04/04/2017
"La poésie comme vivre...", Aédàn...
La poésie comme vivre qui inclut l'idée plutôt que de lui obéir. La poésie comme rappel à ce qui est vivant en soi, à ce qui toujours échappe : comme cet instant. Être-devenir dans un mouvement qui en même temps se saisit et en même temps relâche, qui embrasse et qui se défait. La poésie, essence de vitalité qui brûle les lèvres, éveille les sens et parfois déchire, parfois nous adoucit le cœur.
Ananda (Aédàn)
Texte en accueil d’un site entre poésie et mystique (ou sagesse), Un jardin derrière le portique, Ananda. / Sous-titre, Poésie de l’ éveil et Sagesses du Corps. Site d’Ananda… (MISE à JOUR. L'auteur a supprimé le site. On le retrouve sur sa page Facebook, Spiritualité sauvage, et avec le nom Aédàn. Lien ci-dessous...).
Je mets en illustration la couverture d'un livre de Kenneth White dont le titre peut représenter la démarche d'Ananda/Aédàn et dire le "lieu" de son écriture...
02:27 Publié dans POÉSIE.poètes, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan, SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, spiritualité, sagesse, un jardin derrière le portique, spiritualité sauvage, spiritualité non-duelle, la résidence de la solitude et de la lumière, citations, livres, mallarmé, kenneth white, aédàn, éveil, ananda
28/03/2017
Quelle poésie perd son chant ? Sur un fragment d'éditorial...
Titré « Poésie à l’oubli » le début de l'éditorial de Jean-Marie Corbusier, donne envie de lire intégralement le texte, pour voir où cela aboutit (ce que je ferai, dans la revue belge Le Journal des Poètes). Recours au poème en a fait un post sur sa page Facebook, en annonçant la parution, et c’est ainsi que je l’ai découvert et commenté…
J'y reconnais certains de mes agacements, et questionnements. Il est vrai que pas mal de publications sont décevantes, sans l'exigence d'une écoute intérieure laissant émerger de l'intense rare : voix évidente, musique ET regard. Voix et sens, car si le chant n'est que chant il tombera des mains du lecteur (autant que le texte qui peut se confondre avec un article du journal quotidien...).
02:33 Publié dans POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie à l’oubli, jean-marie corbusier, le journal des poètes, recours au poème, poésie, écriture
28/01/2017
Anne Perrier, poète, nomade de l’essentiel. Nomade enfuie…
Ce n’est pas
Au moment de mourir tous les cris
Déchirants de la terre que j’emporterai
Toutes les larmes non
Mais ce rire d’enfant comme un chevreuil
Qui traverse la foudre
Anne Perrier, La voie nomade
01:23 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne perrier, poésie, la voie nomade, nomade, citations, livres
23/11/2016
Habiter poétiquement le monde, Poesis. Anthologie... / NOTE mise à jour, juin 2022
Riche en mérites, mais poétiquement toujours, / Sur terre habite l’homme.
Friedrich Hölderlin, En bleu adorable, cité dans Habiter poétiquement le monde, Poesis, 2016
(Exergue de l’anthologie-manifeste réalisée par Frédéric Brun, et dont le titre s’inspire de cette pensée d’Hölderlin. Formule, non, bien plus. Fragment d’un poème, et vision-programme.)
...
Il faut, sans innocence et naïveté, certes, dépasser ses doutes pour s’offrir un chemin de résistance.
Frédéric Brun, Avant-propos, Habiter poétiquement le monde
23:48 Publié dans POÉSIE.poètes, Recensions.livres.poésie.citations©MC.San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : habiter poétiquement le monde, anthologie, anthologie-manifeste, poesis, hölderlin, frédéric brun, kenneth white, poésie, éthique, spiritualité, citations, livres, le plâtrier siffleur, christian bobin, jean onimus, novalis, laurent margantin
08/06/2016
MARINA...
Un poète c’est quelqu’un qui a un don égal pour l’âme et pour le verbe.
Marina Tsvetaïeva, Le poète et la critique.
