Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/04/2015

« Petit-fils d’Algérie », BD, avril 2015

La BD peut être aussi un art de la mémoire et de la transmission. Celle-ci correspond à cette recherche d'identité et de compréhension du rapport complexe avec l'histoire. Exil sur exil... Il y a de quoi perdre le sens des racines, et de quoi, chez ceux qui suivent, de tenter de le retrouver... Quand on lit cet album, on sait qu’on peut remplacer « Italiens » par « Espagnols », « Maltais », « Gitans », « Arméniens », etc. et repérer les mêmes schémas. Ainsi les BD des fils et petit-fils de Pieds-Noirs tiendront le rôle d’une salle de Musée de l’immigration... ! (Inexistante... elle). Migrations, errances... exils. Est-ce drame ou chance ? Un sens est à déchiffrer, à mon avis. Le résultat, aussi : métissage d’âme, qui peut ouvrir - et ouvre - les lignées à une acceptation de l’Autre, au goût des langues, au refus du racisme. "Terrien, n’est-ce pas suffisant ?" (Remarque récente d’un Pieds- Noirs arrivé en France très jeune adolescent – je mets PN avec ‘s’ car il y a deux pieds, même si on est "un", et même en recherche de non-dualité...).

Lire la suite

19/04/2015

Huy Thiêp NGUYEN. Leçon d’écriture, leçon de liberté... "Refuser de courber l'échine..."

huy thiêp nguyen,vietnam,mon oncle hoat et autres nouvelles,livres,littérature,culture,liberté,idéologie,conscienceIl en est de la littérature comme de la Voie. Etre, c'est ne pas être; ne pas être, c'est être. "Plein" et "vide" sont des catégories de la pensée (...) si l'on considère la littérature comme une voie parmi tant d'autres, afin de se perfectionner, on ne se sera pas trop trompé... (Un maître parle dans le récit..)

Huy Thiêp NGUYEN, Mon oncle Hoat et autres nouvelles

Lire la suite

14/04/2015

Hasard, vent, création... et relecture d’ August Strindberg...

hasard,création,photographies,images,street-art,fragments,imagination,symboles,tisserands,peinture,musique,sons,du hasard dans la production artistique,august strindberg,jean-pierre sarrazac,agoraJe marche, et je deviens street-artiste imaginaire... Puisque je ne le suis pas vraiment, ou seulement si on peut parler de street-art des captations, non de ce qui est peint sur les murs, mais de ce que les murs peignent... Je me contente paresseusement de regarder, et de photographier. Les yeux errent au hasard des pas, et justement, là, je vois une image créée par l’agacement de passeurs (peut-être) qui ont déchiré les affiches, et, sans s’en rendre compte, sans doute, ont participé à une construction mentale collective. Moi j’y vois un ciel, l’image d’un mur aussi, et le symbole de l’écriture qui n’est que cet amoncellement-destruction des phrases venues, effacées, reprises ou jetées, déchirées aussi, puis recréées par l’effarement du temps. J’y vois le vent, des voiles ou des feuilles. Quelqu’un a tracé un chiffre, que je préfèrerais à l’envers (donc que je mettrai à l’envers : il suffira d’un geste du doigt pour que cela s’inverse). Et il reste un fragment du mot cinéma, seule trace minuscule d’un texte, mot (aussi) que je préfère lire à l’envers, ou ne plus pouvoir lire, qu’il n’y ait que les lettres, comme pour un graphe miniaturisé.  

Lire la suite

06/04/2015

Ecriture... A L’INDEX N° 28, revue littéraire

Comme je parle beaucoup des autres avec lesquels je partage cet espace de la revue (et notamment beaucoup d'Anne Sexton), je vais commencer par noter ce qui concerne mes poèmes, pour introduire brièvement ma longue recension. 

