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23/01/2012

Les Identités meurtrières, d’Amin Maalouf. INCIPIT

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« Depuis que l’ai quitté le Liban en 1976 pour m’installer en France, que de fois m’a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais ‘’plutôt français’’ ou ‘’plutôt libanais’’. Je réponds invariablement : ‘’L’un et l’autre !’’. (…) Ce qui fait que je suis moi-même et pas un autre, c’est que je suis ainsi à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues, de plusieurs traditions culturelles. C’est précisément cela qui définit mon identité. Serais-je plus authentique si je m’amputais d’une partie de moi-même ? (…) « Moitié français, donc, et moitié libanais ? Pas du tout ! L’identité ne se compartimente pas, elle ne se répartit ni par moitiés, ni par tiers, ni par plages cloisonnées.»

Dans cet ouvrage Amin Maalouf rejette cette idée dangereuse qui serait celle d’une identité unique comme essence de notre être, alors que notre réalité est complexe, plurielle, et cette complexité unique pour chaque être. Dangereuse conception, dit-il (et il le démontre avec des exemples précis) que ce qui « réduit l’identité entière à une seule appartenance, proclamée avec rage ». Car « C’est ainsi que l’on ‘’fabrique ‘’ des massacreurs ». Oui, l’identité peut être un piège, quand l’appartenance enferme dans de fausses fidélités, que l’enfermement vienne des ‘’siens’’ (engagements communautaires, sociaux ou idéologiques) ou du regard des ‘’autres’’ (projections, rejets, fantasmes). Alors que les siens sont aussi ‘’autres’’ et que les autres sont aussi ‘’nôtres’’.

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Fiche wikipedia sur le LIVRE : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Identit%C3%A9s_meurtri%C3%A8res

Page éditeur, éd. Grassethttp://www.grasset.fr/les-identites-meurtrieres-978224654... 

Livre de poche : http://www.livredepoche.com/les-identites-meurtrieres-ami...

21/01/2012

Boualem Sansal. Entretien avec Arezki Metref (le Soir d’Algérie) : citations

« Le premier réflexe de toute communauté est de rejeter celui qui vient lui dire des choses qui la dérangent dans ses certitudes ou dans son sommeil. »

 (Réponse de Boualem Sansal à la question d’Arezki Metref sur « la collision de son œuvre avec le dogme », et l’hostilité de ceux qui en sont les gardiens.)

Mais voici une autre citation,  qui donne son titre à la page : « L’Histoire de l’Algérie a toujours été, depuis l’Antiquité, écrite par les autres, les Romains, les Byzantins, les Vandales, les Arabes, les Turcs, les Espagnols, les Français, et tous nous ont traités dans leur Histoire comme si nous n’existions pas, comme si nous étions une race disparue ou vouée à la disparition, ou au mieux comme si nous étions une partie congrue d’eux, des bâtards. Et lorsque, enfin, nous sommes maîtres de notre destin, donc en mesure d’entrer dans notre Histoire et de la poursuivre, des gens, nos chefs autoproclamés, incultes et complexés, ont décidé de nous inscrire dans une Histoire qui n’est pas la nôtre, ils font comme s’ils avaient honte de notre identité, de notre histoire, comme si nous étions réellement des bâtards. »

Cet entretien complète tout à fait la réflexion entamée dans des notes précédentes, d’où l’importance que je lui accorde. Il faut que nous ayons le courage de déranger : la vérité des faits s’impose avec le temps, comme la complexité de la réalité fait éclater les certitudes simplificatrices...

Lecture intégrale de l’article, sur lematindz.net, 19-01-2012, « L’histoire de l’Algérie a toujours été écrite par les autres ». : http://www.lematindz.net/news/7072-boualem-sansal-lhistoire-de-lalgerie-a-toujours-ete-ecrite-par-les-autres.html

07/01/2012

La mémoire de riz, de Jean-Marie Blas de Roblès, citation et liens...

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« Une absolue certitude s’emparait de moi, un sentiment de liberté, de puissance, un éblouissement de l’être qui mettait toute chose, y compris le divin, à sa juste place dans le théâtre du Cosmos. »

Cité par Florent Georgesco, Le Monde, 23-12-2011,  « Le tarot de Blas de Roblès » 

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Informations édition (4ème de couverture) : « Né à Sidi-Bel-Abbès, J.-M. B. de R. est l'héritier d'une double ascendance marine et andalouse. Docteur en philosophie (Éléments pour une Critique des fondements de l'esthétique contemporaine), il a également consacré une étude au symbolisme du Tarot... »

Page éditeur, Zulma, 2011 (Livre publié en 1982, réédition 2011) :  http://www.zulma.fr/livre-la-memoire-de-riz-572014.html

SITE personnel (Bio et parutions, dont ouvrages sur l'archéologie) : http://blasderobles.fr 

Fiche Wikipediahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Blas_de_Roblès 

Un entretien au sujet de « La Montagne de Minuit », sorte de conte tibétain écrit par un athée  http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/2010/08/archiv... 

« Hautes lassitudes », poèmes : http://blasderobles.fr/?product=hautes-lassitudes 

27/12/2011

Henry Bauchau, Tentatives de louange

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« Accorde-moi, comme aux Rois mages, de connaître l'étoile
/ Du brûlant, brûlant amour
/ Que je connaisse enfin la libre efflorescence qui est, qui est là, qui est toi,
/ O silencieux, souterrain, souverain Seigneur des eaux, des plantes, des vivants
/ Et de la nourriture de tous. »

Henry Bauchau, Tentatives de louange, poèmes

Actes Sud, coll. Le Souffle de l’esprit, 2011

Ecrits de 2009-2010, recueil publié dans l’année des 99 ans de l’auteur

ACTES SUD : http://www.actes-sud.fr/catalogue/religions-et-spirituali... (Présentation EDITEUR : « Textes de sagesse et de gratitude, Tentatives de louange est une ode à la fragilité, un éloge du doute, une interrogation sur l'essentiel de la vie. »)

Le Choix des bibliothécaires : http://www.lechoixdesbibliothecaires.com/livre-111990-ten...  

