03/02/2023
Théâtre. El Ajouad, Metteur en scène Kheireddine Lardjam
J’ai vu les deux pièces, Tenir jusqu’à l’aube et L’exploitation à la cool.
Choix d’y aller parce que c’est El Ajouad, la compagnie de Kheireddine Lardjam, dont j’ai aimé tout ce que j’ai vu de ses mises en scène. Je l’avais découvert en apprenant sa création des Justes de Camus en Algérie, il y a des années. Puis j’avais vu (et revu, tant c’est fort) End/igné, adaptation d’un texte de Mustapha Benfodil sur la tragédie de jeunes Algériens qui s’immolaient en se suicidant par le feu (on a plus su le cas du suicide d’un jeune Tunisien de cette manière). Terrible et superbe texte. Et de même, j’avais été impressionnée aussi, notamment, par la pièce O-Dieux (revue aussi), adaptation d’un texte de Stefano Massinii sur le conflit israélo-palestinien (ce que j’ai vu de plus intelligent sur ce sujet, loin des projections partisanes haineuses et des certitudes militantes). L’humanité réelle et complexe (voir plus bas, citation – texte d’intention - et lien). Hélas je n’ai pas vu La quête de l’absolu (voir citations et liens en fin de note). J’espère que ce sera repris à Paris…
Et que ces deux pièces du programme soient jouées au Lavoir Moderne était un argument de plus. Beau lieu. Murs comme lavés et déchirés par le temps, qui donnent l’impression d’être une création de street art, mais dont les gris favoriseraient un dépouillement pouvant convenir comme décor nu à toutes sortes de pièces.
J’ai consulté le site (la compagnie El Ajouad est dans le Jura), regardé les autres créations, relevé des citations et des liens (à voir en fin de note).
Autres créations récentes (voir en fin de note) : La dernière (Une histoire française) et En pleine France.
C'était donc au Lavoir Moderne Parisien… https://lavoirmoderneparisien.com/
Par la compagnie El Ajouad… https://elajouad.com/
23:38 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, ALGERIE/Algériens.hist.mémo.culture, ART.chanson.musique.théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, art, el ajouad, les généreux, kheireddine lardjam, lavoir moderne parisien, tenir jusqu’à l’aube, l’exploitation à la cool, endigné, le point de vue de la mort, o-dieux, la quête de l’absolu, la dernière une histoire française, en pleine france, carole fives, céline hilbich, nedjma benchaïb, jules salé, cédric veshambre, abdelkader alloula, mustapha benfodil, métie navajo, marion aubert, rûmi, shams, spiritualité, soufisme, citations, livres, droits humains, humanité
27/11/2022
Voilà comme j’étais. Sade par Marie-Paule Farina
Cette opiniâtreté qui fait l’écrivain, cet « envers et contre tout », cette énergie, cette bonne humeur persistante sont aussi ceux de l’autrice dès le sous-titre en forme de « nonsense » : « Autobiographie posthume ».
Nathalie de Courson, recension (blog Patte-de-mouette) du livre de Marie-Paule Farina
Quel roman que sa vie, dites-vous ! Roman vraiment ? Pas pour lui : "Et que l'on ne me dise pas que mes romans sont terrifiants, ce sont des romans, et dans les romans comme dans les baraques foraines, on ne tire qu'à blanc !"
Jean-François Mézil, recension, La Cause littéraire
Avec cette autobiographie fictive, vivante et documentée, Marie-Paule Farina offre, "de l'intérieur", des perspectives originales sur la vie, la pensée et l'écriture de Sade. (4ème de couverture, extrait).
J'ai lu attentivement la recension de Nathalie De Courson, puis celle de Jean-François Mézil, après avoir achevé la lecture du livre de Marie Paule Farina. Recensions de qualité pour un livre de qualité (belle écriture), dont l'auteur (je garde, moi, le masculin au neutre implicite...) écrit avec une telle maîtrise de son sujet qu'elle semble l'intime du personnage réel. J'ai surtout lu par curiosité et intérêt pour celle qui écrit, car les pages du Sade hors de ce livre me tombent des mains (en matière de sexualité ou érotisme je préfère lire Henry Miller, de loin, avec la fougue de sa passion vitale). Marie-Paule Farina a une écriture fluide, qui semble venir facilement, comme s'il n'y avait pas eu, avant, tout un travail de lecture et d'étude, commencé d'ailleurs dans ses ouvrages précédents.
