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23/07/2022

Deux livres de Silvaine Arabo. Automne et Saintonge (photographies), et Au large du temps (poèmes, avec des peintures d’Arève Akopian-Nercessian )

silvaine arabo,arève akopian nercessian,automne et saintonge,au large du temps,alcyone,poésie,art,photographie,peinture,livres,citations,albert camus,georges sand,françois cheng,franck médioni,issa,haïku,nature,spiritualitéDans une note sur la revue L’Intranquille, au sujet d’un entretien de l’éditrice avec un artiste triple (photo, écriture, son), j’abordais récemment cette question des interférences entre les pratiques plurielles. Certains créateurs ne le sont que d’un art, soit pour n’en maîtriser aucun autre, soit pour craindre la concurrence intérieure qu’ils vivraient à se partager entre deux ou trois pratiques. Certains pensent qu’on ne peut intégrer la connaissance et les techniques que d’une voie. Mais la création plurielle existe et on en voit des réussites. Je crois, pour ma part, qu’un art vécu avec intensité peut amplifier la conscience qu’on a d’un autre. Mais là, pour introduire cette œuvre, j’irai même plus loin. Le mot important c’est justement la conscience. Les poètes chinois taoïstes, comme les auteurs du zen japonais, ou certains mystiques soufis, font naître leurs fulgurances (poésie, calligraphie) de leur capacité à maîtriser d’abord l’accès au silence intérieur par la méditation. Et la connexion consciente au Tout de la réalité, si elle est profonde, peut développer la capacité d’en rendre compte de plusieurs manières. Ce n’est pas infini, car le temps est une limite, comme le goût qu’on a pour tel ou tel art et pas pour tel autre. Mais ce peut être pluriel s’il y a un centre commun d’où émerge la création, sous une forme ou une autre. Comme le regard qui capte la lumière, que ce soit par l’écriture, la photographie, ou la peinture. Pour Silvaine Arabo, ce sont ces trois chemins de l’être essentiel qui l’animent de la même façon. Trois voix, trois voies, et une.

L’ouvrage sur l’automne complète le portrait de l’artiste, en ajoutant à l’écriture poétique l’art de la plasticienne utilisant la photographie en peintre, qu’elle est aussi. (Artiste reconnue elle a exposé en France et à l’étranger.). Mais dans le deuxième ouvrage c’est avec la peinture d’une autre plasticienne qu’elle associe ses poèmes, Arève Akopian-Nercessian. Dans une proximité née d’une affinité artistique.

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16/03/2012

Le Japon, un an après la catastrophe

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La presse mêle les articles sur l’anniversaire de la catastrophe nucléaire et les pages culturelles d’hommage au Japon, en relation avec le Salon du livre. Cela interfère évidemment : infos et littérature ou mangas, tout se croise. Et même quand les œuvres ne parlent pas de Fukushima directement, ou sont très antérieures, on lit et on évoque malgré soi d’autres sens, comme en déchiffrement d’une trame fatale, de 1945 à aujourd’hui. Ainsi, ce haïku de Kobayashi Issa, dit Issa (XIXè siècle) : « En ce monde nous marchons / sur le toit de l’enfer / et regardons les fleurs ». Ou, XXè siècle, celui-ci, de  Ishihara Yakka  : « La mort en ce printemps / doit jouer / sur les rivages du ciel ». Ou cet autre,  de Morita Tomoko : « Elle cherche et trouve / les lèvres de la plaie --- / la main de l’homme ».

Un blog francophone (mais avec des liens vers la presse japonaise anglophone) fait le point sur le drame nucléaire de Fukushima et ses conséquences, démonte les désinformations : http://fukushima.over-blog.fr/  

Articles… « Des vies brisées par un mal invisible », le Japon un an après, Le JDD, 11-03-2012 : http://www.lejdd.fr/International/Asie/Actualite/A-Fukushima-entre-destins-brises-et-vies-disloquees-493551/  (« La vie à Minamisoma ne tient plus qu’à un souffle. Celui du vent qui charrie au loin la poussière radioactive. » Le médecin qui se sacrifie, et les remarques sur les carences du pouvoir, la blogueuse qui perd ses dents, la mère qui apprend que sa fille est gravement atteinte, ceux qui survivent, et s’interrogent…)

Kenzaburô Ôé, prix Nobel de littérature 1994, lutte pour la fin du nucléaire. Le Monde des livres, entretien, 16-03-2012,  « Sommes-nous un peuple aussi facile à berner ? » : http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/03/15/kenzaburo-oe-sommes-nous-un-peuple-aussi-facile-a-berner_1669357_3260.html  (« Car cette crise ne se réduit pas au désastre de Fukushima. Le plus désespérant pour moi est la "conspiration du silence" des compagnies d'électricité, des administrations, du gouvernement et des médias pour cacher les dangers. Depuis mars 2011 ont été dévoilés tant de mensonges - et il y en a probablement d'autres... La révélation de cette complicité des élites pour dissimuler la vérité me bouleverse. Sommes-nous un peuple aussi facile à berner ? »)

Le Japon est l’invité du Salon du livre 2012. Littérature et Culture manga...

Echo... Hiroshima, 1955, 10 ans après la bombe atomique. BD, manga, Le pays des cerisiers, de Fumiyo Kouno : http://www.actuabd.com/Le-Pays-des-cerisiers-Fumiyo-Kouno-Kana (« Évidemment, un titre vient immédiatemment à l’esprit si l’on pense à manga et à bombe atomique, celui de Gen d’Hiroshima, la série de Keiji Nakazawa actuellement en cours de publication chez Vertige Graphic. Mais là où Nakazawa s’inspirait de sa vie et de celle de sa famille pour nous faire partager l’horreur de la bombe, Fumiyo Kouno, une mangaka née en 1964 à Hiroshima même, fait œuvre de fiction. »)