20/02/2020
Jean Sénac, poète majeur, présent sur le site du Printemps des poètes. 2020 : Le COURAGE... / LE LIRE : LIVRES...
Jean Sénac, poète majeur, natif d'Algérie, en 1926 (Béni-Saf), d'origine espagnole (famille ouvrière), vint à Alger en 1946. Il a ouvert le chemin à de nombreux jeunes poètes algériens, car très engagé pour le développement de la création poétique et de sa diffusion.
Il s'intéressait aussi beaucoup à l'art, et il a écrit de nombreuses chroniques à ce sujet.
(Un livre magnifique, "Visages d'Algérie / Regards sur l'art", regroupe des textes de lui et des reproductions, ainsi que des documents divers, comme une lettre de René-Jean Clot. Les textes ont été réunis par Hamid Nacer-khodja (qui fit sa thèse de doctorat sur Sénac), et la préface est de Guy Dugas. Cet ouvrage, 2002, est une co-édition France-Algérie : Paris Méditerranée et Edif 2000.)
De lui il faut lire les poèmes, dans lesquels il chante la présence au corps vivant, l'amour du pays (avec une vitalité camusienne : et il "signe" d'un soleil...).
Oeuvres complètes disponibles (Actes Sud).
Mais un livre rend son oeuvre abordable en collection de poche, Points, "Pour une terre possible". C’est un choix de poèmes établi, et introduit, par Hamid Nacer-Khodja. Si Camus fut le premier à l’éditer Hamid Nacer-Khodja, dans cette continuité d'estime de l'oeuvre, le fait lire… (Camus avec lequel Sénac eut des désaccords, mais qui fut toujours important pour lui, à l’égal de Char qui préfaça son recueil : deux noms à retenir pour comprendre où il se situe, sur le plan littéraire - car sa fidélité n’est pas seulement une reconnaissance due à ses découvreurs, mais la conviction intérieure - justifiée - d’une parenté d’exigence, d'un niveau d'écriture...).
Si Sénac adhéra à l'espoir de l'indépendance, il refusa, après, de devoir demander la nationalité algérienne, demande exigée, malgré son engagement, car c'était une discrimination qu'il ne voulait pas accepter, ayant un idéal de droit du sol et non du sang ou de la religion. Il s'investit pourtant dans la vie du pays, eut des joies, puis des déceptions dont certains poèmes témoignent, des expériences d'ostracisme, par les mots qui désignent pour exclure.
Malheureusement ses dernières années furent marquées par des épreuves, et des conditions de vie difficiles matériellement.
Il mourut assassiné en août 1973 à Alger (sans qu'aucune enquête sérieuse n'aboutisse).
Cependant Jean-Pierre Peroncel-Hugoz, qui fut correspondant du Monde, fit des recherches. Lire, de lui, "Assassinat d'un poète".
Et lire, aussi, le très bel hommage de Jamel-Eddine Bencheikh, "L'homme-poème", Actes Sud.
Hirak... Si Sénac vivait, il serait certainement avec ceux qui demandent la démocratie. Mais que dirait-il des orientations à prendre, on ne peut le savoir, la situation étant plus que complexe. Certainement protesterait-il contre les atteintes aux droits. Et j'ai l'intuition qu'il dialoguerait avec Kamel Daoud. Ils pourraient être amis.
Lire Jean Sénac. Œuvres poétiques, rééd. Actes Sud
Chronique d’Albert Bensoussan, "Jean Sénac, le Lélian d’Alger",
En attendant Nadeau, 18-02-19, revue en ligne…
(Sur la parution des Œuvres complètes...)
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À noter, et lire...
Le livre de Bernard Mazo est référencé sur le site du Printemps des poètes.
"Jean Sénac, poète et martyr"
Avant-propos de René de Ceccatty.
Préface de Hamid Nacer-Khodja
Noter, aussi, même site, un autre livre indiqué.
"Quand l’amandier refleurira"
Anthologie de poètes algériens d’expression française
Par Samira Negrouche
Ne pas oublier, cependant, l’anthologie (excellente)
"Quand la nuit se brise"
Poésie algérienne, anthologie
Par Abdelmadjid Kaouah, coll. Points
03:02 Publié dans ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, Jean SÉNAC, PN.H.peuple.Camus, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean sénac, algérie, pieds-noirs, poésie, œuvres poétiques, visages d’algérie, l’homme-poème jean sénac, jean-pierre peroncel-hugoz, hamid nacer-khodja, guy degas, albert camus, camus, rené char, char
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