03/10/2016
Ni avancer, ni reculer. Avancer et reculer…
J’ai lu (diffusée par Etre Présence, sur Facebook) une page de BD. Tsai Chih Chung, reprend une sorte de koan zen d’un maître nommé ici Fayun… qui dit qu’il ne faut "ni avancer ni reculer, mais avancer ET reculer". Avancer, est-il écrit, c’est perdre le Tao, reculer perdre la manifestation, la vie, ne rien faire c’est être comme la pierre…
Ce paradoxal enseignement de sagesse en bande dessinée (non dénué d'humour...) correspond à mon état d'esprit, en ce moment en tout cas. En fin d'après-midi, alors, je lisais (pause café en terrasse, comme j'aime). Et, sur ma table, les journaux avec un fatras d'horreurs et, quand même, des faits plus souriants. Mais la pensée de la Syrie, Alep, en arrière-plan de toutes les phrases.
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28/09/2016
ALEP… Prendre le temps de lire et de regarder…
D’abord, le récit bouleversant de Karam Al-Masri, jeune photographe, correspondant syrien de l’AFP, sur le blog de l’AFP… https://making-of.afp.com/couvrir-alep-la-peur-au-ventre-...
En complément utile, l’éditorial, très juste, de Laurent Joffrin : "Cyniques"… La barbarie cynique du couple Assad-Poutine, l’impuissance ou le cynisme complice des témoins… http://www.liberation.fr/planete/2016/09/26/cyniques_1511...
J’ai écrit, hier ou avant-hier, ailleurs, ceci, que je reprends ici : "Si on ne se sent pas concerné par cela, tout le reste est inutile : écrire, peindre, photographier, danser, chercher, ou... méditer... Tout le reste est alors contemplation vaine et vide de son ego…"
17:31 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, pays.monde.identités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alep, syrie, guerre, violence, terreur, complicités, cynisme, karam al-masri, photographe, laurent joffrin, musial, un dessin par nuit, livres, khaled khalifa, éloge de la haine, jean-marc musial
20/09/2016
« En quête de L’Étranger », essai critique d'Alice Kaplan
Voilà enfin une étude d’Alice Kaplan qui reprend la question de l’appellation de « l’Arabe » dans L’Étranger d’Albert Camus en tenant compte de faits littéraires qui rendent compte du sens de ce choix, totalement inverse aux interprétations malveillantes de certains lecteurs (parfois essayistes ou « critiques ») qui (contrairement à ce qu’on enseigne pourtant même aux lycéens) confondent l’auteur et le personnage, et projettent des significations qui confortent leurs présupposés idéologiques, et ne tiennent pas compte de ce qui fonde l’éthique de l’écrivain (et donc contredit des pensées qui la nieraient).
02:57 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, alice kaplan, en quête de l’étranger, macha séry, lemonde des livres, gallimard, livres, éthique, humanisme, l’étranger
10/09/2016
Terrorisme, un autre regard…
En cherchant des infos sur le festival O+O, programmé Butte aux Cailles, à côté de chez moi, j’ai trouvé ce message « Terrorisme - Le festival O+O est annulé. La mort dans l'âme, nous avons dû annuler le festival O+O de Paris 2016. »
Source, blog, « Les armes secrètes de la poésie » : http://armesecretepoesie-axodom.blogspot.fr
Et site : https://sites.google.com/site/axolotletdominiqueguillerm/...
Mais sur le blog, à côté de l’information, en évidence, un lien vers un autre site, pour le texte de Thich Nhat Hanh, « Des clés pour faire face au terrorisme », 2001 : http://maisondelinspir.over-blog.com/2015/01/des-cles-pou...
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03/07/2016
"Sous la cendre"... la lumière du regard. Un itinéraire d'écriture...
Elle avait tant désiré vouloir être haute et intelligible. Autre que sous-entendue, en suspens, voire insoupçonnable.
Roland Chopard, La voix du silence / Sous la cendre (incipit)
Je porte le temps brûlé dans mes yeux et je voyage vers vous
Nizar Kabbani, Femmes (Arfuyen)
Après le feu, le bois devient cendre; le bois ne peut contempler les cendres, et les cendres ne peuvent voir le bois.
Tozan (Hokyo Zan Mai), cité par Taisen Deshimaru, La Pratique du zen (Albin Michel)
Les êtres sont en attente, ils l’étaient avant l’incendie, ils l’étaient sous la cendre, ils le sont, plus que jamais, en ce livre né du feu et en réponse au désastre.
Claude Louis-Combet, Postface / Sous la cendre
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08/06/2016
MARINA...
Un poète c’est quelqu’un qui a un don égal pour l’âme et pour le verbe.
Marina Tsvetaïeva, Le poète et la critique.
