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30/06/2020

Javier Vicedo Alós, Insinuations sur fond de pluie, anthologie bilingue

1 Insinuations JVAlós.jpgEchamos fuego al agua…
 
Nous mettons le feu à l’eau
et éteignons la transparence.
C’est ainsi que l’homme brûle la clarté du monde
et l’embrase de silence.
Le tremblement humain du feu,
fracas d’une voix qui s’ouvre,
fait taire toute parole.
Le feu, il lui suffit de brûler.
          Javier Vicedo Alós, Insinuations sur fond de pluie, anthologie bilingue, Fondencre, 2015
          trad. Édouard Pons
          (Début d’un poème dédié à Roberto Juarroz, Hommage vertical).
 
 Ce recueil regroupe des textes provenant de trois des ouvrages publiés en Espagne. (Avec des créations graphiques de Monique Tello). 
 
Insinuations, terme polysémique, et plus encore polysémique, d’évidence, à la lecture des poèmes. C’est, d’abord, un geste mental pour glisser des mots entre le silence de sa musique intérieure et le silence qu’on trouve en ‘scrutant l’infini’.

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08/11/2019

Voix, d'Antonio Porchia, encore...

1 VOIX.jpgC'est cet ouvrage que j'ai d'abord lu en découvrant Antonio Porchia, ses "Voix". Fragments de sagesse, aphorismes-poèmes, "haut langage" au sens de Jean Cohen. Depuis j'ai récupéré d'autres éditions, plus complètes ou intégrales. Mais c'est ce livre qui reste ma référence préférée (le premier, de 1979, postérieur cependant à des fragments publiés par Guy Lévis Mano). Même si j'accorde de l'importance à d'autres, comme la publication bilingue chez erès, la source à lire en espagnol... Voix... En très peu de lignes une sagesse qui vient d'une sorte de méditation permanente dans le simple quotidien. Un constant exercice de lucidité, aussi. À lire et relire infiniment.

"Je n'ai trouvé qu'en Antonio Porchia une aussi haute coïncidence entre la sagesse de la vie et la sagesse du langage."
Roberto Juarroz (extrait de la 4ème de couverture).
 
Citations...
 
Avant de parcourir mon chemin, j'étais mon chemin.
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Quand je crois que la pierre est pierre, que le nuage est nuage, je suis en état d'inconscience.
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Ce que je sais je le supporte avec ce que je ne sais pas.
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Maintenant que mes idées embrassent avec mes yeux, mes bras sont sans objet.
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Ce qui est hors de moi est une imitation mal faite de ce qui est en moi.