux piano / la plainte d'amour de la neige / la vision du couple nu au centre exact de la clairière / en Forêt noire / le cerceau de la petite fille dans une ruelle de Barcelone / le soleil des poitrines nues de femmes et d'hommes / dont la marche commune abrège la nuit
André Laude
Libre dans le désert / Comme une blessure rapprochée du soleil
19/04/2015
Huy Thiêp NGUYEN. Leçon d’écriture, leçon de liberté... "Refuser de courber l'échine..."
Il en est de la littérature comme de la Voie. Etre, c'est ne pas être; ne pas être, c'est être. "Plein" et "vide" sont des catégories de la pensée (...) si l'on considère la littérature comme une voie parmi tant d'autres, afin de se perfectionner, on ne se sera pas trop trompé... (Un maître parle dans le récit..)
Huy Thiêp NGUYEN, Mon oncle Hoat et autres nouvelles
23:48 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, DISSIDENCE, LIVRES, bibliographes, anthologies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huy thiêp nguyen, vietnam, mon oncle hoat et autres nouvelles, livres, littérature, culture, liberté, idéologie, conscience, valeurs, spiritualité, sagesses
06/04/2015
Ecriture... A L’INDEX N° 28, revue littéraire
Comme je parle beaucoup des autres avec lesquels je partage cet espace de la revue (et notamment beaucoup d'Anne Sexton), je vais commencer par noter ce qui concerne mes poèmes, pour introduire brièvement ma longue recension.
Pages 65 à 69, mon texte, poème, vers libres et prose. Une et toutes douleurs. Exergues (bien sûr...) : Anna Akhmatova, Monique Rosenberg, Lyonel Trouillot, Geneviève Clancy. Je ne peux que tisser lecture et écriture. Je ne citerai qu’un fragment, tout au début. Il donne une des clés, en posant une question : "Le lieu est-il l’exil de la pensée ?". Exils, conscience : méditation... La traversée des frontières est au centre de mon identité, de tous mes questionnements. Pluriel interne, valises "arrachées", et chiffre de l'éthique nomade. Regard autre. Je signe d'un S, mémoire du soleil-signature de Jean Sénac, et de l'initiale en commun, S solaire, oui, et S des pluriels, qui ouvre le multiple en soi et dehors (MC San Juan...).
19:42 Publié dans Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : à l’index, littérature, écriture, poésie, culture, anne sexton, sylvia plath, jacques basse, jean chatard, jean-claude tardif, claire dumay, anna akhmatova, monique rosenberg, lyonel trouillot, geneviève clancy, revue, à l'index 28
23/12/2014
« A L’INDEX » N° 27, revue, « espace d’écrits » (poésie, fiction, écritures de soi, voix d’ailleurs, notes de lecture...)
« Ce matin j’ai écrit deux poèmes. / Je ne me demande pas pour l’instant quel sens / possède ou non ce travail obscur. / Simplement c’est une autre façon, possible, d’être vivant. » («... No me pregunto ya por el sentido / que tiene o no tiene este oficio oscuro...”)
Luis Benitez, poète argentin (A L’Index n° 27, traduction de Françoise Laly), pp. 114 à 123.
Ce choix en exergue : hommage, pour des textes (il y en a plusieurs dans la revue 27) que j’apprécie particulièrement...
En quatrième de couverture je remarque une définition de la poésie (ou plutôt une conception de la poésie...) qui me convient assez, moi qui ai le goût du monde ouvert, du regard sur les pays proches ou lointains, intérieurs-extérieurs. D’ailleurs ce fragment pourrait sans doute atterrir dans la liste de mes exergues de blog (mon manifeste, ici)... C’est un paragraphe de Jean-Pierre Chérès, dont je relève ce passage: « Etre poète, c’est se donner corps et esprit à la présence du monde, c’est être possédé par le monde, c’est ouvrir en permanence ses antennes sensibles à l’univers... ». Mais si ce texte se trouve en « quatrième », mis ainsi en évidence, c’est bien aussi parce qu’il correspond à l’esprit de la revue, tel que veut l’impulser Jean-Claude Tardif, l’écrivain-éditeur. Les gens qui se retrouvent à publier là des textes (poèmes – vers ou prose – ou récits) semblent avoir en commun un sens d’âme nomade. Certains parce qu’ils ont traversé des frontières, d’autres parce que les frontières traversées sont plutôt des origines et des langues tissées en eux, d’autres encore parce que leur regard est hanté par l’horizon d’un ailleurs réel ou imaginaire.
