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11/08/2023

L’Intranquille 24, revue, littérature

intranquille24.jpgL’entretien, cette fois, concerne un éditeur, Antoine de Kerversau, interrogé par Françoise Favretto et Barbara Savournin. Trois pages de récits et de réflexions, faisant une sorte de bilan d’une longue aventure éditoriale, avec une série de créations d’éditions diverses. Aventures et parfois mésaventures, mais toujours passion. Parmi les formes éditoriales, ce qu’il considère comme des livres très à part, caractérisés par le signe Label d’art (des livres imprimés, mais en typo manuelle au plomb). Une phrase résume le sens donné à cela : Un livre publié qui existe agrandit le monde. Et deux autres définissent l’éthique de la démarche : J’ai toujours privilégié la découverte sur l’exploitation et la gestion. Pas de soumission ni de freins intempestifs, que la liberté absolue.

 

Traductions, ensuite. Jeune poésie italienne, poèmes traduits par Benoit Gréan. J’en relève des extraits, sélection subjective, comme toujours…

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02/08/2023

À L'Index n° 46 (2). Poésie et prose...

20230606_180949.jpgDans l’introduction de Jean-Claude Tardif, deux sujets. La conception de la poésie, d’abord, définie comme acte collectif, création qui se construit, se travaille, dans le temps long. Et, littérature de passage, de transmission […] d’abord enracinée dans les revues. Mais ensuite c’est une parole douloureuse, de deuil, car des êtres qui comptaient sont devenus des absents, que la mort a emportés (âge ou maladie). Expression de désespoir et de doute sur ce qui peut se faire alors, sans les Pirotte, Emaz, Noël et quelques autres, dont, notamment, l’ami cher, Werner Lambersy. Suivent, dispersés dans les pages, sept poèmes dits halieutiques, comme une litanie de signes, univers de pêche, pas métaphorique (ou peu) mais réel : l’eau et des animaux dans leur monde, avec des notes d’humour.

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24/06/2023

À L'Index n° 46 (1). Poésie...

20230606_180949.jpgÀ L’Index n° 46, premier compte-rendu, pour commencer… de cette revue portée par l'attention du poète et éditeur Jean-Claude Tardif.

Je reviendrai rendre compte de ma lecture des textes de ce numéro, très riche (voir les noms sur la couverture : auteurs francophones et auteurs traduits…). Pour l’instant je ne partage que ma participation dans ces pages (extraits ci-dessous), dans le sillage du Marché de la Poésie (où je serai au stand d’Unicité, n° 706, le vendredi 9 de 17h30 à 18h30 environ. J’y repasserai plus tard, le dimanche au moins). 

Je suis présente dans la revue 46 pour un poème, une réflexion-méditation et une recension.

… Poème. Regarder (en exergue Val del Omar : lui emploie le terme de Dieu, qui n’est pas dans mon vocabulaire, mais je le comprends à ma façon, un sens plus ample – et je crois que pour Val del Omar c’est ainsi qu’il faut l’interpréter).

… Réflexion-méditation, L’ample. Exergue autre, un peu détourné, mais le texte dit comment.

… Recension. Lecture d’un recueil de Michel Diaz , pas le plus récent, mais comme c’est la première fois que je présente un livre de lui dans À L’Index, ce livre essentiel s’imposait : 

Lignes de crête. Ce poète a publié de nombreux recueils et livres d’artistes, et pour moi c’est une œuvre phare.

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26/03/2023

SI MOHAND Ou M'HAND, Isefra (poèmes)

livre Si Feraon.jpgL’asefru, pl. isefra (poème en kabyle), appartient à la tradition berbère de Kabylie (depuis, pense-t-on, le XVIIIè siècle). C’est un poème à la construction rigoureuse. Trois strophes de trois vers. Chaque tercet comporte une structure de 7-5-7 syllabes et les rimes sont organisées suivant le schéma AAB – AAB – AAB. On peut penser à la structure du sonnet, et, par d’autres aspects, au haïku japonais, ou à certains chants de l’Espagne andalouse.

Les poètes connus surtout pour l’utilisation de cette forme sont Si Mohand, Taos Amrouche, Slimane Azem, et la chanteuse Malika Domrane.

Au sujet de SI MOHAND, Mouloud Mammeri écrit ceci : Pour lui, la poésie n'était ni un métier, ni un accident, c'était un destin : il ne l'avait ni cherchée ni choisie, elle s'est imposée à lui comme un fatum.