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Ce livre paraît en même temps que L’Enfant rieur, même éditeur. Le premier ouvrage d’Henry Bauchau fut publié à 45 ans, et le succès vint plus tard, près de ses 70 ans. Patiemment une œuvre s’est construite, avec exigence. Mais qu’aurait compté la hâte, quand le temps d’écrire se confond avec le temps d’être, qui n’est que lente maturation…

14/12/2011

LUMIERE… et lumières. Regard, photographie, fête, méditation, et poème…

« Ce n’est pas la lumière qui manque à notre regard, c’est notre regard qui manque de lumière. »

Gustave Thibon  http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Thibon   (Page Autrement dit, Rubrique Spiritualité, La Croix, le 08-12-2011. Citation en légende d’une photographie de Maurice Subervie, prise le 8 décembre à Lyon, pour la fête des lumières.)

La fête des lumières sur le site du photographe Maurice Subervie (autres pages, villes, dont Paris, et pays, ainsi la Birmanie, le Maroc) : http://www.maurice-subervie.com/affiche_image.php?nom=lyonfetedeslumieres&id=5&reflex=0

Lumière, celle des ombres pluvieuses, des reflets de l’eau, miroirs et couleurs : photographies de Christophe Jacrot, avec la palette d’un peintre.  Album, liens vers ses créations, liens cachés derrière l’icône au parapluie, son logo.

C. Jacrot cite Willy Ronis (sur son site personnel), pour dire ses propres choix : « A mes yeux il y a deux grandes façons de photographier le monde, saisir son horreur (il y a de quoi faire) ou le sublimer. J’ai choisi la seconde. » Et « Je ne mets pas en scène, je négocie l’aléatoire ». Page (pluie, lumière) sur le blog de J-S Stehli... http://blog.madame.lefigaro.fr/stehli/2011/11/christophe-... 

Paris in the rain, site officiel C. Jacrot : http://christophejacrot.com/portfolio/paris-in-the-rain/

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Lumière dans un regard, aussi. Celui de Rinko Kawauchi, artiste japonaise.  A voir dans l’album « Art » (des livres…). « Illuminance », photographies, « Lumière en apesanteur », d’après David Chandler, dans sa postface à l’ouvrage édité par Xavier Barral. Lumière, de celle qui éblouit en douceur.

Rinko Kawauchi, « Illuminance », livre : http://le29.fr/?p=47 

Page sur le blog de J-S Stehli :http://blog.madame.lefigaro.fr/stehli/2011/12/rinko-kawau... 

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La nuit et la lumière sont souvent associées…

« Méditer dans le noir et les yeux clos, contempler les mains ouvertes dans la lumière… »

 Gilles Bernheim, Quarante méditations juives, éd. Stock, 2011.

 « Les étoiles m’attaquent / traversent mes vêtements / comme une légion de fourmis / chargées de lumière »Etoiles II.

Anise Koltz

Je renaîtrai, éd. Arfuyen, 2011

06/12/2011

Gilbert Lascault, citations : territoire, frontières, concentration, dispersion, détail

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« Avec  acharnement, à longueur de nuits et de journées, certains philosophes, certains professionnels de la culture se demandent ce qu’est l’art, ce qu’il n’est pas, quelles sont ses frontières, comment l’organiser, comment interdire son territoire à ceux qui ne seraient pas dignes d’y entrer, comment y établir des ordres et des hiérarchies. »

(…)

« L’école nous avait appris à nous concentrer, à nous tendre, à préférer les notions aux sensations, les concepts à la riche multiplicité des choses. Il s’agit maintenant de nous débarrasser de cette éducation. Nous ne serons jamais assez dispersés, assez nonchalants. »

Gilbert Lascault

Apologie du pluriel

Ecrits timides sur le visible, coll. 10/18 1979), pages 13-14 / 2008, éds du Félin http://www.decitre.fr/livres/Ecrits-timides-sur-le-visible.aspx/9782866456696

Gilbert Lascault fait un éloge du pluriel, des sensations, de la dispersion… A sa réflexion il  ajoute un appel à ne pas oublier le détail au profit du général. (« On nous répète qu’il faut nous méfier des arbres qui cachent la forêt. » (…) Mais, dit-il « Trop souvent nous vivons dans un monde où le mot forêt  sert à nous cacher la présence de chaque merisier, de chaque tremble. ». La forêt, parfois, ce peut être le mot « écrivains », le mot « lecteurs », qui cache la singularité des itinéraires de création...

29/11/2011

A poèmes ouverts. Parcours d’un livre. Choix de citations…

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A poèmes ouverts. Anthologie. 50 poètes français présentés par Jean-Pierre Siméon pour Le Printemps des Poètes. Ed. Points, 2008 http://www.lecerclepoints.com/livre-poemes-ouverts-collec...

Ma lecture, pour un choix très subjectif : mes fragments préférés(mais, d’abord, les absences que je repère…).

Jean-Pierre Siméon dit proposer un  « échantillon de voix ». Et, dit-il, de la poésie, «… C’est ça la poésie, d’abord et surtout, une questionneuse enragée. Moins il y a de réponses, plus elle interroge… ». Puis : « … Si vous vous dites : ‘C’est bien ma langue mais je n’ai jamais vu ma langue dans cet état’, probable que vous êtes en face d’un poème. »

 (Mais…  il y a de grands absents, cependant, dans cette  intéressante anthologie. Ainsi, Bonnefoy, Clot, Xuereb… Je mets trois liens ci-dessous pour compenser ce manque.)

Yves BONNEFOY : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Bonnefoy

René-Jean CLOT : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9-Jean_Clot

Jean-Claude XUEREB  :  http://xuereb-p oesie.pagesperso-orange.fr/  ]

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Parcours. CITATIONS :

Dans cette ville où tout se vend je suis le vent / je suis la marge. / (…)  / Comprenez-vous que dans mon chant ce qui chante /  c’est le silence ? / Je n’existe pas à plein temps. Je suis avec ce qui commence.  Marc ALYN, Avec ce qui commence                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

Celui qui marche d’un pas lent dans la rue de l’exil  / C’est toi  / C’est moi  / Regarde-le bien, ce n’est qu’un homme / Qu’importe le temps, la ressemblance, le sourire au bout des larmes l’étranger a toujours un ciel froissé au fond des yeux   Tahar BEN JELLOUN, Eloge de l’autre

Lutteur il souffle sur des tisons /  son visage mal géré par la nuit  Aimé CESAIRE, Mort à l’aube

