04/12/2010
HANOUCCA, Fête des Lumières… en ce début décembre 2010
Liens, commentaires, textes, images, chants...
Fêtes, religions, cultures, symboles… En ce début décembre, c’est le temps de Hanoucca, fête juive rabbinique, fête des Lumières ». Elle a commencé le 2, précisément le 1er au coucher du soleil, et s’achèvera le 9. Dans cette page, des liens, d’abord (pour définir, donner des clés), puis des commentaires (approfondir un peu…), et, de nouveau des liens (littérature, vidéos, iconographie, musique).
Définitions : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hanoucca
Menorah de Hanoucca (découvrir) : http://fr.wiktionary.org/wiki/menora (le chandelier à 9 branches, hanouccia). Menorah (approfondir...) : « La force de la Menorah » : http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1453
Pages dédiées, sur les sites des Juifs originaires des trois pays d’Afrique du Nord : http://www.harissa.com/D_Religion/hannouca.htm (Tunisie). Sur cette page, la lecture de plusieurs textes est aussi suggérée, ce qui fait un dossier assez riche : témoignage (Bernard Sberro), poème (Haïm-Nahman Bialik), conte (Albert Simeoni), etc. http://www.dafina.net/hannouka.htm (Maroc). Et voir plusieurs hannoukiot du Maroc, là : http://www.dafina.net/hannoukasuite.htm Sur http://www.zlabia.com/Hannouca1.htm (Algérie), avec le même poème que donne à lire harissa.com…
Sur Harissa on peut lire ceci : « Il est vrai que Hannouca est en fait une fête joyeuse puisqu'elle est la célébration de la victoire des Macchabées et de la reprise de contrôle du Temple qui avait été profané par les Syriens. La petite fiole de pure huile que les Macchabées trouvèrent continua à brûler pendant 8 jours. Aussi est-ce pour cela que Hannouca dure huit jours. Nous allumons une bougie le premier soir ainsi que le shamash*, deux bougies plus le shamash le deuxième soir et ainsi de suite. »
[(*shamash, ou chammaach : la branche centrale du chandelier). On trouve plusieurs graphies pour ce mot, comme pour Hanoucca.]
Si je résume, en première approche, ce sera par quatre mots : Joie, Lumière, Toupies, Huit (huit jours). Cette fête des Lumières, est dite de l’Edification (et de l’Education). Le mot signifie aussi « inauguration ». Les objets symboliques sont la bougie, le chandelier (la Hanoukkia), la toupie. On trouve des graphies différentes pour le nom de la fête : Hanouca, Hannouca, Hanoucca, Hanouccah.… On peut y chercher un sens strictement lié à l’Histoire du peuple juif (la survie contre les puissants), ou y voir un lien avec le solstice d’hiver, ou encore déchiffrer un symbolisme complexe à méditer, source d’enseignement pour sa vie. Et il faudrait alors ajouter un cinquième mot : sens.
Sur http://www.beth-hillel.org (comme sur Lamed.fr) des explications. Dont un beau, et très riche, commentaire (signé Rabbi Abraham Dahan), sur Hanoucca : On y trouve l’explication du sens de la toupie (l’invention, la recherche, le refus de l’immobilisme dans le dogmatisme) : c’est une interprétation ouverte, donnée pour faire penser cette « tension permanente »… « entre le particulier et l’universel ». Plus loin il est écrit « Ce n'est pas dans leur opposition qu'universalisme et particularisme doivent être compris, mais dans le passage, dans la tension entre les deux. C'est le mouvement même de la vie. » La victoire qui est commémorée est aussi interprétée ici comme une victoire du judaïsme contre l’hellénisme, même si des aspects de l’hellénisme étaient admirés, et restent largement reconnus (l’auteur note la présence de mots grecs dans l’œuvre rabbinique du Talmud). Je trouve, pour ma part, cette lecture fort intéressante, quand notre philosophie est constamment dans la vénération des grecs et dans l’oubli de tant de pensées et de cultures philosophiques autres. A la fin de son texte Rabbi Abraham Dahan cite Eliane Amado Lévy-Valensi (« La Racine et la Source »), pour préciser le sens de cette tension nécessaire : un équilibre trouvé dans le mouvement entre « recueillement sur soi-même » et « expansion vers autrui », dynamisme d’un humanisme authentique, qui, à partir d’une oscillation lucide de la pensée entre soi et l’autre, évite les pièges du renfermement sur soi ou d’un universalisme trop simpliste.
