12/07/2019
TZIGANES, GITANS, ROMS, MANOUCHES. Les connaître, les lire…
Songez-y : nous sommes tous / Le gitan d’un autre (Félix Monget, Gitanitude/poèmes)
Je n’ai pas encore compris / comment fonctionne le monde, / mais je sais très bien / ce que le ciel exige de moi. / Le temps du gâchis est fini. / Maintenant je pose la main / sur tout ce qui est beau. (Alexandre Romanes, Paroles perdues)
Au terrain vague des Tsiganes / Où papillonne l’enfant nu, / J’entends un orchestre d’oiseaux. (Esméralda Romanez - liens plus bas dans la note).
Ce qui m’attriste et me met en colère, c’est que les préjugés sont vivaces et tenaces. Les stéréotypes véhiculés au sujet des Roms demeurent identiques à ceux des années 40. On n’a rien appris de l’histoire qui se répète inlassablement. (Tony Gatlif, Entretien - lien plus bas dans la note).
09:12 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Culture GITANE,mémoire, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gitans, roms, tziganes, manouches, nomades, porajmos, samudaripen, gitanitude, félix monget, anina, alexandre romanes, esméralda romanez, tony gatlif, philippe jaccottet, fils du vent sans pays, enrico macias, famille enrico, kendji girac, manitas de plata, édition wallada, sandra jayat, el duende, michaël stoll, flamenco
02/05/2015
De phrases en phrases lues relues, danser en esprit. CITATIONS (exergues de 2010...).
"Vent tissé", seuils et pas... (C’était le titre de la note du 04-12-2010. Exergues...).
Trames... Vent tissé, fils brisés, parfois. Tisser, c’est faire pont, mais c’est aussi dénouer les nœuds mensongers, dénoncer l’injuste, par le murmure ou par le cri. Cependant, toujours, revenir au silence, au poème, au regard… Voici mon manifeste aux mots empruntés. Goût de citer, d’extraire, qui n’est séparable, pour moi, ni de la lecture, ni de l’écriture… Seuils et pas.
23:49 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan, Trames nomades.axes.EXERGUES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations, poésie, trames nomades, trames, nomades, photographie, exergues, écriture, création, tissage, métissage
04/10/2011
L’internement des Gitans (1940), témoignage de Raymond Gurême, 86 ans. 4 octobre pour mémoire…
« Indigné pour toujours. »
« A 86 ans, Raymond Gurême témoigne de l’internement des gitans, en 1940, dans le camp de Linas-Montlhéry (91). » : Article de Julie Védie, Ile de France, Journal du Conseil Régional, oct-nov 2011. (Lien devenu inactif, ce n'est plus lisible en ligne)
Citations : « ‘’Toute ma vie, j’ai recherché la liberté, l’insouciance et le bonheur familial que l’on m’a volés ce jour-là, alors que j’avais 15 ans.’’ Ce jour-là, c’est le 4 octobre 1940. Raymond Gurême, ses parents et ses sept frères et soeurs sont arrêtés aux aurores dans leur roulotte et internés dans le ‘’camp de rassemblement de nomades’’ de Darnétal, en Seine-Maritime. » Puis « au camp de Linas-Montlhéry (91), avec 200 autres tziganes. » (…) « ‘’Il ne faut pas oublier’’, martèle ce témoin indigné pour toujours, qui trouve à notre époque des relents des années 1940. ‘’On continue à s’acharner sur des gens sous prétexte qu’ils sont noirs, rouges ou bronzés. Nous, les gitans, on est de toutes les couleurs, avec l’impression d’être indésirables dans notre pays…’’ ».
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LIVRE : « Interdit aux nomades », de Raymond Gurême, avec Isabelle Ligner, éds Calmann-Lévy.
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Voir aussi : MémoiresTsiganes1939-1946... http://www.memoires-tsiganes1939-1946.fr/internement.html
23:49 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, Culture GITANE,mémoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gitans, tziganes, nomades, livres, raymond gurême, internement, 1940, 4 octobre, histoire, darnétal, linas-montlhéry, racisme, interdit aux nomades, mémoires-tsiganes-1939-1946
04/12/2010
Trames nomades... Orientation de ce blog, description... AXES.
TRAMES NOMADES... tramesnomades(@)gmail.com
Pourquoi « trames » ? Et pourquoi « nomades » ?