La gare pickpocket déleste de leur passé ceux qui la traversent / Sans savoir vers où le verrou du soleil va s’ouvrir / Et quelle liberté en secret peut cicatriser notre vie.  Charles DOBZYNSKI, Gare de l’Est                                                                                                               

on ne dort pas / on trie on écrit on pétrit on assemble (…) le poème aussi est / façon de voir venir / du fond du sombre / les mots comme un ciel d’aube   Antoine EMAZ, Sous les étoiles exactement                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

peut-être que l’espoir / n’est qu’une entaille dans la chair / une étincelle sans futur / dans la mémoire   Claude ESTEBAN

Marcheur à Paris tu te cognes aux blessures / ouvertes au trépan chaque jour pour travaux     Ludovic JANVIER                     

et pourquoi naguère n’ai-je pas été là / pour empêcher que survienne / l’épreuve qui t’a laissé cette fêlure (…) et pourtant tu es ma blessure / c’est toi qui me fais grandir   Charles JULIET, Ton regard ta voix                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

Tu descends le chemin de mon sang / comme un caravanier / la route de la soie / Lorsque tu tomberas de mes hanches / mille ans auront passé   Anise KOLTZ

Cela dit / c’est de persister qu’il s’agit / Ne pas oublier (…)Protéger de ses poèmes nus / la flamme de la petite bougie    Abdellatif LAABI, La flamme de la petite bougie

J’ai laissé sur le sol mes armes / de chasseur / et tout mon silence durci sur le feu / nu contre le sol / je cherche à être la terre / le support de l’étoile du matin   Luis MIZON

Khayâm, je crois te lire  en Bonnefoy / La poésie dure comme sortilège   Azadée NICHAPOUR, Quatre quatrains pour Omar Khayâm

ce qui restera caché / cette chose est devant nous / qu’est-ce qu’un visage / le couvercle d’un secret  Bernard NOEL, Lumière du noir

Ce qui existe, / c’est depuis hier. / Le reste c’est du blanc.   Virgile NOVARINA, Ecrits de nuit pour noctiluque                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

Dans une valise idéale /  on peut ranger tout l’univers / la troupe engloutie des étoiles / une seule fourmi  / un seul amour   Serge PEY

 Il y a le bleu des brèches et des horizons pâles / Il y a que je pense à un figuier comme / A la perfection du sommeil  Lionel RAY, L’icône espérance

Peut-on imaginer le visage d’un arbre, d’un nuage ou / d’une flaque ? / Oui, en fermant les yeux. / Pour connaître celui des hommes, c’est pareil, il faut fermer les yeux et écouter la voix de celui qui parle…    Dominique SAMPIERO, Portrait sensible

Ces ombres qui rasent le mur /  Et passent, sont-ce mes souvenirs… ?   Léopold SEDAR SENGHOR, Brouillard

L’homme est fait de la matière de l’arc-en-ciel  /  Il est couleur (…)D’autres couleurs existent que je ne connais pas / Qui sont à l’intérieur dans les cœurs et les âmes (…)Et l’invisible aussi / Que l’homme voit si même il dit ne pas le voir / Cela qui fait de nous l’humanité / Tissage et métissage   Salah STETIE, Le Bleu de la question               

Ô cette rumeur de l’inconnu /  au coin des rues de la terre   André VELTER, Courir le monde

seul évolue l’esprit solitaire / dans les lieux déserts / aux heures vides / au fond de nuits méditatives / face à des aurores lumineuses    Kenneth WHITE, Mont-Saint-Michel, XIè siècle

20/11/2011

L’Intranquille, de Gérard Garouste. En exergue, Rabbi Nahman de Bratslav

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« Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît. Tu risquerais de ne pas t’égarer. »

Rabbi Nahman de Bratslav

« L’Intranquille », sous-titre : « Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou », de Gérard Garouste, avec Judith Perrignon, éd. L’Iconoclaste, 2009, et Livre de Poche, 2011. Livre dédié à sa femme Elisabeth. 

Gérard Garouste, peintre : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Garouste 

Le LIVRE. Fiche decitre.fr : http://www.decitre.fr/livres/L-Intranquille.aspx/9782253156741  

Olivia de Lamberterie, Elle : « L’Intranquille est un livre triste et admirable » (citée sur la 4ème de couverture)                                      

Paris-Art.com : http://www.paris-art.com/editeur-design/l-intranquille-autoportrait-d-un-fils-d-un-peintre-d-un-fou/garouste-gerard/2510.html  (« L'Intranquille est le premier récit personnel de Gérard Garouste, artiste internationalement reconnu. Ses oeuvres sont exposées dans les plus grands musées du monde. ». Avec une partie du résumé publié sur la 4ème de couverture. Début : « Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. »). Cette phrase, citée là, est une clé bouleversante pour entrer dans ce livre, ce témoignage, cette œuvre : complexité des êtres et de l’affectif. 

Interview de Judith Perrignon (coauteur du livre), sur le site de l’éditeur, L’Iconoclaste : http://www.editions-iconoclaste.fr/spip.php?article1336  

« "L'Intranquille. Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou", de Gérard Garouste : Garouste, l'horreur des origines », par Philippe Dagen, Le Monde des Livres, 07-05-09. (Mise à jour : lien inactif). Citations : « De Gérard Garouste, on sait qu'il est un peintre français né en 1946 et que sa peinture, depuis les années 1980, va si fortement à contre-courant des tendances issues du minimalisme et du conceptuel qu'elle est tenue pour emblématique de ce que l'on nomme tantôt retour à la figuration, tantôt postmodernisme. Aujourd'hui, Garouste peint des scènes fabuleuses et énigmatiques et des portraits » (…) « Aussi la parution de L'Intranquille, sous-titré Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou, sa première prose, surprend-elle. Qu'est-ce que Garouste peut avoir à écrire ? Des histoires d'atelier ? Non. Des réflexions sur la situation actuelle de l'art ? Très peu. La peinture et le dessin ne sont pas absents. Mais ce qui fait la force et l'intérêt exceptionnels de L'Intranquille, c'est ce que Garouste y révèle de son histoire et la clarté résolue et calme avec laquelle il le révèle - sans aucun pathos, sans masochisme non plus. » 

Mohammed Aïssaoui, Le Figaro, 20-10-2011 (Rubrique Les Poches du jour) : http://www.lefigaro.fr/livres/2011/10/20/03005-20111020ARTFIG00823-gerard-garouste-autoportrait-d-un-intranquille.php  (« Peu d'auteurs savent recueillir avec autant de talent et de sensibilité les confidences. Question d'écoute. Judith Perrignon a tendu l'oreille à Gérard Garouste. ») 

