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17/11/2022

Après le jour des saints et celui des morts... penser...

cover_2.jpegJour des saints (pour certains), suivi du Jour des morts (donc de la mémoire). Beaucoup visitent des cimetières, beaucoup aussi ne le peuvent pas, quand leurs ancêtres sont en des terres un peu lointaines. Est-ce si important ? Ce que la terre garde n'est plus que poussière.  L'essentiel est autre. Je trouve que les peintures de l'artiste japonais Hiroyuki Doi peuvent représenter les lieux symboliques des êtres décédés (ce n'est certainement pas ce qu'il a voulu exprimer, lui qui crée des mondes, un cosmos singulier...). Chacun pouvant y mettre le sens qui lui convient (qu'il soit croyant ou incroyant, même si croire ou ne pas croire n'est pas la distinction qui personnellement me convient). En faisant une recherche Google avec l'indication Hiroyuki Doi circles... on peut voir des reproductions de nombreuses œuvres du peintre. On peut aussi lire un ouvrage (Ricco Maresca Gallery, celui de la couverture reproduite ici...).

Sur le site artnet on trouve 27 reproductions... http://www.artnet.fr/artistes/hiroyuki-doi/

Fauré.jpgEst intéressant, aussi, le regard du psychiatre Christophe Fauré sur la mort... Cela questionne nos rationalités habituelles. Dans un entretien, publié par Le Monde des religions le 1er novembre 2022, il explique comment, pour lui (en fonction de son expérience de médecin) la science peut traiter de la mort, et même d'un au-delà de la mort, du passage. Lui, dont il est dit qu'il s'intéresse au bouddhisme, part de la recherche concernant des expériences de mort imminente vécues par de nombreuses personnes dans le monde. Les récits, ces troublants témoignages, ont été étudiés par des spécialistes des soins palliatifs, des biologistes, des neurologues et des psychiatres. Pour en savoir plus on peut lire son dernier ouvrage sur ce sujet. Cette vie... et au-delà. / Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, nov. 2022. Selon lui, d'après l'article du Monde, ces récits fournissent des clés pour nos vies ici-bas, plus peut-être que d'autres sur un après gardant ses mystères...

L'article du Monde (non lisible intégralement)... https://www.lemonde.fr/le-mondde-des-religions/article/20...

La page de l'édition, Albin Michel... https://www.albin-michel.fr/cette-vie-et-au-dela-97822264...

hiroyuki doi,art,cercles,japon,jour des morts,mort,aphorismes,citations,livres,antonio porchia,voix,jacques ancet,quelque chose comme un cri,christophe fauré,cette vie et au-delà,emi,expériences de mort imminentePour prolonger la réflexion je note des citations d'Antonio Porchia, fragments de ses Voix, aphorismes d'une grande profondeur. Je les choisis dans le volume de Fayard (traduction de Roger Munier, préface de Jorge Luis Borges, et postface de Roberto Juarroz. Ce volume m'est cher, parce que c'est par lui que j'ai découvert cet auteur, majeur pour moi, et pour les commentaires des deux lecteurs prestigieux qui ouvrent et ferment le recueil. (Livre dédié à Roger Caillois, premier traducteur de Porchia - qui, le découvrant en 1940, dit ceci : J'échangerais contre ces lignes tout ce que j'ai écrit). Mais j'ai aussi les Voix réunies d'érès, Po&Psy (car c'est une publication bilingue, intégrale). L'œuvre d'une vie, un grand volume d'un millier d'aphorismes. UN livre. Densité et force. Les éditions Unes ont publié des Voix, dont le volume des Voix inédites, avec une traduction et une préface de Roger Munier.

La page de l'édition. Fayard... https://www.fayard.fr/scinces-humaines/voix-suivi-de-autr...

Extraits...

Qui ne remplit son monde de fantômes reste seul.

Avant cela, qu'y eut-il ? Et après cela qu'y eut-il ? Et cela, que fut-il ? 

Quand je mourrai, je ne me verrai pas mourir, pour la première fois.

Personne ne peut n'aller pas au-delà. Et au-delà il y a un abîme. 

