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03/07/2016

"Sous la cendre"... la lumière du regard. Un itinéraire d'écriture...

recensions,livres,citations,écriture,création,regard,roland chopard,sous la cendre,écripeindre,lettres vives,claude louis-combet,feu,cendreElle avait tant désiré vouloir être haute et intelligible. Autre que sous-entendue, en suspens, voire insoupçonnable. 

Roland Chopard, La voix du silence / Sous la cendre (incipit)

Je porte le temps brûlé dans mes yeux et je voyage vers vous 

Nizar Kabbani, Femmes (Arfuyen)

Après le feu, le bois devient cendre; le bois ne peut contempler les cendres, et les cendres ne peuvent voir le bois. 

Tozan (Hokyo Zan Mai), cité par Taisen Deshimaru, La Pratique du zen (Albin Michel)

Les êtres sont en attente, ils l’étaient avant l’incendie, ils l’étaient sous la cendre, ils le sont, plus que jamais, en ce livre né du feu et en réponse au désastre. 

Claude Louis-Combet, Postface / Sous la cendre

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02/03/2016

ARBRES SCULPTEURS, ou le regard...

mms_img409634800.jpgArbres sculpteurs,mms_img-1172499541.jpg

 

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ou

 

 

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le regard.

 

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Leur calligraphie, 

 

 

 

 

 

mms_img2054070148.jpgciel tissé de bois.

 

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Et

 

 

 

 

 

 

 

 

le

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Texte et photographies © MC San Juan 

01/02/2016

Couleurs de pluie...

PART_1454345044381_mms_img415997126.jpgCouleurs de pluie, faire espace. Le regard peint, dans le silence.

 



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Juste percevoir, juste être. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PART_1454345044506_mms_img-14675022.jpgMais comment échapper au bruit social, au vacarme idéologique? Echapper aux récits… 

Car malgré le retrait dans l’instant la grande ombre au sol (sur une des photographies) fait partie de cet univers de pluie, en spectre de nuit, trace symbolique de tous les mots qui errent, hors des images, et qui ne sont pas ceux des poèmes. J’aurais pu la mettre hors champ, décider d’éviter, choix des yeux. Mais il me faudrait inventer une cellule zen, vide de journaux, de nouvelles, en ermite fantasmatique. Qui sait? 

Photographies et texte © MC San Juan 

30/11/2015

BRUNO HADJIH... METAPHORA, Le REGARD qui répare...

bruno hadjih,hadjih,photographe,metaphora,photographies,exposition,regard,artiste,reporter,galerie mamia bretesché,mamia bretesché,documentaire,sahara,visages,matières,art,culture,citations,africultures,algériades,pierre-albert jourdan,emmanuel lévinas,jean-louis giovannoni,roger giroux,saad chakali,walter benjamin,aziz chouaki,elisabeth leuvrey,at-h-ome,kafka"On a oublié de clôturer le visage. Offert à l’énigme. Regard errant dans le noir de ce visage, cherchant l’issue. L’autre issue. Prisonnier d’une opacité. Ne voyant pas que c’est même chose, même issue. Qu’il y a sans doute un tracé foudroyant l’espace. Ne heurtant plus rien. Plus rien "d’ici" où tout se ramène à un visage. Ton visage en toutes choses et elle en toi. Il faut donc aller plus loin, creuser la blessure, ouvrir plus encore la brèche." (Pierre-Albert Jourdan, Brèche , L’espace de la perte)

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07/11/2015

FRED DEUX… « Faire vivre l’obscur »

Dire ce que tu es. Ce qui revient à parler de ce qui vient vers toi et comment tu vas vers l’autre.

Fred Deux 

Eloigné des modes, le travail de Fred Deux - et de Cécile Reims -, par sa puissance évocatrice, son univers obsessionnel et viscéral, bouleverse le confort de nos certitudes esthétiques.