Rubrique « Faites-vous des Poches », Le Point, par Marine de Tilly, 10-10-2011 :  http://www.lepoint.fr/livre/l-intranquille-autoportrait-d-un-fils-d-un-peintre-d-un-fou-de-gerard-garouste-avec-judith-perrignon-10-10-2011-1382831_79.php (« Ce petit livre sombre, profond et d'une sincérité désarmante raconte tout cela : l'enfance, l'antisémitisme et la folie, aux trousses d'un immense artiste. ») 

Blog de Vanessa Curton. Livres coups de cœur. Lecture de L’Intranquille. (Mise à jour : lien inactif...). Citation : « Regard sur ce père qui vient de mourir et son antisémitisme effréné. Gérard Garouste s'est construit en rupture, comme un cri, avec cet enfant au creux de lui et cette ferveur de "peindre jusqu'à l'épuisement". En rupture aussi avec ses contemporains. Tandis que ceux de son âge cherchaient à faire des performances, à provoquer, lui, il "cherchait le chaos des poudres" sur une toile préparée à l'ancienne, choisissait l'érudition et trouvait peu à peu son langage. »)

14/11/2011

Soufi mon amour, d’Elif Shafak. (En exergue, Shams de Tabriz)

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 « Quand j’étais enfant, / je voyais Dieu, / je voyais les anges ; / je regardais les mystères des mondes d’en haut et d’en bas. / Je croyais que tous les hommes voyaient la même chose. / J’ai fini par comprendre qu’ils ne voyaient pas… »

Shams  de  Tabriz

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Cette citation est mise en exergue en tête de l’ouvrage d’Elif Shafak, romancière turque, « Soufi mon amour », 2010 (éd. 10/18 2011). Traduction, de l’anglais, par Dominique Letellier.

Fille de diplomate Elif Shafak est née à Strasbourg, a vécu en Espagne, puis en Turquie, a enseigné aux Etats-Unis. Elle vit à Istanbul.

Site officiel (en anglais), Elif Shafak : http://www.elifshafak.com/index.php

BioBibliographie, fiche wikipedia, Elif Shafak : « Féministe engagée, cosmopolite, humaniste et profondément imprégnée par le soufisme et la culture ottomane, Şhafak défie ainsi par son écriture toute forme de bigoterie et de xénophobie. » (…) « Le soufisme a toujours joué un rôle central dans l'écriture de Şhafak mais ce n'est qu'avec son dernier roman en date, « Soufi, Mon amour », qu'elle aborde pleinement le sujet. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Elif_Shafak

Ce roman tisse des histoires croisées. D’une part, Ella, américaine de culture juive, et Aziz, européen converti à l’islam, photographe, écrivain et voyageur passionné, soufi (et qui semble avoir ainsi retrouvé là une identité d’âme bien plus ancienne…), des êtres de notre temps, qui vont s’aimer et bousculer leur vie pour être fidèles à eux-mêmes. Et, d’autre part, le grand Rûmi, érudit, mystique, et poète, et son maître Shams de Tabriz, le derviche errant, dans un temps bien plus lointain( le XIIIè siècle), et dans un monde peuplé d’êtres très divers qui seront tous marqués d’une manière ou d’une autre par la rencontre déstabilisante de Shams, l’accoucheur d’âmes. Un roman dans le roman ("Doux blasphème"), des pensées de sagesse dans le roman : c’est là un livre dont la lecture est infinie et qu’on se remet à parcourir pour y puiser du sens bien après avoir refermé à regret la dernière page. L’ouvrage met l’amour au centre de toute réalisation de soi, et le soufisme y est présenté comme une clé  possible, une voie vers ce centre intérieur . Voilà des pages qui permettent d’entrer dans la compréhension de cette haute spiritualité musulmane qu’Elif Shafak connaît si bien. Histoire, sagesse, mystique, éthique et questionnements simplement humains… voilà des pages qui donnent matière à réflexion et méditation (et qu’il faudrait donner à lire à tous les faiseurs d’amalgames). « Je crois que la visée de l’art, et en particulier de l’art du récit, est de construire des ponts. », dit l’auteur dans un entretien de qualité, publié sur son site.  (Elle y donne des références pour dire ses lectures sur le thème du soufisme).

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CITATIONS :

« Pour moi, le soufisme est une tapisserie où s’entrelacent couleurs et motifs. Dans mon roman, je ne présente pas le soufisme comme une notion abstraite ou un enseignement théorique, mais comme une énergie vitale, chaude, apaisante. Je m’intéresse à ce que le soufisme représente dans notre monde moderne. Je souhaite montrer la portée de la philosophie de Rûmi aujourd’hui, alors même que nous avons l’impression d’être à des lieues et à des siècles de celle-ci. »

« De l'ouverture du cœur dépend celle de l'esprit. Point n'est besoin de tout abandonner ni de se faire pauvre hère pour tenter d'approcher cette sagesse universelle. Elif Shafak invite chacun, croyant, agnostique ou athée, à ce travail sur lui-même : accepter de se changer pour que change sa vie. »

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Page éditeur, Phébus (BioBiblio. Cliquer sur les couvertures des livres, dont celui-ci, pour lire les présentations): http://www.editionsphebus.fr/fiche-auteur2577/elif-shafak 

Et sur 10/18 (BioBiblio): http://www.10-18.fr/site/elif_shafak_&181&28786.h... 

Critiques du livre… 

La lecture d’Hervé Bonnet : http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2012/11/01/elif-sha... 

Et celle de Sabine Mustakim : http://publikart.net/soufi-mon-amour-un-livre-de-elif-sha...

Critique (élogieuse) du livre d’Elif Shafak. Par Kate, sur wodka-over.blog : http://wodka.over-blog.com/article-elif-shafak-soufi-mon-amour-56420106.html

15/04/2011

Jan Patocka, CITATION, et réflexion. « Ce qu’il faut, c’est dire la vérité »…

Platon et l'Europe.jpg

La phrase qui suit a été rédigée par le philosophe Jan Patocka sur son lit d’hôpital, avant de mourir des suites des interrogatoires subis, pour être un des acteurs de la dissidence, et le porte-parole de la Charte 77. Prague… Elle a la force d’une résistance menée au point de mourir. Ce sont de mots comme cela dont on a besoin, parce qu’ils sont marqués au fer rouge de la torture, de la dignité conservée dans les pires conditions. « Ne pas se laisser effrayer et intimider ». Si lui a pu le faire, dans un tel contexte, ceux qui refusent les mots de la haine le pourront, ici et maintenant (dans un contexte différent où les pressions sont idéologiques, mais où il n’est pas toujours facile de savoir dire cette vérité de l’éthique en affrontant la confusion de la pensée qui tente de dominer la raison, avec des certitudes nées des mauvaises peurs).