Trames ? Borges et Joubert le disent bien (voir les exergues, colonne de droite, haut)) : tout est trame, fils tissés, fragiles fils tissés. Mais libres fils, de ces métaphores à réinventer pour s'ancrer autrement dans notre réalité, et dans ce rapport avec autrui, avec nous-mêmes... Nomades ? Mais nous le sommes tous, d'une manière ou d'une autre... Dans un devenir de jour en jour, qui nous transforme, nous fait traverser des frontières réelles et symboliques, internes et externes. Sauf à se figer dans la peur, nous venons d'exils, de voyages, de métissages, de rencontres...
La thématique de ce blog tient en trois mots : implications, culture, questionnements.
PRESENTATION, le BLOG, en RESUME : CULTURE DIALOGIQUE pour un HUMANISME fondé sur la PENSEE.
AXES : Droits humains / Frères de Rive…S / Culture / Ecriture...
REFUS du RACISME sous toutes ses formes. Celui, évident, que tout le monde peut repérer... Mais aussi... celui qui met des masques idéologiques, trouve des alibis : un certain antisémitisme militant et ses dérives complotistes (ou, autre dérive, des choix d'abord communautaires, jusqu'à l'aveuglement), celui qui se fonde sur des préjugés... Ceux qui désignent LES Pieds-Noirs, par exemple, comme une entité politique malfaisante et malpensante, qui est censée porter sur elle les péchés de l’histoire coloniale française, la responsabilité de décisions étatiques. Quand les ancêtres de beaucoup n’étaient même pas français lors de ces décisions, mais espagnols, maltais, italiens, etc. Ou comment des immigrés devenus français sont instrumentalisés dans l’effacement de mémoires métropolitaines nationales… Et dans l'oubli des classes sociales. Racisme conforme... Ceux qui désignent LES Musulmans (même globalisation mensongère) comme co-responsables des dérives de l'islam politique : celui de courants qui ont des stratégies totalitaires, destructrices, meurtrières. Peur et ignorance de la culture d'une communauté de croyants. Erreur de regard sur des réalités plurielles, quand on qualifie de "musulmans" des gens qui peuvent très bien être des agnostiques, des athées, ou des chrétiens. (Sous prétexte d'origine culturelle censée être appartenance : alors que les êtres sont divers, échappent aux enfermements communautaires). Ceux qui, reprenant des clichés ancestraux, ou des projections faussement légitimées par l'importation du conflit israélo-palestinien, construisent leurs fantasmagories haineuses et désignent LES Juifs comme les acteurs des malheurs du monde. Indigence de la pensée, complaisance avec sa propre bêtise paresseuse... et, encore, racisme... Antisémitisme maléfique.
NON. SOLIDARITE : Roms, Tsiganes, Maghrébins, Juifs, Musulmans, Français natifs d'autres rives (Algérie, Maghreb [et exilés de 1962], Afrique, îles...), Immigrés, Etrangers...
REFUS du COMMUNAUTARISME, qui, à l’inverse, chez les uns ou les autres de ces groupes humains présents dans ce pays, fait penser à l’intérieur d’une frontière mentale close, projetant ses douleurs en haine et diabolisation de l’autre, dans une lecture obsessionnelle, faussée, des faits sociaux, culturels, spirituels. Le souci de la laïcité, par exemple, exige de n’être ni naïf (faille pour les manipulations) ni menteur (prétexte pour le rejet). Et l’écriture des mémoires du ‘soi’ collectif ne peut être effacement de la vérité d’un ’toi’ collectif (et réciproquement). Mais... respect des communautés humaines nées de l’Histoire, de la langue, de la culture et des croyances communes : lieux de l’appartenance qui donne corps à l’identité, elles sont aussi lieux de rencontres de l’altérité, de différences conflictuelles, d’étrangères proximités…
REFUS des AMALGAMES. Et notamment celui qu'utilise abondamment l'extrême droite (et de sinistres amateurs de vin saucissonné), attisant les peurs : confusion entre islam et islamisme, précisément. Dans l'ignorance des cultures, des pratiques, des êtres... Car, même si l'islam a besoin d'une relecture critique des textes fondateurs (comme toutes les religions), il n'est pas possible d'ignorer ce qui en fait aussi partie, c'est-à-dire une culture spirituelle qui peut atteindre la beauté de la démarche soufie (celle qui est authentique, rejoignant la sagesse de voies hautes). Cependant il ne faut pas, non plus, que ce terme, "amalgame", devienne prétexte au refus de toute rationalité critique et soit un masque qui protège le pire fondamentalisme rigide et l'intégrisme. Penser dans la tension juste entre deux refus.
