17/02/2024
(1) PRINTEMPS des POÈTES 2024. Poésie et... désolantes polémiques
Ayant composé des vers (…) J’ai oublié de prendre part aux polémiques de doctrine.
Milarepa
Notre poésie vit et meurt de refus et de dédains : du goût, du style, du sujet, de la mémoire, du public, du cœur, de l’art, et même de la beauté, et même du poème. (…) Qui dit mots dit mode. / Qui dit mode dit mort.
Gabriel Audisio, Misères de notre poésie, Seghers, 1943.
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Édition 2024 (9 au 25 mars), la Grâce. Le texte-programme du Printemps des Poètes est de Sophie Nauleau (directrice du Printemps depuis quelques années, et démissionnaire suite à la polémique lancée le 18 janvier dans Libération, « aucune parole n’étant audible ») : voir le lien, en fin de note pour lire son texte sur le thème de la grâce.
Je ne sais rien des éventuelles tensions autres, internes à l’institution, mais des reproches exprimés par des auteurs concernaient l’absence de recueils de poèmes dans sa bibliographie, en plus du choix du parrain refusé dans une tribune-pétition. Cependant elle a publié plusieurs études et anthologies, et j’ai lu d’elle un essai dont le titre dit comment la poésie est, selon elle, un univers pour un cheminement intérieur : La poésie à l’épreuve de soi.
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23:42 Publié dans A.B.C. Un sujet de A à Z, ACTU/MÉMO.valeurs.idées, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps des poètes, poésie, sophie nauleau, sylvain tesson, fabienne verdier, françois cheng, zéno bianu, jean rouaud, valeurs
23/07/2022
Deux livres de Silvaine Arabo. Automne et Saintonge (photographies), et Au large du temps (poèmes, avec des peintures d’Arève Akopian-Nercessian )
Dans une note sur la revue L’Intranquille, au sujet d’un entretien de l’éditrice avec un artiste triple (photo, écriture, son), j’abordais récemment cette question des interférences entre les pratiques plurielles. Certains créateurs ne le sont que d’un art, soit pour n’en maîtriser aucun autre, soit pour craindre la concurrence intérieure qu’ils vivraient à se partager entre deux ou trois pratiques. Certains pensent qu’on ne peut intégrer la connaissance et les techniques que d’une voie. Mais la création plurielle existe et on en voit des réussites. Je crois, pour ma part, qu’un art vécu avec intensité peut amplifier la conscience qu’on a d’un autre. Mais là, pour introduire cette œuvre, j’irai même plus loin. Le mot important c’est justement la conscience. Les poètes chinois taoïstes, comme les auteurs du zen japonais, ou certains mystiques soufis, font naître leurs fulgurances (poésie, calligraphie) de leur capacité à maîtriser d’abord l’accès au silence intérieur par la méditation. Et la connexion consciente au Tout de la réalité, si elle est profonde, peut développer la capacité d’en rendre compte de plusieurs manières. Ce n’est pas infini, car le temps est une limite, comme le goût qu’on a pour tel ou tel art et pas pour tel autre. Mais ce peut être pluriel s’il y a un centre commun d’où émerge la création, sous une forme ou une autre. Comme le regard qui capte la lumière, que ce soit par l’écriture, la photographie, ou la peinture. Pour Silvaine Arabo, ce sont ces trois chemins de l’être essentiel qui l’animent de la même façon. Trois voix, trois voies, et une.
L’ouvrage sur l’automne complète le portrait de l’artiste, en ajoutant à l’écriture poétique l’art de la plasticienne utilisant la photographie en peintre, qu’elle est aussi. (Artiste reconnue elle a exposé en France et à l’étranger.). Mais dans le deuxième ouvrage c’est avec la peinture d’une autre plasticienne qu’elle associe ses poèmes, Arève Akopian-Nercessian. Dans une proximité née d’une affinité artistique.
19:01 Publié dans ART.tous arts visuels, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : silvaine arabo, arève akopian nercessian, automne et saintonge, au large du temps, alcyone, poésie, art, photographie, peinture, livres, citations, albert camus, georges sand, françois cheng, franck médioni, issa, haïku, nature, spiritualité
24/05/2022
Quelque part la lumière pleut, de MICHEL DIAZ. Poésie (Alcyone, 2022, collection Surya)
tu savais que le temps se cachait dans le battement de tes cils, mais ne pouvais que demeurer ainsi, et enclos en toi-même, comme un arbre veillant le silence de ses blessures
Michel Diaz, Quelque part la lumière pleut, p. 13 (le titre vient d’un poème de Silvaine Arabo)
on n’écrit rien avec le rien, même en lisant dans son miroir ce vide qui s’étonne, ni rien non plus avec ce qui s’épuise à lutter contre l’ombre
Quelque part la lumière pleut, p. 25
mais surtout j’écoute le vent, j’écoute les murs, j’écoute les âmes
Quelque part la lumière pleut, p. 71
Je regarde d’abord l’encre de Silvaine Arabo qui introduit le livre (juste après un texte avant-signe). Je la regarde avec la même liberté intérieure que celle que j’ai devant les affiches déchirées que je cherche dans le métro, en capturant du regard des fragments pour recréer un autre imaginaire que peut-être personne n’aurait vu. Évidemment, là, nulle affiche déchirée, mais une création pensée, structurée, de l’art.
