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29/04/2022

UKRAINE. INITIATIVES solidaires... Poésie, art, et associations impliquées...

Chevtchenko  âme.jpgLa solidarité, c’est aussi l’engagement des internautes qui, sur les réseaux sociaux, répondent aux militants d’extrême droite et aux trolls très investis dans la propagation des intox. (Répondre, et, pour cela, s’informer au plus près des données transmises par les journalistes, tant les reporters de guerre que les analystes et commentateurs, et auprès des spécialistes de l’histoire et de l’actualité de l’Ukraine et de la Russie, le pays agresseur).

En lisant la presse, en écoutant, regardant, la télé (les images font comprendre plus que des mots, souvent, et les témoignages d’Ukrainiens entendus de loin).

Parmi les sites précieux, desk-russie (une mine d'informations et d'analyses rigoureuses). Dans le dernier numéro, 27 (articles lisibles en ligne sur le site), un film d'archives (et de témoignages) sur le Donbass est présenté en précommande, La Cacophonie du Donbass, d'Igor Minaiev (sortie le 18 mai). Il a pour but d'aider à "comprendre les origines de la guerre en Ukraine". Il "déconstruit la propagande soviétique puis russe". (Utile car un documentaire, très controversé - d'une poutinienne - est très diffusé par les réseaux complotistes)... https://desk-russie.eu

C’est, bien sûr, la solidarité, l’action des pays occidentaux qui livrent des armes pour aider la résistance des Ukrainiens contre l’envahisseur et ses crimes de guerre. (Et qui participent à la documentation pour garder traces et preuves, comme le font notamment des gendarmes français spécialisés).

Ce sont les rassemblements sur des places ou des marches, et les interventions de responsables de diverses structures…  

Et l’accueil, par ceux qui le peuvent, de réfugiés. Plus les convois humanitaires pour des dons et des transports (de réfugiés, aussi). 

Dire non à la guerre prend des formes nouvelles, par la diffusion de la culture ukrainienne, art et littérature, mais aussi par la création (poésie, art) et la publication de chroniques, d'essais (et la rediffusion de ce qui a déjà été publié, alertes parfois trop négligées).

Parcours de plusieurs initiatives…

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UKRAINE. LITTÉRATURE UKRAINIENNE, CULTURE...

Chevtchenko Seghers.jpegDécouvrir (ou relire) les auteurs ukrainiens... 

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Quand je serai mort, mettez-moi

Dans le tertre qui sert de tombe

Au milieu de la plaine immense,

Dans mon Ukraine bien-aimée 

(…)

Vous, enterrez-moi, levez-vous,

Brisez enfin, brisez vos chaînes (…)

Tarass Chevtchenko, Poètes d’aujourd’hui, Seghers, trad. Eugène Guillevic

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Sang argenté.jpgLe monde s'est refroidi avec son sang bleui

Pavlo Movtchane, Sang argenté, L'Harmattan, 2018, trad. Dmytro Tchystiak et Nicole Laurent-Catrice

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La résistance ukrainienne passe aussi par sa culture, arts et littérature. 

On connaît déjà des auteurs, dont on sait au moins leur naissance dans des villes qui sont maintenant ukrainiennes (l’étaient avant l’occupation soviétique et le sont redevenues). Bien sûr cela crée des confusions, quand des auteurs, nés en Ukraine et russophones ont écrit en russe, effet de l’histoire. 

La guerre, cette invasion par la Russie de Poutine, est en train de provoquer une affirmation linguistique de l’identité ukrainienne. D’autant plus que les occupations dont fut victime l’Ukraine au cours de son histoire ont combattu le développement de la langue ukrainienne. Un article du Figaro rend compte du réinvestissement qui se produit actuellement …

En Ukraine les russophones résistent à Poutine en apprenant l’ukrainien… Le Figaro…  https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/en...