Si Mohand est né entre 1849-1850, dans un village détruit par l’armée française qui construira une ville fortifiée (Fort national, renommé Tizi Rached). Réfugié dans un village voisin. En 1871 une révolte aboutit à l’exécution de son père par l’armée, à la déportation de son oncle en Nouvelle Calédonie (les Kabyles du Pacifique), à la dispersion de sa famille. Il devient un errant qui dit ses poèmes (après avoir dissipé ce qu’il possédait, et aussi pour avoir été chassé de la maison de son frère). Il est mort le 28 décembre 1905. Quand il disait un poème (asefru, singulier de isefra) il déclarait ne pas vouloir le répéter. Et il refusa de les transcrire, laissant ce soin à ceux qui écouteraient et retiendraient. Une stèle est érigée à sa mémoire à Akbou, wilaya de Béjaïa (Bougie).

Quand on lit la vie de si Mohand on pense à des personnalités hors normes, comme Rimbaud et Artaud. Ou voir en lui une synthèse Rimbaud-Artaud-Prévert-Aragon (mais kabyle). Avec quelque chose de Don Quijote.

La légende raconte qu’il entendit un ange lui annonçant son destin de poète (« Rime et je parlerai », dit l’ange. « Je parlerai et tu rimeras » décide Si Mohand). Sa poésie traite d’amour, de désir, d’errance, mais aussi de révolte et d’engagement.

(Sources : fiches Wikipédia, articles en ligne, introductions des publications qui le mentionnent, ouvrages dédiés, revue Études et Documents, sites culturels berbères - voir titres et liens ci-dessous)

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31/01/2023

Entretien. Parole de poète, Éric Dubois

éric dubois,poésie,poètes,écriture,implication,témoignage,éditions,unicité,françois mocaër,entretienL’écriture de poésie est ce qui émerge de l’itinéraire d’un auteur et devient trace de son cheminement intérieur, le produit d’une maturation. Ce qu’il fait de ses épreuves et de ses joies, dans un travail sur le langage. Bien sûr cela commence par des lectures, des affinités et des admirations.  Mais cela peut se prolonger aussi en partage de plus que sa propre écriture, quand celui qui écrit est aussi attentif aux autres et au monde.

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12/12/2022

À L’Index n°45. Une revue de littérature, poésie et prose

à l’index,le livre à dire,poésie,récits,jean-claude tardif,revues,citations,recensionsVoilà une lecture faite dans un contexte problématique, de faits qui pourraient détourner du temps des poèmes, cette actualité désespérante et les souffrances de tant de gens… Je lis et j’écris, avec en moi l’image des villes détruites d’Ukraine, et dans l’oreille le cri d’atroce douleur de la mère dont le fils vient d’être pendu par volonté du pouvoir dictatorial, Iran. En surimpression, des visages de femmes rejetant leurs voiles et dansant au péril de leur vie, et d’autres, ailleurs, Afghanistan notamment, ne pouvant même plus marcher dans les jardins (même enfermées sous leurs voiles cela leur a été interdit) et enseigner à leurs filles les met en situation de subversion méritant prison ou mort.

On critique souvent Facebook… Et pourtant, alors que nous nous sentons tellement impuissants (à part le geste virtuel de signer des pétitions, ou le choix de marcher dans les rues en soutien) cet outil nous permet d’être en contact avec des êtres qui sont, certains et certaines, dans ces lieux de désespérance, et ont besoin de trouver des interlocuteurs pour… dire. Pour eux ce réseau est une porte (pratiquée avec prudence). De même ceux qui, réfugiés à peu près en sécurité, veulent informer. Et la traduction automatique (même quand elle n’est pas très bonne) permet de dialoguer avec des locuteurs de langues dont on ignore tout… 

Quel rapport avec la lecture de la revue ? Tout. Car dans ces échanges la poésie est présente. Dans le pire du dénuement (au sens de la privation de liberté ou de sécurité) des poèmes sont écrits. Et, quand une politique génocidaire veut détruire la culture autant que les vies, soutenir la culture et offrir le miroir de l’espoir en continuant, ici, de croire en la force du poème, de l’écrit, c’est une réponse. Or lisant les autres on renforce cette force et cet espoir.

Et d’ailleurs, dans ce numéro d’À L’Index, un poète ukrainien est présenté et donné à lire.

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07/12/2022

REVUE L'Intranquille n°23, automne 2022...

l’intranquille,revue,atelier de l’agneau,françoise favretto,traductions,poésie,chine,argentine,colombie,enfance,claire dumay,carole darricarrère,citationsLe numéro 23 de la revue L’Intranquille (automne 2022) était présent lors du Salon de la revue, puis pour celui de L’Autre livre (éditeurs indépendants). Riche numéro, de nouveau.