Et cela s’inscrit dans les mots. Pas seulement pour les « Voix d’ailleurs », comme les pages bilingues de Luis Benitez, poète argentin, ou l’étude de Claire Lajus sur la poésie turque contemporaine (« poésie méconnue », note-t-elle avec raison en sous-titre). Non, pas seulement. Claire Sicard-Dumay, elle, interroge ses voyages intimes, « morceau d’Espagne » ou « bout de la jetée à Zurich ». En écho, malgré la différence de démarche et d’écriture, la « mémoire lavée au vitriol » de Jacques Nunes-Teodoro, dans « Saudade », poème qui interroge un « siècle furieux » et « l’ambition de nos ombres » (ambition perdue ?). Un autre de ses textes rend un hommage croisé à Primo Levi et Giacometti, un autre encore à son père, immigré et ouvrier. Et ses pages vont vers un océan qui n’est pas de rêve mais de réel, dur... Gérard Lemaire, lui, cherche en creusant le centre d’un or solaire : « or de l’esprit », « lueur », « incendie » éventuel, possible, pas sûr : souffle, en humilité.
Je n’ai pas encore lu le dossier sur l’œuvre d’Yves Martin (à plusieurs mains). Je le ferai plus tard... D’ailleurs je n’ai pas tout lu. Mais comment est-ce que je lis une telle revue ? Comme je lis toujours n’importe quel regroupement de textes (et même les recueils d’auteurs), exactement comme je commence à lire debout en librairie ou bibliothèque (pour voir si cela vaut le coup soit d’acheter soit d’emprunter). Cela ferait peut-être hurler des puristes (ou des hypocrites qui ne mesurent pas le temps de leurs lectures et font semblant de tout vouloir..) ou ceux qui pensent qu’il faut chercher la valeur d’un écrit avec lente attention. Pas moi... La lenteur je la garde pour les relectures (et je relis beaucoup, une fois que le test premier a fait garder l’ouvrage). Ma méthode est la lecture transversale (en bibliothèque, debout, pages tournant à toute vitesse : cela accroche ou pas – et si ce n’est pas le cas aucune lenteur ne me fera aimer ce que l’œil rapide n’a pas capté. Après tout, pour moi (en ce même domaine : la poésie) la méthode est le ciseau d’exigence : pourquoi n’aurais-je pas la même rigueur pour autrui ?
Eh bien, là, beaucoup de textes ont déjà passé le cap du rayon transversal... et donc mérité la relecture lente. Les pages ne s’ouvrent pas par hasard, elles viennent chercher l’œil. Si je n’aime pas tout de suite je n’aimerai pas plus tard. Et si j’aime vite des vers, j’aimerai en lenteur. (Je cherche d’abord la poésie, vers ou prose).
La préface (de Jean-Claude Tardif) interroge la discrétion qu’on reproche parfois à la revue. C’est vrai qu’une telle qualité mériterait plus d’envergure... avec ces pages qui font vivre du contemporain.