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20/12/2021

Un peintre, un atelier, une édition. Vincent Rougier ("Ficelle", "Plis urgents", livres d'artistes...)…

 4 Beausoleil Neza.jpgles floraisons conduisent
 en des lieux mystérieux 
 chantant ce passage
 de l’origine à maintenant
 fleurs livrées au vent
 l’amour la mort et la  poésie 
 incarnent le voyage
 intensément
 rêvé
 Claude Beausoleil, Nezahualcoyotl, Poème, Plis urgents 50
 Rougier V. éd.
 
Lire James Sacré, Jacques Ancet, Gilbert Lascault, Claude Beausoleil (et par lui découvrir Nezahualcoyotl), Anne-Lise Blanchard, Annie Dana… Croiser les regards d’artistes comme Vincent Rougier, Gérard Titus-Carmel, Colette Deblé, Philippe Hélénon… 
Et, à travers James Sacré lecteur, relire Antoine Emaz, Gérard Titus-Carmel, Lorand Gaspar, Edmond Amran El Maleh.
 
Vincent Rougier est peintre, et fort bon. C’est sa peinture qui m’a d’abord attirée vers son édition, ce regard. Parfois c’est lui qui pose ses œuvres à côté des pages de poètes. Mais il invite aussi beaucoup d’artistes à dialoguer avec les écritures des auteurs qu’il choisit. ("Ficelle ne publie que ce qui lui plaît et ça ne risque pas de changer.")
Cela fait des décennies que dans son atelier (entre Paris et Rouen il me semble) il crée. De sa peinture j’aime les couleurs, la géométrie subtile, et parfois l’humour délicat. Les autres créateurs qu’on trouve là sont à la mesure de sa propre exigence, donc intéressants. 
 
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14/12/2021

"Le verger abandonné", de Michel Diaz. Ulysse errant choisissant le non-retour, ou l’ascèse d’écriture et d’être, en récit métaphysique…

VERGER M DIAZ.jpg
 
 
 
 
 
 
Car...
 
 
 
 
(En couverture, une photographie de Pierre Fuentes, une des contrées d'Ulysse... Comme une peinture du "bord du monde")
 
 
Car Pauvreté est lumière éclatante de l’âme.
(…)
Venu de la clarté, il pénétrait 
dans une clarté toujours plus grande,
et la gaieté habitait sa cellule.
 Rainer Maria Rilke, Le Livre de la pauvreté et de la mort
 (trad. de Jacques Legrand, Seuil, œuvres 2, poésie)
 
 En nous le lieu
 En nous l’instant
 Nous consentons à être
          le jour dans la nuit
François Cheng, Le livre du Vide médian (préface et poèmes)
 
Pauvreté… Comprendre dépouillement, détachement, arrachement à l'inessentiel. Même si dans le grand poème de Rilke la pauvreté des humbles est aussi présente. 
J’ai choisi ces exergues car ils me semblent être une entrée possible dans ce livre particulièrement profond, qu’on doit relire et relire pour arriver à s’en extraire assez pour en parler. Et c’est Rilke que Michel Diaz a mis en exergue, citant un autre fragment du même grand texte (pour la notion de dénuement et la mention de l’exil, dont on peut entendre plusieurs sens, jusqu’à l’éloignement de soi par soi). 
La lecture de François Cheng (je le développe dans une des dernières parties de ma recension), permet de comprendre une dimension essentielle du livre de Michel Diaz. Et notons déjà la présence du "lieu" et la notation sur "le jour dans la nuit" (thématique de la lumière et de l’obscurtité, centrale chez Michel Diaz).
L’écriture de ce "verger" est magnifique, la pensée est troublante, une méditation où nous devenons Ulysse errant, retrouvant nos propres exils et cherchant à apprendre cet itinéraire qui nous rendrait assez allégés et libres pour rejoindre la plus authentique part de notre être. 
Je note que ce livre a été récemment primé (prix du Cercle Aliénor de poésie et esthétique). Et j’ai trouvé que c’était très mérité. 
 