Carlos Pardo 

Bel article dense de Carlos Pardo, sur Fred Deux (et beau titre, « Faire vivre l’obscur »), sur cet artiste double (écriture et peinture) créateur de « livres uniques », né en 24 et mort en septembre 2015. Artiste relié au courant du biomorphisme. Evocation, dans ce texte, aussi, de sa compagne de vie et d’art, Cécile Reims, graveur : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/11/PARDO/54163

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29/07/2015

"Retourner le champ invisible..."

Continuer inlassablement de retourner le champ invisible 

Franck André Jamme, cité par Les Souffleurs (commandos poétiques), sur leur site, et poète souvent relu par moi… 

"Retourner le champ invisible ", en photographiant. Avec des éclats du monde, volés dans un instant à peine happé : regarder, cadrer, prendre. Et si le bord invisible du sens des choses mortes et vivantes n’y est pas, ou si le cadrage n’est pas celui du regard instinctif,  ne pas corriger, jeter... On ne traverse pas les transparences du réel avec de la technique retravaillée. Mais plutôt avec l’incessante maturation du regard. C’est plus de temps, de patience. Quelque chose jaillit du hasard, qui se préparait dans un long et lent silence.

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25/07/2015

Autoportraits d’ombres…

Lignes.pngarbre cercles.png

escalier.pngconversation.pngbain d'arbre.pngFascination pour l’ombre. Soi entre réel et perte, sur la surface des choses. A peine là, éphémère, visible et invisible. Trace sans langage, mais que les mots peuvent saisir, trace qui donne envie de mots tout autant que de silence. Présence qui s’efface sans effacer le sol. Autoportraits d’ombre, dialogue intérieur, voyage dans la conscience, autrement. L’ombre c’est dehors, c’est dans la lumière, la marche des rues. L’œil intense. C’est soi, mais n’importe qui. Ou peut-être pas…

Là, cinq photographies, au hasard parmi d’autres… Autoportrait aux lignes, la géométrie est une écriture du réel. Photographie à l’arbre diagonal dans sa grille aux deux cercles, instant photographique, c’est ce geste qui compte, comme si j’avais besoin de fixer cet acte du fugitif, apparemment si bref, et pourtant si longuement présent dans la maturation du regard, le fixer pour en savoir quelque chose. Capture d’autoportrait à l’escalier, ce fut d’un clic plus que rapide, en courant presque, pour ne pas perdre les angles de lumière. Conversation, quand même, hasard d’un moment, croiser les amitiés voisines mais vite retrouver le temps des yeux, un temps qui se veut solitaire. Bain d’arbre, tenir l’appareil d’une main, l’autre levée vers les branches, pour rendre hommage aux feuillages, respiration de paume. 

Texte et photographies © MC San Juan

17/06/2015

José Val del Omar dans Carnival/Intact Project/Tweeter Module, par Sara Malinarich, exposition (juin 2015)

Somos  los terminales nerviosos de la retina colectiva (Nous sommes les terminaux nerveux de la rétine collective)

 José Val del Omar (fragments cités dans l'exposition, et présents sur des sites et pages dédiées)

Comme de longs échos qui de loin se confondent / Dans une ténébreuse et profonde unité, / Vaste comme la nuit et comme la clarté, / Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Charles Baudelaire, Correspondances, Les Fleurs du mal

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, / Je dirai quelque jour vos naissances latentes

Arthur Rimbaud, Voyelles, Poésies

 

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28/05/2015

Autoportrait en collage capté...

à la rencontre du noyau où survit le moi / pour de nouveau cingler au large 

jubilation que la saisie emporte vers la vision / de ce que l’œil ne voit ni même ne devine

Abdelwahab Meddeb, Portrait du poète en soufi

Mathématique obscure de l’ivresse, mise en abîme de soi-même et qui brise l’eau pure des miroirs.

Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes

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17/05/2015

Regards d’artistes, regard sur des œuvres d’artistes : une exposition...

Je viens à peine de voir cette exposition, qui se terminait deux jours après...

De revoir, plutôt, car j’étais passée très vite une première fois, et je voulais retrouver ce qui m’avait accrochée dans l’instant. Car les dessins, les peintures, les créations plastiques, c’est tout de suite qu’on aime, ou pas, que le regard saisit ce qui va nous traverser, ou rester en surface, ne parler en rien, ou, au contraire, se faire langage intérieur, questions.