Marina Tsvetaïeva, sa POÉSIE, d’un livre à l’autre, d’un site à l’autre (graphies différentes de son nom, parfois Tsvetaeva). Majeure, Marina. Un des auteurs pour notre île déserte. Elle, le contraire du désert. Une lumière, au-delà de tant de souffrances, mais toujours, en elle, cette fulgurance d'âme. Comptent ses poèmes, comptent ses essais. Superbe pensée. Mieux que beaucoup d'autres, elle sait dire ce que signifie créer, en regardant sa vie dans le miroir des oppressions, des exils, des morts des pertes, avec l'étoile du sens au creux de son être. Précieux volumes, édités par "Le Temps qu'il fait" : "L'Art à la lumière de la conscience", " Le Poète et le Temps", "Le Poète et la Critique"... En marge de "L'Offense lyrique", des lampes qui balisent le chemin...
01:04 Publié dans POÉSIE.poètes, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marina, marina tsvetaïeva, tsvetaïeva, poésie, âme, art, conscience, livres, citations, poezibao, esprits nomades, recours au poème, terre à ciel
24/03/2016
POÉSIE…« Cet envers du temps… ». Des SITES...
Des rencontres, lectures, qu’on a suivies ou ratées (mais certaines dépassent la date du 20 mars…). Des noms et des vers sous les yeux, notes de titres sur des cahiers (ou fichiers…) pour des lectures ou relectures à venir. Lire, c’est premier. Pages infinies. On aime, ou pas, en général tout de suite. La poésie est diverse, l’expérience et l’exigence de ceux qui publient, aussi. Je mets ici l’accent sur quelques repères, seulement quelques repères…
Le Printemps des poètes… Le vingtième siècle, large parcours (Printemps des Poètes 2016), et phare sur une collection, Poésie/Gallimard, qui a publié tant de recueils de ce siècle…
En exergue sur le site (2016) : "J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts" Louis Aragon.
02:19 Publié dans POÉSIE.poètes, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poètes, poésie en ligne, printemps des poètes, recours au poème, éditions, revues, sites, citations, livres, poésie-gallimard, andré velter, f.p.m., festival permanent des mots, remue.net, josé corti éditions, aile éditions, poesis, habiter poétiquement le monde, publie.net, voix intermédiaires, ultreïa, le bois d’orion, christian le mellec, duits, daumal, arfuyen
22/01/2016
Papusza, poétesse tzigane. Citation, et lien vers un texte et une présentation...
Mais terre, tu es en larmes !
criblée par la douleur.
Mais terre, ton rêve pleure !
Bronislawa Wajs (1908-1987), appelée Papusza, poétesse tzigane. Texte écrit pendant le génocide nazi.
Source. Communication de Jean-Yves Potel, sur Bronislawa Wajs, dite Papusza, au colloque Roms, Tsiganes, Nomades, un malentendu européen (on trouve l'introduction du texte en ligne, pdf).
03:10 Publié dans Culture GITANE,mémoire, POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bronislawa wajs, papusza, tziganes, tsiganes, poésie, culture, citations, livres, mémoire, jean-yves potel, jerzy ficowski, pologne, humanité, fraternité, valeurs
13/06/2015
La solution du compas... Poésie, art, le centre et les cercles...
Elle est rebelle au fond, / La civière du temps.
(...)
Rien ne demeure / Qui ne résiste et qui ne sache.
Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes, éd. Dumerchez
Des artistes oeuvrent avec goût. / Des esthètes jugent en connaisseurs. / Et des hommes crèvent en mordant leurs poings dans toutes les nuits du monde.
Roger Gilbert-Lecomte, La Vie l’Amour la Mort le Vide et le Vent (et autres textes), Poésie/Gallimard
15:44 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, JE.écrire/écrire sur écrire © MC San Juan, POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, culture, citations, jean-marie blas de roblès, roger gilbert-lecomte, soufi mon amour, elif shafak, nomade, rûmi, création, écriture, solution du compas, hautes lassitudes, la vie l’amour la mort le vide et le vent
11/06/2015
André LAUDE, poète. Réédition d’une somme, son parcours d’un demi-siècle de lectures et regards...