Publication des Éditions Musimot.
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02/08/2021

L'Intranquille 20, revue littéraire

Intranquille 20.jpg

Quelle est donc la différence entre une œuvre d’art et une œuvre de la nature, entre un poème et un arbre ? Il n’y en a pas. (…) Cela signifie que l’artiste est une terre qui enfante et qui enfante tout. (…) Ainsi, l’œuvre d’art est comme une œuvre de la nature, mais elle doit être éclairée par la lumière de la raison et de la conscience.
Marina Tsvetaïeva, L’Art à la lumière de la conscience
(Peut-être que cet exergue, que je choisis pour cette note, pourra-t-il résonner avec certains des textes de ce numéro… )

Des pages me retiennent, d’autres se tournent sans accrocher vraiment mon attention. C’est toujours ainsi quand on lit une revue. Des démarches touchent, concernent, d’autres restent étrangères. (Comme soi, lu, on atteint certains et reste étranger à d’autres. Univers.). Mais, toujours aussi, une revue propose un champ d’expansion de lecture.

Ce qui ouvre ce numéro, respectant sa structure habituelle (entretien, traductions, dossier thématique, auteurs invités, notes de lecture… etc.) c’est d’abord l’échange avec un artiste.
 
Entretien. Passionnant. 

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01/08/2021

Michel Cosem, Encres vives (Rocamadour, lieu... et Œuvres récentes). Ou "Écrire sous l'écorce"...

Cosem.jpgDeux volumes d’’Encres vives. 
Œuvres récentes, n° 480, 2018 
et La pierre à ciel ouvert (Rocamadour), 391ème lieu, 2020
.
Œuvres récentes
ou
"Écrire sous l’écorce" 
 
C’est un vers que j’ai lu dans un de ses poèmes, page 4. Mais il m’a semblé correspondre à l’ensemble, révéler quelque chose, pouvoir être en quelque sorte le titre de cette recension. 
 
 
"Écrire sous l’écorce
 L’histoire et l’imaginaire
 Les voyages dans les hautes dunes d’or
 Et les crépuscules du cœur"

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31/07/2021

Claude Cailleau, Un parcours littéraire atypique, Encres vives

Cailleau.jpgClaude Cailleau, Un parcours littéraire atypique, 451ème Encres vives, 2016
 
J’ai lu en même temps le numéro d’Encres vives et les recueils, allant du dossier aux livres, découvrant tout en même temps. Le dossier cite beaucoup aussi. 
Relisant, des mots surgissent, qui auraient la prétention de résumer le parcours sans le réduire. Ils s’imposent, car c’est l’univers qu’on traverse dans ces pages. 
Temps, mémoire, souvenir, passé, futur, mort, mots, poésie, livre (au singulier, au sens de ce que l’on construit, l’architecture faite objet à regarder, espace mis en pages…).
 
 
Et silence. 

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Silvaine Arabo, dossier de lectures (489 ème Encres vives,  2019)

Arabo.pngLa poésie laisse Être
Silvaine Arabo, Palimpsestes de la mémoire, Encres vives 297  (S.A. citée par Michel Host)
 
Le poème dit toujours plus. Il déborde son objet.
Silvaine Arabo, Sang d’âme, Editinter, 1999 (S.A. citée par Laurence Chaudouet)
 
Seigneur de la plus haute branche
Seigneur du sel et de la mer(e)
Seigneur du plus grand songe
que hante l’essentiel
Redis-leur la musique juste
Silvaine Arabo, Le dit des elfes, sylphes, ondins, et autres créatures… Encres vives, 2011 (S.A. citée par Claude Luezior, qui introduit ici un univers qu’il définit comme "monde onirique et sacré").

 
C’est un bouquet de lectures, qui, toutes, expriment une profonde admiration pour l’œuvre. Mais on sent que cet élan d’estime concerne plus que l’œuvre, la personne entière. Parcours qui, à travers les pages lues, poèmes de plusieurs recueils, mesure une amplitude qui n’est pas que d’écriture mais trace un portrait. Comme si ceux qui commentent captaient la réalité incontournable d’un itinéraire vital autant que scriptural et graphique. 
Les mots d’un poète viennent d’un centre charnel et immatériel. Avec des phrases différentes les auteurs des textes se rejoignent pour comprendre et faire comprendre une force terrienne, présente dans la conscience des instants démultipliés plutôt que dans une vaine fiction temporelle. 

