15/04/2013
Le premier homme, Camus. Du livre au film
Le premier homme, d’Albert Camus… Le livre commence ainsi : « Au-dessus de la carriole qui roulait sur une route caillouteuse, de gros et épais nuages filaient vers l’est dans le crépuscule. ». De ce livre j’aime tout, les pages solaires qui donnent le parfum de la terre, les lignes sombres des souffrances, les bribes de textes des annexes en fin de volume, fragments lucides qui font penser aux carnets. A lire et relire. Le film de Gianni Amelio traduit la vérité de l’écrivain, son exigence et son désespoir-espoir d’humaniste. Du livre, je retiens aussi la « patience » de la mère, la pauvreté présente comme réalité et comme concept, la « tristesse africaine » du père disparu, la mémoire des exils, et je reprends un passage en fin de volume : « Il faudrait vivre en spectateur de sa propre vie. Pour y ajouter le rêve qui l’achèverait. Mais on vit et les autres rêvent votre vie. » Que le film donne envie de revenir au livre, et qu’il humanise le regard sur les êtres et les communautés du pays de Camus, quand l’idéologie ferme encore trop souvent le cœur.
Première. Synopsis, bandes-annonces, critiques : http://www.premiere.fr/film/Le-Premier-Homme-233094
17:00 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le premier homme, albert camus, camus, gianni amelio, art, culture, cinéma, films, livres, littérature, idées, idéologie, citations, armenian trends, mes arménies, humanisme, conscience, michel onfray