On peut appliquer cela, je pense, aux risques du communautarisme, au départ frilosités intellectuelles, puis peurs idéologiques, qui empêchent de se confronter à la pensée différente, ou étrangère. Mais aussi on peut y voir, à l’inverse, une mise en garde contre l’oubli de soi dans une vague vision syncrétique de sa propre réalité, perdant les frontières de ses références, ou les rendant trop floues. L’ancrage dans sa communauté originelle, que les fêtes permettent, par leur symbolisme, par le retour réfléchi aux sources de sa pensée - dont elles sont l’occasion, si on en prend le temps de l’étude - cet ancrage n’est pas le communautarisme, mais il peut être au contraire le terrain d’un réel universalisme. Par ce commentaire et par la citation qui le clôt, Rabbi Abraham Dahan donne une forte et profonde signification à la fête de Hanoucca, cette fête des Lumières où la toupie vient rappeler ce que peut être le judaïsme, dans la construction de l’individu, entre rationalité dynamique et intégration du symbolique.
Il ne faut pas négliger l’iconographie (chandeliers, bougies, toupies). Et notamment, là : http://www.lamed.fr/index.php?id=174&cat=64 (illustration de quatre articles sur Hanoucca, dont un sur Noël, ou la tentation de l’arbre : en lire aussi les commentaires, qui rappellent un parallélisme intéressant… entre Hanoucca et Noël, dates et symboles).... Autres articles, nombreux, sur le même sujet, même site, plus de deux pages de titres, ailleurs : Pour approfondir les liens de cette fête avec d’autres aspects du judaïsme, des études denses sont proposées (car, est-il indiqué, "La valise la plus lourde à porter est celle qui est vide", et "Nous proposons de pénétrer le judaïsme par 80 portes de la vie" http://www.lamed.fr/index.php?id=191
Lire, notamment, ce texte : « Connaissance ou sagesse », par le Rabbin Shraga Simmons : http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1516 (et la question de l’éthique).
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Cherchant le mot « lumière » dans une encyclopédie des symboles, par exemple celle de La Pochothèque (Livre de Poche), on trouvera plusieurs pages sur ce « symbole de la divinité ou de la spiritualité ». Dans l’article de ce volume (Pochothèque) je relève la mention de la cabbale juive, pour le sens ésotérique de la lumière, comme « substance même de la divinité », le lien avec le récit de la Genèse dans la Bible, et des éléments comparatifs (obscurité et lumière dans la pensée chinoise : le yin et le yang ; la parole du Christ, « Je suis la lumière du monde » ; ou la lumière comme « métaphore de la sagesse » dans l’hindouisme ; et le nom sacré « Nûr », ou « Nour », dans l’Islam. …………………………………………………………………………………………………………………
Si on veut aller plus loin dans la compréhension des fêtes et des rites il faut, je trouve, lire les commentateurs, les philosophes, les auteurs de contes, et les poètes. « Seule l’interprétation, m’offrant la liberté d’inventer, me permet d’inventer ma liberté ! », écrit Marc-Alain Ouaknin dans « Lire aux éclats, Eloge de la caresse », 1989, éd. Lieu Commun (p. 77). Et Jean Zacklad « Sous l’un de ses aspects l’hébreu est écrit comme sur un palimpseste », dans « Pour une éthique, Livre 3, « L’Alliance » (p. 15), éd. Textes et travaux, 1985. (Donc la pensée que cette langue, originellement, porte, pourra se lire aussi comme palimpseste à déchiffrer). Il conclut cet ouvrage par un développement sur le lien, ...