J’ai parcouru aussi des notes de lecture. Ces regards qui vont donner l’envie d’aller vers un ouvrage, un auteur. Et j’ai lu avec attention, particulièrement, les deux textes qui parlent d’auteurs que je connais (pour ce que je ne connais pas je reviendrai...). Etonnée de voir Omar Khayyâm, comme si souvent (malgré l’intérêt qu’il suscite, et l’hommage authentique qui est rendu à son art), victime d’un malentendu répétitif : le vin, l’ivresse : portrait d’un épicurien qui deviendrait presque une sorte de matérialiste, athée militant (j’exagère...). Or Khayyâm doit, je pense, être lu à la lumière du contexte de son temps (codes d’écriture et de vie comme portes de liberté, provocations aussi, pour sauver sa solitude intérieure). Mais surtout à l’aide des clés que la symbolique soufie donne pour entrer autrement dans cette œuvre, et la déchiffrer.... Mais ce lecteur aime l’auteur qu’il évoque et le fréquente, preuve que les œuvres riches se donnent diversement à qui veut faire le pas vers elles. Ma lecture sera différente, avec ce vin où les soufis, qui savent une autre dimension du poète, voient la traduction d’une saveur (important cette notion de saveur dans cette voie) qui révèle une aventure, une expérience difficilement traduisible autrement. Le portrait de Shams de Tabriz que fait Elif Shafak dans le roman « Soufi, mon amour » (10/18) croise la figure de Khayyâm, d’une certaine manière. Personnages qui échappent à tous les cadres. Vin réel et vin symbolique ont droit de cité, et rôle... pour eux. Lire, ainsi, une autre introduction à l’œuvre, pourra prolonger la découverte qui est proposée dans la revue « A L’Index » (par quelqu’un qui fréquente son œuvre depuis longtemps). Autre lecture : http://kulturica.com/k/litterature/les-quatrains-d-omar-khayyam/ (Citation : « De ce fait, pendant des siècles, Omar Khayyam est passé pour un païen qui s’adonnait à la boisson et à d’autres jouissances diverses, un "libre penseur" proche de l’hérétisme aux yeux des religieux, des occidentaux et… du reste du monde. Il a échappé aux yeux des profanes que les termes de "vin", "taverne" ou "ivresse" pouvaient avoir un sens mystique très éloigné du sens premier. Mais, pour les esprits sensibilisés à la mystique soufie, Khayyam a toujours été un maître. »)
..................
Une autre note de lecture concerne Jean Sénac, œuvre de mon panthéon personnel (et bien plus, œuvre d’ancrage, d’identité). Poète frère (« frère(s) de terre » comme la page d’un site algérien nomme les natifs du pays de toutes communautés – de terre et d’esprit). Native hispanité algérienne... (Dans mon poème « 36 choses à faire avant de mourir », chez pré#carré, je choisissais de terminer ainsi : « 36. Envoyer un télégramme à Jean Sénac, pour qu’il me tende la main, juste à la fin. »). J’apprécie qu’on le propose aux lecteurs : c’est un immense auteur (lui qui « signe d’un soleil »). Mais, non, Sénac n’était pas « amoureux des » Algériens : il était, il est, un Algérien majeur. La formule en fait un étranger et cela me déconcerte, me blesse. Sans carte nationale, oui, ce du fait des règles ethniques et religieuses, choix d’un régime politique à vision univoque, et de la démarche qu'il aurait dû faire de demande de la nationalité algérienne pour l'obtenir. Or il considérait qu'il n'avait pas à la "demander", que c'était un droit de naissance et d'engagement. Sur l'assassinat de Sénac, il faut lire "Assassinat d'un poète" de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz... et on apprend alors beaucoup sur la fin de la vie de Sénac, en éclairant la vie entière. Et sur toute la souffrance de l’indépendantiste voyant son pays se perdre...
Mais l’essentiel est de donner à lire (ou envie de relire encore) et Khayyâm et Sénac, ce qui fut le but des contributeurs... et qu’ils ont, dans le fond, réussi, je crois...
MC San Juan
Pour en savoir plus, A L’INDEX : http://lelivreadire.blogspot.fr/
16:35 Publié dans Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : à l’index, écriture, littérature, poésie, poètes, poèmes, revue, à l'index 27
21/11/2014
ALBERT CAMUS, relire « Noces », et « Retour à Tipasa »… citations...
Au théâtre du Balcon, Avignon, par le Thalie Théâtre et Annick Gambotti, représentation de deux textes de Camus : « Noces » et « Retour à Tipasa ». Prétexte pour relire... et citer.