 «Ce qui est nécessaire, c’est de se conduire en tout temps avec dignité, de ne pas se laisser effrayer et intimider. Ce qu’il faut, c’est dire la vérité.»  Jan Patocka cité par Robert Maggiori, dans l’article de Libération du 31-04-11, "Patocka, Prague à l'âme" : http://www.liberation.fr/livres/01012328899-pato-ka-prague-a-l-ame 

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Pour situer un peu plus l’auteur :

Jan Patocka, "Platon et l’Europe", éds. Verdier. Site de l'édition... http://www.editions-verdier.fr  Extraits de presse : 

« Ce qui change tout est que ce très bon livre, mais qu’on croirait écrit en 1910 et auprès duquel Habermas serait postmoderne, ne sort pas de la vieille Sorbonne ou d’un Club pour l’arrêt des Horloges, mais de la Prague de 1973, où il a paru en samizdat dans la nuit soviétique. Alors, le cœur serré, on pense en le lisant, à ce qu’en 1943 René Char écrivait de la Madeleine à la veilleuse peinte par Georges de la Tour : « La femme explique, l’emmuré écoute. Merci à Georges de la Tour, qui maîtrisa les ténèbres hitlériennes avec un dialogue d’êtres humains. » (Libération, 1983)

« Qui se souvient encore du rôle de la Charte 77 en Tchécoslovaquie aura peut-être oublié jusqu’au nom de Jan Patocka, l’un de ses principaux porte-parole et inspirateurs,  qui devait mourir le 13 mars 1977 à la suite d’interrogatoires prolongés de la police. » () « Terré dans une cave de Prague où il tenait des séminaires, qu’il rédigeait ensuite, avant qu’ils ne soient diffusés sous la forme de samizdats, Jan Patocka a vécu dramatiquement l’expérience de la ligne de front qu’il décrit dans un chapitre central des Essais hérétiques» (Le Nouvel Obs. 1983)

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ESSAIS HERETIQUES. Présentation de l’éditeur (extrait) : « Remontant aux origines de la philosophie européenne, il aborde alors les problèmes du choix, du souci de l’engagement, et de la violence. La Charte 77 dont Jan Patocka fut le premier porte-parole, trouve ici une première tentative d’expression philosophique. » Fragment d’un article (sur la page de l’éditeur), Libération, entretien avec Erika Abrams : « faut dire que, dans l’ensemble, son œuvre s’adresse plutôt à des philosophes professionnels. Ce n’est pas le cas des Essais qui peuvent toucher un bien plus vaste public. Patocka pose des questions nouvelles. »

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Jan Patocka, sur Bibliomonde : http://www.bibliomonde.net/auteur/jan-patocka-1696.html  (note, biblio, et livre référencé, sur l’Europe - pensée comme horizon universel, non comme série de pays enfermés dans le retour au nationalisme)

Fiche  wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Pato%C4%8Dka

06/04/2011

Aimé Césaire. Hommage rendu au Panthéon, ce mercredi 6 avril 2011

Aimé Césaire entre au Panthéon, 20 minutes, 06-04-11 : http://www.20minutes.fr/article/701822/culture-aime-cesaire-entre-pantheon  « ‘’Reconnaître l'une des plus grandes voix ultramarines, c'est aussi rendre hommage à la vitalité des cultures d'Outre-mer, qui n'ont cessé d'influencer l'ensemble de la culture française’’, avait déclaré le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand lors d'une présentation de l'événement. Notons au passage que 2011 est l'année des Outre-mer. » (La tombe du poète décédé en 2008 reste en Martinique, mais une plaque et une fresque monumentale lui rendront hommage au Panthéon.  Cérémonie en présence du Président de la République, qui avait rencontré l’auteur, en présence, aussi, de la famille et de très nombreux invités.) 

Libération, annonçant la mort de l’écrivain, en avril 2008, rappelait les grands axes de sa vie. Article du 17-04-2008 http://www.liberation.fr/politiques/010127082-aime-cesair... : « Aimé Césaire fut, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, l’un des chantres du courant de la «Négritude».L’auteur du «Cahier d’un retour au pays natal» avait consacré sa vie à la poésie et à la politique. ». Il redisait ses combats contre le racisme, et notait l’hommage rendu par L’Elysée, pour son 94 ème anniversaire, par une lettre rendue publique : « Le président Nicolas Sarkozy avait salué alors le 26 juin dernier en Aimé Césaire le poète et ‘’homme d’action’’, ‘’porteur d’un message de paix, de tolérance et d’ouverture’’ ».

Aujourd'hui, sur le site du même journal, la dépêche de l'AFP cite les paroles d'émotion de personnes parfois venues de très loin pour assister à cette cérémonie. Parmi les phrases qu'on peut lire, celle-ci : «C'est un événement qu'on ne verra qu'une fois, voir un grand homme des Caraïbes qui a fait connaître les valeurs de la négritude et de l'humanisme entrer au Panthéon.», (Jean Liseron). Et « Il y a un avant et un après Césaire. Son passage sur terre a été une révélation. », (Roland Veron, venu de Martinique).

L'article du 06-04-11, lui, n'est pas lisible intégralement (réservé aux abonnés) : http://www.liberation.fr/culture/01012330031-ave-cesaire (J'y relève une citation importante, qui précise la nature de l'engagement de l'auteur, concernant la négritude : « Nègre je suis, nègre je resterai... Mais Senghor et moi, nous nous sommes toujours gardés de tomber dans le racisme noir. »   

Le Monde, 05-04-11 : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/05/celebre-au...  Titre : « Célébré au Panthéon, Aimé Césaire demeure un rebelle irrécupérable.» Article qui rend compte de l'héritage humaniste de Césaire. Notions clés et CITATIONS...