Marina Tsvetaïeva, sa POÉSIE, d’un livre à l’autre, d’un site à l’autre (graphies différentes de son nom, parfois Tsvetaeva). Majeure, Marina. Un des auteurs pour notre île déserte. Elle, le contraire du désert. Une lumière, au-delà de tant de souffrances, mais toujours, en elle, cette fulgurance d'âme. Comptent ses poèmes, comptent ses essais. Superbe pensée. Mieux que beaucoup d'autres, elle sait dire ce que signifie créer, en regardant sa vie dans le miroir des oppressions, des exils, des morts des pertes, avec l'étoile du sens au creux de son être. Précieux volumes, édités par "Le Temps qu'il fait" : "L'Art à la lumière de la conscience", " Le Poète et le Temps", "Le Poète et la Critique"... En marge de "L'Offense lyrique", des lampes qui balisent le chemin...
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26/05/2016
KOBANÉ... Cri, chant, plainte et mort.
Plainte pour le peuple kurde, ce chant écouté il y a plusieurs jours, reste dans ma mémoire. Solidarité minimale que cette écoute, ce partage…
Lamentation pour KOBANÊ (sous-titres en français). Viyan Peyman (barde et combattante) est décédée depuis… Et sa voix demeure, cri tragique... https://www.youtube.com/watch?v=V2TLtyiwRoI&feature=p...
KOBANÉ, ville frontière (Turquie-Syrie) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kobané
Comme elle, de nombreuses femmes sont engagées pour la survie de leur peuple... http://television.telerama.fr/television/kurdistan-la-gue...
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25/05/2016
"Vent immobile", ou écrire la "soif d'autre chose", pour et par la soif d'autre sens...
De Charles Duits, longtemps j’ai gardé l’image de l’homme qui était entré dans l’éclairement. Il se tenait debout au bord d’une haie de laurier, comme en équilibre dans la lumière verticale. Chaque pétale de fleur faisait éclore une éternité. Tout autour, un vent qui n’eût fait aucun bruit emportait tout.
Christian Le Mellec, Vent immobile, éd. Le bois d’Orion, p. 15
Maintenant, je sais au moins nommer l’objet de mon ambition. Je sais que je cherche l’illumination. Je veux devenir ce qu’est devenu le prince Siddhartha sous l’arbre de la Bodhi.
Charles Duits (cit. p. 38)
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03/05/2016
Jean-Claude Xuereb. Répondre aux questions graves...
Aux questions les plus graves, nous répondons, en fin de compte, par notre existence entière. Ce que l’on dit entre temps n’a aucune valeur, car lorsque tout est achevé, on répond avec l’ensemble de sa vie aux questions que le monde vous a posées.
Sándor Márai, Les Braises
En exergue à son ouvrage, Le jour ni l’heure, Jean-Claude Xuereb a choisi de poser cette pensée profonde d’un écrivain hongrois au destin douloureux, dans les secousses de l’Histoire, Sándor Márai. Antifasciste qui doit fuir son pays, puis homme inquiet et déçu quand le régime communiste s’installe en Hongrie. Longtemps méconnu, puis enfin révélé. Solitude et deuils, et permanence d’une cohérence, d’une fidélité à ses valeurs.
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21/04/2016
Miró. Saisir l’être en soi, et peindre…
Le tableau doit être fécond, faire naître un monde… Plus que le tableau lui-même, ce qui compte, c’est ce qu’il jette en l’air… Des semences d’où naissent d’autres choses.
Joan Miró
(Cité par Jean-Clarence lambert, dans Poétique de Miró, revue Opus international, parue il y a très très longtemps : articles, et poèmes associés aux peintures, comme ceux de Jacques Dupin, qui réalisa une monographie…).
23:14 Publié dans ART.tous arts visuels, Espagne,culture espagnole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joan miró, miró, peinture, espagne, taschen, citations, estampes, livres, lithographies
03/04/2016
Penser ombre et lumière, sauver le sens : Abdennour Bidar et Kamel Daoud
2012. Regard d'Abdennour Bidar sur des "récurrences tenaces". Entretien dans Le Monde des religions. Et la lumière quand même…
2015. Réflexion de Kamel Daoud, sur laïcité et religion, chronique publiée sur Tunisie Focus. Pour que le sens (cherché, ouvert) ne soit pas pris en otage…
Je retrouve par hasard ces deux textes en même temps. Publiés à trois ans d’intervalle, ils se croisent exactement pour se rejoindre et nous aider à comprendre ce qui est à l’oeuvre actuellement : les attaques contre Kamel Daoud et l’enjeu majeur (soutenir cette voix, la conscience, la laïcité pour la démocratie - sauver la pensée). A travers la force de cette voix soutenir aussi celle des poètes prisonniers (Arabie saoudite, Qatar…). Refuser les injonctions qui traversent les frontières, les compromissions, le silence honteux, les alliances honteuses avec l’oppression.