Mon dieu / donnez-nous notre pain quotidien / mais donnez-nous aussi / tout ce qu'ils nomment inutile : / le jaune de Van Gogh / le Mystère de Vermeer de Delft / la chanson de Petrarque et Laure / la course du lièvre effrayé à minuit devant les pharesde l'auto / le sourire de la touriste juive polonaise à Liverpool / le quatuor des cigales au pied de Montségur / la figure délivrée par le crachat sur un vieux piano / la plainte d'amour de la neige / la vision du couple nu au centre exact de la clairière / en Forêt noire / le cerceau de la petite fille dans une ruelle de Barcelone / le soleil des poitrines nues de femmes et d'hommes / dont la marche commune abrège la nuit
André Laude
Libre dans le désert / Comme une blessure rapprochée du soleil
12/03/2015
FEMMES... Retour sur le 8 mars. Et permanence des questions : droits, création, monde...
Je suis survivante / parfois tortue millénaire / parfois oiseau de proie
J’irai encore, de Myriam Montoya, poème intégral (bilingue) sur le site de Terres de femmes http://terresdefemmes.blogs.com/anthologie_potique/myriam...
17:03 Publié dans FEMMES/féminisme, POÉSIE.poètes, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droits humains, poésie, solidarité, 8 mars, femmes, monde, afrique, haïti, citations, terres de femmes, asia bibi, création
06/08/2014
« Dans mes veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau… ». Lire Jean Venturini, poète…
Guerre au Proche-Orient, désastres violents en Irak, Syrie, et ailleurs (images de corps martyrisés)… Vacances, tout de même, près ou loin – qui font s’échapper de l’actualité autant que des habitudes, changer de regard et de paysage… Et la poésie ? Quelle place lui donnera-t-on en cet été ? Lire et relire, bien sûr… Jean Venturini, par exemple. Lui qui, par son écriture et sa vie, est au croisement de ce que je viens d’évoquer. Révolte et colère (or n’est-ce pas ce que nous ressentons en voyant les ravages des conflits, la furie de ce goût de la mort des humains, avec tant de variantes ?). Regard : les yeux aimés, la beauté de visages ou d’arbres, la lumière, des couleurs, et même la laideur, puisque c’est du vivant, que c’est. La part de l’ombre en soi, murmurée ou criée, contemplée avec lucidité (or si tous nous faisions cet effort de descente dans ce labyrinthe d’émotions, de frustrations, de blessures… peut-être y aurait-il moins de projections, de volonté d’anéantissement des autres quand on les décrète étrangers, ennemis, maudits ?). Guerre : c’est bien cela qui a tué Jean Venturini en 1940, même si le naufrage de son sous-marin semble avoir été dû à la rencontre accidentelle d’un champ de mines. Pas de champ de mines sans guerre…
……………
Il y a quelques années, ayant vainement cherché un exemplaire du recueil épuisé de Jean Venturini, dont je ne connaissais que le poème de l’anthologie de Pierre Seghers… j’avais fini par mettre une annonce de recherche sur le site d’une association de collectionneurs (chercheurs de documents en rapport avec la culture des pays d’Afrique du Nord). Et j’avais été contactée par la personne qui possédait le rare ouvrage (et qui m’offrit la copie pour qu’enfin je puisse lire l’œuvre intégrale : merci !). Comme lui je regrettais que ce poète ne soit plus réédité : quelle tristesse de voir disparaître la trace d’une écriture brûlante, sacrifiée avec la vie de l’auteur dans ce naufrage de 1940. Que serait devenu ce jeune rimbaldien vivant au Maroc ? Seghers voyait en lui la promesse d’une œuvre à poursuivre. Si Antoine Lantéri avait perdu ce livre, ou l’avait oublié, son héritier n’aurait jamais pu lancer sa recherche et nous n’aurions pas dans les mains tous les autres textes (car personne ne se préoccupait de faire revivre ce recueil et la voix de Jean Venturini).