DEMARCHE : A partir de l'actualité sociale, culturelle, spirituelle, LIRE et donner à lire, pour contribuer à déjouer les pièges idéologiques qui font se dresser les murs de l'ignorance et de la haine... ici et ailleurs. Ouvrir des portes… Littérature, poésie, aphorismes, mais aussi… presse, beaucoup, et pages de blogs et sites. Donner à voir. Goût des CITATIONS (posts, notes, et listes). Blogs : accent mis sur des pages dans la liste "Pages tissées. Sites à... feuilleter", et, même, invitation à relire certaines de mes notes, qui ont, pour moi, une importance réactivée... pour une raison ou une autre ("Trames nomades. Relire..."). Goût des CITATIONS.
MOTS CLES : Droits humains, lectures, spiritualités, laïcité, solidarités. Les catégories et les tags précisent ces thématiques, de manière dynamique…
Critère : le PLURIEL. Visages, identités, cultures, spiritualités, lieux, frontières…. Voyage... et ancrage… Le pluriel qui ancre, paradoxalement.
Les notes posées permettent de DIRE... évidemment. (Et ce qui est du domaine d’une autre forme de l’ECRITURE, autre degré : voir « Pages données au vent… », « Identité, écriture » -colonne de droite, sous les exergues). Créer, par le regard photographique, aussi : bribes posées en relation avec des textes, des poèmes.
Mais on DIT aussi beaucoup, sur un blog, avec les LIENS. Ceux qui sont posés dans ce blog, nombreux, finissent par constituer une sorte de PORTAIL. Liens des liens des liens… Cela aussi est TRAME, celle de la Toile...).
Pour les ranger, des LISTES , des vignettes, des albums(dont l'ordre change de temps en temps, et qui ne sont pas toutes évoquées ici). Les vignettes en marge complètent les listes de liens (on clique, une page s’ouvre), les albums en regroupent.
Accent mis sur des textes, des blogs et sites ("PAGES TISSÉES","BLOGS", Portails), des associations ("AGIR"), des urgences ("PÉTITIONS"), des lectures diverses ("Poésie", "Aphorismes", "Photographie", "Livres"), des thèmes ("Laïcité", "Spiritualité", "Éveil", "Humour", ETC.), des identités fraternelles ("Frères de Rive...s", écho à ‘frères de terre’ du site algérien oasisfle). Listes longues : il faut fouiner… Et certaines se créent ou changent, d'autres disparaissent...
Les catégories valent aussi un sommaire, un peu... (marge gauche, descendre un peu).
SPIRITUALITE... ? Spiritualités. Un pluriel dispersé. Lectures, titres phares, bribes de notes, liens. Démarche intérieure qui pose son énergie diversement, marque l'exigence éthique, tisse une part solitaire, cherche et trouve la beauté, et cet espoir en l'être humain qui fonde l'humanisme. Pas plus de drapeau pour cela que pour ce qui précède. Nulle appartenance dans ce domaine...
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(Les photographies et tous les textes des notes, vignettes, albums, sont copyright Marie-Claude San Juan/tramesnomades. Poèmes MC SJuan, copyright de même, notamment le poème "Litanie pour juillet plusieurs fois" :"Pages données au vent", marge droite, au début). Citations possibles, bien sûr, en indiquant la source. Autres textes, bribes citées, lisibles en revues.
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Note du 4-12-2010 mise à jour le 04-03-16...
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Voir aussi à : catégorie "EXERGUES TRAMES NOMADES" (citations qui valent.. manifeste)
00:39 Publié dans Trames nomades.axes.EXERGUES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trames nomades, trames, nomades, métaphores, migrations, humanisme, lecture, cultures, dialogue, fraternité, solidarité, spiritualités, racines, communautarisme, racisme, communauté, appartenance, pieds-noirs, classes sociales
Trames nomades... EXERGUES. "Vent tissé", seuils et pas...
Cela qui fait de nous l’humanité
Tissage et métissage
Salah STETIE, Le Bleu de la question (ds A poèmes ouverts, Anthologie, choix de JP Siméon, éd. Points)
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-- Et cela pourriez-vous le décrire?