Relecture de l'entretien d’Abdennour Bidar (propos recueillis en 2012, Le Monde des Religions) pour penser les attaques actuelles contre Kamel Daoud, en mesurant mieux le contexte 2012-2016.
02:47 Publié dans ISLAM.islamS.soufisme.spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abdennour bidar, kamel daoud, laïcité, islam, spiritualité, comment sortir de la religion, livres, lettre ouverte au monde musulman, soufisme, citations
24/03/2016
POÉSIE…« Cet envers du temps… ». Des SITES...
Des rencontres, lectures, qu’on a suivies ou ratées (mais certaines dépassent la date du 20 mars…). Des noms et des vers sous les yeux, notes de titres sur des cahiers (ou fichiers…) pour des lectures ou relectures à venir. Lire, c’est premier. Pages infinies. On aime, ou pas, en général tout de suite. La poésie est diverse, l’expérience et l’exigence de ceux qui publient, aussi. Je mets ici l’accent sur quelques repères, seulement quelques repères…
Le Printemps des poètes… Le vingtième siècle, large parcours (Printemps des Poètes 2016), et phare sur une collection, Poésie/Gallimard, qui a publié tant de recueils de ce siècle…
En exergue sur le site (2016) : "J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts" Louis Aragon.
02:19 Publié dans POÉSIE, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poètes, poésie en ligne, printemps des poètes, recours au poème, éditions, revues, sites, citations, livres, poésie-gallimard, andré velter, f.p.m., festival permanent des mots, remue.net, josé corti éditions, aile éditions, poesis, habiter poétiquement le monde, publie.net, voix intermédiaires, ultreïa, le bois d’orion, christian le mellec, duits, daumal, arfuyen
08/03/2016
FEMMES... CONTRE LES INTEGRISMES. CONTRE les totalitarismes... SITES (féminisme, poésie).
Deux cailloux blancs dans mon visage,
Dans le silence deux muets
Ombrés encore d’un secret
Et lourds du poids mort des images.
Louise de Vilmorin
29/02/2016
"Un trait de khôl au bord des yeux"... Livres. Ou la trace sensible de la mémoire.
Livre dont la dédicace est double, adressée à sa mère, qui est centrale dans le livre, et à ses enfants, pour le devoir de transmission de la mémoire.
L’auteur, Laurence Fontaine Kerbellec, est née d’un métissage entre exil pied-noir et ancrage normand. Elle, de cet exil et de cette culture dont vient sa mère, elle a reçu ce qui passe par les mots, les silences, le signe des douleurs, mais aussi par les minuscules choses qui traduisent des appartenances, des héritages. Elle a baigné, le sachant parfois et parfois le sachant moins, dans un espace nourri d’Oranie espagnole. Nourri, car la nourriture, la cuisine, cela est part importante de ce qui se transmet : le goût de recettes métissées, de certaines épices, de certaines couleurs, dans les plats (et des plats). Mais nourri aussi d’un reste d’accent, de parfums peut-être, de mots traversant les langues. De la tristesse, car l’exil est souffrance (et ce qui précéda l’exil autant que ce qui le suivit, ce fut souffrance), mais aussi une présence autre du corps, et du corps féminin.
23:43 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, PN.H.peuple.Camus | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : laurence fontaine kerbellec, un trait de khôl au bord des yeux, livres, mémoire, transmission, métissage, pieds-noirs, espagne, andalousie, algérie, culture, guy jimenes, gil ben aych, carmencita ou l’aqueduc aux oranges, pieds-noirs identité et culture, marie-claude san juan
22/02/2016
Jean-Paul Kauffmann. Le silence, la solitude, la trace. "Outre-Terre"
Jean-Paul Kauffmann s’intéresse à Napoléon (celui de la fin, de l’exil, du temps d’avant la mort).
Napoléon en « homme désarmé », nu, seul… Dans un livre de 1998, déjà, et dans celui qui paraît là, Outre-Terre, sur une bataille obscure dans un lieu difficile et fascinant.
A travers Napoléon, il cerne autre chose, entre son expérience à lui de douleur et catastrophe (de renaissance, ou, comme il le dit, de « cohabitation » avec ce qui fait souffrir).
Outre-Terre, j’aime ce titre. Il peut désigner un désolant espace. Mais on peut aussi le lire en y voyant la pensée d’une capture d’un paysage entre espace et temps. Une symbolique de nos itinéraires, parfois.
03:02 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-paul kauffmann, outre-terre, livres, la chambre noire de longwood, la maison du retour