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Claire Légat, Nous nous sommes trompés de monde, Encres vives

Claire Légat,   Encres vives .jpgClaire Légat, 492ème Encres vives, 2019
 
Nous nous sommes trompés de monde, extraits d’outre moi-même (recueil en cours d’écriture), et un inédit (murmuration du vide).
Claire Légat, je l’ai découverte grâce à la belle recension de ce numéro d’Encres vives qu’Arnaud Forgeron avait publiée dans la revue À L’Index 41 (j’en parlais dans ma recension). Séduite par la qualité ainsi révélée et par ce qui était mentionné par Laurence Amaury (il citait sa note de lecture, dont j’ai retrouvé un paragraphe en 4ème de couverture d’Encres vives). "Après des décennies de retrait et de silence, Claire Légat nous revient avec un long poème." Arnaud Forgeron, lui, ajoutait une réflexion plus générale, dont je partage complètement le constat (ayant souvent dit regretter ce goût pour l’immédiateté des publications). "Cela a son importance, surtout dans l’engorgement du trafic qui semble sévir en poésie et dans nos sociétés de l’immédiateté." Et il concluait en parlant de cette "voix" et "voie"... "travaillée par le silence". 
Pour moi, immédiate estime. Quelqu’un capable d’attendre, de ne pas publier sans cesse, de choisir le retrait en silence. Et que l’écriture vienne, comme le dit Laurence Amaury (poète aussi), "comme un coup de tonnerre secouant nos accoutumances, notre passivité, notre aveuglement".

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Michel Lamart, Carnet d'Eire, Encres vives

Lamart.jpgJe commence, avec ce volume, une série de recensions d’Encres vives…  Poésie.
 
Michel Lamart, Carnet d'Eire, 371ème lieu : Irlande, Encres vives, 2018
 
Eire, Irlande… Ou lecture d’un "vert écrin", ses routes 
"Comme autant de possibles
  Inexplorés"
Lisant, avec l’impression de pénétrer dans un univers que je ressens comme exotique, si étranger à mes lieux… 
Et de page en page je découvre deux recueils en surimpression. Il y a d’abord  le voyage dans ce territoire dont je ne sais rien, la description des lieux de ce… lieu (comme indiqué pour cette série de lieux d’Encres vives). 
Monde d’eau.

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30/07/2021

Ritournelle pour un jardin de pierre, de Michel Lamart (suite d'une lecture esquissée le 19-05-21)

1182750108.jpgRitournelle pour un jardin de pierre, de Michel Lamart, À L’Index, coll. Les Plaquettes, 2018. 

Quand j’ai commenté le titre c’était pour rendre compte d’un ouvrage que j’aurais voulu lire (qui était épuisé - et que, depuis, j’ai pu lire). Pour une note sur plusieurs plaquettes, toutes liées au regard. Mais j’avais lu quelques mots sur le site d’À L’Index (Le livre à dire, Jean-Claude Tardif). Et je connaissais suffisamment de textes et travaux de Michel Lamart pour avoir l’intuition de sa démarche et pour deviner que ses mots, accompagnés par des monotypes de Marie Desmée, devaient être un riche exercice de regard. J’avais lu ce qu’il écrivait dans un beau dossier, Autopsier un mirage, consacré à un poète photographe, Michel Mourot, publié par À L’index (n° 38) et recensé ici. 

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27/07/2021

Le temps, la création. Créer longtemps, créer toujours… Soi et l’œuvre.