17/11/2022
Après le jour des saints et celui des morts... penser...
Jour des saints (pour certains), suivi du Jour des morts (donc de la mémoire). Beaucoup visitent des cimetières, beaucoup aussi ne le peuvent pas, quand leurs ancêtres sont en des terres un peu lointaines. Est-ce si important ? Ce que la terre garde n'est plus que poussière. L'essentiel est autre. Je trouve que les peintures de l'artiste japonais Hiroyuki Doi peuvent représenter les lieux symboliques des êtres décédés (ce n'est certainement pas ce qu'il a voulu exprimer, lui qui crée des mondes, un cosmos singulier...). Chacun pouvant y mettre le sens qui lui convient (qu'il soit croyant ou incroyant, même si croire ou ne pas croire n'est pas la distinction qui personnellement me convient). En faisant une recherche Google avec l'indication Hiroyuki Doi circles... on peut voir des reproductions de nombreuses œuvres du peintre. On peut aussi lire un ouvrage (Ricco Maresca Gallery, celui de la couverture reproduite ici...).
Sur le site artnet on trouve 27 reproductions... http://www.artnet.fr/artistes/hiroyuki-doi/
Est intéressant, aussi, le regard du psychiatre Christophe Fauré sur la mort... Cela questionne nos rationalités habituelles. Dans un entretien, publié par Le Monde des religions le 1er novembre 2022, il explique comment, pour lui (en fonction de son expérience de médecin) la science peut traiter de la mort, et même d'un au-delà de la mort, du passage. Lui, dont il est dit qu'il s'intéresse au bouddhisme, part de la recherche concernant des expériences de mort imminente vécues par de nombreuses personnes dans le monde. Les récits, ces troublants témoignages, ont été étudiés par des spécialistes des soins palliatifs, des biologistes, des neurologues et des psychiatres. Pour en savoir plus on peut lire son dernier ouvrage sur ce sujet. Cette vie... et au-delà. / Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, nov. 2022. Selon lui, d'après l'article du Monde, ces récits fournissent des clés pour nos vies ici-bas, plus peut-être que d'autres sur un après gardant ses mystères...
L'article du Monde (non lisible intégralement)... https://www.lemonde.fr/le-mondde-des-religions/article/20...
La page de l'édition, Albin Michel... https://www.albin-michel.fr/cette-vie-et-au-dela-97822264...
Pour prolonger la réflexion je note des citations d'Antonio Porchia, fragments de ses Voix, aphorismes d'une grande profondeur. Je les choisis dans le volume de Fayard (traduction de Roger Munier, préface de Jorge Luis Borges, et postface de Roberto Juarroz. Ce volume m'est cher, parce que c'est par lui que j'ai découvert cet auteur, majeur pour moi, et pour les commentaires des deux lecteurs prestigieux qui ouvrent et ferment le recueil. (Livre dédié à Roger Caillois, premier traducteur de Porchia - qui, le découvrant en 1940, dit ceci : J'échangerais contre ces lignes tout ce que j'ai écrit). Mais j'ai aussi les Voix réunies d'érès, Po&Psy (car c'est une publication bilingue, intégrale). L'œuvre d'une vie, un grand volume d'un millier d'aphorismes. UN livre. Densité et force. Les éditions Unes ont publié des Voix, dont le volume des Voix inédites, avec une traduction et une préface de Roger Munier.
La page de l'édition. Fayard... https://www.fayard.fr/scinces-humaines/voix-suivi-de-autr...
Extraits...
Qui ne remplit son monde de fantômes reste seul.
Avant cela, qu'y eut-il ? Et après cela qu'y eut-il ? Et cela, que fut-il ?
Quand je mourrai, je ne me verrai pas mourir, pour la première fois.
Personne ne peut n'aller pas au-delà. Et au-delà il y a un abîme.
Quand je ne serai plus rien, est-ce que je ne serai plus rien ? Comme je voudrais n'être plus rien quand je ne serai plus rien !