Quand je ne serai plus rien, est-ce que je ne serai plus rien ? Comme je voudrais n'être plus rien quand je ne serai plus rien !

hiroyuki doi,art,cercles,japon,jour des morts,mort,aphorismes,citations,livres,antonio porchia,voix,jacques ancet,quelque chose comme un cri,christophe fauré,cette vie et au-delà,emi,expériences de mort imminenteEt j'ajoute un aphorisme d'un autre grand. Poète et fabuleux traducteur des plus grands auteurs de langue espagnole. Jacques Ancet, un de ses tweets (exercice de concision), du recueil de Po&Psy, érès, Quelque chose comme un cri :

Commencer, finir, sont traversés de vent. Rien ne commence, rien ne finit - tout continue.

Page de l'édition... https://www.editions-eres.com/ouvrage/4111/quelque-chose-...

Le tag "mort" renvoie sur ce blog à quelques notes...

MC San Juan

13/06/2022

Les yeux du dragon, Anthologie, Petits poèmes chinois...

anthologie ch.jpgIls mettent le feu au ciel, en vain ils s’épuisent

J’entends justement comme si je buvais une douce rosée

Soudain dissous, purifié, disparaître dans l’impensable

Hsüan Chüeh, Chant de la Voie 4, Témoignage du bonheur éternel (Anthologie Les yeux du dragon, Petits poèmes chinois (traduction et présentation, Daniel Giraud, calligraphies de Long Gue. Le Bois d’Orion 1993, Coll. Points poésie, poche, 2009, et réédition juin 2022).

La présentation de ce précieux livre par Daniel Giraud ne prend que quatre pages. Texte dense d’un connaisseur imprégné de la connaissance de ces poèmes, et, aussi (c’est essentiel) de la philosophie qui les sous-tend, cette sagesse subtile qui allie, dit-il l’inspiration bouddhiste à celle du taoïsme à travers le Ch’an, pour nombre de poètes, moines ou laïcs, dits zen. Il nous dit proposer une sorte de florilège paradoxal où la quête de l’absolu se réalise par-delà les dogmes (du syncrétisme religieux ou du monolithisme politique, précise-t-il). On ne peut effectivement lire et comprendre (ou tenter de comprendre) l’univers de ces poèmes sans en percevoir la dimension philosophique, je dirais supra-philosophique. (Poèmes. Seul le Hsin Hsin Ming n’est pas tout à fait un poème, plutôt un texte totalement témoignage de métaphysique vécue).

Le dragon est un animal qui a une place importante dans la culture chinoise. C’est une image de pouvoir bénéfique. Le titre de l’anthologie, Les yeux du dragon, vient d’un récit presque mythique que relate l’auteur (p.10). Des dragons peints restaient sur le mur à condition que leurs yeux ne soient pas dessinés.  Les yeux peints les dragons s’envolèrent. Si on interprète on peut y voir deux sens. La force de l’art, d’une part, capable d’insuffler la vie. Et l’importance énergétique et spirituelle des yeux, par lesquels peut advenir un changement de statut de l’être.

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01/05/2021

Poésie. Deux recueils de François Mocaër. "On écrit avec le corps dès le signe d'un basculement vers la douleur". Et "Le don du silence est le diamant du vide"… Parcours, de 2003 à 2020.

F Mocaër On écrit.jpgJ’ai inventé la nuit
qui gênait nos rumeurs
La fragilité d’un arbre
me donne espoir
p. 23. François Mocaër, On écrit avec le corps dès le signe d’un basculement vers la douleur, L’Harmattan, 2003
 
Dans une poussière
il y a le monde
p. 16 
Nous sommes pauvres
près de cette folie qui fait de nous
ces hommes débarquant
au cœur du dernier sursaut
p. 17
avant que nous disions oui
à l’immense
dont chacun de nous porte le mystère
p. 43
F. M., Le don du silence est le diamant du vide, Unicité 2020 
 