NOCES…
INCIPIT (« Noces à Tipasa », premières phrases de « Noces »…) : « Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. »
EXCIPIT (« Le Désert », dernières phrases de « Noces »…) : « Florence ! Un des seuls lieux d’Europe où j’ai compris qu’au cœur de ma révolte dormait un consentement. Dans son ciel mêlé de larmes et de soleil, j’apprenais à consentir à la terre et à brûler dans la flamme sombre de ces fêtes. J’éprouvais… mais quel mot ? quelle démesure ? comment consacrer l’accord de l’amour et de la révolte ? La terre ! Dans ce grand temple déserté par les dieux, toutes mes idoles ont des pieds d’argile. »
CITATIONS (Noces) : http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/albert-camus-noces-2065.php?citations
« RETOUR à TIPASA » (« L’Eté »)…
INCIPIT : « Depuis cinq jours que la pluie coulait sans trêve sur Alger, elle avait fini par mouiller la mer elle-même. «
EXCIPIT : « Mais peut-être un jour, quand nous serons prêts à mourir d’épuisement et d’ignorance, pourrai-je renoncer à nos tombeaux criards, pour aller m’étendre dans la vallée, sous la même lumière, et apprendre une dernière fois ce que je sais. »
Extrait(texte) : http://amorysparadise.tumblr.com/post/72781146963/lete-de-albert-camus-extrait-du-retour-a-tipasa
Très intéressants sont les EXERGUES choisis par Camus pour nous faire entrer dans ces deux livres, ou certains chapitres, par le sens qu’ils affirment, la force de cette lutte entre ombre et lumière, en soi pour cet accord que cherche Camus entre révolte et amour, et, dehors, entre regard sur la part sombre et mortifère du réel (créé par l’homme, le hasard ou une éventuelle transcendance peut-être présente dans ce que les paysages disent du monde) et la splendeur lumineuse du monde naturel. Pas d’athéisme affirmé chez Camus mais une sorte de mysticisme agnostique déchiré. Exergues, donc. Pour « Noces » c’est Stendhal (La duchesse de Palliano) et la mort du Cardinal Carrafa étranglé par le bourreau : « Le bourreau étrangla le Cardinal Carrafa avec un cordon de soie qui se rompit : il fallut y revenir deux fois. Le Cardinal regarda le bourreau sans daigner prononcer un mot. » La mort, le crime, l’horreur… Pour « Retour à Tipasa » c’est une citation extraite de Médée : « Tu as navigué d’une âme furieuse loin de la demeure paternelle, franchissant les doubles rochers de la mer, et tu habites une terre étrangère ». Echo, dans « La mer au plus près », qui suit « Retour à Tipasa » dans « L’Eté » : « J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer… ». Cependant l’exergue de l’ensemble est une citation de Holderlin : « Mais toi, tu es né pour un jour limpide… ». La lumière, encore… Le choix d’un exergue c’est part intégrante de l’écriture, tissage entre lire et écrire.
00:17 Publié dans Albert CAMUS, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, INCIPIT.EXCIPIT.citations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camus, albert camus, culture, littérature, livres, citations, noces, l’été, retour à tipasa, tipasa, alger, algérie, soleil, lumière, mer, incipit, explicit, exergues
10/01/2014
SITES et PAGES sur Albert Camus, pour commencer l'année, en ce mois de janvier, anniversaire de sa mort en 1960
« Si j’avais à écrire ici un livre de morale, il aurait cent pages et 99 seraient blanches. Sur la dernière j’écrirais : ‘’ Je ne connais qu’un seul devoir et c’est celui d’aimer.’’ »
Albert Camus, Carnets (passage cité aussi, expo et livre, « Albert Camus citoyen du monde »)
« La pensée d’Albert Camus est un héritage vivant, ses mots résonnent toujours d’une vérité toute contemporaine. Qu’on les lise dans un manuscrit, une édition originale, un livre de poche ou un support électronique, les mots de Camus laissent échapper images et sensations qui frappent notre conscience. Tout l’art de Camus se produit dans l’écho de la lecture. »
« Albert Camus citoyen du monde. Mettre en scène une pensée »
Yacine Aït Kaci, réalisateur de l’exposition d’Aix-en-Provence
............