OUTLINES a été réédité… enfin, en 2009. Avec un avant-propos de Jean-Luc FALCO, qui explique comment cela a été possible, la préface originelle de René GUILLOT, ému par la jeunesse du poète tôt disparu, par la force des élans de l’auteur, par sa révolte entre colères et rêves d’amour. L’ouvrage est complété par une documentation sur le sous-marin Le Morse et son naufrage. Eds VAILLANT : http://www.editionsvaillant.net/
Fiche sur DECITRE, librairie en ligne (on peut commander ainsi l’ouvrage, ou chez son libraire de quartier) : http://www.decitre.fr/livres/outlines-9782916986067.html
Relisant le recueil, là, pour en choisir des citations, je remarque l’importance des points de suspension dans ses textes... Ne pas clore, laisser la pensée poursuivre son errance dans les mots non écrits, ou le rêve. Noter la phrase, le vers, mais poser ainsi, aussi, l’hésitation : on n’aura pas tout dit, ni trouvé exactement les mots adéquats, car jamais le poème n’est vraiment achevé intérieurement (« Demain peut-être en cherchant bien, je trouverais d’autres mots – plus beaux. » - Phrases dans l’ombre). Et le poème est ouvert à d’autres sens derrière les mots, dans le silence : les points de suspension valent retournement, comme si le silence était une marge en miroir, qui amplifie la phrase.
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Jean Venturini, est né en Tunisie en 1921 mais a vécu ensuite au Maroc. Il est mort en mer quand le sous-marin Le Morse (où il s’était engagé comme marin radio) a été détruit par des mines, en 1940 au large de Casablanca. Son poème Sang est visionnaire : « Dans les veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau, l’eau amère des océans houleux… »
« Outlines », est son seul recueil de poèmes (éd. 1939, puis 1940). 48 poèmes dont « Sang », qui fut publié dans l’anthologie de Pierre Seghers, « Le Livre d’Or de la Poésie française » (des origines à 1940), éd. Marabout. Jean Venturini est le dernier poète cité dans ce volume : http://fr.wikipedia.org/wiki/Outlines
Pierre SEGHERS écrivait ceci à son sujet, introduisant le texte choisi : « Révolté, rimbaldien, son unique recueil « Outlines » parut en novembre 1939 à Casablanca. Il annonçait un grand poète. Comment ne pas penser, le lisant, que le poète est un « voyant », qu’il est doué d’une extraordinaire prescience ? »
PAGE dédiée au poète sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Venturini
Monographie, par Madeleine Kérisit : http://www.auxmarins.net//fiche_marin/7305/Venturini
Evocation du marin Jean Venturini (M. Kérisit), sur http://www.amedenosmarins.fr/pages/Jean_Venturini_marin_mort_pour_la_France_et_poete-2908728.html
CITATIONS (et fragment de l'hommage de Max-Pol Fouchet, revue "Fontaine", 1940) sur : http://fr.wikiquote.org/wiki/Jean_Venturini
Le poème « SANG » : http://egoak.free.fr/VENTURIN.htm
Deux poèmes sur un blog : SANG » et « FAREWELL » : http://raynaldopierrelouis.over-blog.com/2014/05/deux-poemes-tires-du-recueil-outlines-de-jean-ventur.html
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CITATIONS, en feuilletant les pages du recueil… Pour donner envie de lire le recueil entier :
VENTS :
« Vrai, j’ai trop erré… / J’ai trop pleuré… / Mes yeux / S’en sont allés / Et mon cœur est vieux… / Ma gorge est nouée d’avoir trop râlé / Mes amours et mes haines… / Oh qui cassera mes chaînes ? »(Chanson de fou)