Regards sur le temps.jpgLe temps martèle les visages
    afin que sorte le regard.
(…)
    Si notre vie était le pont ?
Si en-dessous coulait le temps ? 
(…)
Quelques années, quelques heures, puis rien.
             Qu’est-ce qui s’est passé ? 
Jean Mambrino, Le mot de passe (recueil de distiques)
 
Laissez-moi seulement boire
À la source des étoiles
Ahmed Azeggah, À chacun son métier
 
Pour que tu dures : pour que tu dures et te perpétues (…) pour que les ruines des temps réunis soient l’éternité (…).
José Ángel Valente, Noun / Trois leçons de ténèbres
(trad. Jacques Ancet)
 
S’il y a une âme, c’est une erreur de croire qu’elle nous est donnée toute créée. Elle se crée ici, à longueur de vie. Et vivre n’est rien d’autre que ce long et torturant accouchement. Quand l’âme est prête, créée par nous et la douleur, voici la mort.
Albert Camus, Carnets (1942-1951)
 
Pour qu’une forêt soit superbe
Il lui faut l’âge et l’infini.
René Char, En trente-trois morceaux et autres poèmes
 
Je suis assis tout droit sur le bord du lit
et de mes mille et une personnalités
je fais obstacle à l’obscurité tombante
L’obscurité entre
(…)
J’ai copié le temps
je savais que j’étais une fiction
mais je ne pouvais me suspendre
I copied
Léonard Cohen, Le livre du désir/poèmes
 (trad. JD Brierre et J. Vassal)
 
Or qu’est-ce que la vie entière perdue dans l’océan de l’éternité, sinon ‘un grand instant’ ?
Vladimir Jankélévitch, La mort
 
Qu’est-ce que vivre, sinon s’approprier l’infini particulier d’une éclipse de la mort ? 
Pierre Perrin, La Porte
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Le temps, la création... Les EXERGUES ci-dessus en portent déjà tout le sens, avant ce parcours. Qui passe par des penseurs, des artistes, des écrivains (et des citations). Et encore des CITATIONS… Pour clore, des LIENS précieux (dossier, entretiens, articles, documents, vidéos troublantes - dont pianiste et danseuse de 107 ans et bergers érudits - notes de blogs, livres…) qui éclairent parfois des passages de la note, ou font écho, ou donnent à lire ce qui est évoqué. 
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Créer, penser, serait-ce… 
"Tenir l’infini dans la paume de la main
  Et l’éternité dans une heure" ?
L’auteur de ces vers d’Augures d’innocence, William Blake, en avait des intuitions. L’astrophysicien Trinh Xuan Thuan lui emprunta, sans doute pour cela, un fragment pour son livre avec Matthieu Ricard, L’infini dans la paume de la main….
 
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18/07/2021

La vie ample, le vaste…

Guillevic.jpgLa vie augmente (poème)
Eugène Guillevic, Gagner
 
Est-il vrai, prince, que vous ayez dit un jour que la 'beauté' sauverait le monde ?
Fiodor Dostoïevski, L’Idiot
 
Ô ce morceau de chair qu’est le cœur lardé de peurs, de pleurs
François Cheng, Chant des âmes retrouvées 
Quand reviennent les âmes errantes
 
Entre ce que je vois et dis / entre ce que je dis et tais / (…)  la Poésie. / Elle glisse / entre le oui et le non (…) / Elle n’est pas un dire : / elle est un faire.
Octavio Paz, L’Arbre parle (trad. Frédéric Magne et Jean-Claude Masson)
 
Pas plus que le vent tu n’as de lieu
Rainer Maria Rilke, Le livre de la pauvreté et de la mort
 
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La vie augmente. Le hasard m’avait fait relire ce poème d’Eugène Guillevic (Gagner, 1949), cité quelque part... Il est très souvent repris en ligne. Ainsi sur un blog qui publie des poèmes (et seulement des poèmes, sans les commenter, laissant les visiteurs le faire). Le  nom du blog (trouvé par hasard, aussi) est emprunté à Fiodor Dostoïevski. La beauté sauvera le monde (c’est noté en anglais…). 
En fait Dostoïevski n’a pas écrit cela exactement, mais il l’a noté autrement, dans L’Idiot.
"Est-il vrai, prince, que vous ayez dit un jour que la 'beauté' sauverait le monde ? Messieurs… le prince prétend que la beauté sauvera le monde. Et moi je prétends que, s’il a des idées aussi folâtres, c’est qu’il est amoureux… Ne rougissez pas, prince ! Vous me feriez pitié. Quelle beauté sauvera le monde ?" 

