20/07/2015
ARBRES, un monde infini…
Un seul arbre, une seule ombre, et un homme.
(…) Personne ne tient / la frontière / qui mène / du signe au songe
André Velter, L’Arbre-Seul, coll. Poésie/Gallimard
Ce qui m’enchante ce sont les feuilles. Multicolores comme les fleurs.
Jacques Henri Lartigue, citation affichée, exposition de la MEP (24 juin au 24 août 2015) : http://www.mep-fr.org/evenement/lartigue/
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17/06/2015
José Val del Omar dans Carnival/Intact Project/Tweeter Module, par Sara Malinarich, exposition (juin 2015)
Somos los terminales nerviosos de la retina colectiva (Nous sommes les terminaux nerveux de la rétine collective)
José Val del Omar (fragments cités dans l'exposition, et présents sur des sites et pages dédiées)
Comme de longs échos qui de loin se confondent / Dans une ténébreuse et profonde unité, / Vaste comme la nuit et comme la clarté, / Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Charles Baudelaire, Correspondances, Les Fleurs du mal
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, / Je dirai quelque jour vos naissances latentes
Arthur Rimbaud, Voyelles, Poésies
03:40 Publié dans ART.tous arts visuels, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnival intact project, medialab, lieu multiple, madrid, poitiers, mamia bretesché, tweeter module, rachael runner, tweets, citations, josé val del omar, cinéaste, poète, poésie, sara malinarich, art numérique, art visuel, art, graphisme, baudelaire, correspondances, rimbaud, voyelles, regard, rétine, œil, conscience, consciencecollective, virtuel, unité, un, téléprésence, insurrection, white black fungus, reify
16/06/2015
Découvrir José Val del Omar. Note introductive à l’exposition d’une héritière du cinéaste-poète, Sara Malinarich
Note introductive, car pour comprendre la démarche de Sara Malinarich (note qui va suivre) il faut se situer dans le sillage de José Val del Omar, cinéaste, inventeur et chercheur, poète, présent dans l’exposition que j’ai vue il y a quelques jours, et qui est toujours visible, galerie Mamia Bretesché. Doublement présent. D’abord par la continuité d’une inventivité technique (et de la réflexion qu’elle induit sur ce qu’est regarder, sur le rapport entre la vue et les autres sens, sur les interférences tant visuelles que sonores). Ensuite par ses textes, citations transférées par des tweets, eux-mêmes envoyés au logiciel inventé pour métamorphose éclatée en graphisme et couleurs. Je ne connaissais pas José Val del Omar cinéaste et inventeur, découvert grâce à cette exposition. (J’ai du mal à comprendre comment c’est possible. le Jeu de Paume avait pourtant créé un événement pour faire connaître le cinéma expérimental espagnol dont il fut - et reste après sa mort - un maître, mais, autrement, apparemment, grand silence réducteur.) On est enfoui dans une masse d’informations où surnage beaucoup de vide et on rate des clés essentielles, pour comprendre l’art, le réel, et soi.
02:13 Publié dans ANDALOUSIE.culture andalouse, José Val del Omar.citations/art.poésie.mystique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : val del omar, sara malinarich, cinéma, poésie, espagne, andalousie, mamia bretesché, citations, diego quemada-díez, métaphysique, olivier arezki, olivier hadouchi, maria zambrano, mystique
13/06/2015
La solution du compas... Poésie, art, le centre et les cercles...
Elle est rebelle au fond, / La civière du temps.
(...)
Rien ne demeure / Qui ne résiste et qui ne sache.
Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes, éd. Dumerchez
Des artistes oeuvrent avec goût. / Des esthètes jugent en connaisseurs. / Et des hommes crèvent en mordant leurs poings dans toutes les nuits du monde.
Roger Gilbert-Lecomte, La Vie l’Amour la Mort le Vide et le Vent (et autres textes), Poésie/Gallimard
15:44 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, JE.écrire/écrire sur écrire © MC San Juan, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, culture, citations, jean-marie blas de roblès, roger gilbert-lecomte, soufi mon amour, elif shafak, nomade, rûmi, création, écriture, solution du compas, hautes lassitudes, la vie l’amour la mort le vide et le vent
11/06/2015
André LAUDE, poète. Réédition d’une somme, son parcours d’un demi-siècle de lectures et regards...
Mon dieu / donnez-nous notre pain quotidien / mais donnez-nous aussi / tout ce qu'ils nomment inutile : / le jaune de Van Gogh / le Mystère de Vermeer de Delft / la chanson de Petrarque et Laure / la course du lièvre effrayé à minuit devant les pharesde l'auto / le sourire de la touriste juive polonaise à Liverpool / le quatuor des cigales au pied de Montségur / la figure délivrée par le crachat sur un vieux piano / la plainte d'amour de la neige / la vision du couple nu au centre exact de la clairière / en Forêt noire / le cerceau de la petite fille dans une ruelle de Barcelone / le soleil des poitrines nues de femmes et d'hommes / dont la marche commune abrège la nuit
André Laude
Libre dans le désert / Comme une blessure rapprochée du soleil
06/06/2015
Exergues, encore. Fil tissé, lentement et longtemps...