« J’ai dans mes veines un sang rouge / Epais comme du vin nouveau… du gros vin / Lourd et sombre, plein d’alcools encore inavoués… /// Un sang qui gronde et noue mes tempes… /// (…) Et qui sait mon cœur, comme du pus… /// …Peut-être ai-je aussi un peu de la lumière du ciel / Un peu de la tendresse et de la paix du monde / Qui murmurent quand ma brute s’endort » (Hérédité)
« Ceux de la nuit / Qui s’en vont dans la brume et dans la pluie / Sont mes frères… / Je les reconnais les gueux, les hères, / Leurs visages blêmes et laids / Me sont familiers… « (Ceux de la nuit)
« Je sais les fugues de lumière sur l’eau des mares… / Et la douceur immense des couchants violets / Qui flottent sur les horizons qui s’effarent, / Funèbres reflets de pourpres inviolées. » (Paysan)
« J’ai jeté vers le ciel de hauts gibets pour / y pendre mes rêves… / (…) Aux arbres de la forêt j’ai noué des cordes pour pendre mes rêves… » (La sérénade aux pendus)
« Je veux la nuit profonde des hivers blancs, / muette et froide comme les caveaux sous la terre… /la nuit muette, pleine de l’élan / dur des arbres nus vers les gouffres sans lumière. » (Nuit)
« Dans mes veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau, l’eau amère des océans houleux… » (Sang)
« Mais il n’y a personne devant moi, c’était / Un souvenir entré par les fenêtres avec / Le souffle chaud du vent d’été… » (Fenêtres)
« Alors je suis parti en une recherche effarée, / J’ai erré dans la nuit sans bords / Pour trouver la lisière que l’aube colore… / … L’aube était morte, linceulée de ses voiles déchirés. » (Recherches) [ En exergue, une citation de René GUILLOT : « De la terre au ciel en passant par où ? » (Chemin)
« Sur les flots glauques comme l’émeraude de ses yeux, / Je souffrirai des lunes pleines du mal de souvenir / Puis tout mourra dans mon cœur silencieux… / Alors enfin libre je ne pourrai plus revenir.» (L’appel)
…..
MAROC :
« Moi je songe à des fontaines, à des chants murmurés / dans la paix fraîche des harems… » (Marrakech)
« Dans les bleus froissements d’ailes des ramiers, / le soir s’en est venu dormir sur les palmiers… /// (…) Demain peut-être en cherchant bien, je trouverais d’autres mots – plus beaux. » (Phrases dans l’ombre)
« Ils ont marché longtemps, les vents… » (Révolte). Poème dédié à René GUILLOT.
« Menaces de sang dans le soleil / Les étandards chérifiens / Fouaillent les ciels trop bleus. /// Un jour viendra, un jour glorieux / Où leurs étoiles vertes / Bondiront dans la lumière » (Un jour)
…..
ELLES (en exergue, Rimbaud (« Je voudrais vous casser les hanches / D’avoir aimé ») :
« Vous êtes entrées au jardin de mon âme » (Jeunes filles)
« …Viendra-t-il jamais, ce vent qui doit calmer ma fièvre ? » (Jeux d’eau)
« Mourir comme le jour bleu qui s’achève, / Et mêler mon âme aux senteurs pourries de l’automne. » (Automne)
« Ton souvenir c’est un naufrage / Dans les eaux calmes du large… / Une cassure sur le miroir / De ma mémoire… » (Marines)
« Ne regarde jamais du côté de la mer… « (Naufrage)
« Mais les chimères aussi meurent.. » (Vous en souvenez vous)
RENOUVEAU
« J’ai trop pensé, j’ai trop rêvé » (Renouveau)
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04/12/2013
La voie nomade, d’Anne Perrier
Minuscule livre, éds Zoé. Mais poésie majuscule. Auteur primé en 2012, reconnaissance d’un itinéraire de poète.