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Parmi les expressions d'admiration reçues de son vivant, il y eut cette profonde reconnaissance de dette, d’un poète au poète… Dans « Ce que je dois à Aimé Césaire », Bibliophane, 2004, Jacques Lacarrière écrivit ce que fut pour lui le choc salvateur de cette lecture (car cela métamorphosa sa conception de l’écriture poétique, donna sens et direction à toute son œuvre) : «La découverte du cahier en cet automne 1947 me révéla dès les premières pages les pouvoirs et les magies insoupçonnées de ma propre langue : ce n'était pas seulement un poème que je tenais entre mes mains, mais un texte de feu, un brasier, un brûlot.»

Jean-Pierre Siméon, insiste sur cela dans la préface qui introduit le recueil des  « Oeuvres poétiques complètes» de Jacques Lacarrière, Seghers 2011,  «A l'orée du pays fertile » : « La grande rencontre, celle qui décidera de sa destinée de poète et qui est de la nature d'une révélation foudroyante, c'est celle d'un livre, le Cahier d'un retour au pays natal de Césaire. » Cette rencontre se fit par hasard, ouvrage trouvé dans une librairie...

Si un livre peut être croisé, trouvé, et gardé ainsi, comme un heurt prolongé qui change le rapport à la langue, à ce que cela signifie qu'écrire, c'est que ce livre mérite d'être pris en compte par beaucoup, pour tenter de comprendre ce qui fit ce bouleversement...  

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Fiche wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aim%C3%A9_C%C3%A9saire

Biographie et poèmes, pierdelune.com : http://www.pierdelune.com/cesaire.htm

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VIDEO : Rencontre avec Césaire, 2006 : http://www.dailymotion.com/video/x63g14_rencontre-avec-ce... 

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CITATIONS :

« L'homme de culture doit être un inventeur d'âmes. » (et autres CITATIONS d'Aimé Césaire), sur evene.fr : http://www.evene.fr/citations/auteur.php?ida=1627 

« La justice écoute aux portes de la beauté.  » (et autres fragments) sur wikiquote.org : http://fr.wikiquote.org/wiki/Aim%C3%A9_C%C3%A9saire

« Colonisation = chosification »  Citation ajoutée par le Petit Robert à sa définition de la colonisation : http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/09/04/le-petit... 

08/03/2011

FEMMES, 8 mars 2011. La Journée internationale en CHANSONS, actions, informations, hommages, et solidarités… (vidéos, textes, liens).

Retour historique

Hymne MLF des femmes, vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=lIE9HtFv0fc

CITATION : « Depuis la nuit des temps, les femmes / Nous sommes le continent noir. » (…)  / « Asservies, humiliées, les femmes / Achetées, vendues, violées / Dans toutes les maisons, les femmes / Hors du monde reléguées. »

(Même s’il faut replacer ce chant dans le contexte des luttes passées, il n’y a qu’à regarder le bord de certaines routes proches de bois parisiens, et certaines rues de nos villes, pour voir que des femmes forcées de se vendre, c’est toujours d’actualité…  Et quand on voit le nombre de viols et assassinats de femmes (le plus souvent par des hommes connus)… on peut réécouter tout cet hymne, pour rêver de femmes libres, ici et ailleurs…

SITE  dédié, la journée internationale, les DROITS des femmes et l'enjeu de la laïcité : http://www.journeedelafemme.com/default.htm#Lesnews:  (Informations toute l'année, femmes du monde, pays).

HISTOIRE. Le 8 mars, Journée internationale, sur herodote.net : http://www.herodote.net/almanach/jour.php?ID=2481  

VIDEOS :

Marche mondiale des femmes : (différentes années, IMAGES, textes dits, CHANT) :  http://www.youtube.com/watch?v=ezxXwQ6C9nU&feature=related

Journée internationale du 8 mars, hommage. Femmes. VISAGES et CHANT (comédiennes, artistes, femmes engagées, résistantes) : http://www.youtube.com/watch?v=8xibU5rO8M4&feature=related 

« Femmes, je vous aime ». CHANSON de Julien Clerc : http://www.youtube.com/watch?v=oz_fK97ggwc&feature=related

« La femme grillagée », CHANSON de Pierre Perret :  http://www.deezer.com/fr/music/pierre-perret/la-femme-gri...

«La soeur musulmane »,  CHANSON de Matoub Lounès (assassiné le 25 juin 1998 en Kabylie) : http://matoub.rebelle.free.fr/le-rebelle/chanson3.php (le texte intégral). Citation : «Nous sommes réduites au silence, assoiffées» (...) «Viens, voile de la honte, et tourmente-moi : / De la sagesse proscris jusqu'à la langue». Vidéo : http://matoub.rebelle.free.fr/videos/page8.php

(Mais les voiles ne sont pas toujours visibles… et les carcans psychologiques et idéologiques enferment aussi dans leurs rigidités et névroses des femmes qui ne sont pas voilées, mais prisonnières de contraintes, interdits, obligations, conformismes ou anticonformismes. Il y a mille manières d’être voilées, entravées…).

«La femme est l'avenir de l'homme», CHANSON de Jean Ferrat  (et film éponyme reprenant aussi la citation d'Aragon). J.Ferrat :  http://www.youtube.com/watch?v=qbphJHiAfdU  (film : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_femme_est_l'avenir_de_l'h... )

«Qu'elles sont jolies les filles de mon pays», CHANSON d'Enrico Macias : http://www.metacafe.com/watch/5711577/enrico_macias_les_f...  Et «Suzy» , Olympia 1995 (sa femme) : http://www.youtube.com/watch?v=LnYx3cItlN8&feature=re...  Aussi (chanson en hommage à sa femme, décédée) : http://www.youtube.com/watch?v=qCo5iLWIxaM&feature=re...

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ANTHOLOGIE (Femmes, poètes) : "Quelqu'un plus tard se souviendra de nous", coll. Poésie/Gallimard, 2010  http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallim...

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Autres informations.  SITES :

NPNS, Ni Putes Ni Soumises : http://www.npns.fr 

Sisyphe, « Un regard féministe sur le monde ». Mine d’informations… http://sisyphe.org 

BLOG El Pais, Espagne. "Mujeres" (Femmes) : http://blogs.elpais.com/mujeres/  (En espagnol : articles divers, vidéos, informations internationales, et femmes des pays de la rive sud de la Méditerranée). Blog, Espagne, note en écho à l'entretien avec Nawal El Saadawi, écrivain, dans El Pais du 8 mars, où elle dit son espoir pour l'Egypte, après les épreuves, la prison, l'exil. Et, parlant du "réveil" des femmes égyptiennes, elle déclare "La femme ne peut se libérer si l'homme n'est pas libéré, et réciproquement. " et "La femme ne peut se libérer sous aucune religion, parce que les femmes sont inférieures dans toutes les religions".