Et j'ajoute un aphorisme d'un autre grand. Poète et fabuleux traducteur des plus grands auteurs de langue espagnole. Jacques Ancet, un de ses tweets (exercice de concision), du recueil de Po&Psy, érès, Quelque chose comme un cri :
Commencer, finir, sont traversés de vent. Rien ne commence, rien ne finit - tout continue.
Page de l'édition... https://www.editions-eres.com/ouvrage/4111/quelque-chose-...
Le tag "mort" renvoie sur ce blog à quelques notes...
MC San Juan
01:47 Publié dans ART.tous arts visuels, SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hiroyuki doi, art, cercles, japon, jour des morts, mort, aphorismes, citations, livres, antonio porchia, voix, jacques ancet, quelque chose comme un cri, christophe fauré, cette vie et au-delà, emi, expériences de mort imminente
01/08/2022
Poésie. Quatre recueils de Raymond Farina, première approche
Bribe par bribe arracher la peau des souvenirs, pour n’être plus qu’âme.
Marie-Claude San Juan, Fragment 7, recueil miniaturisé, 36 traversées d’aubes crépusculaires, pré#carré, 2018
(C’est bien la première fois que je me cite en exergue… Mais, cherchant des fragments en relation avec ma ville de naissance – pour les offrir dans un groupe Fb des natifs de cette ville, sur deux rives - je retrouve celui-ci, minuscule, qui me semble correspondre en partie au processus d’effacement-dévoilement-arrachement exposé dans le premier recueil recensé ici, quel que soit le sens qu’on donne au mot âme…).
................
Raymond Farina a réalisé une œuvre ample. Non quantitativement (même si on peut faire la liste de titres), mais par ce qui serait amplitude de vagues de questionnements, recouvertes par des vagues de possibles réponses, propositions ou intuitions émergeant du silence, dans une respiration de pages en pages. Regards et sens.
(Plusieurs livres chez Rougerie, deux à L’Arbre à Paroles, puis des publications qui suivent : éds. des Vanneaux, Dumerchez, N&B poésie, Alcyone…). Pas un nombre excessif, mais ce qui suffit à construire une architecture.
Cette note est un commencement...
Dans le numéro 53 de la revue Les Hommes sans Épaules, des pages lui sont consacrées, les poèmes suivant une dense présentation, qui insiste sur la discrétion de l’auteur, tellement que bien peu savent qu’il est l’un des meilleurs poètes français (oui, haute écriture), et rappelle qu’il est aussi traducteur (pour plusieurs langues). Je ne le connaissais pas encore suffisamment (à peine pour quelques poèmes, plus pour des traductions), or je découvre bien des raisons qui font que je me sente concernée par cette écriture et cette pensée. C’est pourquoi je reviendrai poursuivre cette lecture, d'une manière ou d'une autre.
Déjà, consulter la page de présentation de la revue HSE... http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Raymond_Farina...
19:05 Publié dans POÉSIE, Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond farina, poésie, la gloire des poussières, alcyone, notes pour un fantôme, hétéroclites, n&b, une colombe une autre, des vanneaux, éclats de vivre, dumerchez, les hommes sans épaules, citations, livres, mémoire, humanité
30/07/2022
PARCOURS rapide de quelques livres… Alain Breton, Jean-Pierre Otte, Luc-André Sagne, Myette Ronday… Et… Solidarité (Pour Ashraf Fayad, poète prisonnier, livres, infos action, liens. Plus poème dédié, de Marie-Claude San Juan)…
Quand on court contre le temps on a toujours du retard dans ses lectures, ses écritures, et tout le reste… Mais au moins poser un parcours. Rendez-vous avec des livres…
19:29 Publié dans Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain breton, les hommes sans épaules, jean-pierre otte, luc-andré sagne, ashraf fayad, marie-claude san juan, solidarité, poésie, livres, citations
23/07/2022
Deux livres de Silvaine Arabo. Automne et Saintonge (photographies), et Au large du temps (poèmes, avec des peintures d’Arève Akopian-Nercessian )