Cependant je sens que je réinvente peut-être l’œuvre (après tout c’est ce que l’œuvre veut aussi, toujours).
18:56 Publié dans POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : michel diaz, quelque part la lumière pleut, éditions alcyone, alcyone, collection surya, surya, silvaine arabo, albert camus, jack kerouac, jean-pierre siméon, françois cheng, duende, lorca, citations
14/12/2021
"Le verger abandonné", de Michel Diaz. Ulysse errant choisissant le non-retour, ou l’ascèse d’écriture et d’être, en récit métaphysique…
01:22 Publié dans POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel diaz, le verger abandonné, éds musimot, david le breton, cercle aliénor, ulysse, rainer maria rilke, le livre de la pauvreté et de la mort, jacques legrand, françois cheng, le livre du vide médian, lao tseu, simone weil, edmond jabès, aragon, taisen deshimaru, lieu, exil, rien, vide, vide médian, lumière, silence, poésie, écriture, être, métaphysique, livres, pierre fuentes
08/07/2019
Des recueils de poésie à lire en vacances... (et après aussi).
23:52 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, livres, anthologies, poésie française, poésie espagnole, poésie algérienne, poètes du monde, anthologie du vers unique, poèmes chan, haïkus, l’ardent pays, Éds mille-et-une-nuits, éd. librio, livre de poche, poésie-gallimard, françois cheng, antoine emaz, patrick laupin, michel baglin, texture, bibliographies
24/04/2019
"La mort n’est point notre issue". Parole de poète, François Cheng
02:19 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE, SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : françois cheng, cheng, poésie, poètes, livres, la grande librairie, françois busnel, la vraie gloire est ici, de l’âme, enfin le royaume, rilke, camus, proust, jeanne d’arc, âme, écriture, spiritualité, citations, dante
18/04/2019
"Échos du silence", de François Cheng et Patrick Le Bescont
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(La couverture du livre ne comporte pas le bandeau blanc qu'on voit sur tous les sites, ajout mis pour les librairies)
J’ai découvert, par hasard, en librairie, cet ouvrage aux dimensions d’un passeport (et c’est d’ailleurs le nom de la collection, "Format Passeport").
"Échos du silence" est le titre de ce recueil de fragments poétiques de François Cheng, posés en marge du regard de Patrick Le Bescont. C’est la trace d’un double parcours photographique hivernal au Québec, il y a une trentaine d’années. Le livre, publié en 1988 chez Filigranes, édition créée par le photographe, a été réédité par Creaphis en 2018.
Trente ans d’écart. Et même présence intemporelle de ces éclats de silence.
On voit un univers presque désertique, de glace, de gris, perdu entre ciel et fleuve, fleuve et terre glacée. C’est souvent minimaliste, un trait, l’infini d’un horizon gelé.
18:16 Publié dans ART.tous arts visuels, POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : échos du silence, françois cheng, patrick le bescont, créaphis, filigranes, photographie, poésie, citations, haut langage, art, artistes, québec, l'intervalle, fabien ribery
16/04/2019
Notre-Dame qui brûle… Choc.
08:20 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : notre-dame, paris, cathédrale, incendie, spiritualité, citations, sagesse, universel, kamel daoud, victor hugo, gérard de nerval, novalis, paroles de sagesse éternelle, albin michel, alain finkielkraut, françois cheng, jean-noël kapferer
03/11/2013
« Tout ce qui monte converge » : François Cheng citant Teilhard de Chardin
« Cheng : ‘’j’ai pris la meilleure part des deux cultures’’ », article de Mohamed Aïssaoui, Le Figaro littéraire, 30-10-13. (Je n’ai pas trouvé de lien vers cet article… lisible sur le journal papier…). Le critique écrit : « Il cite Teilhard de Chardin pour expliquer les bienfaits de ce double ‘’je’’ : « Tout ce qui monte converge ». (Double ‘’je’’ d’une appartenance à une identité culturelle originelle et à une langue et une culture adoptées radicalement. Appartenance serait d’ailleurs réducteur, à moins d’inverser : possession, imprégnation, de cette double richesse, plutôt. Voilà un fort témoignage de ce qui irrigue la littérature et la langue française, venant des êtres issus d’un ailleurs qui les a nourris, ensemencés d’abord, et continue d’agir en eux, car, dit François Cheng cité par le chroniqueur, « Personne ne peut perdre son âme ». Leçon, donc, sur ce qui rassemble.)
Même page, l’article suivant, lisible en ligne :
"François Cheng ou la vie ouverte", par Jean d’Ormesson. Chronique sur l’essai « Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie » : http://bit.ly/1pEscsW
Voir, sur l’ouvrage, cette page (éditeur, Albin Michel) http://bit.ly/1k8HS3t
23:51 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françois cheng, teilhard de chardin, mohamed aïssaoui, jean d’ormesson, citations, double culture