En exergue au recueil, Emily Dickinson :
" Et pour occupation ceci :
Ouvrir bien grandes mes étroites mains
Pour ramasser le Paradis"
Incipit :
"Ô rompre les amarres
Partir partir
Je ne suis pas de ceux qui restent"
Citation :
"Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours"
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Dossier, sur culturactif, site suisse : http://www.culturactif.ch/ecrivains/perrier.htm
Sur le site du Printemps des poètes (avec une bibliographie) : http://www.printempsdespoetes.com/index.php?url=poetheque/poetes_fiche.php&cle=924
Fiche decitre.fr (le livre): http://www.decitre.fr/livres/la-voie-nomade-9782881823978.html#technical_info
Un texte (et des liens, vers un portrait, d'autres textes, d'autres sites), sur Terres de femmes, page titrée La VOIX nomade : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2012/05/anne-perrier-la-voix-nomade.html
23:59 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, LIVRES, bibliographes, anthologies, POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la voie nomade, anne perrier, suisse, poésie, poètes, culture, littérature, nomade, éds zoé, zoé, emily dickinson, partir, chemin, livres, citations
03/10/2013
« Le doux parfum des temps à venir… »
« … La poitrine ouverte par une blessure qui recommençait à saigner, l’inconnu ne savait pas du tout vers quoi il courait, seulement à quoi il essayait d’échapper. »
Preuve vivante, John Harvey
.......................
« Garde tes filtres pour ta route. / Et souviens-toi qu’une femme libre est maîtresse de son parfum. »
Et
« Pour ce qui te concerne / que tu fasses serment de désobéissance à tout obstacle / ou convention / qui t’éloignerait de ton essence. »
Ou
« Danse / cueille / restitue. »
Le doux parfum des temps à venir, Lyonel Trouillot
........................
Deux livres empruntés à la bibliothèque Mouffetard / Mohamed Arkoun...
Cet homme inconnu qui court, blessé, au début de ce roman policier, m’a paru la métaphore de l’état du monde actuel, et c’est pour cette phrase, lue en ouvrant l’ouvrage au hasard, que j’ai choisi de le prendre. Violence, fuite, course qui ne dit pas son sens…
Mais le poème, qui aborde pourtant la violence et la douleur à travers le récit d’une femme à son enfant, offre un message d’espoir. Le parfum est aussi symbole d’« utopie », aura de signification, trace et promesse d’un monde à construire, pas seulement trace olfactive ou symbolique des traumatismes. (« Tu leur diras : cherchons ensemble »). Tout n’est pas perdu, car « toute chose vivante n’est pas définitive. » Magnifique ouvrage… qui rentrera vite dans ma bibliothèque… (Mise à jour, 10-10-13 : c'est fait...!) Voir, Actes Sud, fiche auteur : http://www.actes-sud.fr/contributeurs/trouillot-lyonel
Et page (Actes Sud) sur le livre... http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/le-doux-par...
01:36 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parfum, essence, utopie, john harvey, lyonel trouillot, roman policier, poésie, culture, citations, valeurs, livres
18/07/2013
« Elle murmure des signes à ses doigts »
« Elle murmure des signes à ses doigts »
« Rêves, aspirations à la présence ! Et il marche
Voué à l’éveil, à la nuit qui n’est pas la mort »
« Chaque arbre est introspection »
Les SONNETS
Ted Berrigan
Traduit de l’anglais (USA), par Martin Richet
Voilà… pause dans les signes. Retomber sur les nuages, ou tendre la main vers les nuages. Non ceux de l’irréalité illusoire pour se promener dans un monde imaginaire sans racisme et sans haine (petites fleurs et sentiments doucereux…), mais ceux de l’énergie ascensionnelle, de la présence, du sens, du retour sur soi . Pour ne pas s’engoncer dans l’émotion de la colère. La dire, la vivre, mais lâcher l’emprise des émotions. Ainsi, agir, corps libre des miasmes. Hier, ma colère était causée par l'ostracisme, rencontre répétitive : les gens, souvent, s'enferment dans des refuges de haine, érigent des murs de clichés et vous les renvoient avec l'arrogance de l'ignorance (quelle que soit l'identité ainsi heurtée). On tombe, alors, sur des conversations captées, des phrases de trop dans des articles, une remarque choquante à la radio. Impossible, après, d'accepter de se nourrir de textes fades.