SITES et PAGES à consulter :
ETUDES CAMUSIENNES :http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/ (Présidente de la Société des Etudes camusiennes : Agnès Spiquel)
WEB CAMUS : http://webcamus.free.fr/ (Georges Bénicourt)
DISCOURS d’Albert Camus, remise du prix NOBEL, Stockholm, 1957. Sur nobelprize.org : http://bit.ly/1enP5aS
Archives INA, Albert Camus. Vidéos et Docs audios, ina.fr : http://bit.ly/1aeBpul
CENTRE ALBERT CAMUS, Cité du livre, Aix : http://bit.ly/1d8OgSX
Daniel Leconte, CAMUS FOREVER, 07-11-13 (rappels salutaires… !), huffingtonpost.fr : http://huff.to/1dkFuDa (« Je ne suis pas sûr en effet que ceux qui t'encensent aujourd'hui sont tous de vrais héritiers. Pas sûr qu'ils résistent à vouloir recueillir une parcelle de ta gloire pour faire oublier leurs égarements et redorer un blason terni par des engagements qui ne te ressemblent pas ou pire qui les trahissent. Pas sûrs en somme que tous te soient fidèles quand ils font aujourd'hui ton éloge. » / « Je ne voudrais pas à mon tour privatiser ton héritage mais comment copiner avec Bouteflika par exemple et dans le même temps se revendiquer de toi ? Comment continuer à célébrer le génie de Sartre et te vouer une admiration sans limite ? Comment être inféodé à une philosophie de l'histoire et épouser ta conception de la liberté ? Comment en somme concilier ton refus de la servitude avec avec l'allégeance tacite à un antitotalitarisme contre un autre moins fréquentable ? / Tu as été l'animateur intransigeant de la gauche anti totalitaire. Tu as refusé tous les totalitarismes qu'ils soient communistes ou fascistes. » / « Que tu avais raison contre tous et tous ceux qui nous serinaient à l'époque qu'il valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec toi. Alors merci Albert pour cette lucidité qui 100 ans après fait aussi ta grandeur. Par les temps qui courent, elle nous aide à vivre avec notre temps.”). Et son livre... "Camus si tu savais"...
Lecture du Cahier de l’Herne sur Camus, par Nadia Agsous, « Albert Camus, le ‘’semeur de questions’’… », 13-10-13, huffingtonpost.fr: http://huff.to/1a7Ijoj
Centenaire Camus, ouvrages, sur a-lire.info : http://bit.ly/1ktW07L
PHILOMAG, hommage : http://bit.ly/1hEWCoR
Biographie : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/viecamus.htm Autres pages du même site, sommaire : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/index.htm
Cinq livres présentés brièvement (La Chute, L’Eté, L’Etranger, Noces, La Peste), par François Lavallée : http://pages.infinit.net/flaval/Le_critique/Critiques_Livres_C.html#CamusEte
Hommage ? Article huffingtonpost.fr : http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/07/centenaire-albert-camus-hommage-polemique_n_4226536.html (L’hommage officiel est tiède, mais tant mieux peut-être : "Aujourd'hui, on a pris la mesure de l'impact et de la densité du travail de Camus. L'hommage national, il existe à travers la parution d'ouvrages, les événements qui ont lieu dans de nombreux centres culturels et tous les éléments mis à disposition du public. Cet hommage là me paraît plus correspondre à l'esprit camusien que des commémorations officielles." Agnès Spiquel)
...Autres notes sur Albert Camus : catégorie et tags...
23:59 Publié dans Albert CAMUS, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, PN.H.peuple.Camus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, littérature, culture, citations, carnets, morale, aimer, yacine aït kaci, blogs, web, camusiens, lire, lecture, conscience, livres, éthique