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09/05/2015

Et pourquoi ce BLEU ?

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Là, ce n’est ni un livre ou deux (comme dans une note précédente sur la poésie visuelle) que je vais indiquer pour "dire" une forme créative intéressante (accompagner les mots, pas les illustrer mais écrire autrement). Ni une création graphique.  

Mais une photographie prise très récemment, au Grand Palais. Pour le bleu de cette lumière (et pourquoi ce bleu ? parce que,  justement : bleu). Et parce que cette rampe de pierre sculpte une calligraphie. Yod répété, ou un autre signe, "a" ensorcelé, "o" peut-être, ou juste les traits d’une dentelle sans lettres ni sens, mais de  formes dansées comme celles qui furent sans doute à l’origine de cette idée d’écrire les sons, il y a si longtemps...  bien avant nous.

 

 

 

Texte et photographie © MC San Juan 

01/05/2015

POÉSIE VISUELLE, note introductive. Textes, livres, sites...

poésie,poésie visuelle,regard,images,photographie,art,arts visuels,livres,citationsVoici une introduction à la poésie visuelle... Mon regard, pour commencer. Puis des citations issues d'une recherche universitaire, dont la lecture de ce qui est lisible en ligne est fort abordable. De nombreux liens suivent (page BNF, textes, SITES - certains très beaux visuellement - livres, bibliographies, vidéo, film, portails de liens, répertoires... Etc.)     

Passionnantes approches, qui peuvent ouvrir une porte (des portes)  vers une étude approfondie et éclairante. Ceci peut concerner des passionnés, déjà intéressés et lecteurs "visuels", mais aussi être l'occasion d'une découverte aux promesses infinies, pour les autres.

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14/12/2011

LUMIERE… et lumières. Regard, photographie, fête, méditation, et poème…

« Ce n’est pas la lumière qui manque à notre regard, c’est notre regard qui manque de lumière. »

Gustave Thibon  http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Thibon   (Page Autrement dit, Rubrique Spiritualité, La Croix, le 08-12-2011. Citation en légende d’une photographie de Maurice Subervie, prise le 8 décembre à Lyon, pour la fête des lumières.)

La fête des lumières sur le site du photographe Maurice Subervie (autres pages, villes, dont Paris, et pays, ainsi la Birmanie, le Maroc) : http://www.maurice-subervie.com/affiche_image.php?nom=lyonfetedeslumieres&id=5&reflex=0

Lumière, celle des ombres pluvieuses, des reflets de l’eau, miroirs et couleurs : photographies de Christophe Jacrot, avec la palette d’un peintre.  Album, liens vers ses créations, liens cachés derrière l’icône au parapluie, son logo.

C. Jacrot cite Willy Ronis (sur son site personnel), pour dire ses propres choix : « A mes yeux il y a deux grandes façons de photographier le monde, saisir son horreur (il y a de quoi faire) ou le sublimer. J’ai choisi la seconde. » Et « Je ne mets pas en scène, je négocie l’aléatoire ». Page (pluie, lumière) sur le blog de J-S Stehli... http://blog.madame.lefigaro.fr/stehli/2011/11/christophe-... 

Paris in the rain, site officiel C. Jacrot : http://christophejacrot.com/portfolio/paris-in-the-rain/

...... 

Lumière dans un regard, aussi. Celui de Rinko Kawauchi, artiste japonaise.  A voir dans l’album « Art » (des livres…). « Illuminance », photographies, « Lumière en apesanteur », d’après David Chandler, dans sa postface à l’ouvrage édité par Xavier Barral. Lumière, de celle qui éblouit en douceur.

Rinko Kawauchi, « Illuminance », livre : http://le29.fr/?p=47 

Page sur le blog de J-S Stehli :http://blog.madame.lefigaro.fr/stehli/2011/12/rinko-kawau... 

...... 

La nuit et la lumière sont souvent associées…

« Méditer dans le noir et les yeux clos, contempler les mains ouvertes dans la lumière… »

 Gilles Bernheim, Quarante méditations juives, éd. Stock, 2011.