Article, El PaisEspagne, 08-03-11. "Femmes révolutionnaires des pays arabes". "Han luchado codo a codo junto a sus companeros masculinos para liberar a sus paises de la opresion y ahora temen que su propria liberacion quede en el olvido" (Elles se sont battues coude à coude auprès de leurs compagnons de lutte masculins pour libérer leurs pays de l'oppression et maintenant elles craignent que leur propre libération ne demeure oubliée). http://www.elpais.com/articulo/opinion/Revolucionarias/ar...

Hommes proféministes, Europe. Site de l’association : http://www.europrofem.org/

07/03/2011

Andalousie(s). Lieu, histoire et culture...

« J’appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l’inlassable espérance. » Jacques Berque, né en Algérie, leçon de clôture prononcée au Collège de France, en juin 1981. (Citation que j’avais choisie comme exergue d’un petit portail et qui convient aussi pour cette note…).

L’Andalousie, qui a fêté fin février un anniversaire important pour cette communauté autonome d’Espagne, est beaucoup plus qu’une région du sud de l’Europe. Elle représente un centre de mémoire et d’Histoire pour la Méditerranée entière, et un symbole (complexe) non seulement pour les descendants des diverses communautés humaines qui en sont issues et qui ont donné des diasporas méditerranéennes diverses, mais aussi pour tous ceux qui oeuvrent pour la fraternité humaine. Ci-dessous, de quoi donner un écho à cette fête, notamment avec les vidéos du spectacle musical de Tony Gatlif... et de quoi entrer dans l'histoire et la mémoire, en commençant par noter le titre du livre de Jacques Attali. (Tous deux, aussi, sont nés en Algérie).

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28/02/2011

ECRIVAINS libyens, de Sifaw El Mahroug à Kamal Ben Hameda. Parcours…

libye,littérature,culture,poésie,citations,dictature,exil,amazighité,livres« Ne ressent la brûlure du feu que celui qui marche dessus. » Kamal Ben Hameda, écrivain (texte, Le Monde, 25-2-11).

Connaît-on la littérature libyenne ? (Quand on ne savait rien sur la société même…).

Nous étions tellement obnubilés (à juste titre, mais pas de la même manière que certains dirigeants) par le dictateur à la tête de ce pays (les attentats, les mensonges, la haine, et les menaces), que cela a fait écran. Et notre perception de la réalité sociale de la Libye en a été déformée. On pense « terrorisme » (et c’est), et on n’a plus la place mentale pour penser que, là, des gens écrivent, malgré tout. Certains en meurent, d’autres s’exilent ou sont emprisonnés, d’autres, encore, tentent de créer des bribes de société civile, pour plus de droits (voir, ci-dessous, 2009 : des écrivains sont impliqués).

Dans un entretien du JDD, où une question est posée à Luis Martinez sur l’existence d’une opposition en Libye (pas seulement les révoltes de rue et les manifestations et combats, mais des organisations préparées à une relève) le chercheur (Sciences-Po), avant de répondre, évoque d’abord l’alphabétisation, la culture (puis les études à l’étranger) : « On a très mal pris en compte la société libyenne ces dernières années. Le taux d’alphabétisation est de 90% et celui d’urbanisation de 80%. Bien que ce soit interdit, toutes les familles ont des paraboles et savent très bien ce qui se passe à l’extérieur. » (Journal du Dimanche, 27-2-11).

Donc notre ignorance était grande.

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Traces de ces écritures, de ces résistances, des informations quilaissent leurs petits cailloux de sens, montrant la genèse des évolutions. Je les ai notées chronologiquement.
De 1994 à 2011, on meurt, on écrit, on part, on écrit… Parcours de dates, de noms, et de faits.
Sifaw El Mahroug est un poète berbère libyen, né en 1946, dissident et harcelé, mort en1994 des suites d’un accident douteux, d’après l'ancien site berberoscope :  
CITATION :
«Tant de gens
Ont oublié leurs noms
Après avoir oublié
Leur accent.»
(Ce fragment de poème, peut symboliser aussi, je trouve, des annéesaprès,
la situation des Libyens dans un pays au système dictatorial
plus qu’étouffant,
et celle des exilés. L’accent sera à
comprendre, non plus comme le seul signe
perdu
de l’ « amazighité »,
signe qu’il est mais comme la marque d’une perte
d’identité
plus générale : perte d’être dans un monde brutal qui écrase,
perte des racines pour celui qui doit s’éloigner. Formes diverses de l’exil.)
...
SurSifaw El Mahroug, et de lui, lire cette page, dans le supplément littéraire mensuel de 
L'Orient Le Jour (Liban) : http://www.lorientlitteraire.com/article_details.php?cid=... 
....

 libye,littérature,culture,poésie,citations,dictature,exil,amazighité,livresKamal Ben Hameda (cité en exergue), libyen de Tripoli, est exilé aux Pays-Bas. Et le texte de lui que je viens de lire, dans Le Monde du 24-2-11, est loin d’être juste un article, mais vraiment la page forte d’un écrivain. Ce texte peut servir d’introduction à la pensée, à l’écriture, de ce poète. Un cri, le souffle de la colère et de la douleur : celle de celui qui n’a pas revu sa mère, morte seule, elle aussi exilée, mais là où elle fut toujours («… cette jeune vieille dame que j'appelais jadis maman »), et qui sait que nombreuses sont les mères en deuil de leurs enfants, fils forcés de partir à la mort. « Elles resteront tapies dans la brûlure du manque, ces mères-là, car le grand désert a englouti les leurs dans ses replis ». Il nous parle de la marche des « folles » de Benghazi (écho aux célèbres mères de disparus), qui les premières « ont ouvert un champ à l'espoir » et de ce « Bédouin autiste aux mille visages, golem du désert » que l’Occident semble découvrir après l’avoir accueilli… En humaniste, il poursuit : « Ma parole ne saura qu'ourler nos ruptures et tisser nos distances si le sentiment de l'humain n'est pas en notre partage. » Et il conclut par une anecdote. (Un passant lui ayant demandé d’où il venait, donc qui il était, «… au regard de mon faciès basané », il répondit par un mot latin: « Mens », esprit, «un être humain ») . http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/24/qu-il-part...

