06/08/2014
« Dans mes veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau… ». Lire Jean Venturini, poète…
Guerre au Proche-Orient, désastres violents en Irak, Syrie, et ailleurs (images de corps martyrisés)… Vacances, tout de même, près ou loin – qui font s’échapper de l’actualité autant que des habitudes, changer de regard et de paysage… Et la poésie ? Quelle place lui donnera-t-on en cet été ? Lire et relire, bien sûr… Jean Venturini, par exemple. Lui qui, par son écriture et sa vie, est au croisement de ce que je viens d’évoquer. Révolte et colère (or n’est-ce pas ce que nous ressentons en voyant les ravages des conflits, la furie de ce goût de la mort des humains, avec tant de variantes ?). Regard : les yeux aimés, la beauté de visages ou d’arbres, la lumière, des couleurs, et même la laideur, puisque c’est du vivant, que c’est. La part de l’ombre en soi, murmurée ou criée, contemplée avec lucidité (or si tous nous faisions cet effort de descente dans ce labyrinthe d’émotions, de frustrations, de blessures… peut-être y aurait-il moins de projections, de volonté d’anéantissement des autres quand on les décrète étrangers, ennemis, maudits ?). Guerre : c’est bien cela qui a tué Jean Venturini en 1940, même si le naufrage de son sous-marin semble avoir été dû à la rencontre accidentelle d’un champ de mines. Pas de champ de mines sans guerre…
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Il y a quelques années, ayant vainement cherché un exemplaire du recueil épuisé de Jean Venturini, dont je ne connaissais que le poème de l’anthologie de Pierre Seghers… j’avais fini par mettre une annonce de recherche sur le site d’une association de collectionneurs (chercheurs de documents en rapport avec la culture des pays d’Afrique du Nord). Et j’avais été contactée par la personne qui possédait le rare ouvrage (et qui m’offrit la copie pour qu’enfin je puisse lire l’œuvre intégrale : merci !). Comme lui je regrettais que ce poète ne soit plus réédité : quelle tristesse de voir disparaître la trace d’une écriture brûlante, sacrifiée avec la vie de l’auteur dans ce naufrage de 1940. Que serait devenu ce jeune rimbaldien vivant au Maroc ? Seghers voyait en lui la promesse d’une œuvre à poursuivre. Si Antoine Lantéri avait perdu ce livre, ou l’avait oublié, son héritier n’aurait jamais pu lancer sa recherche et nous n’aurions pas dans les mains tous les autres textes (car personne ne se préoccupait de faire revivre ce recueil et la voix de Jean Venturini).
OUTLINES a été réédité… enfin, en 2009. Avec un avant-propos de Jean-Luc FALCO, qui explique comment cela a été possible, la préface originelle de René GUILLOT, ému par la jeunesse du poète tôt disparu, par la force des élans de l’auteur, par sa révolte entre colères et rêves d’amour. L’ouvrage est complété par une documentation sur le sous-marin Le Morse et son naufrage. Eds VAILLANT : http://www.editionsvaillant.net/
Fiche sur DECITRE, librairie en ligne (on peut commander ainsi l’ouvrage, ou chez son libraire de quartier) : http://www.decitre.fr/livres/outlines-9782916986067.html
Relisant le recueil, là, pour en choisir des citations, je remarque l’importance des points de suspension dans ses textes... Ne pas clore, laisser la pensée poursuivre son errance dans les mots non écrits, ou le rêve. Noter la phrase, le vers, mais poser ainsi, aussi, l’hésitation : on n’aura pas tout dit, ni trouvé exactement les mots adéquats, car jamais le poème n’est vraiment achevé intérieurement (« Demain peut-être en cherchant bien, je trouverais d’autres mots – plus beaux. » - Phrases dans l’ombre). Et le poème est ouvert à d’autres sens derrière les mots, dans le silence : les points de suspension valent retournement, comme si le silence était une marge en miroir, qui amplifie la phrase.
