29/07/2015
"Retourner le champ invisible..."
Continuer inlassablement de retourner le champ invisible
Franck André Jamme, cité par Les Souffleurs (commandos poétiques), sur leur site, et poète souvent relu par moi…
"Retourner le champ invisible ", en photographiant. Avec des éclats du monde, volés dans un instant à peine happé : regarder, cadrer, prendre. Et si le bord invisible du sens des choses mortes et vivantes n’y est pas, ou si le cadrage n’est pas celui du regard instinctif, ne pas corriger, jeter... On ne traverse pas les transparences du réel avec de la technique retravaillée. Mais plutôt avec l’incessante maturation du regard. C’est plus de temps, de patience. Quelque chose jaillit du hasard, qui se préparait dans un long et lent silence.
23:51 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : visible, invisible, regard, voir, œil, photographie, photographier, écrire, voiles, reflets, transparences, lumière, rayon, cadrage, franck andré jamme, les souffleurs, joseph beaude, michaël glück, kenneth white
25/07/2015
Autoportraits d’ombres…
Fascination pour l’ombre. Soi entre réel et perte, sur la surface des choses. A peine là, éphémère, visible et invisible. Trace sans langage, mais que les mots peuvent saisir, trace qui donne envie de mots tout autant que de silence. Présence qui s’efface sans effacer le sol. Autoportraits d’ombre, dialogue intérieur, voyage dans la conscience, autrement. L’ombre c’est dehors, c’est dans la lumière, la marche des rues. L’œil intense. C’est soi, mais n’importe qui. Ou peut-être pas…
Là, cinq photographies, au hasard parmi d’autres… Autoportrait aux lignes, la géométrie est une écriture du réel. Photographie à l’arbre diagonal dans sa grille aux deux cercles, instant photographique, c’est ce geste qui compte, comme si j’avais besoin de fixer cet acte du fugitif, apparemment si bref, et pourtant si longuement présent dans la maturation du regard, le fixer pour en savoir quelque chose. Capture d’autoportrait à l’escalier, ce fut d’un clic plus que rapide, en courant presque, pour ne pas perdre les angles de lumière. Conversation, quand même, hasard d’un moment, croiser les amitiés voisines mais vite retrouver le temps des yeux, un temps qui se veut solitaire. Bain d’arbre, tenir l’appareil d’une main, l’autre levée vers les branches, pour rendre hommage aux feuillages, respiration de paume.
Texte et photographies © MC San Juan
04:14 Publié dans Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, photographier, regard, œil, ombre, conscience, lumière, instant, temps, maturation, création, autoportraits
17/06/2015
José Val del Omar dans Carnival/Intact Project/Tweeter Module, par Sara Malinarich, exposition (juin 2015)
Somos los terminales nerviosos de la retina colectiva (Nous sommes les terminaux nerveux de la rétine collective)
José Val del Omar (fragments cités dans l'exposition, et présents sur des sites et pages dédiées)
Comme de longs échos qui de loin se confondent / Dans une ténébreuse et profonde unité, / Vaste comme la nuit et comme la clarté, / Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Charles Baudelaire, Correspondances, Les Fleurs du mal
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, / Je dirai quelque jour vos naissances latentes
Arthur Rimbaud, Voyelles, Poésies
03:40 Publié dans ART.tous arts visuels, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnival intact project, medialab, lieu multiple, madrid, poitiers, mamia bretesché, tweeter module, rachael runner, tweets, citations, josé val del omar, cinéaste, poète, poésie, sara malinarich, art numérique, art visuel, art, graphisme, baudelaire, correspondances, rimbaud, voyelles, regard, rétine, œil, conscience, consciencecollective, virtuel, unité, un, téléprésence, insurrection, white black fungus, reify
28/05/2015
Autoportrait en collage capté...
à la rencontre du noyau où survit le moi / pour de nouveau cingler au large
jubilation que la saisie emporte vers la vision / de ce que l’œil ne voit ni même ne devine
Abdelwahab Meddeb, Portrait du poète en soufi
Mathématique obscure de l’ivresse, mise en abîme de soi-même et qui brise l’eau pure des miroirs.
Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes
03:38 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, photographier, regard, œil, autoportrait, collage, poésie, citations, baudelaire, rimbaud, abdelwahab meddeb, portrait du poète en soufi, jean-marie blas de roblès, hautes lassitudes