Essaie de répondre à la question  
qui suis-je
sans te référer à ton moi
qui se projette constamment dans le futur
François Mocaër, S’abandonner à la plénitude, Accarias l’Originel, 2010
p. 65, rééd. Unicité, Définitions de Dieu/Le chant de l'éveil, 2020 (2ème partie du volume Le don du silence…)
……
Deux volumes, trois recueils (dont une réédition). Le livre de 2020 est suivi de la reprise d’un ouvrage publié en 2010, et qui est tout à fait dans le même esprit. L’un éclaire l’autre. Mais lire l’ouvrage de 2003 fait de l’itinéraire une évidence, tant pour la dimension personnelle des vécus tels qu’ils sont partagés (vécus émotionnels, interrogations métaphysiques, questions éthiques) que pour la démarche d’écriture. Rien d’ancien, qui serait dépassé, dans la publication de 2003. Les textes demeurent, évidemment, avec toute leur force. Mais on suit, en poésie, dix-sept ans de maturation (2003-2020), avec une étape, donc, en 2010. Cela pour les publications. Car la poésie, elle, est présence permanente, et c’est de ce lieu qui demeure qu'elle provient. Peu de livres dans une vie de poète. Et quelques romans, peu nombreux, qui ne sont pas étrangers au domaine poétique. Ainsi À l’aube d’un dimanche raconte l’histoire d’une femme qui fait dire ses poèmes, pour la voix, par un homme qui va découvrir ainsi le pouvoir de la poésie. Le poème est rare quand il est méditation. En 2020 on retrouve des thématiques présentes en 2003, mais avec le détachement de qui a pris la mesure de l’essentiel, sachant lâcher l’inessentiel. 
 
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28/06/2020

Jean Mambrino, Le Veilleur aveugle

1 Mambrino.jpgAvance,
Corps de soleil et de blessures, 
Le vent des nuits pour seule armure,
Porteur d’une coupe de sang,
Entre tes mains consumées.
Tout l’espace de la guerre
Profonde, les jeux du monde,
Les plaines bleues de haine, la mer
En flamme, fument
Sous la semence du sang.
Le temps ruiné 
S’ouvre au dur amour
Par la bouche enfin fraîche des morts,
Exhalant à travers un visage de larmes,
L’aveu plus ancien que l’aurore,
Une bouffée de lilas blancs.
   Jean Mambrino
   L’Aveu, 1958, poème dédié à Jules Supervielle, premier du recueil, Le Veilleur aveugle, Mercure de France, 1965, rééd. Cahiers bleus/Librairie Bleue, 2002.
 
Le livre est dédié à "À mes Amis connus et inconnus", ce qui signifie, inconnus, ses lecteurs non rencontrés. (Lecteurs dont il sait qu’ils le lisent en empathie, en "profond et silencieux partage", si je reprends la dédicace qu’il posa sur mon exemplaire, avec dans son regard la qualité de cette profondeur aimante d’une amitié inconditionnelle. Je me souviens de ce regard, on en croise peu souvent de tels). 

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22/06/2020

Andalousie… L’Envoyé de l’esprit, de Z’ev ben Shimon Halevi. Et La Confrérie des Éveillés, de Jacques Attali.

1.Envoye-de-l-esprit.jpgDouble relecture.
 
D’abord, un livre très particulier, d’un auteur qui l’est encore plus. Une des quelques rencontres les plus inouïes que j’ai pu faire dans ma vie, jusqu’ici. Un beau caillou sur le chemin, un de ceux qui montrent la route du dehors et du dedans. L’auteur faisait des conférences-ateliers, réservées à un public invité, et disparaissait comme il était venu, peu soucieux d’être suivi par des curieux.
Le livre est L’Envoyé de l’Esprit, roman initiatique de Z’ev ben Shimon Halevi (Warren Kenton est le nom anglais, transformé, le nom originel familial complet étant  Z'ev ben Shimon ben Joshua Haham-Halevi.
C’est un kabbaliste anglais connaisseur de l’Andalousie juive et métisse (les diasporas de gens et d'idées ont leurs mystères). Sa tradition est celle dite de Toledano (lignée sépharade). Ce livre fait pénétrer comme peu le font, dans l’univers andalou, tel que perçu par les récits transmis de génération en génération. C’est un livre de mystique, dont le message est l’idéal d’une Andalousie spirituelle fraternelle, mais où cependant on enfermait ceux qui ne suivaient pas la loi du moment. 

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07/12/2019

Sitting Bull, chef indien, biographie, par son arrière-petit-fils, Ernie LaPointe...

1 SITTING .jpgUn entretien. Et un livre, biographie de son 
ancêtre, double message - celui du chef sioux,
sagesse et spiritualité amérindienne, et celui
du descendant, héritier d'une culture et porteur
d'une inquiétude pour l'état de la planète,
mais aussi d'une paradoxale sérénité,
car, pour lui, ce qui est a sa cohérence
au-delà du temps immédiat.