Comme toujours, des traductions à l’honneur, rituellement un dossier thématique (Jeux d’enfant cette fois), plus un ample essai que j’évoquerai brièvement, et enfin, poèmes et critiques (recensions, dont une de mon dernier recueil, par Françoise Favretto, et la mienne, d’un livre de Raymond Farina)…

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21/11/2022

Rien de plus qu'un écho, recueil de Christophe Condello

rien de plus qu'un écho,christophe condello,poésieJ'ai lu le dernier recueil de Christophe Condello, Rien de plus qu'un écho. Livre précédé par sept autres, chez divers éditeurs (dont Éds du Noroît, du Cygne, Éclats d'encre, etc.).
Deux parties dans cet ouvrage. La première, plus courte, est titrée Juarroz et toi, manière de marquer un hommage, de dire une affinité, un partage de questionnements. Et dans ces textes penser les apparences contraires des vécus, penser le tu, présence et absence de l'autre et à l'autre.
La seconde partie, la plus longue, donne son titre au livre.

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20/11/2022

Un recueil de Mohamed Kertach...

Herbe bleue.jpgVoici un livre arrivé du Maroc. Recueil de poèmes. 
L'herbe bleue, de Mohamed Kertach, éd. FCLM, Maroc, mars 2022.
En exergue, un poème de Sylvie Méheut, Et tout disparaîtra, dont je cite les trois derniers vers...
Et tout disparaîtra
La mort aux lèvres fines
Et le casaquin d'or aux fièvres abyssines 
Elle est aussi l'auteur de la préface, mission, dit-elle, pour traduire ce qui fait l'ancrage du poète dans sa tradition, en tenant compte des questionnements.

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01/08/2022

Poésie. Quatre recueils de Raymond Farina, première approche

raymond farina,poésie,la gloire des poussières,alcyone,notes pour un fantôme,hétéroclites,n&b,une colombe une autre,des vanneaux,éclats de vivre,dumerchez,les hommes sans épaules,citations,livresBribe par bribe arracher la peau des souvenirs, pour n’être plus qu’âme.

Marie-Claude San Juan, Fragment 7, recueil miniaturisé, 36 traversées d’aubes crépusculaires, pré#carré, 2018

(C’est bien la première fois que je me cite en exergue… Mais, cherchant des fragments en relation avec ma ville de naissance – pour les offrir dans un groupe Fb des natifs de cette ville, sur deux rives - je retrouve celui-ci, minuscule, qui me semble correspondre en partie au processus d’effacement-dévoilement-arrachement exposé dans le premier recueil recensé ici, quel que soit le sens qu’on donne au mot âme…).

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Raymond Farina a réalisé une œuvre ample. Non quantitativement (même si on peut faire la liste de titres), mais par ce qui serait amplitude de vagues de questionnements, recouvertes par des vagues de possibles réponses, propositions ou intuitions émergeant du silence, dans une respiration de pages en pages. Regards et sens.

(Plusieurs livres chez Rougerie, deux à L’Arbre à Paroles, puis des publications qui suivent : éds. des Vanneaux, Dumerchez, N&B poésie, Alcyone…). Pas un nombre excessif, mais ce qui suffit à construire une architecture.

Cette note est un commencement...

Dans le numéro 53 de la revue Les Hommes sans Épaules, des pages lui sont consacrées, les poèmes suivant une dense présentation, qui insiste sur la discrétion de l’auteur, tellement que bien peu savent qu’il est l’un des meilleurs poètes français (oui, haute écriture), et rappelle qu’il est aussi traducteur (pour plusieurs langues). Je ne le connaissais pas encore suffisamment (à peine pour quelques poèmes, plus pour des traductions), or je découvre bien des raisons qui font que je me sente concernée par cette écriture et cette pensée. C’est pourquoi je reviendrai poursuivre cette lecture, d'une manière ou d'une autre.

 

Déjà, consulter la page de présentation de la revue HSE... http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Raymond_Farina...

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30/07/2022

PARCOURS rapide de quelques livres… Alain Breton, Jean-Pierre Otte, Luc-André Sagne, Myette Ronday… Et… Solidarité (Pour Ashraf Fayad, poète prisonnier, livres, infos action, liens. Plus poème dédié, de Marie-Claude San Juan)…

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Quand on court contre le temps on a toujours du retard dans ses lectures, ses écritures, et tout le reste… Mais au moins poser un parcours. Rendez-vous avec des livres…