Mais vient la rencontre heureuse d'un vers magique, qui semble émerger d'une profonde contemplation, du seul regard qui sache.
« Elle murmure des signes à ses doigts ». Tant de sens pour ce vers répété par Ted Berrigan… Regard d’un homme sur la danse des doigts d’une femme retirée en elle-même ? Elle, ou je, quand on écrit. Et quand on lit. Sens offert dans la communication, signes donnés. Murmure, pour soi, du corps à lui-même, murmure de la conscience intérieure. Détour par le silence, même si, ensuite, il faut crier pour dire l’injuste, quand on reviendra au monde, nourri de densité. Réconcilié...
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Sur Ted Berrigan :
Page éditeur (éds. joca seria): http://bit.ly/12zwcte (sur le site on peut feuilleter les premières pages…)
Page de Florence Trocmé, sur Dezibao, 08-04-2013 (avec des liens) : http://bit.ly/10Ke7Ip
Sur Remue.net, un petit dossier, et plusieurs poèmes, offerts au site par le traducteur de Ted Berrigan, Martin Richet : http://bit.ly/195KfxZ
23:39 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE.poètes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations, signes, poésie, littérature, les sonnets, ted berrigan, martin richet, florence trocmé, dezibao, remue.net, joca seria, nuages, colère, intériorité, silence, densité
08/03/2013
« Je me disais aussi… », La vie promise, de Guy Goffette : poèmes… et liens…
« Je me disais aussi : vivre est autre chose / que cet oubli du temps qui passe et des ravages de l’amour, et de l’usure – ce que nous faisons / du matin à la nuit : fendre la mer, / fendre le ciel, la terre, tout à tour oiseau, / poisson, taupe, enfin : jouant à brasser l’air »
Guy Goffette, La vie promise , éd. Gallimard
Ce poème, intégral, sur Carnets de poésie : http://guesswhoandwhere.typepad.fr/carnets_de_poesie/2008/03/guy-goffette--.html
Une chronique de Céline Barbillon, Le nouveau recueil (revue) : http://www.lenouveaurecueil.fr/Goffette.htm
Une note de Jean-Michel Maulpoix : http://www.maulpoix.net/goffette.html
Une page, sur Esprits nomades : http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/goffette/Goffette.pdf
Trois ouvrages lus par Michel Baglin, revue Textures (Guy Goffette, La parole « qui éclaire de l’intérieur » : http://revue-texture.fr/spip.php?article1
Fiche wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Goffette
J’ajoute ici un autre fragment de poème, même ouvrage (p.102) :
« C’est la route qu’on n’a pas prise / qui essaime le plus --- l’autre a fini /// dans un sac au fond de quelle chambre obscure / avec la carte des illusions, un morceau /// de montagne ou d’enfance et beaucoup / de poussière, autant dire perdue à jamais : / nous ne reviendrons plus vers nous, la route / est sans retour et tous les ponts /// coupés » (…)
Dans ces poèmes, mélancolie des questionnements sur nos vécus et nos choix (« où donc étais-je, là-bas, si je n’ai pas dansé ? », p.83), sur le temps, la communication avec l’autre (« des silences que rien ne cimente », p.103), et cette sourde parole intérieure absente ou bruissante…
Importance de l’incipit (ici en début de note): on commence, et si la page ne nous dit rien, peut-être que l’ouvrage entier sera clos pour nous. Si, au contraire, une porte de sens s’ouvre, alors on peut continuer : le livre est une lettre qui a trouvé son destinataire… Lire, relire, ouvrir aussi des pages au hasard, et, là, pour un courrier venu de personne, juste de soi à soi...
01:24 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, INCIPIT.EXCIPIT.citations, POÉSIE.poètes, WEB..LIENS.sites.presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guy goffette, la vie promise, vivre, temps, route, ponts, silence, poésie, poèmes, citations, incipit, littérature, livres, culture, céline barbillon, le nouveau recueil, jean-michel maulpoix, esprits nomades, particules des manches, michel baglin, textures