Dans une note sur la revue L’Intranquille, au sujet d’un entretien de l’éditrice avec un artiste triple (photo, écriture, son), j’abordais récemment cette question des interférences entre les pratiques plurielles. Certains créateurs ne le sont que d’un art, soit pour n’en maîtriser aucun autre, soit pour craindre la concurrence intérieure qu’ils vivraient à se partager entre deux ou trois pratiques. Certains pensent qu’on ne peut intégrer la connaissance et les techniques que d’une voie. Mais la création plurielle existe et on en voit des réussites. Je crois, pour ma part, qu’un art vécu avec intensité peut amplifier la conscience qu’on a d’un autre. Mais là, pour introduire cette œuvre, j’irai même plus loin. Le mot important c’est justement la conscience. Les poètes chinois taoïstes, comme les auteurs du zen japonais, ou certains mystiques soufis, font naître leurs fulgurances (poésie, calligraphie) de leur capacité à maîtriser d’abord l’accès au silence intérieur par la méditation. Et la connexion consciente au Tout de la réalité, si elle est profonde, peut développer la capacité d’en rendre compte de plusieurs manières. Ce n’est pas infini, car le temps est une limite, comme le goût qu’on a pour tel ou tel art et pas pour tel autre. Mais ce peut être pluriel s’il y a un centre commun d’où émerge la création, sous une forme ou une autre. Comme le regard qui capte la lumière, que ce soit par l’écriture, la photographie, ou la peinture. Pour Silvaine Arabo, ce sont ces trois chemins de l’être essentiel qui l’animent de la même façon. Trois voix, trois voies, et une.
L’ouvrage sur l’automne complète le portrait de l’artiste, en ajoutant à l’écriture poétique l’art de la plasticienne utilisant la photographie en peintre, qu’elle est aussi. (Artiste reconnue elle a exposé en France et à l’étranger.). Mais dans le deuxième ouvrage c’est avec la peinture d’une autre plasticienne qu’elle associe ses poèmes, Arève Akopian-Nercessian. Dans une proximité née d’une affinité artistique.
19:01 Publié dans ART.tous arts visuels, Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : silvaine arabo, arève akopian nercessian, automne et saintonge, au large du temps, alcyone, poésie, art, photographie, peinture, livres, citations, albert camus, georges sand, françois cheng, franck médioni, issa, haïku, nature, spiritualité
19/07/2022
Livre, langue océane, de Douna Loup, Atelier de l’agneau, coll. Archi-textes, 2022.
En couverture du livre de Douna Loup, un dessin de Cendres Lavy, où on voit un corps féminin habité – en quelque sorte – par un poulpe-pieuvre, ses bras serpentesques tendus vers elle comme des lianes. Cela traduit très bien l’univers de ces pages, où cet animal apparaît, nommé poulpe ou pieuvre. (Et l’alternance des deux noms du même octopode – le masculin et le féminin - dans les poèmes, correspond à une thématique centrale, du jeu entre féminin et masculin, volonté d’un dire pluriel de la sensualité, désirs et fantasmes).
19:28 Publié dans Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : douna loup, langue océane, atelier de l'agneau, livres, citations, poésie
L’Intranquille n° 22, revue littéraire (dossier central, Rectifier le futur). Et quelques titres de l’édition L’Atelier de l’agneau…
Je commence par l’entretien, premières pages. J’ai un goût pour ce genre, communication et écriture (car c’est aussi écriture). Françoise Favretto interroge Julien Mérieau (photographe, auteur, artiste de la radio sur Radio Mulot…). Trois arts, trois questions sur les interactions et la pratique, et trois longues réponses.
Suivent, dans la revue, des traductions, un ample dossier, une sélection de textes, des critiques…
19:16 Publié dans ART.tous arts visuels, Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : atelier de l'agneau, l'intranquille, poésie, photographie, livres, citations, futur, temps, rectifier le futur, françoise favretto, jean esponde, benoit gréan, julien mérieau, jeanne marie, bernard francillon
15/07/2022
Deux recueils de Bruno Thomas, et une sélection d’autres titres du Nouvel Athanor (anthologies collectives ou personnelles, et recueils)…
Entre l’ombre, et Pardon pour l’aurore
Les deux recueils de Bruno Thomas en suivent deux autres, plus anciens, publiés chez le même éditeur, Le Nouvel Athanor, en 1993 et 1999. Les deux derniers sont séparés par plusieurs années aussi, 2003 puis 2014. Lente maturation de la création, choisie. Mais dans un de ces deux livres il parle justement de l’écriture (temps volé à celui du travail professionnel) quand on n’écrit pas (et qu’en fait il y a autrement écriture).