 « Les étoiles m’attaquent / traversent mes vêtements / comme une légion de fourmis / chargées de lumière »Etoiles II.

Anise Koltz

Je renaîtrai, éd. Arfuyen, 2011

04/12/2011

Akhtar Soomro, photographie...

Ce qui embellit le désert c'est qu'il cache un puits quelque part. 

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince

De Saint-Exupéry, cette phrase célèbre est lue autrement ici, car choisie par le journal La Croix comme légende d’une photographie d’Akhtar Soomro : Sabir, 3 ans, « jouant avec un casque dans une décharge de Karachi (Pakistan). Photo prise le 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfant. » 

La Croix24-11-2011 (pas trace de la page sur le site)... http://www.la-croix.com/Culture

Voir le portfolio, Akhtar Soomro, blogs Reuters  (Mais si je n'ai pas vu cette photographie précise, de l'enfant avec un casque, j'ai remarqué l'enfant au pistolet, derrière la toile d'une tente, jouant la guerre avec les objets de la guerre, dans un univers ravagé, et une petite fille terrorisée après des inondations. Photographies qui me font penser à l'art de Sebastiao Salgado, par le regard respectueux des êtres, en témoin humaniste des souffrances et du courage, en témoin traducteur de beauté)  : http://blogs.reuters.com/fullfocus/2010/11/08/portfolio-akhtar-soomro/#a=2

Désert réel et symbolique. Enfants dans la guerre, représentés par celui-ci. Désert bruyant des armes et de la mort, désert de la solitude intérieure : inventer des jeux dans le désastre créé par les adultes, et se construire psychiquement quand on ne peut trouver de réponses cohérentes au spectacle du monde qui est donné comme univers à contempler et dans lequel tenter d’être. Casque sur la petite tête : l’imaginaire guerrier comme refuge, casque comme enfermement imposé par l’indifférence collective, et par les marchands d’armes qui ont besoin des guerres et de la haine pour leur marché. Mais que serait le puits? Notant ce questionnement je pense aussitôt à Gérard Garouste, le peintre auteur de L'Intranquille, livre inépuisable. Car il rappelle que dans l'Ancien Testament "souvent, on rencontre les femmes tout près d'un puits" et, partant du mot 'puits', en hébreu, qui "s'apparente par sa racine au verbe 'interpréter', car la connaissance implique le creusement",  il donne une clé pour comprendre le lien entre la femme, le puits, l'interprétation. (p.137, Livre de Poche). Le choix de cette légende évoque ce sens à déchiffrer dans le réel, malgré la guerre, ses traces, son horreur, et ces enfants perdus au milieu de ce désordre. L'enfant peut-être ce puits de connaissance déjà là (son expérience qui pourra être dépassée en résilience) et de connaissance à venir : ce que la souffrance pourra produire de capacité de compassion, d'empathie, de désir de changer la violence en paix. Et c'est aussi, ce puits, le regard du photographe, qui fixe ces enfances et force le regard des autres, la responsabilité. Espoir, quand même... Et pourquoi mettre cela dans le domaine de la spiritualité? Choix judicieux, justement. Spiritualité hors de toute référence religieuse. Accent mis sur la dimension spirituelle de l'art (comme le définit Kandinsky) : le conte de l'écrivain, l'image du reporter artiste. Accent mis sur la dimension sociale de la spiritualité, ancrée dans un engagement pour l'humain, pas séparable d'une ouverture du coeur et de la capacité de créer du sens...  

21/10/2011

CITATION. Diane Arbus, photographe américaine

 

« La photographie est un secret sur un secret. Plus elle en dit moins vous en savez. »

Diane Arbus, citée par Claire Guillot :

Le Monde, daté 21-10-2011 : http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/10/20/sous-l-oeil-subtilement-ambigu-de-diane-arbus_1591024_3246.html

(Rétrospective au Jeu de Paume, jusqu’au 5 février 2012).

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Diane Arbus (1923-1971), fiche wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_Arbus

Jeu de Paume : http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idAr...