Pages 65 à 69, mon texte, poème, vers libres et prose. Une et toutes douleurs. Exergues (bien sûr...) : Anna Akhmatova, Monique Rosenberg, Lyonel Trouillot, Geneviève Clancy. Je ne peux que tisser lecture et écriture. Je ne citerai qu’un fragment, tout au début. Il donne une des clés, en posant une question : "Le lieu est-il l’exil de la pensée ?". Exils, conscience : méditation... La traversée des frontières est au centre de mon identité, de tous mes questionnements. Pluriel interne, valises "arrachées", et chiffre de l'éthique nomade. Regard autre. Je signe d'un S, mémoire du soleil-signature de Jean Sénac, et de l'initiale en commun, S solaire, oui, et S des pluriels, qui ouvre le multiple en soi et dehors (MC San Juan...).

Lire la suite

05/04/2015

PAGES TISSEES, des blogs. Sites, et lecture infinie. Autour de mémoires recherchées, exils...

pages tissées,blogs,blogwriters,poésie,art,humanisme,spiritualité,mémoire du vent,à l’index,papalagui,le rendez-vous des civilisations,thé au jasmin,vivre à belcourt,armeniantrends,les songes d’une nuit,mémoire de là-bas,mémoblog,labbize.net,anouar benmalek,l’agora,vacarme,algérie-focus,kamel daoud,cathy garcia,jehat,jalel el gharbi,esprits nomades,nous laminaires,kaizen,reza,chahla chafiq,écritures du monde,le journal des chercheurs,soufiane zitouni,mohamed louizi,madrépores,scholastique mukasonga,el poder de la palabra,patricia grange,babelmed,qui si je criais...?,marina tsvetaïeva,muriel diallo,poezibao,remue.net,recours au poème,terres de femmes,soufisme.org,algerazur...On gagne en liberté avec les années. Je suis maintenant dans une urgence et une impatience adolescentes. Il faut que les choses aient lieu. (...)  ... Affronter les gens ou ne pas les affronter. On peut mettre, ou non, la négation. 

Maïtena Biraben , citée par Marie-Laure Delorme, JDD, Regards/Portraits, 05-04-15

Hasard des lectures du jour, exergue trouvé sans le chercher, dans la presse. Citation qui dit exactement certaines choses essentielles. Que ce qui doit être pour donner sens complètement à notre vie ait lieu. Qu’on pose le non qu’il faut poser, comme le font les auteurs de pages qui suivent... Et que des mots cassent les murs intérieurs.

Pages tissées... Des blogs, des sites. Pages personnelles ou simples lectures, colères, engagements, humanisme, poésie, revues et éditions, parfois.

L'image est empruntée au site Vive à Belcourt. La maison représente bien le lieu personnel qu'est aussi un site ou blog...

Lire la suite

04/04/2015

La RUE... Fin de la trêve hivernale... Regards (deux films, une exposition).

Magnificence des lumières de la ville et terrible froideur. Corps épuisés, êtres dans l’errance. Pas celle de la recherche de soi vers le projet d’autre lieu extérieur et intérieur. L’errance dans la perte et le vide. Des yeux qui appellent au secours, ou qui n’appellent plus. C’est la rue, ici, partout, en France. Nuit : quelqu’un de très âgé étend une sorte de matelas et du plastique au-dessus de lui pour se protéger de l’humidité. Jour : deux enfants sourient aux passants, assis sur une toile avec leur mère, bout de trottoir froid. Scènes de tous les jours. Quai de métro : odeurs d’alcool et de cigarettes, hommes groupés, d’un côté, homme seul, ailleurs, qui lit : il ne veut rien des aides qui le feraient cohabiter avec ces voisins si différents. L’un d’eux, pourtant, cherche à parler aux inconnus : un peu de parole et de regard. Couloir de métro : quelqu’un aborde les gens en dansant, élégant, presque, rire des yeux, c’est l’autre solitude d’un être qu’on voit partout à des heures différentes. La rue est cet espace où se croisent ceux qui n’ont qu’elle comme lieu, et ceux qui n’ont qu’elle comme rencontre.

Lire la suite