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Jean Venturini, est né en Tunisie en 1921 mais a vécu ensuite au Maroc. Il est mort en mer quand le sous-marin Le Morse (où il s’était engagé comme marin radio) a été détruit par des mines, en 1940 au large de Casablanca. Son poème Sang est visionnaire : « Dans les veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau, l’eau amère des océans houleux… »
« Outlines », est son seul recueil de poèmes (éd. 1939, puis 1940). 48 poèmes dont « Sang », qui fut publié dans l’anthologie de Pierre Seghers, « Le Livre d’Or de la Poésie française » (des origines à 1940), éd. Marabout. Jean Venturini est le dernier poète cité dans ce volume : http://fr.wikipedia.org/wiki/Outlines
Pierre SEGHERS écrivait ceci à son sujet, introduisant le texte choisi : « Révolté, rimbaldien, son unique recueil « Outlines » parut en novembre 1939 à Casablanca. Il annonçait un grand poète. Comment ne pas penser, le lisant, que le poète est un « voyant », qu’il est doué d’une extraordinaire prescience ? »
PAGE dédiée au poète sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Venturini
Monographie, par Madeleine Kérisit : http://www.auxmarins.net//fiche_marin/7305/Venturini
Evocation du marin Jean Venturini (M. Kérisit), sur http://www.amedenosmarins.fr/pages/Jean_Venturini_marin_mort_pour_la_France_et_poete-2908728.html
CITATIONS (et fragment de l'hommage de Max-Pol Fouchet, revue "Fontaine", 1940) sur : http://fr.wikiquote.org/wiki/Jean_Venturini
Le poème « SANG » : http://egoak.free.fr/VENTURIN.htm
Deux poèmes sur un blog : SANG » et « FAREWELL » : http://raynaldopierrelouis.over-blog.com/2014/05/deux-poemes-tires-du-recueil-outlines-de-jean-ventur.html
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CITATIONS, en feuilletant les pages du recueil… Pour donner envie de lire le recueil entier :
VENTS :
« Vrai, j’ai trop erré… / J’ai trop pleuré… / Mes yeux / S’en sont allés / Et mon cœur est vieux… / Ma gorge est nouée d’avoir trop râlé / Mes amours et mes haines… / Oh qui cassera mes chaînes ? »(Chanson de fou)
« J’ai dans mes veines un sang rouge / Epais comme du vin nouveau… du gros vin / Lourd et sombre, plein d’alcools encore inavoués… /// Un sang qui gronde et noue mes tempes… /// (…) Et qui sait mon cœur, comme du pus… /// …Peut-être ai-je aussi un peu de la lumière du ciel / Un peu de la tendresse et de la paix du monde / Qui murmurent quand ma brute s’endort » (Hérédité)
« Ceux de la nuit / Qui s’en vont dans la brume et dans la pluie / Sont mes frères… / Je les reconnais les gueux, les hères, / Leurs visages blêmes et laids / Me sont familiers… « (Ceux de la nuit)
« Je sais les fugues de lumière sur l’eau des mares… / Et la douceur immense des couchants violets / Qui flottent sur les horizons qui s’effarent, / Funèbres reflets de pourpres inviolées. » (Paysan)
« J’ai jeté vers le ciel de hauts gibets pour / y pendre mes rêves… / (…) Aux arbres de la forêt j’ai noué des cordes pour pendre mes rêves… » (La sérénade aux pendus)
« Je veux la nuit profonde des hivers blancs, / muette et froide comme les caveaux sous la terre… /la nuit muette, pleine de l’élan / dur des arbres nus vers les gouffres sans lumière. » (Nuit)
« Dans mes veines ce n’est pas du sang qui coule, c’est l’eau, l’eau amère des océans houleux… » (Sang)
« Mais il n’y a personne devant moi, c’était / Un souvenir entré par les fenêtres avec / Le souffle chaud du vent d’été… » (Fenêtres)
« Alors je suis parti en une recherche effarée, / J’ai erré dans la nuit sans bords / Pour trouver la lisière que l’aube colore… / … L’aube était morte, linceulée de ses voiles déchirés. » (Recherches) [ En exergue, une citation de René GUILLOT : « De la terre au ciel en passant par où ? » (Chemin)
« Sur les flots glauques comme l’émeraude de ses yeux, / Je souffrirai des lunes pleines du mal de souvenir / Puis tout mourra dans mon cœur silencieux… / Alors enfin libre je ne pourrai plus revenir.» (L’appel)
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MAROC :
« Moi je songe à des fontaines, à des chants murmurés / dans la paix fraîche des harems… » (Marrakech)
« Dans les bleus froissements d’ailes des ramiers, / le soir s’en est venu dormir sur les palmiers… /// (…) Demain peut-être en cherchant bien, je trouverais d’autres mots – plus beaux. » (Phrases dans l’ombre)
« Ils ont marché longtemps, les vents… » (Révolte). Poème dédié à René GUILLOT.