Et je répondis :
-- Oui, je le peux.
Anna Akhmatova
Requiem
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Ce pas. Oh, que d'efforts
Pour repousser pour rebrousser la route
De l'opinion commune!
Le Poème de l'air
Ce qu'il faudrait, c'est toujours concéder à son prochain qu'il a une parcelle de vérité et non pas de dire que toute la vérité est à moi, à mon pays, à ma race, à ma religion.
Amadou Hampâté Bâ
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Trame parmi les incidents / Peut lui être augure
(...)
L'arbre (...) ses trames sans trames d'excitation / Lettres oiseaux mendiants livres
Ted Berrigan
Les sonnets
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Mon pays, / C'est toutes parts où des hommes. / Mon pays? / Toutes parts où des soleils.
Gabriel Audisio, poème
Hommes au soleil, 1923
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Seul un esprit socratique d'indulgence envers les autres et de rigueur envers nous-mêmes peut constituer une réelle menace pour une civilisation fondée sur le meurtre.
Albert Camus Conférence, 1946, Columbia University, USA. NRF, janvier 1996, n° 516.
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Prends et lis! Prends et lis!
Augustin (de Thagaste, 654-430)
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Si l'homme nouveau n'invente pas un vocabulaire à la mesure de sa conscience / Que s'écroule l'homme nouveau.
Jean Sénac
Citoyens de beauté
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- exils : et si l'exil avait été de tout temps là, consubstantiel, prégnant, nourricier, impossible à justifier, lourd de silence, de sang, incontournable, aux mille visages
Harwan, mon prochain
Georges Festa
ArmenianTrends
http://armeniantrends.blogspot.fr/2013/03/wajdi-mouawad-s...
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Lorsqu'il s'agit d'événements passés, il est vain de louer ou de blâmer; il s'agit de comprendre.
Gandhi, cité par Marc Faigre ( en exergue à un texte consacré à Gabriel Audisio dans un volume de Sud, 1978 ).
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On se croit libre de vivre sa vie d’être humain et d’écrivain, ne se reconnaissant d’autres obligations que celles que vous dicte votre conscience d’être humain ordinaire, semblable — et singulier pourtant — à des milliards d’autres êtres humains.
Et on se retrouve face à une foultitude d’individus et d’institutions qui ne rêvent que de vous inclure de gré ou de force dans une division du monde en troupeaux ethniques, évidemment hiérarchisés les uns par rapport aux autres.
Anouar Benmalek
De la malédiction d’être arabe
et de quelques moyens, pour un écrivain arabe, d’y échapper
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Vivre ailleurs que là a changé pour moi le sens du mot vivre. Vivre ailleurs est devenu synonyme de besogner ma vie, organiser ma vie, structurer ma vie, prévoir ma vie. Là-bas, vivre c'était vivre, c'était se livrer aux mouvements coutumiers de l'humanité sans en souffrir ; s'en plaindre ou s'en réjouir, mais les acceptant tels qu'ils sont. Depuis que je ne vis plus en Algérie, il n'y a pour moi que labeur, vacances, luttes. Il n'y a plus d'instants où, sans restriction, je suis en parfaite harmonie avec le monde.
Marie Cardinal
Au pays de mes racines
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Nous marchons tous désespérément dans un tunnel, vers la lumière...
Jean Brune
Cette haine qui ressemble à l'amour
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Dans cette eau mouvante et trouble, il faut retirer la vermine politique. Dépolitiser, cela veut dire décrasser. Au début, j’étais perdu dans mon chagrin, maintenant mon chagrin m’a donné une leçon d’ordre moral. (p.29)
Parlant des Pieds-Noirs, les métropolitains se trompaient de portes, de noms, de dates, de lois et, disons-le, d’Histoire de France. (p.43)
Qu’avons-nous appris ? A vivre sans sombrer dans la haine. (p.49)
Nous Pieds-Noirs, nous avons toujours le sentiment d’être pris en otage mais une âme commune nous rassemble comme un manteau de lumière. (p.49)
Pour chaque être, dans la distance, se réconcilier avec ce qui l’a fait souffrir à un moment de sa vie est la vraie porte de la Connaissance, la seule voie pareille à un acte de vertu juste et bon. (p53)
René-Jean Clot
Une Patrie de Sel
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Au départ, comme en toute vie, mes premiers enseignements me vinrent du paysage natal. Car les paysages sont comme les livres : ils nous ouvrent à la vie mais leur sens change selon l’âge et les circonstances. (…) Et, matrice de notre mémoire, ils nous constituent à jamais. / C’est en eux que s’élaborent, jour après jour, notre sensibilité et notre métaphysique du monde.