J'ai rajouté des citations... aux exergues du blog. De phrases en phrases...
Exergues, c’était le cas, en créant le blog en 2010. Citations qui font manifeste... Mais, cinq ans après, page infinie où je vois les absences, ce que je pose est toujours exergue, confirmation de la permanence d’un regard, d’une démarche, et recommencement de jour en jour des questionnements. Certitude des incertitudes. Âmes... frères, car... (frères : neutre des consciences...).
Image ? Photographie d’un voile dont on devine la trame, trace qui cache, transparence qui révèle. Exactement comme dans l’écriture. Exactement comme dans le choix de citations repères d’affinités.
28/05/2015
Autoportrait en collage capté...
à la rencontre du noyau où survit le moi / pour de nouveau cingler au large
jubilation que la saisie emporte vers la vision / de ce que l’œil ne voit ni même ne devine
Abdelwahab Meddeb, Portrait du poète en soufi
Mathématique obscure de l’ivresse, mise en abîme de soi-même et qui brise l’eau pure des miroirs.
Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes
03:38 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, photographier, regard, œil, autoportrait, collage, poésie, citations, baudelaire, rimbaud, abdelwahab meddeb, portrait du poète en soufi, jean-marie blas de roblès, hautes lassitudes
27/05/2015
Andalousie ? Non : Andalousies... Identité, histoire, livres.
J’appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l’inlassable espérance.
Jacques Berque, né en Algérie, leçon de clôture prononcée au Collège de France, en juin 1981.
Ancestrale Andalousie à l’histoire complexe, aux récits parfois contraires. Et même si la réalité est recouverte en partie par une mythologie idéale, il reste des mémoires transmises, qui touchent à un mystère identitaire. Ce qui est passé, de génération en génération, c’est un goût musical commun à plusieurs rives, les mêmes chants, un tissage de langues, une esthétique visuelle, architecturale notamment, qui transcende les frontières. Et des visages qui se ressemblent, car les gènes, au cours des siècles, ont circulé... Emprunts biologiques nés d’amours frontières. Andalousies, dit Jacques Berque, car ce pluriel donne une direction à la fraternité que les êtres humains, malgré tout, cherchent. L’Andalousie a ceci de particulier, qu’elle reste, plus qu’une région, une patrie intérieure des exilés, longtemps après qu’ils aient raconté leurs migrations, ou leur fuite, longtemps après, chez leurs descendants. Elle se fait centre diasporique, repère. Et quand on entend chanter Marlène Samoun, pour des chants sépharades en plusieurs langues, ou qu’on entend le violon ou la voix de Rachid Brahim-Djelloul, on part dans un voyage intime, on pénètre dans les douleurs et les joies de milliers de noms (avec les nôtres peut-être), dans un passé lointain, et dans le présent si proche qu’il suffit de quelques mots en espagnol ou de quelques heures en train, pour traverser le temps... Elle est peut-être, notre Andalousie métisse, la patrie intérieure de tous les humanistes, de tous ceux qui refusent les entraves de la haine, les pièges des barrières
02:36 Publié dans ANDALOUSIE.culture andalouse, LIVRES, bibliographes, anthologies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andalousie, identité, histoire, spiritualité, mystique, fraternité, jacques berque, marlène samoun, rachid brahim-djelloul, blas infante, gabriel martinez-gros, pierre guichard, espagne, zev ben shimon halevi, warren kenton, citations, livres
16/05/2015
Pause café... lectures, nuits, et lumières.
Il a mis le café / Dans la tasse / Il a mis le lait / Dans la tasse de café / Il a mis le sucre / Dans le café au lait / Avec la petite cuiller / Il a tourné / Il a bu le café au lait / Et il a reposé la tasse / Sans me parler
Jacques Prévert, Déjeuner du matin, Paroles
23:54 Publié dans Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : café, jacques prévert, déjeuner du matin, paroles, poésie, citations, photographie
11/05/2015
Edouard Glissant. Retour sur une œuvre majeure...
L’écrivain est l’ethnologue de soi-même.
Edouard Glissant, cité par René de Ceccaty, Le Monde(papier), 4-2-11
Au soir tardif du 10 mai, je relis une de mes notes de 2011, sur cet auteur, un hommage juste après sa mort. Quand on se souvient des drames que les pièges identitaires (forcément inégalitaires et vouant les êtres au racisme) ont causé dans l’histoire, relire un penseur-poète qui nous propose une éthique du nomadisme, une dynamique des interférences, ne peut que nous aider à traverser ces pièges. De ma note (très longue, par les très nombreux liens) je ne reprends ici qu’un fragment, nécessaire, et des citations. Ci-dessous...
