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24/06/2019

"Simplement... Presque blanc...". Lire la poésie de Jean-Claude Tardif

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              Je parle 
pour écrire simplement
      plus haut dans l’air
        Jean-Claude Tardif
 Simplement… Presque blanc… (Éditinter éds. 2018). 
 
Le titre du recueil est l’affirmation d’une exigence, qu’on peut comprendre, première lecture, comme une poétique humble. 
Que signifie « simplement » ? Est-ce une manière de dire « Ce n’est que cela » ? Ou de dire « Il n’y a rien à ajouter  sur ce qui est offert ici en lecture : c’est juste posé, donné, sans volonté de complexification artificielle » ? J’y lis une éthique inverse de l’arrogance. Par un auteur qui a une très vaste culture poétique et une conscience aiguë de ce qu’est écrire.
Et « Presque » ? C’est le mot de l’intervalle entre ce qui est là et pas tout à fait là. Le mot de la marge, justement pour qualifier le « blanc », terme polysémique en poésie, mais aussi blanc des marges, quand le poème est dense, volontairement fragmentaire. « Presque » est l’adverbe du poétique, où le sens doit être évocation ouverte plus qu’affirmation fermée. Pour que le lecteur assume la part de co-création du texte.

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23/06/2019

"Pour un éloge de l'impossible". Miguel Casado traduit et présenté par Roberto San Geroteo

CASADO.jpgEl día escinde la percepción / al colorear la tierra.

     Le jour scinde la perception
     en coloriant la terre.
.
                     (…) este extraño
elogio de lo imposible
que acompaña al que no supo detenerse.
                     (…) cet étrange
éloge de l’impossible
qui accompagne celui qui n’a pas su s’arrêter. 
      Miguel Casado (traduit par Roberto San Geroteo)
.            
 
Ce livre, bilingue, publié en 2017 par À L’Index (Jean-Claude Tardif éditeur, Le livre à dire) dans la collection Le Tire-langue (traductions) est un choix de poèmes de Miguel Casado, allant de 1985 à 2015. Le choix des textes, la traduction, et l’introduction sont de Roberto San Geroteo, poète et traducteur (Valdès, Gamoneda… etc.).
Miguel Casado est poète, essayiste, critique, et traducteur (de Verlaine, Rimbaud, Ponge, Noël, San Geroteo… etc.). 

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22/06/2019

"Avec le vide j’ai parlé / plusieurs dans ma voix" (Alain Borne). Le silence, ou ce qui se tait et pourtant se dit...

SILENCE.jpgPour écrire, écrire vraiment, porter du sens, il faut... parler "avec le vide" (Alain Borne).

Aller affronter le silence en soi et dans l'essentiel du langage. C'est aussi le message de Fabienne Verdier, authentique calligraphe passée par la voie des taoïstes dans les lieux des maîtres de cet art de la trace. Et si nous écoutons ce qui se tait en nous et dans les textes il sera possible d'être ces "passagers du silence" déchiffreurs du réel et d'eux-mêmes.

Voyage dans le silence... sur le silence. CITATIONS... (Ordre chronologique).

« Le maître dont l’oracle est celui de Delphes ne dit ni ne cache mais donne des signes. »  Héraclite d’Éphèse (vers 540-480 av. J.-C.). Fragments (traduction de Marcel Conche, PUF, 1986, coll. Épiméthée)

« Quand je suis au tréfonds de ma cellule obscure, / Dans mon coeur se taisent les cris et clameurs. » Hanshan (VIIè siècle). Poèmes Chan, Philippe Picquier, 2005 (2016, coll. de poche) 

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21/06/2019

Traversée thématique. De l'aleph au son, des livres et des livres... Le silence.

SILENCE.jpgJe prolonge ici une recherche commencée avec une note en 2013 (lien ajouté, note qui suit). Silence entre les mots, entre les textes, par les textes... Titres de livres à découvrir. Poésie, spiritualité, art, philosophie... J'ai noté en titre "De l'aleph au son"... Car le silence est  présent dès l'alphabet dans le processus d'écriture, et paradoxalement il permet d'arriver au son : musique des mots, musique de la poésie, chant intérieur du sens.  

                                 BIBLIOGRAPHIE... 

POÉSIE, fragments.

. Traduit du silence, Joë Bousquet, 1942. L’Imaginaire/Galliimard, 1995 

. Les récifs du silence, d’Ahmed Azeggah, éd. Quatre vents, 1974 

. Ce pays du silence, Charles Juliet, P.O.L., 1992

. Entre parole et silence /Haïkus, de Georges Bogey, Éds de L’Astronome, 2009 

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28/05/2019

"Chaque pas est une séquence". Sur deux livres d'Éric Dubois.