Entre l’ombre, 2003, s’ouvre avec Paul Celan en exergue. Citation dont je reprends les deux derniers vers.
Il est temps qu’il soit temps.
Il est temps.
13/07/2022
Livres de Jean-Luc Maxence. Anthologies et recueils
Deux ouvrages pour découvrir, ou redécouvrir, le poète (qui est aussi essayiste et éditeur…).
Soleils au poing, Le Castor astral, 2011 (anthologie 1968-2010), et Tout est dit ?, Le Nouvel Athanor, 2020.
Soleils au poing… Titre qui ressemble bien à son auteur. Solaire en poésie, dont il est, pour lui et pour tant d’autres, une sorte de chaman passeur. Solaire dans le rapport avec ses interlocuteurs, cœur ouvert. Soleils… Ne se contentant pas d’un seul soleil, il lui faut le feu du pluriel.
Au poing, bien sûr, pour celui qui est un intégral rebelle, au point de vouloir combler le manque de parole critique (et complexe) en créant un magazine au titre manifeste, Rebelles.
Ce pourrait être un frère d’Erri De Luca, en parole contraire… et de Tristan Cabral, en poing dressé avec amour.
Savoir dire NON aux multiples douleurs dans la réalité sociale, autant qu’il dit OUI à la vie, à l’esprit, et à la poésie (celle qu’il écrit, celle qu’il publie – édition et revue).
Sa poésie se révèle comme univers d’une pensée libertaire, ancrée sur un savoir analytique et une conscience sociale. Conscience d’initié, aussi, capable de regarder avec un œil critique les codes des mondes qui l’enrichissent spirituellement, sans jamais l’aliéner ni le soumettre. Et la seule fidélité qu’il puisse leur concéder c’est celle à sa propre vérité.
19:22 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-luc maxence, soleils au poing, tout est dit ?, le nouvel athanor, poésie, les cahiers du sens, l'athanor des poètes, anthologie de la poésie mystique contemporaine, le castor astral, livres, citations, anthologies, spiritualité
11/07/2022
Poésie. Un grand vent s’est levé, de Danny-Marc, éd. Pippa
C’est un livre troublant que celui de Danny-Marc. Je l’ai découvert plusieurs années après sa publication. Lu, relu, mais ne sachant pas comment y entrer pour en parler. Et c’est venu là, comme naturellement. Mais pénètre-t-on l’intime quand il dit à ce point l’intime ? On prend le temps, d’abord en retrait pudique.
La préface de Michel Cazenave montre aussi ce qui peut nous mettre en distance par respect, voyant dans cet ouvrage qui est tout entier, dit-il une déclaration sans retour, une parole que seule une femme (plus profonde…) porterait ainsi.
Car elle se met beaucoup plus « en jeu et en balance », elle s’enracine d’autant plus dans toutes les réalités de la terre.
Et il la remercie d’avoir osé s’avancer ainsi comme une « amazone libre », et de nous découvrir des territoires que nous suspections sans avoir toujours le courage d’y pénétrer et de les arpenter…
En postface, Gaétan de Courrèges insiste lui aussi sur le féminin de cette parole, alliant force et simplicité, dans ces poèmes qui sont des feuilles intimes.
19:30 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dannny-marc, danièle maffray, un grand vent s'est levé, pippa éditions, pippa, poésie, livres, citations, art, sacré, l'athanor des poètes, le nouvel athanor, les cahiers du sens, anthologies, spiritualité
Des recueils d’Éric Desordre. Poésie, éds. Unicité
Poésie et photographie...
Le chemin derrière l’étoile, 2020, éds. Unicité
Ce que je regarde d’abord, dans un livre d’Éric Desordre (après le titre), ce sont les photographies. L'argentique, où, dans cette série de huit clichés, pour ce livre, domine le gris. Abstraites, laissant le regard y trouver le réel qu’il déchiffre, elles correspondent exactement à ce qui est dit dans sa bio.
Guetteur d’inaperçu, ayant le goût de décrire l’inobservé.