03:44 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, pays.monde.identités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : édouard glissant, poésie, poète, livres, citations, éthique, nomadisme, identité, créolisation, métissage, tout-monde, interférences, remue.net, papalagi, humanisme, fraternité
10/05/2015
"Suspendus à l’indéfini"... Images, entre indéfini et défini. Fragments d’autoportrait indirect...
03:24 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indéfini, défini, danse, poésie, polka magazine, création, autoportraits, citations, carolyn carlson, photographie
08/05/2015
Place Igor Stravinsky, Paris, 7 mai 2015. Des voix et des images pour les dissidents d’Arabie saoudite. MAIS (voir fin de note)
Photographies... Manière de prolonger ces moments solidaires, de faire trace. Seuls visages visibles, militants qui ont donné leur accord ou qui ont posé volontairement (ceux qui ont prêté leur voix un instant à chacun des prisonniers...). Je photographie les messages, dans le contexte du lieu, aidée pour certaines images par des mains tenant des papiers : symboles forts, ces mains tissant ces fils tendus vers d’autres, pour ne pas les oublier...
02:59 Publié dans AUTEURS,blogueurs,journalistes.réprimés/menacés, Photographies/textes © MC SanJuan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arabie saoudite, dissidence, liberté d’expression, raif badawi, waleed abu al-khair, samar badawi, abdullah al-hamid, droits humains, amnesty, r.s.f., citations, photographie, ali mohammed al nimr, ashraf fayad
02/05/2015
De phrases en phrases lues relues, danser en esprit. CITATIONS (exergues de 2010...).
"Vent tissé", seuils et pas... (C’était le titre de la note du 04-12-2010. Exergues...).
Trames... Vent tissé, fils brisés, parfois. Tisser, c’est faire pont, mais c’est aussi dénouer les nœuds mensongers, dénoncer l’injuste, par le murmure ou par le cri. Cependant, toujours, revenir au silence, au poème, au regard… Voici mon manifeste aux mots empruntés. Goût de citer, d’extraire, qui n’est séparable, pour moi, ni de la lecture, ni de l’écriture… Seuils et pas.
23:49 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, Photographies/textes © MC SanJuan, Trames nomades.axes.EXERGUES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations, poésie, trames nomades, trames, nomades, photographie, exergues, écriture, création, tissage, métissage
01/05/2015
POÉSIE VISUELLE, note introductive. Textes, livres, sites...
Voici une introduction à la poésie visuelle... Mon regard, pour commencer. Puis des citations issues d'une recherche universitaire, dont la lecture de ce qui est lisible en ligne est fort abordable. De nombreux liens suivent (page BNF, textes, SITES - certains très beaux visuellement - livres, bibliographies, vidéo, film, portails de liens, répertoires... Etc.)
Passionnantes approches, qui peuvent ouvrir une porte (des portes) vers une étude approfondie et éclairante. Ceci peut concerner des passionnés, déjà intéressés et lecteurs "visuels", mais aussi être l'occasion d'une découverte aux promesses infinies, pour les autres.
23:54 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, POESIE VISUELLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie visuelle, regard, images, photographie, art, arts visuels, livres, citations, bibliographies
29/03/2015
Confidences d’un homme en quête de cohérence, de Thierry Janssen. En exergue, Nietzsche
Il faut porter du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse.
Friedrich Nietzsche
(Citation que Thierry Janssen a mise en exergue du livre Confidences d'un homme en quête de cohérence, Les liens qui libèrent, 2012, et Pocket, 2014 )
Superbe phrase de Nietzsche, superbe choix dont on comprend la raison quand on lit ce livre. Un homme agissant, capable de changer de métier, d’y revenir autrement, de se dévoiler totalement. (Autant que peut se dévoiler quelqu’un qui fait le récit de sa démarche, de son advenir, en allant chercher dans les ombres et les douleurs ce qui nourrit sa richesse intérieure, ce qui construit). Capable, aussi, l’auteur, de décrypter les clés des accidents de la vie, un problème de santé qui a du sens, comme tout peut se déchiffrer et signifier, mais parce qu’il le trouve lui-même (car il met en garde, dans ces pages, sur ceux qu’il appelle les "donneurs de sens", c’est-à-dire ceux qui font métier de capter le sens des autres, de dicter leur traduction personnelle, charlatans de l’interprétation, alors que seul l’individu peut savoir lire la signification personnelle de son histoire singulière). Je connaissais déjà Thierry Janssen, par des articles, des conférences, mais je n’avais encore rien lu des livres publiés, tout en sachant que je le ferais, estimant ce que je percevais de cette conscience libre.