DUBOIS 1 .jpg"Chaque pas est une séquence"
 
C’est important, un titre. Cela donne une clé, est déjà un poème minimal, la trace d’une langue. Celui-ci est un message, qui parle à la fois de vie et d’écriture.
Avancer, dans les difficultés des jours, les siennes et celles du monde auquel le poète est sensible, car pas enfermé dans la contemplation de soi, tout en étant attentif au devenir de soi.
Je crois ce recueil central, par rapport à ce que j’ai pu lire d’autre d'Éric Dubois. Il est paru en 2016. On y trouve un travail sur le langage, un questionnement sur ce qui se joue dans le langage, celui du poème mais pas seulement. 
"Arpenteur du silence" est le premier vers, comme un programme d’écriture et de démarche intérieure, dans cette recherche, apparemment paradoxale, de sens là où il n’y a pas de sens dit. Où il faut peut-être même se méfier de ce qui serait trop dit.
Ce sens il commence par le trouver dans la matérialité du réel, dans les éléments et paysages du monde : l’eau, la pluie, la pierre, le soleil, le sable, le vent, les arbres.

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24/04/2019

"La mort n’est point notre issue". Parole de poète, François Cheng

GLOIRE ICI CHENG.jpg"La mort n’est point notre issue,
  Car plus grand que nous
  Est notre désir, lequel rejoint
  Celui du commencement,
  Désir de la Vie."
  François Cheng, La vraie gloire est ici
 
AME CHENG.jpg"L’âme n’est pas seulement la marque de l’unicité de chaque personne, elle lui assure une unité de fond, et, par là,   une dignité, une valeur, en tant qu’être."
François Cheng, De l’âme
 
ENFIN ROYAUME CHENG.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
"Ce que tu donnes trace une voie
 Te menant plus loin que tes pas."
  François Cheng, Enfin le royaume
 
Sur plusieurs moments de parole du poète, La Grande librairie (2015, 2016, 2018). 
2019... J'avais mis, dans la note sur l'incendie, le lien vers l'émission "Spéciale Notre-Dame", où François Cheng est présent. Je le remets ici... https://www.youtube.com/watch?v=s49jQRLDFn4 

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18/04/2019

"Échos du silence", de François Cheng et Patrick Le Bescont

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Écrire ce qui se tait est une démarche d’alchimie.

......

(La couverture du livre ne comporte pas le bandeau blanc qu'on voit sur tous les sites, ajout mis pour les librairies)

J’ai découvert, par hasard, en librairie, cet ouvrage aux dimensions d’un passeport (et c’est d’ailleurs le nom de la collection, "Format Passeport").

"Échos du silence" est le titre de ce recueil de fragments poétiques de François Cheng, posés en marge du regard de Patrick Le Bescont. C’est la trace d’un double parcours photographique hivernal au Québec, il y a une trentaine d’années. Le livre, publié en 1988 chez Filigranes, édition créée par le photographe, a été réédité par Creaphis en 2018.

Trente ans d’écart. Et même présence intemporelle de ces éclats de silence.

On voit un univers presque désertique, de glace, de gris, perdu entre ciel et fleuve, fleuve et terre glacée. C’est souvent minimaliste, un trait, l’infini d’un horizon gelé. 

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30/03/2019

Les Souffleurs commandos poétiques...

POÉSIE…. Si vous vous inscrivez à la newsletter des Souffleurs
vous recevrez régulièrement une citation fort bien choisie 
(newsletter qui n’est pas envahissante, juste le rythme qu’il faut pour suivre).
Et si vous allez sur le site, vous rencontrerez un fragment de poème de Franck-André Jamme, grande référence pour eux (pour moi aussi...).

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22/07/2018

Si vaste d'être seul, de Tristan Cabral. Poésie. Et... La petite route (souvenirs d'enfance, fondateurs)

tristan cabral,si vaste d’être seul,cherche-midi éditeur,poésie,poète,livres,david campisi,la cause littéraire,albert cohen,franz kafka,anna akhmatova,andré laude,celan,machado,lorcaJ’ai faim d’abîmes / Et des oiseaux muets tombent / tout doucement / Sur le monde… (p. 19)

J’ai le visage d’un grand brûlé dans son habit de cendre  (p.27)

Parfois aussi / il coupait les mains des sources / et on le retrouvait  / dans l’arbre à feu (Gaspar, p. 32)

Qui ramassera les ombres ? / qui ramassera les noms ? /qui lavera la terre de tous ses bourreaux ?  (p. 39)

Sur une croix de bois  // rejetée par la mer  /// On peut lire en trois langues : / en arménien, en hébreu et en grec / "SI VASTE D’ÊTRE SEUL........ !" (P.75)

                  Fragments de poèmes, Tristan Cabral, Si vaste d’être seul

           Page éditeur... https://www.lisez.com/livre-grand-format/si-vaste-detre-s...

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20/07/2018

Federico Garcia Lorca l'immense. Une citation, et des poèmes...

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La pierre est un dos pour porter le temps / avec arbres de larmes et rubans et planètes.