« Menaces de sang dans le soleil / Les étandards chérifiens / Fouaillent les ciels trop bleus. /// Un jour viendra, un jour glorieux / Où leurs étoiles vertes / Bondiront dans la lumière » (Un jour)
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ELLES (en exergue, Rimbaud (« Je voudrais vous casser les hanches / D’avoir aimé ») :
« Vous êtes entrées au jardin de mon âme » (Jeunes filles)
« …Viendra-t-il jamais, ce vent qui doit calmer ma fièvre ? » (Jeux d’eau)
« Mourir comme le jour bleu qui s’achève, / Et mêler mon âme aux senteurs pourries de l’automne. » (Automne)
« Ton souvenir c’est un naufrage / Dans les eaux calmes du large… / Une cassure sur le miroir / De ma mémoire… » (Marines)
« Ne regarde jamais du côté de la mer… « (Naufrage)
« Mais les chimères aussi meurent.. » (Vous en souvenez vous)
RENOUVEAU
« J’ai trop pensé, j’ai trop rêvé » (Renouveau)
02:52 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : outlines, vaillant, poésie, livres, citations, jean venturi, seghers
10/01/2014
SITES et PAGES sur Albert Camus, pour commencer l'année, en ce mois de janvier, anniversaire de sa mort en 1960
« Si j’avais à écrire ici un livre de morale, il aurait cent pages et 99 seraient blanches. Sur la dernière j’écrirais : ‘’ Je ne connais qu’un seul devoir et c’est celui d’aimer.’’ »
Albert Camus, Carnets (passage cité aussi, expo et livre, « Albert Camus citoyen du monde »)
« La pensée d’Albert Camus est un héritage vivant, ses mots résonnent toujours d’une vérité toute contemporaine. Qu’on les lise dans un manuscrit, une édition originale, un livre de poche ou un support électronique, les mots de Camus laissent échapper images et sensations qui frappent notre conscience. Tout l’art de Camus se produit dans l’écho de la lecture. »
« Albert Camus citoyen du monde. Mettre en scène une pensée »
Yacine Aït Kaci, réalisateur de l’exposition d’Aix-en-Provence
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SITES et PAGES à consulter :
ETUDES CAMUSIENNES :http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/ (Présidente de la Société des Etudes camusiennes : Agnès Spiquel)
WEB CAMUS : http://webcamus.free.fr/ (Georges Bénicourt)
DISCOURS d’Albert Camus, remise du prix NOBEL, Stockholm, 1957. Sur nobelprize.org : http://bit.ly/1enP5aS
Archives INA, Albert Camus. Vidéos et Docs audios, ina.fr : http://bit.ly/1aeBpul
CENTRE ALBERT CAMUS, Cité du livre, Aix : http://bit.ly/1d8OgSX
Daniel Leconte, CAMUS FOREVER, 07-11-13 (rappels salutaires… !), huffingtonpost.fr : http://huff.to/1dkFuDa (« Je ne suis pas sûr en effet que ceux qui t'encensent aujourd'hui sont tous de vrais héritiers. Pas sûr qu'ils résistent à vouloir recueillir une parcelle de ta gloire pour faire oublier leurs égarements et redorer un blason terni par des engagements qui ne te ressemblent pas ou pire qui les trahissent. Pas sûrs en somme que tous te soient fidèles quand ils font aujourd'hui ton éloge. » / « Je ne voudrais pas à mon tour privatiser ton héritage mais comment copiner avec Bouteflika par exemple et dans le même temps se revendiquer de toi ? Comment continuer à célébrer le génie de Sartre et te vouer une admiration sans limite ? Comment être inféodé à une philosophie de l'histoire et épouser ta conception de la liberté ? Comment en somme concilier ton refus de la servitude avec avec l'allégeance tacite à un antitotalitarisme contre un autre moins fréquentable ? / Tu as été l'animateur intransigeant de la gauche anti totalitaire. Tu as refusé tous les totalitarismes qu'ils soient communistes ou fascistes. » / « Que tu avais raison contre tous et tous ceux qui nous serinaient à l'époque qu'il valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec toi. Alors merci Albert pour cette lucidité qui 100 ans après fait aussi ta grandeur. Par les temps qui courent, elle nous aide à vivre avec notre temps.”). Et son livre... "Camus si tu savais"...