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23/07/2022

Deux livres de Silvaine Arabo. Automne et Saintonge (photographies), et Au large du temps (poèmes, avec des peintures d’Arève Akopian-Nercessian )

silvaine arabo,arève akopian nercessian,automne et saintonge,au large du temps,alcyone,poésie,art,photographie,peinture,livres,citations,albert camus,georges sand,françois cheng,franck médioni,issa,haïku,nature,spiritualitéDans une note sur la revue L’Intranquille, au sujet d’un entretien de l’éditrice avec un artiste triple (photo, écriture, son), j’abordais récemment cette question des interférences entre les pratiques plurielles. Certains créateurs ne le sont que d’un art, soit pour n’en maîtriser aucun autre, soit pour craindre la concurrence intérieure qu’ils vivraient à se partager entre deux ou trois pratiques. Certains pensent qu’on ne peut intégrer la connaissance et les techniques que d’une voie. Mais la création plurielle existe et on en voit des réussites. Je crois, pour ma part, qu’un art vécu avec intensité peut amplifier la conscience qu’on a d’un autre. Mais là, pour introduire cette œuvre, j’irai même plus loin. Le mot important c’est justement la conscience. Les poètes chinois taoïstes, comme les auteurs du zen japonais, ou certains mystiques soufis, font naître leurs fulgurances (poésie, calligraphie) de leur capacité à maîtriser d’abord l’accès au silence intérieur par la méditation. Et la connexion consciente au Tout de la réalité, si elle est profonde, peut développer la capacité d’en rendre compte de plusieurs manières. Ce n’est pas infini, car le temps est une limite, comme le goût qu’on a pour tel ou tel art et pas pour tel autre. Mais ce peut être pluriel s’il y a un centre commun d’où émerge la création, sous une forme ou une autre. Comme le regard qui capte la lumière, que ce soit par l’écriture, la photographie, ou la peinture. Pour Silvaine Arabo, ce sont ces trois chemins de l’être essentiel qui l’animent de la même façon. Trois voix, trois voies, et une.

L’ouvrage sur l’automne complète le portrait de l’artiste, en ajoutant à l’écriture poétique l’art de la plasticienne utilisant la photographie en peintre, qu’elle est aussi. (Artiste reconnue elle a exposé en France et à l’étranger.). Mais dans le deuxième ouvrage c’est avec la peinture d’une autre plasticienne qu’elle associe ses poèmes, Arève Akopian-Nercessian. Dans une proximité née d’une affinité artistique.

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19/07/2022

Livre, langue océane, de Douna Loup, Atelier de l’agneau, coll. Archi-textes, 2022.

douna loup,langue océane,atelier de l'agneau,livres,citations,poésieEn couverture du livre de Douna Loup, un dessin de Cendres Lavy, où on voit un corps féminin habité – en quelque sorte – par un poulpe-pieuvre, ses bras serpentesques tendus vers elle comme des lianes. Cela traduit très bien l’univers de ces pages, où cet animal apparaît, nommé poulpe ou pieuvre. (Et l’alternance des deux noms du même octopode – le masculin et le féminin - dans les poèmes, correspond à une thématique centrale, du jeu entre féminin et masculin, volonté d’un dire pluriel de la sensualité, désirs et fantasmes).

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L’Intranquille n° 22, revue littéraire (dossier central, Rectifier le futur). Et quelques titres de l’édition L’Atelier de l’agneau…

atelier de l'agneau,l'intranquille,poésie,photographie,livres,citations,futur,tempsJe commence par l’entretien, premières pages. J’ai un goût pour ce genre, communication et écriture (car c’est aussi écriture). Françoise Favretto interroge Julien Mérieau (photographe, auteur, artiste de la radio sur Radio Mulot…). Trois arts, trois questions sur les interactions et la pratique, et trois longues réponses.  

Suivent, dans la revue, des traductions, un ample dossier, une sélection de textes, des critiques…

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15/07/2022

Deux recueils de Bruno Thomas, et une sélection d’autres titres du Nouvel Athanor (anthologies collectives ou personnelles, et recueils)…

bruno thomas,entre l'ombre,pardon pour l'aurore,le nouvel athanor,les cahiers du sens,poésie,sacré,spiritualité,livres,citations,anthologiesEntre l’ombre, et Pardon pour l’aurore

Les deux recueils de Bruno Thomas en suivent deux autres, plus anciens, publiés chez le même éditeur, Le Nouvel Athanor, en 1993 et 1999. Les deux derniers sont séparés par plusieurs années aussi, 2003 puis 2014. Lente maturation de la création, choisie. Mais dans un de ces deux livres il parle justement de l’écriture (temps volé à celui du travail professionnel) quand on n’écrit pas (et qu’en fait il y a autrement écriture).

Entre l’ombre, 2003, s’ouvre avec Paul Celan en exergue. Citation dont je reprends les deux derniers vers.

Il est temps qu’il soit temps.

Il est temps.

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