24/05/2022
Quelque part la lumière pleut, de MICHEL DIAZ. Poésie (Alcyone, 2022, collection Surya)
tu savais que le temps se cachait dans le battement de tes cils, mais ne pouvais que demeurer ainsi, et enclos en toi-même, comme un arbre veillant le silence de ses blessures
Michel Diaz, Quelque part la lumière pleut, p. 13 (le titre vient d’un poème de Silvaine Arabo)
on n’écrit rien avec le rien, même en lisant dans son miroir ce vide qui s’étonne, ni rien non plus avec ce qui s’épuise à lutter contre l’ombre
Quelque part la lumière pleut, p. 25
mais surtout j’écoute le vent, j’écoute les murs, j’écoute les âmes
Quelque part la lumière pleut, p. 71
Je regarde d’abord l’encre de Silvaine Arabo qui introduit le livre (juste après un texte avant-signe). Je la regarde avec la même liberté intérieure que celle que j’ai devant les affiches déchirées que je cherche dans le métro, en capturant du regard des fragments pour recréer un autre imaginaire que peut-être personne n’aurait vu. Évidemment, là, nulle affiche déchirée, mais une création pensée, structurée, de l’art.
Cependant je sens que je réinvente peut-être l’œuvre (après tout c’est ce que l’œuvre veut aussi, toujours).
18:56 Publié dans POÉSIE, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : michel diaz, quelque part la lumière pleut, éditions alcyone, alcyone, collection surya, surya, silvaine arabo, albert camus, jack kerouac, jean-pierre siméon, françois cheng, duende, lorca, citations
25/06/2020
Jeu et théorie du Duende, de Federico Garcia Lorca, éd. Allia
Federico Garcia Lorca évoque avec humour l’ennui subi lors de conférences, pour introduire son intervention sur le duende, cette notion intraduisible en français, et peut-être même en espagnol castillan (même si le mot est bien un terme de la langue castillane, et si ce qu’il recouvre est part indéracinable de l’identité espagnole). Feu créatif du flamenco andalou, de la poésie andalouse, notion et vécu ancrés d’abord en terre andalouse. Intraduisible, et difficile à définir. Lorca rappelle que ce mot est beaucoup évoqué en Andalousie, pour parler de danse, d’art. Reconnu par "instinct". Il y a "duende", ou pas. L’artiste sait qu’il est bon, très bon (le meilleur dit un danseur) quand il "a" le duende. Un état intense, de l’ordre de la transe corps esprit. "Mystère", dit Lorca, pour la musique de Falla, en citant Manuel Torres définissant le duende par ses "sonorités noires", au sujet de Falla et de tout ce qui est fort. Après avoir cité une danseuse gitane parlant du duende de… Bach ("là il y a du duende").
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03/07/2019
Carte d'identité... littéraire. Ou ce que veut dire "créer", pour moi.
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