Lecture du Cahier de l’Herne sur Camus, par Nadia Agsous, « Albert Camus, le ‘’semeur de questions’’… », 13-10-13, huffingtonpost.fr: http://huff.to/1a7Ijoj
Centenaire Camus, ouvrages, sur a-lire.info : http://bit.ly/1ktW07L
PHILOMAG, hommage : http://bit.ly/1hEWCoR
Biographie : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/viecamus.htm Autres pages du même site, sommaire : http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/index.htm
Cinq livres présentés brièvement (La Chute, L’Eté, L’Etranger, Noces, La Peste), par François Lavallée : http://pages.infinit.net/flaval/Le_critique/Critiques_Livres_C.html#CamusEte
Hommage ? Article huffingtonpost.fr : http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/07/centenaire-albert-camus-hommage-polemique_n_4226536.html (L’hommage officiel est tiède, mais tant mieux peut-être : "Aujourd'hui, on a pris la mesure de l'impact et de la densité du travail de Camus. L'hommage national, il existe à travers la parution d'ouvrages, les événements qui ont lieu dans de nombreux centres culturels et tous les éléments mis à disposition du public. Cet hommage là me paraît plus correspondre à l'esprit camusien que des commémorations officielles." Agnès Spiquel)
...Autres notes sur Albert Camus : catégorie et tags...
23:59 Publié dans Albert CAMUS, CITATIONS.exergues.incipit.excipit, PN.H.peuple.Camus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, littérature, culture, citations, carnets, morale, aimer, yacine aït kaci, blogs, web, camusiens, lire, lecture, conscience, livres, éthique
23/12/2013
Noël… Sources, comparatisme, historicité, symboles. Lectures, parcours...
La note rituelle de Noël…Recherches, symboles, lectures diverses, historicité, sources. Cette année je mets l’accent, d’abord, sur Jésus vu par les trois religions du livre. Regards différents, portrait enrichi, questionnements, livres. Puis je note des pages et des dossiers trouvés autant sur wikipedia et L’Internaute que sur fabula.org ou le site de L’Agora. Mais j’ai relevé aussi (Parcours) un article d’Afrik.com (Noël au Maghreb), des échanges sur des forums (Algérie, humour), une page intéressante sur un site touristique – mais qui n’est pas que ça (Maroc), une vidéo (chant chrétien en Kabylie). Pour finir (mémoire) en gardant en tête les persécutions subies par de nombreux chrétiens dans le monde : carte créée par Libération (persécutions, pays), article du Monde (Centrafrique), Afrik.com (revue de pages : Chrétiens, Afrique…).
D’Edmond Fleg, « Jésus raconté par le Juif errant », première tentative d’aborder vraiment le Jésus chrétien à travers la pensée du judaïsme, 1933, 1953, 1993 (Albin Michel). Deux mythes se rencontrent et dialoguent… Recension, par un chrétien orthodoxe : http://bit.ly/1l97xEx Page de librairie.