Par Ernie LaPointe, auteur de l'ouvrage
"Sitting Bull, sa vie, son héritage",
Flammarion, 2019.
L'article, Le Monde des religions, 
"Comment l'héritier de Sitting Bull
voit la vie"...
http://www.lemondedesreligions.fr/papier/2019/96/comment-...
Page éditeur, Flammarion... 

25/11/2019

Tao-tö king. À lire et relire...

1 TAO .jpgCitations... 
" Tout être porte sur son dos l'obscurité et serre 
dans ses bras la lumière." "Seul le rien s'insère dans ce qui n'a pas de failles.
À quoi je reconnais l'efficace du non-agir." "Le Tao caché n'a pas de nom. Et pourtant c'est lui
seul qui soutient et parachève tous les êtres."
Lao-Tseu
Absolu sommet. Le taoïsme essentiel. L'écriture nue
qui ne se perd jamais en dispersions inutiles. J'en ai
deux volumes. Relus et relus. Celui de la collection
Idées de Gallimard, poche. (Deux cent pages, dont
une cinquantaine pour la préface d'Étiemble). Et
celui des Mille-Et-Une-Nuits. Bilingue, pour 4 euros
environ. Avec 55 notes et une brève postface de
Catherine Despeux.
Deux traductions différentes.
Celle de Liou Kia-Hway pour Idées/Gallimard
et celle de Stanislas Julien pour Mille-Et-Une-Nuits. "Livre de la Voie et de la Vertu"... Trace d'un sage méditant passé de l'autre côté du miroir de la conscience.
Ne pas prendre le mot "vertu" au sens qu'aimeraient les pudibonds.
Ni la "voie" comme un chemin figé. Bien au contraire.

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-S...

08/11/2019

Voix, d'Antonio Porchia, encore...

1 VOIX.jpgC'est cet ouvrage que j'ai d'abord lu en découvrant Antonio Porchia, ses "Voix". Fragments de sagesse, aphorismes-poèmes, "haut langage" au sens de Jean Cohen. Depuis j'ai récupéré d'autres éditions, plus complètes ou intégrales. Mais c'est ce livre qui reste ma référence préférée (le premier, de 1979, postérieur cependant à des fragments publiés par Guy Lévis Mano). Même si j'accorde de l'importance à d'autres, comme la publication bilingue chez erès, la source à lire en espagnol... Voix... En très peu de lignes une sagesse qui vient d'une sorte de méditation permanente dans le simple quotidien. Un constant exercice de lucidité, aussi. À lire et relire infiniment.

"Je n'ai trouvé qu'en Antonio Porchia une aussi haute coïncidence entre la sagesse de la vie et la sagesse du langage."
Roberto Juarroz (extrait de la 4ème de couverture).
 
Citations...
 
Avant de parcourir mon chemin, j'étais mon chemin.
.
Quand je crois que la pierre est pierre, que le nuage est nuage, je suis en état d'inconscience.
.
Ce que je sais je le supporte avec ce que je ne sais pas.
.
Maintenant que mes idées embrassent avec mes yeux, mes bras sont sans objet.
.
Ce qui est hors de moi est une imitation mal faite de ce qui est en moi.
 

07/11/2019

Abdelwahab Meddeb, à lire et relire. Un article d'Adil Hajji

Meddeb.jpgUn précieux article d'Adil Hajji sur Abdelwahab Meddeb, revue Esprit . Qui mentionne son excellent dernier livre, "Portrait du poète en soufi", 2014, mais aussi l'ouvrage rédigé avec Benjamin Stora, sur les relations entre juifs et musulmans, et rappelle son engagement contre l'intégrisme mortifère, après le choc du 11-09-2001. Auteur important. Une publication posthume récente, "Islam, la part de l'universel" prolonge la réflexion sur l'islam de l'ouvrage "La maladie de l'islam", 2002, (il désignait ainsi l'intégrisme). Il nommait les ombres et la lumière.

L'article d'Adil Hajji... CITATIONS... "Tissé, « créolisé » par de nombreuses cultures, Meddeb portait en lui une infinité de mondes. " / "Philosophe-artiste, descendant d’une lignée de théologiens tunisiens de la Zitouna, curieux de tout, il a célébré sans relâche ce qu’il appelait sa « double généalogie », européenne et islamique, française et arabe. " / "Meddeb incarnait une forme d’humanisme radical. Et qu’est-ce que l’humanisme, sinon la foi dans l’intelligence et la raison de l’homme, potentiellement infinies, ainsi qu’en son libre arbitre, la certitude que l’étude des lettres et des grands auteurs du passé a une finalité éthico-spirituelle et que les qualités essentielles à développer chez l’homme sont l’amour de ses semblables, la relation pacifique, l’esprit d’œcuménisme, la tolérance et la quête d’un universalisme fédérateur ?"...