«l’urgence de l’étude du lien, immersion de l’invisible dans le visible », ce qui peut s’opposer à la « nocivité » des « gens ligaturés dans les choses » (p. 81). Emmanuel Lévinas, lui, commentant un psaume, dans « Cinq nouvelles lectures talmudiques », « Du sacré au saint », 1977, éds de Minuit , évoque le symbolisme de la nuit, comme celui d’une obscurité qui représenterait le « mal » de la « non-communication » (« être absolument enfermé en soi, au point de ne pas s’apparaître à soi-même », p.36). On peut donc alors penser,aussi, ce symbolisme de la lumière comme le rappel d’une exigence de communication. Ce que Lévinas précise, dans « Ethique et Infini », 1982, éd. Fayard. Parlant du rapport à autrui il dit : « Le visage me demande et m’ordonne » (p.104). Non, dit-il, pour être regardé (car le regard ne serait que « perception »), mais pour un accès qui est « d’emblée éthique » (p89). Ou comment, si on réfléchit au sens de quelques bougies allumées jour après jour sur un chandelier, et si on lit les penseurs du judaïsme, on trouve, en conclusion, de quoi s’interroger sur la notion d’humanisme. Car la flamme de la bougie (ce feu purificateur) éclairera le visage, donc autrui. Non, fait comprendre Lévinas, parlant du regard, mais pas de Hanoucca, non, fait-il comprendre, pour qu’on puisse voir la couleur des yeux ou le grain de la peau (si ce n’était que cela ce serait chosifier l’être) mais pour le reconnaître comme être, justement. Car … « l’homme dont il convient de défendre les droits, c’est d’abord l’autre homme, ce n’est pas initialement moi. Ce n’est pas le concept « homme » qui est à la base de cet humanisme, c’est autrui », « Du sacré au saint » (p.17).
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A LIRE… A VOIR… A ECOUTER, aussi. (Un texte littéraire, des vidéos (objets, rites, visages et chants…), des images (riche iconographie).
Hanoucca et littérature... Indépendamment des commentaires, je choisis de renvoyer à un texte. (Hanoucca en Alsace, mémoire d’enfance), extrait du livre de Claude Vigée, « Un panier de houblon », tome 1, éd. J-C Lattès, 1994 : http://judaisme.sdv.fr/perso/vigee/judaisme/hanoucca.htm. (Lire aussi cette étude de Francine Kaufmann, pour mieux saisir le contexte de cette page dans un livre qui est, écrit-elle, une « autobiographie des origines », et mieux comprendre ce que peut alors signifier la mémoire d'une fête de l'enfance, pour cet auteur dont le lieu originel a été ravagé par l'histoire - lieu et souvenir du lieu) : http://judaisme.sdv.fr/perso/vigee/litterat/houblon/houblon.htm ).
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Voir cette reproduction d'une PEINTURE de Chalom Kinor (chandelier), et écouter la brève COMPOSITION MUSICALE de C.Kinor et T. Honstetter (sur la même page): http://www.hassidout.org/page_derniere89.htm
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Regarder (et écouter) les VIDEOS suivantes :
…Hanoucca. Chants, objets rituels, mets, et souhaits en langues… sur infolive.tv à Jérusalem : http://www.youtube.com/watch?v=RmS3WQtUyU0&playnext=1...
…ALLUMAGE des BOUGIES dans le monde : http://www.youtube.com/watch?v=qD7Xh2NwISc
…Festival of LIGHTS (Chanukah songs) : http://www.youtube.com/watch?v=-gLQSZPuzII&feature=related et http://www.youtube.com/watch?v=-FbooXzSiQk + http://www.youtube.com/watch?v=ISTEzSFFFRo&feature=related + http://www.youtube.com/watch?v=ZNkBaDa33iA&feature=related Etc.
... Un très beau morceau musical, le VIOLON. (Le chandelier apparaît un instant…). A jewish Odyssey, Dancing on water, Finjan, Shlomo Carlebach, Méditation.
http://www.youtube.com/watch?v=hXg6d0BQxik&NR=1
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ICONOGRAPHIE, IMAGES de google : http://www.google.fr/images?hl=fr&source=imghp&q=hanoucca&btnG=Recherche+d%27images&gbv=2&aq=f&aqi=g1&aql=&oq=&gs_rfai=
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Dialogue interreligieux...
AJMF : http://www.ajmfparis1.com/index.php?option=com_content&am... (Amitié judéo-musulmane de France, antenne de Paris)
AJCF : http://www.ajcf.fr/spip.php?page=sommaire (Amitié judéo-chrétienne de France)
01:30 Publié dans SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : judaïsme, juifs, hanoucca, fête, lumières, symboles, chandelier, religions, spiritualité, culture, beth-hillel, lamed