« Un certain Juif : Jésus. Les données de l’histoire », de John Paul Meier, éd. du Cerf, 2004 : http://bit.ly/1kyXQl3(« Croyants ou agnostiques trouveront ici la grande encyclopédie moderne sur ce juif singulier que fut le Jésus de l'histoire. Conduite rigoureusement suivant les sciences historiques de notre temps, elle est reconnue comme œuvre de référence par l'exégèse biblique actuelle. »)
Autre approche, même sujet. Parution récente, août 2013. « Le Christ juif. A la recherche des origines », de Daniel Boyarin, préface du cardinal Ph. Barbarin, éd. du Cerf. Recension sur chretiensdelamediterranee.com : http://bit.ly/19Hff6W (« Séparés depuis 20 siècles, Juifs et chrétiens ont fini par se voir comme étrangers ; longtemps ils ont pensé leurs religions en opposition. Actuellement, beaucoup d’auteurs chrétiens recherchent les sources juives du christianisme ; il est remarquable que ce soit un rabbin, juif orthodoxe, qui s’en charge. / Le propos de l’ouvrage n’est pas la judéité du fils du charpentier. Il est ici question de savoir si la notion de « Messie (Christ), associé du Dieu – père, offrant sa souffrance pour sauver le monde » est une innovation des disciples de Jésus élaborée après sa résurrection, ou si elle existait déjà dans la pensée juive des temps bibliques. »). Autre recension, sur harissa.com (citations et commentaire) : http://bit.ly/1c070Tb
« Jésus vu par un musulman », d’Amadou Hampâté Bâ, éd. Stock : http://bit.ly/1ezDnMS (« …Ouvrage, qui reproduit d'abord une conférence donnée à Niamey, en 1975, devant la "Commission épiscopale des relations avec l'Islam". L'auteur y rappelle - on ne le sait pas toujours - la place éminente occupée par " Jésus fils de Marie " dans la révélation coranique et dans la vénération des musulmans. Puis le texte d'une deuxième conférence établit un parallèle étonnant entre le Pater chrétien et la Fatiha musulmane. Enfin, en postface, des propos d'Hampâté Bâ sur le dialogue religieux illustrent l'enseignement de cet homme imprégné de tolérance, convaincu de l'importance du respect mutuel et de l'écoute d'autrui. Un ouvrage de fraternité, aujourd'hui plus que jamais nécessaire. »)
Vie de Jésus en BD : http://vie-de-jesus-illustree.com/
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Même thématique. L’interreligieux : Jésus vu par...
Wikipedia (historicité, points de vue religieux, mythe):
Jésus, historicité : http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9sus_de_Nazareth
Wikipedia. Point de vue du judaïsme sur Jésus : http://bit.ly/JX12cR
Wiki. Îsâ, Jésus dans l’islam : http://bit.ly/1jylyjp
Le mythe de Shingo : http://bit.ly/1cpCG78 …………………………………………………………………………………………………………………………………………
.........Deux dossiers.........
Fabula.org :
« Le cadeau de Noël - Histoire d’une invention ». M. Perrot , fabula.org: http://bit.ly/1e4arYP
Représentation de Noël dans la littérature de jeunesse, fabula.org : http://bit.ly/1fT4Ypq
« Noël chez Eckhart et les mystiques rhénans », fabula.org : http://bit.ly/J7Uk2J
.......
L’Internaute:
« Sur les traces de Jésus de Nazareth ». La personne, le symbole, le mythe. Enquête historique et belle iconographie : http://bit.ly/JTuShw
Les personnages de Noël (et sommaire complémentaire sur les autres éléments portant sens symbolique: la date, les décorations, le repas, etc.) : http://bit.ly/1e4aFz9
Origines et traditions de Noël : http://bit.ly/1fT5hRe
Entretien avec Michel Dousse (historien des religions) sur Christianisme et Islam (Jésus et Marie dans les Evangiles et dans le Coran). Ample et passionnant : http://bit.ly/1kxGkxG
13:15 Publié dans LIVRES, bibliographes, anthologies, SPIRITUALITÉ.sagesses.mystique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, fête, religions, christianisme, islam, judaïsme, interreligieux, culture, chrétiens, jésus, livres, juifs, musulmans
20/12/2013
Itinéraire d’une artiste : Nicole GUIRAUD, plasticienne