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08/06/2021

QUARTIER du LIVRE... Un Salon du livre Paris 5ème, encore un jour...

Quartier du livre.pngQuartier livre, Paris 5ème. Encore un jour, ce mercredi 9.
Et moi, avec les Ombres... frôlées par le vent.
Plusieurs éditions sont là. Unicité, donc, avec mes Ombres, et d'autres livres, d'autres titres, dont une collection qui ressuscite Les Cahiers bleus de Dominique Daguet. (Livres Unicité,  certains recensés sur ce blog Trames nomades, certains programmés pour plus tard).
Et je passerai faire un signe vers la table où est posée la revue amie L'Intranquille (éd. L'Atelier de l'agneau) dont le numéro sur les animaux, puis celui sur le monde végétal... Options pour créer et pour faire penser...
Ensuite il faudra attendre l'automne, pour le  Marché de la Poésie et le Salon de la revue. On retrouvera les mêmes éditions au Marché et bien d'autres, absentes là, comme Le Nouvel Athanor ou AEncrages. Au Salon, les revues, dont Les Cahiers du Sens, L'Intranquille, Ficelle, etc.
 
LIEN... Quartier du livre... https://quartierdulivre.fr

19/05/2021

Les Plaquettes À L’Index. Des livres où la poésie dialogue avec l’art visuel... Lire Pierre Rosin, Werner Lambersy, Jean-Claude Bourdet, Roberto San Geroteo, Jean-Claude Tardif, et…

Index.jpgLes Plaquettes/À L’Index, Le livre à dire (Jean-Claude Tardif). Parcours de quelques livres...
 
Plaquettes, livres légers. Ouvrages dédiés à l’art, au dialogue entre plasticiens ou photographes et poètes en affinité, ou à l’écriture d’un artiste-poète qui pose ses mots en marge de ses créations visuelles. Une quarantaine de pages, des textes et des reproductions pour exercer le regard, auquel ces ouvrages donnent une importance particulière.
À cette collection, où j’ai picoré ce que j’ai pu (mais raté un livre, épuisé, et failli en rater un autre) j’ajoute un ouvrage d’un des auteurs, autre édition (Éditinter) mais même esprit. 
Les reproductions d’œuvres plastiques méritent attention et commentaire au même titre que les textes. Autre "lecture". (Œuvres de Pierre Rosin, Otto Ganz, Sylvie Basteau, Léo Verle, Hervé Delabarre, Jean-Michel Marchetti).
Je termine ma note par un commentaire autour du titre d’une plaquette de Michel Lamart, jouant à deviner ce que le livre (épuisé) pourrait être et ce que ce titre peut signifier…
 
Voici les titres des plaquettes, qui serviront en quelque sorte d’exergues (c’est très important, un titre) :
 
un reste de beau pour le reste du jour suivi de je émigration 
Pierre Rosin (et ses dessins-peintures)
 
Entrées maritimes, précédées de Portrait de l’œil
Werner Lambersy 
 
La peintre le sait-elle ?
Jean-Claude Bourdet
 
Le Havre de Grâce, suivi de… Un caillou dans la bouche
Roberto San Geroteo
 
Dans l’entre-temps j’écris / et (autre édition) Noir, suivi de Métamorphose du corps noir
Jean-Claude Tardif
 
Ritournelle pour un jardin de pierre
Michel Lamart 
 
Autres lectures sur ce blog, TAG "À l’Index"… catégorie "recensions REVUES.poésie..." Ou (livres), tag nom auteur, catégorie "RECENSIONS.livres.poésie...". Les notes étant publiées au format notes longues (seul le début apparaît), pour les notes plus récentes l'adresse du blog suffit, et les titres se voient, déroulé des pages... Pour voir les vignettes et listes en marge lire sur ordinateur (sur smartphone seules les notes sortent, mais le déroulé fonctionne...).
 
À L’Index/Le livre à dire...
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