LIEN...  https://esprit.presse.fr/article/adil-hajji/relire-meddeb...

Un FILM de Bénédicte Pagnot, Islam pour mémoire, un parcours selon Abdelwahab Meddeb... "La réalisatrice prolonge la voie tracée par le poète et intellectuel franco-tunisien aujourd’hui disparu pour qui « une des façons de lutter contre l’intégrisme est de reconnaître à l’Islam sa complexité et ses apports à l’universalité »." (AlloCiné).

LIEN... http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=253511.html

06/07/2019

"Spiritualité sauvage". Et le livre d'Aédàn... Célébrations & Crépuscules.

 
Aédàn.jpgC’est une parole qui vient de loin. Celle d'Aédàn. De l'autre côté d'un océan, de l'autre côté de certaines frontières en nous. Mais parole qui vient de près, et parle au plus près. On a pu la lire sur sa page Facebook, régulièrement. On la retrouve dans un livre qui reprend certaines notes posées de jour(s) en jour(s). 
Livre publié (début juillet 2019) aux éditions Aluna, dont le nom vient des Kogis, peuple premier qui désigne ainsi le monde de l’esprit. Une édition dédiée à la spiritualité, à des témoignages sur des expériences spirituelles qui modifient la conscience de soi et le regard sur le monde. En relation avec la philosophie dite non-duelle.
 
Ceci n’est pas une recension (je viens de commander le livre sur le site de l'édition…!).
Ce n'est pas une recension, mais quand même un peu... (Je classe la note dans cette catégorie).
Car ce que je vais y trouver je le pressens déjà en grande partie, lisant ses notes régulièrement (des posts Facebook sont repris pour cette publication). Et je sais comment il se distingue, dans cet univers de transmission où on peut voir des témoins d’un vécu humainement paradoxal (au sens des codes sociaux, intellectuels, spirituels) parler un langage contraire. Certains considérant qu’il n’y a rien à dire (mais ils disent), d’autres qu’il y a tout à dire et codifier, pour baliser les règles sur un chemin de devenir. Certains parlant d’un vécu qui semble être une joie permanente, celle du sage que rien n’atteint (et nous, alors, pauvres humains…). D’autres exposant les dures étapes qu’il faut absolument traverser pour se transformer. Les uns ont suivi des maîtres indiens (par exemple), d’autres des mystiques chrétiens (ou d’autres religions). Mais la spiritualité la plus authentique, quel que soit le chemin et le langage, est a-religieuse. Cependant ce qui distingue Aédàn de bien des êtres de cet univers (même s’il n’est pas le seul, heureusement, à être dans cette vérité de son parcours et de son présent), ce n’est pas le fait de ne pas parler de religion ou de voie tracée par des certitudes ou des évidences dont il ferait le récit. Non, ce qui le distingue est dans sa manière de se situer dans une vie « habitée » totalement, avec des forces et des faiblesses, malgré ce jaillissement d'autre chose qui échappe au sens commun. Et finalement sa méthode, si méthode il y a, serait une sorte de contagion de l’écoute en soi de cette part de mystère que la rationalité ordinaire dénie à l’humain, quand il sait y voir un centre lumineux qui défie les limites de l’intelligible.

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21/06/2019

Traversée thématique. De l'aleph au son, des livres et des livres... Le silence.

SILENCE.jpgJe prolonge ici une recherche commencée avec une note en 2013 (lien ajouté, note qui suit). Silence entre les mots, entre les textes, par les textes... Titres de livres à découvrir. Poésie, spiritualité, art, philosophie... J'ai noté en titre "De l'aleph au son"... Car le silence est  présent dès l'alphabet dans le processus d'écriture, et paradoxalement il permet d'arriver au son : musique des mots, musique de la poésie, chant intérieur du sens.  

                                 BIBLIOGRAPHIE... 

POÉSIE, fragments.