La liste complète de ses expos est sur le site de son galeriste, Peter Herrmann (fiche et expos depuis 2004) - voir ci-dessous, fin de note - mais je fais ici un choix très sélectif, pour présenter l’essentiel de sa démarche… Le travail avec cette galerie date des années 90 (alors à Stuttgart), avec le cycle des Vitrines, la série "Bouteilles à la mer", les collages transparents (plexiglas). Dates clés suivantes, repères : 2004, 2009, 2012, 2013… Trois expositions sont présentes dans l’album EXPOS (2004, Berlin / 2012, Perpignan / 2013, Fdt Prinzhorn, Heidelberg : liens vers ces pages dans cette note, extraits). L’Allemagne est très présente, sa galerie étant à Berlin, et elle, vivant principalement à Francfort… L’exposition d’œuvres de la série « Archives » à Heidelberg me semble une reconnaissance particulièrement importante du sens de son parcours, l’occasion de revenir sur les traces posées pas à pas. Cette note est une première approche, suivant les pages des vignettes (pages des albums, déjà créées pour trois de ses expos, pour un film, un livre). Elle sera suivie par d’autres…
(La valise à la mer… Installation de Nicole Guiraud. Photographie MC SJuan, 2004)
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Exposition à Berlin, 7 Mars - 30 Avril 2004, "Oran - Alger - Constantine", Berlin. Louzla Darabi, Nicole Guiraud, Samta Benyahia. Galerie Peter Herrmann : http://www.galerie-herrmann.de/arts/art2/oran_alger_constantine/index.htm (J’avais fait le voyage à Berlin, pour cette exposition regroupant trois artistes nées en Algérie, et proposant à travers leurs œuvres un dialogue entre trois villes algériennes, comme lieux de mémoires individuelles, d’interrogations sur l’identité : croisement, dialogue entre des femmes du même pays, de communautés différentes, de vécus différents, mais en affinité native. J’avais ramené de cette rencontre des photographies et un entretien avec le galeriste, dont la démarche est née d’un amour pour le continent africain dans son ensemble, du Nord au Sud. (Petit à petit ces traces vont trouver leur place : « retour sur… », notes qui suivront…). Les œuvres de Nicole Guiraud présentées là appartenaient à la série « Le monde en bocal », mais on y voyait des œuvres qui préfiguraient le travail suivant en train de s’élaborer : l’archéologie de la mémoire.
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2009. « Archéologie de la mémoire » / Archäologie des Erinnerns : http://www.galerie-herrmann.com/arts/art2/2009_Guiraud/index.html
Page de Georges Festa sur l’œuvre de Nicole Guiraud. De la série « Le monde en bocal » à « Archéologie de la mémoire » : http://armeniantrends.blogspot.fr/2010/10/nicole-guiraud.html (« Comment dire le démembrement, l’arrachement, au sens le plus littéral du terme ? Victime de la violence aveugle – cette guerre d’Algérie, où sombrera le message humaniste du chantre de Tipasa et de Noces -, Nicole Guiraud choisit l’Allemagne, autre terre de convulsions et d’exils où, au fil du temps, s’élabore une œuvre visionnaire, singulière. / De la série « Die Welt im Einmachglas » [Le Monde en bocal] (1975-2005) à sa récente exposition « Archäologie des Erinnerns » [Archéologie de la mémoire], une entreprise d’épuisement des formes et des mythes nous convie à interroger l’émiettement, la nostalgie, le désir d’altérité. » SUITE SUR LE SITE…)
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Premiers mois de 2012, Perpignan. Nicole Guiraud, « Survivre » : [Dans le catalogue, plusieurs auteurs explicitent le sens profond de cette œuvre, le courage dont elle témoigne (j’en reprendrai la lecture…). Le titre, « Survivre », correspond à l’enjeu réel de la création dans l’itinéraire de cette plasticienne, qui, depuis l’enfance, toujours, dessine, sculpte, et peint. Ce n’est pas, ce titre, « Survivre », une simple formule, pas un jeu avec les thématiques générales de la vie et de la mort. C’est la question centrale que l’artiste se pose et pose à ceux qui regardent son « monde en bocal », ses créations graphiques, les peintures et montages.
Comment, quand on a (c’est son histoire) été atteinte dans son corps, au sortir de l’enfance, quand cette atteinte est irrémédiable et que chaque jour on revit son intégrité physique violemment déchirée, comment peut-on échapper au désespoir, se délivrer de la haine et de la colère, ne pas être prise par la folie ? Comment créer quand même… Justement. Nicole Guiraud crée pour tenir debout, pour que sa vocation d’artiste n’ait pas été détruite aussi par la bombe d’une terroriste, malgré la main manquante, le bras amputé. Elle crée pour témoigner, ayant fait de la lutte contre le terrorisme un axe central de sa vie. Et elle choisit le dialogue : c’est une des signataires du texte fondateur d’Algérie-Djezaïr, texte regroupant des Algériens et des Pieds-Noirs, pour un partage de mémoire, un lien entre les communautés natives d’Algérie. L’expo de Berlin en 2004 fut un de ces signes de partage.]