(…) J’ai ainsi découvert (…) qu’on a besoin de celui qui est d’une autre langue et d’une autre foi pour découvrir l’autre côté de la réalité, l’autre nom des choses – pour en savoir davantage sur notre condition d’hommes et pour mettre à jour cet arrière-pays de nous-mêmes qu’on ne peut déchiffrer que par ce détour. C’est la différence qui nous enseigne et nous agrandit, non la simple similitude.
(...) Je pressentais qu’un jour prochain, par commodité simplificatrice, et parce que c’est l’habitude des métropoles, ma communauté, les Pieds-Noirs, ainsi que celle des Harkis, seraient rendues responsables de tout et chargées de tous les péchés d’Algérie. Alors que la colonisation était un fait global et politique qui relevait essentiellement de la France.
Jean Pélégri
Ma mère, l’Algérie
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Stigmatiser c'est blâmer publiquement, dénoncer, condamner avec force. Stigmatiser c'est également , aujourd'hui plus qu'hier , montrer du doigt , désigner tel ou tel comme coupable en faisant des amalgames qui ne reposent sur aucun fondement vérifiable et quantifiable.
La stigmatisation qui est une forme manifeste de discrimination doit être combattue aussi énergiquement que le racisme et le "négationnisme".
Apartheid social et stigmatisation. Texte signé Artémis (pseudo), juriste (emotions.20minutes-blogs.fr).
(Aux divers groupes stigmatisés qu’elle nomme il faudrait ajouter les Pieds-Noirs, victimes aussi des amalgames et projections, d’une part, et d’un effacement dans la mémoire collective de certains de leurs plus grands drames, d’autre part : 26 mars 62, 5 juillet 62).
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Un honnête homme, un homme de coeur, ne saurait se taire ni se boucher les oreilles. Toute la question est de savoir pourquoi se battent les patriotes, ce qu'ils veulent , ce qu'on leur refuse, ce qui fait que tombent journellement, par dizaines, des Français innocents, des Arabes innocents, des hommes qui n'ont aucune raison de se haïr ou de s'entre-tuer mais qui se haïssent et s'entre-tuent. Toute la question est de savoir...
Mouloud Feraoun
Journal 1955-1962
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Jamais l'Obscur en soi ne fut si parfait / car toutes les haines emmêlées / à la liasse des remords / ont saccagé les derniers relents de la lumière
Umar Timol
(Source : africultures.com / Rubrique POESIE)
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Il est urgent de réveiller le nomade que chacun porte en soi.
Ultima Thulé
Jean Malaurie
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On n'est pas originaire d'un lieu mais de plusieurs.
Eric Faye, Somnambule dans Istanbul
(cité par Florence Bouchy, Le Monde du 29-11-2013)
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« Le premier réflexe de toute communauté est de rejeter celui qui vient lui dire des choses qui la dérangent dans ses certitudes ou dans son sommeil.»
Boualem Sansal. Entretien avec Arezki Metref (le Soir d’Algérie), lematin.dz : http://www.lematindz.net/news/7072-boualem-sansal-lhistoire-de-lalgerie-a-toujours-ete-ecrite-par-les-autres.html
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Frères se reconnaissent les rêveurs et les passionnés, tous ceux qui, assis parmi les dunes ou adossés à une falaise, scrutent l'insondable mouvance d'une commune mer intérieure. (…) Salut aux passeurs, aux errants, aux exilés. Jean-Claude Xuereb, Ulysse ou l’ultime épreuve http://xuereb-poesie.pagesperso-orange.fr/ulyssetexte.htm
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Ils construisent des murs et ils détruisent le vent. Jean-Marie Kerwich, poète gitan, cité par Alexandre Romanès, poète et directeur de cirque. (Nomades nous resterons : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/26/nomades-nous-resterons-par-alexandre-romanes_1485448_3232.html )
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Note du 04-12-2013.
Dernière mise à jour, le 03-12-2013
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