. Traduit du silence, Joë Bousquet, 1942. L’Imaginaire/Galliimard, 1995 

. Les récifs du silence, d’Ahmed Azeggah, éd. Quatre vents, 1974 

. Ce pays du silence, Charles Juliet, P.O.L., 1992

. Entre parole et silence /Haïkus, de Georges Bogey, Éds de L’Astronome, 2009 

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27/05/2019

Méditation... "il ne demeure ici que la colline".

UN Méditation.jpg"S'envolant haut, tous les oiseaux ont fui ;
 S'engageant seul, un nuage lambine.
 A nous fixer tous les deux sans ennui, 
 ll ne demeure ici que la colline."
                      Li Bai (701-762)


Louis Chevaillier, dont c'est la rubrique, a choisi, pour ce numéro sur la méditation, ce poème qui fait partie d'une anthologie de textes traduits du chinois. Sa brève présentation dit l'essentiel. Ce qui disparaît, laissant seulement la colline, c'est l'ego du poète. 
Pour une pensée "entre taoïsme et bouddhisme", cette "disparition", cet écart, est un des buts de la méditation tchan (ancêtre du zen), une des formes évoquées dans ce numéro, qui fait un parcours assez complet de ce qu'on peut mettre derrière le mot de "méditation".

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01/05/2019

"Le Maître de lumière", un voyage dans le silence "qui n’a pas de fin" et "redevient Parole primordiale"

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Sur son site, Illuminator (Enlumineur), en légende d’une enluminure de l’exposition Eleven Beatus (Rockefeller Center, New York), dédiée aux victimes du 11 septembre 2001, il est noté ceci : "La structure géométrique ouvre un espace sacré".

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Au début, c’est la danse, le corps, son monde pendant près de vingt ans, "mon unique horizon". Cet univers, dont il dit l’avoir "cru vaste". Car quand il commence à transcrire son extraordinaire itinéraire, il sait que, malgré la beauté créée, malgré la transfiguration du geste, le danseur-chorégraphe qu’il fut (passionné, réputé) n’a pas vraiment idée, alors, de ce que "vaste" veut dire. Parce qu’il n’est pas dans sa voie.

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24/04/2019

"La mort n’est point notre issue". Parole de poète, François Cheng

GLOIRE ICI CHENG.jpg"La mort n’est point notre issue,
  Car plus grand que nous
  Est notre désir, lequel rejoint
  Celui du commencement,
  Désir de la Vie."
  François Cheng, La vraie gloire est ici
 
AME CHENG.jpg"L’âme n’est pas seulement la marque de l’unicité de chaque personne, elle lui assure une unité de fond, et, par là,   une dignité, une valeur, en tant qu’être."
François Cheng, De l’âme
 
ENFIN ROYAUME CHENG.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
"Ce que tu donnes trace une voie
 Te menant plus loin que tes pas."
  François Cheng, Enfin le royaume
 
Sur plusieurs moments de parole du poète, La Grande librairie (2015, 2016, 2018). 
2019... J'avais mis, dans la note sur l'incendie, le lien vers l'émission "Spéciale Notre-Dame", où François Cheng est présent. Je le remets ici... https://www.youtube.com/watch?v=s49jQRLDFn4 

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23/04/2019

Relire Sylvain Tesson. "Notre-Dame-des-vertiges"... (Et l'écouter, car la parole est belle...)

OSCILLATION TESSON.jpg"Je crois à la mémoire des pierres."
Sylvain Tesson, "Notre-Dame-des-vertiges", Philo Mag 
"Une très légère oscillation" (Journal 2014-2017, Pocket)
 
CHEMINS NOIRS.jpgEt (dans le prolongement de cette ascèse de l'ascension, celle de la marche sur les chemins de France...),
ceci : "La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre."
Sylvain Tesson, "Les chemins noirs" (Folio).  
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PHILO MAG.pngPhilosophie magazine a eu la bonne idée de proposer (site et page Facebook) de relire le témoignage de Sylvain Tesson (publié en 2015). Il y fait le récit de son "ascension" de Notre-Dame (de l’immense escalier qui mène aux tours), en guise de "rééducation" après un grave accident. Il a l’idée de le faire, en voisin, alors qu’il constate à quel point il a vu souvent, et peu regardé, Notre-Dame (comme si souvent les Parisiens, par habitude de lieux qu’on finit par oublier de connaître). Et ce seront des jours et des jours d’escalade… Dans cette page il note les pensées de tous ces jours.

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