Les titres des photographies peuvent donner l’impression d’une volonté de représentation figurative, illustrant le parcours (France ou Népal) du voyageur gardant des traces. Mais pas du tout. L’œil cherche bien au-delà de ces apparences.
Et c’est pareil pour le titre du recueil, Le chemin derrière l’étoile, et la photographie en couverture. L’image nous donne-t-elle à voir un vrai chemin ou le pli d’une peau ? Veut-il nous faire regarder autrement les paysages qu’il parcourt (et dont il ne reste rien de la notion de paysage dans ce qui est donné à voir) ou bousculer la perception, pour délivrer une saisie qui ne soit pas induite.
Donc je regarde, avec la liberté proposée.
19:17 Publié dans Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éric desordre, le chemin derrière l'étoile, le feu au gorille, rebelles, poésie, photographie, livres, citations, éditions unicité, unicité
13/06/2022
Une inquiétude (Le Quatuor), d’Hervé Bougel, ou un livre en marge des siens, qui précèdent ou suivent…
je suis un caillou
une concrétion grise
friable
au fond de l’eau
dérangée par aucun bruit
j’arrive
au sein de mes os
au cœur
de mon cœur
Hervé Bougel, Une inquiétude (Le Quatuor), éds Mazette, 2019, pp.21-22
Après avoir été longtemps l’éditeur de pré#carré, avec des volumes ou des feuillets créés artisanalement comme des objets précieux, tout en menant travail professionnel (dans les livres, en bibliothèque, à Grenoble) et écriture personnelle, Hervé Bougel a interrompu ces publications pour se consacrer d’abord à sa propre œuvre (voir la note posée en lien ci-dessous). Mais la passion éditoriale est revenue aussi, après son départ à Bordeaux, par un goût pour la typographie et la création d’une petite édition de créations où les mots pourront s’associer au pictural. Les Éditions de l’Estey, du nom d’un ruisseau près de chez lui.
19:04 Publié dans POÉSIE, Recensions.LIVRES.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hervé bougel, une inquiétude, poésie, théâtre, livres, citations, éditions mazette
31/05/2022
Mon AGENDA en poésie... Juin 2022, Marché de la Poésie, Place St-Sulpice, après Quartier du livre, Paris 5ème
Programme chargé.
On commence le 31, Mairie du 5ème, pour fêter le soir le lancement du Quartier du livre (1er au 8 juin), avant l'ouverture du lendemain, pour cette "librairie éphémère" qui réunit plusieurs éditions...
Dont Unicité... (Mes Ombres géométriques frôlées par le vent, ce livre créé à deux, avec Roland Chopard, et qui a l'importance, pour moi, d'une mise en mots de ce qu'est ma démarche photographique - donc une écriture sur le regard, surtout, posée en avant-propos (que je titrais La photographie, expérience initiatique...). Le livre suivant je le mentionne plus bas, car il devrait sortir de l'atelier de l'imprimeur pour le Marché de la poésie - j'ai le volume du bon à tirer et je pose ci-dessous copie de la couverture : il sera inscrit sur le site de l'édition avec un petit décalage...). Il y a donc Unicité (François Mocaër éditeur) et plusieurs éditions... Dont L'Atelier de l'agneau de Françoise Favretto, avec ses livres et sa revue, L'Intranquille (trace ici, recensions, livres et revue, dont celle sur les animaux, avec mon poème Je me souviens du mystère. Tags). Livres Unicité, tags aussi, pour des recensions.
Quartier du livre, Festival Vivre-Lire de Paris 5ème. Voir, haut de la marge droite du blog, liste Agenda, le lien, en 1. Informations précises...
Ombres géométriques frôlées par le vent, en marge gauche du blog, deux liens, tout en haut. Un lien vers l'édition Unicité (une vignette qui s'ouvre vers des informations en cliquant sur image ou légende-titre). Un lien vers une note de présentation que j'avais faite pour dire la genèse du livre...
Et, marge droite du blog, 3ème liste, Pages données au vent, lien 1, la superbe recension de Michel Diaz, qui a perçu totalement ce qui était en jeu. Bienfaitrice page de poète magicien, posée sur son site.