Federico Garcia Lorca (Corps gisant, « Llanto pour Ignacio Sanchez Mejias »)

En espagnol… La piedra es una espalda para llevar al tiempo / con árboles de lágrimas y cintas y planetas. (Cuerpo presente, « Llanto por Ignacio Sánchez Mejías » /sur… poemas-del-alma.com)

Dans la suite du poème "porter" semble prendre le sens d’emporter… Pierre du gisant, pierre que les pluies fuient, pierre qui avale le temps, l’emporte avec la mort et le mort. 

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17/07/2018

Jean-Claude Tardif cité par Philippe Claudel. Un exergue, un livre... (et un 2ème exergue, JC Pirotte)

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   quelconque assesseur que l’on voit rôder

   lorsque se mélangent l’homme et la lumière 

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 Jean-Claude Tardif, L’Homme de peu,

 

 

 

éd. La Dragonne. (Citation posée en exergue, par Philippe Claudel, pour son roman Les Âmes grises.

 

« Je suis là. Mon destin est d’être là. », Un voyage en automne. (Cette ligne de Jean-Claude Pirotte est l’autre exergue du roman de Philippe Claudel)

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13/07/2018

Patrick Chamoiseau, LES POÈTES DÉCLARENT…

CHAMOISEAU... .jpgPrenez le temps d’écouter, le temps de lire… 

« Les poètes déclarent que dans l’indéfini de l’univers se tient l’énigme de notre monde, que dans cette énigme se tient le mystère du vivant, que dans ce mystère palpite la poésie des hommes : pas un ne saurait se voir dépossédé de l’autre ! »

Fragment 2, sur 16, Les Poètes déclarent,"La Déclaration des Poètes". POÈME (très puissant message) de Patrick Chamoiseau, extrait de Frères Migrants (2017)

À écouter, ICI… Lecture (superbe) par Isabelle Fruleux... https://www.youtube.com/watch?v=v2qCTKVZChw&feature=y... 

NOTE, sur la démarche de l’auteur… http://www.l-etre-en-lettres.fr/actualites/la-declaration... 

Le TEXTE à lire, ICI… http://tout-monde.com/downloads/fre300res-migrants-chamoi...  

Frères migrants, LIVRE, Patrick Chamoiseauéd. du Seuil, page éditeur… http://www.seuil.com/ouvrage/freres-migrants-patrick-cham... 

15/07/2017

L'Inaccessible. "Les Cahiers du Sens" 2017

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                 Jacques Brel, La Quête (exergue du numéro 27, L'Inaccessible, page de couverture)

Rêver un impossible rêve… 

                Jacques Brel, La Quête (exergue posé sous le titre intérieur)

Les cahiers du Sens, revue annuelle, 2017. Éd. Le Nouvel Athanor

Inaccessible ? Tout l’est, et rien. Tout, car nos rêves sont grands, et parfois nous dépassent. Rien, car ce qui doit être advient, je crois. (Je suis sans doute imprégnée de la croyance en ce « Mektoub » beaucoup rencontré dans mes autres rives, moi qui en ai traversé certaines…). Croire que c’est « mektoub », écrit, c’est ne pas penser l’inaccessible comme inaccessible. Ou alors oui, mais en se disant que peu importe, si c’est ainsi. Alors on vit dans une certaine lenteur d’un rapport au temps qui fait de l’instant un éternel présent sans futur. Et créer c’est disperser en poussière un alphabet de mots ou d’images, au risque de la perte, du posthume.  

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29/05/2017

« La malédiction », POÈME de Hassan Yassin…

La malédiction, POÈME de Hassan Yassin

J’ai lu ce poème sur un post qui reprenait la réflexion de Tieri Briet, suivie de sa copie du bouleversant poème de Hassan Yassin. Je ne reprends qu’une partie du texte introductif de Tieri Briet : l’essentiel, qui situe. 

« Qui sont ces hommes qu'on chasse de rue en rue, de ville en ville ? Ne sont-ils plus rien d'autre qu'une malédiction ? C'est ce que dit Hassan Yassin, arrivé du Soudan. L'autre soir, il a lu son poème en arabe, sur la petite scène du Local où un atelier théâtre destiné aux migrants nous avait invités. Une comédienne traduisait ses paroles en français. Et puis en prononçant les derniers mots, Hassan a fondu en larmes. La tragédie du poème continuait sous nos yeux. » (…) « Je recopie le poème de Hassan Yassin. Je voudrais qu'il soit lu, entendu, diffusé sur les murs. Et que nos regards changent eux aussi. » 

Tieri Briet 

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26/05/2017

"Et n'oubliez pas de peindre"...

IMAGINE.gif

  Et n'oubliez pas de peindre

  tous ceux qui ont vécu leur vie

  comme porteurs de lumière 

 Instructions aux Peintres et aux Poètes

 Lawrence Ferlinghetti 

 

Lu sur ce SITE de poésie en langues... https://immaginepoesia.jimdo.com