Commencer par lire, ou relire, et faire lire, un auteur libyen, c’est commencer à entrer dans l’apprentissage de cette culture trop méconnue.

Cinq titres chez L’Harmattan : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=3003 

Présentation du livre « Le Saint Je » (poème monosyllabique), 2003 : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=15844

Et du recueil de poèmes  « La tentation de la lumière », 2002 :  http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=5047  (« Deuil du moi pour l'ouvrir à toutes les contrées des fonds de l'invisible… ")

« Plis de lumière », 2007 : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=23992

Texte à lire sur le site africultures.com, Aube... http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&...

EXTRAITS :

« Poésie, acte de connaissance.
Connaissance dans l'acception primaire, matérielle et sensuelle de naissance à l'autre, avec l'autre, aux mondes. Une naissance comme toute autre, réelle et palpable qui élit une nudité, nomme une transparence. » 
(…) « La poésie, cet instant-là, devient le chemin qui mène de soi vers le Soi, un voyage initiatique, initiation à sa propre parole. »

Dernier livre paru : La compagnie des Tripolitaines, éd. Elyzad, 2011. http://www.babelio.com/livres/Ben-Hameda-La-compagnie-des...

11/02/2011

LECTURE d’ Anise Koltz le 10 février, L’Entrepôt, Paris

 livres,anise koltz,je renaîtrai,lune noircie,l’ailleurs des mots,arfuyen,luxembourg,langues,carnets spirituels,cahiers d’arfuyen,transcendance,citations,littérature,poésie,culture,spiritualitéCITATIONS:

« Casser le mot / comme une noix / en extraire le noyau / le broyer entre les dents / le recracher au poème »     L’ailleurs des mots, coll. Carnets spirituels, éd. Arfuyen, 2007

« Dans les paumes de ma mère / où tous les temps coexistent  / je lis mon avenir »  Je renaîtrai (coll. Cahiers d’Arfuyen, janvier 2011)

                                                                                                       Anise Koltz

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C'était là : http://www.lentrepot.fr  Prétexte à relecture... 

Le lecteur ne sort pas indemne d’une telle lecture, de cette oeuvre qui lui fait affronter les désastres du siècle (retour, dans "Lune noircie", sur la mort de son mari, en 1974, lui qui avait été torturé par les nazis), et les questionnements de l’être, entre naissance, mort, renaissance évoquée ou refusée, deuil qui est plus que mémoire du deuil, oeuvre qui repousse les limites du rapport à la langue et à l’intériorité. Elle peut écrire, dans "L’ailleurs des mots", « Nous sommes de la matière des astres »,   nous laissant interpréter cela comme la prescience d’un « plus » d’être, et elle peut dire qu’elle renaît  « dans la crasse / Et le sang », victoire d’une mise au monde « Jour par jour », ou force vitale dans l’effort de vivre, douloureusement.  Litanie de ce en quoi elle ne croit plus, refus des dogmes imposés, colère ou rage contre la mort inscrite dans tous les choix humains, lamentation, mais, aussi, constat de réalité : vie. Paradoxe d’une revendication du blasphème (non à la religion, non à Dieu…) et d’une recherche qui le dépasse et le nie.   

Complexité d’une pensée…  Dans le discours fait en 2009 à l’occasion de son prix européen Jean Arp, elle dit d’abord ceci : « Je suis chaque fois désorientée et embarrassée lorsqu’on me demande de prendre la parole. Dès que je prononce une phrase j’ai déjà envie de la rejeter pour dire, dans la suivante, le contraire. » Et elle achève son intervention sur cette phrase : « Notre  langue reste sacrée. Notre devoir est de la protéger, de la veiller, comme un feu qui ne doit jamais s’éteindre. Car c’est lui qui précisément doit éclairer la nuit du monde. ». Entre ces deux fragments elle évoque la solitude de l’homme et la violence, la brutalité du siècle, mais aussi le phénomène en jeu dans l’esprit du poète, son mystère, ce lien avec le « grand ‘Tout’ ».  

MC San Juan

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LIENS...

FICHE AUTEUR (BioBibliographie, et revue de presse),  sur le site de l’édition Arfuyen : clés essentielles pour comprendre les raisons de l’itinéraire en langues de celle qui passera de l’allemand au français dans l’élaboration de son œuvre : http://www.arfuyen.fr/koltz.html 

Lire, sur le livre "L’ailleurs des mots" : http://www.arfuyen.fr/html/fichelivre.asp?id_livre=374     

 Et sur le recueil récemment publié, Je renaîtrai : "Ce nouvel ouvrage, Je renaîtrai, renoue avec la forme poétique. Son titre, brandi comme un véritable défi par cette femme de 82 ans, fait référence au premier texte du recueil". Citation « J’ai escorté mon nom / jusqu’à l’oubli // Demain je renaîtrai  / surgissant de l’argile // Mon ombre gravite déjà / autour d’une nouvelle effigie »... http://www.arfuyen.fr/html/fichelivre.asp?id_livre=443 

Ample revue de presse, et nombreuses citations dans les recensions ( http://www.arfuyen.fr/koltz.html ) :  Ainsi, dans l’analyse fouillée de Gaston Carré, sur L’ailleurs des mots, La Voix, 2008, il est écrit : « Noir certes est son ailleurs. Ténébreux et fuligineux, féroce souvent, ardent toujours. Anise s'expose au vertige du miroir, moire glacée où se mirent l'ego, le logos et le monde, et nous rapporte sans concession ce qu'en leur tréfonds elle sonde. » Alors que Sahkti note, au sujet des récits de Lune noircie, l’adhésion à l’emprise d’une écriture, belle par la forme et par le sens à déchiffrer : « L’écriture d'Anise Koltz est superbe, tellement humaine, forte et fragile à la fois. Je me suis laissée submerger par ses lignes, cet amour qui émane de sa plume, en particulier lorsqu'elle fait face à l'adversité. »

Anthologie permanente Anise Koltz, POEZIBAO :  http://poezibao.typepad.com/poezibao/2011/01/anthologie-permanente-anise-koltz.html

CITATIONShttp://surduvent.hautetfort.com/archive/2011/01/27/anise-...