(D'autres lectures reçues ou publiées ne sont pas lisibles en ligne. Coup de cœur de Silvaine Arabo dans Saraswati, note de Jean-Claude Bourdet dans À L'Index, lettres en affinité de certains auteurs, dont la belle rencontre - par le hasard de lectures croisées, de Claire Légat, poète belge...). Les livres sont des lettres - bouteilles à la mer - et qu'elles soient reçues, c'est un cadeau pluriel.
Je serai présente au Quartier du livre, table Unicité le vendredi 3 juin (17h-18h). Et je passerai à divers autres moments...
Ombres... Je vais me citer, pour un paragraphe de la quatrième de couverture, approche du regard. Une clé... "Ainsi est dit le mystère de l'ombre, ce tableau d'immédiateté, cette éphémère sculpture de surface. Traduction du fugace passage d'un sens capté dans l'instant, fugace et léger comme le vent. Mais aussi correspondance précise avec le geste mental de la création, où se forge dans la conscience un espace vide de concepts, une présence de regard intense qui voit mais ne pense pas. Seul le corps énergétique sait. Concentration extrême et retrait mental : la meilleure métaphore de cet état intérieur serait le vent qui frôle. La photographie est une métaphysique sans mots. Photographier ainsi est une expérience aporétique : totalement là, et pas du tout. Saisie ontologique du réel, du Tout, mais à travers le "presque rien"." (Le "presque rien" renvoyait à une citation de Gilbert Lascault, posée en exergue). En relisant ce passage je prends conscience, encore plus que je ne croyais, du lien entre ce premier livre et le suivant. Prolongement de la réflexion-méditation sur ce qu'est regarder, et créer. Questionnement du rapport au réel. Et je remarque que le mot "métaphysique", présent là, est revenu s'imposer dans le vers d'un poème que j'ai voulu pour titre... (Le réel est un poème métaphysique). Sur le site, ce livre est classé dans Actualité, juin 2022, et à mon nom, rubrique Auteurs.
01:20 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, LIVRES, MC San Juan.(récents), POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : quartier du livre, vivre-lire, marché de la poésie, éditions unicité, unicité, françois mocaër, éditions oxybia, oxybia, carole carcillo mesrobian, jeudi des mots, marilyne bertoncini, des mots de paix et d'espérance, marie-claude san juan, ombres géométriques frôlées par le vent, le réel est un poème métaphysique, michel diaz, silvaine arabo, poésie, livres, art, création, regard, photographie, écriture
29/04/2022
UKRAINE. LITTÉRATURE UKRAINIENNE, CULTURE...
Découvrir (ou relire) les auteurs ukrainiens...
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Quand je serai mort, mettez-moi
Dans le tertre qui sert de tombe
Au milieu de la plaine immense,
Dans mon Ukraine bien-aimée
(…)
Vous, enterrez-moi, levez-vous,
Brisez enfin, brisez vos chaînes (…)
Tarass Chevtchenko, Poètes d’aujourd’hui, Seghers, trad. Eugène Guillevic
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Le monde s'est refroidi avec son sang bleui
Pavlo Movtchane, Sang argenté, L'Harmattan, 2018, trad. Dmytro Tchystiak et Nicole Laurent-Catrice
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La résistance ukrainienne passe aussi par sa culture, arts et littérature.
On connaît déjà des auteurs, dont on sait au moins leur naissance dans des villes qui sont maintenant ukrainiennes (l’étaient avant l’occupation soviétique et le sont redevenues). Bien sûr cela crée des confusions, quand des auteurs, nés en Ukraine et russophones ont écrit en russe, effet de l’histoire.
La guerre, cette invasion par la Russie de Poutine, est en train de provoquer une affirmation linguistique de l’identité ukrainienne. D’autant plus que les occupations dont fut victime l’Ukraine au cours de son histoire ont combattu le développement de la langue ukrainienne. Un article du Figaro rend compte du réinvestissement qui se produit actuellement …
En Ukraine les russophones résistent à Poutine en apprenant l’ukrainien… Le Figaro… https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/en...
18:02 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, POÉSIE, Ukraine, actualité et culture, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, littérature ukrainienne, poésie, harmattan, présence ukrainienne, éditions bleu et jaune, christophe chomant éditeur, livres, christian tortel, papalagui, humanisme, conscience, citations