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Expo décembre 2013, Nicole Guiraud à la Fondation Prinzhorn,
Texte de Nicole Guiraud,courriels : « Le cycle des ARCHIVES retrace, au moyen d'assemblages d'objets, de textes et de dessins, le travail de mémoire - recherche des sources - entrepris sur trois décennies autour du thème de l'Algérie, celle de la paix, de la guerre, et pour finir de l'exil. /// Cette oeuvre est difficile, austère, mais essentielle dans mon parcours artistique, et centrale dans mon parcours personnel. /// Le cycle des ARCHIVES documente en grande partie le travail de mémoire sur l'identité (exil) et le vécu en Algérie (aussi l'enfance dans la guerre), entrepris pendant trois décennies entre la France et l'Allemagne. »
Site de la Fondation Prinzhorn : http://prinzhorn.ukl-hd.de/
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Nicole Guiraud, galerie Peter Herrmann (page de présentation et rappel des dates et titres des expositions principales : en bas de page cliquer sur les titres pour voir les œuvres correspondantes) : http://www.galerie-herrmann.de/arts/guiraud/index.htm
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Pour mémoire… Film, livre, galerie Peter Herrmann :
FILM. « Der Koffer, La valise à la mer », 1991. Mise en scène des déchirements de l’exil, des traumatismes de la mémoire et du corps. Parole de Nicole Guiraud, déchiffrant objet par objet la traversée d’une mer, la traversée du temps, fracture entre l’enfance blessée et le lent travail de construction de soi et de l’œuvre
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LIVRE. « Algérie 1962. Journal de l’Apocalypse », éd. Atlantis, 2013 (bilingue allemand-français : Nicole Guiraud vit surtout en Allemagne, où elle a sa galerie)
Page (Algérie 1962, Journal de l’Apocalypse)
Nicole GUIRAUD, plasticienne, fut victime d’un attentat terroriste l’année de ses dix ans, juste avant la rentrée scolaire, le 30 septembre 1956, au Milk Bar, café qui, comme son nom l’indique, avait une clientèle familiale, on y amenait ses enfants. (Le Milk Bar a encore été la cible d’un attentat pendant la « décennie noire » du terrorisme islamiste. Héritage de la violence, cibles choisies pour des raisons similaires : comment faire naître le plus de terreur si ce n’est en tuant ou mutilant des enfants.). / Boualem SANSAL, le dit bien dans sa préface (« L’histoire se vit deux fois ») : ce Journal qu’écrivait Nicole Guiraud, en 1962, pour supporter ce climat de terreur, une adolescente algérienne aurait pu en écrire un de très similaire, car l’horreur a recommencé, héritière d’une violence légitimée, normalisée.
Commentaire (lecture du Journal), sur le blog armeniantrends, de Georges Festa : http://armeniantrends.blogspot.fr/2012/12/nicole-guiraud-algerie-1962-journal-de.html (« Dimanche 30 septembre 1956, 18 heures 30 : Nicole, une fillette de dix ans se trouve, comme chaque année à la fin des vacances d’été, avec son père dans le Milk Bar, au coeur d’Alger, pour y déguster une glace, lorsqu’une bombe explose, déposée par le FLN (Front de libération nationale). Quatre personnes sont tuées et cinquante-deux autres blessées. Nicole perd son bras gauche. » (…) « Dans son journal, la jeune Nicole, âgée de quinze ans, note jour après jour les violences d’une guerre civile qui prend de plus en plus les traits d’une apocalypse » SUITE sur le SITE armeniantrends…)
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Textes de Georges FESTA inspirés par des œuvres de Nicole GUIRAUD (ces liens vers le blog de cet auteur sont dans ma liste « Poèmes », ici) : NG/GF : « Le Marabout de Sidi Moussa », prose : http://armeniantrends.blogspot.fr/2013/02/nicole-guiraud-le-marabout-marabout.html /// NG : « Le peintre », GF : « Puisqu’ils ont voulu m’enfermer » : http://armeniantrends.blogspot.fr/2011/10/nicole-guiraud-der-maler-painter.html /// NG « Le Couple », GF « Sables » : http://armeniantrends.blogspot.fr/2013/12/nicole-guiraud-das-muschelpaar-couple.html /// NG « Bouteille à la mer », GF « Et je m’enivrerai de mers / et de morts » : http://armeniantrends.blogspot.fr/2012/12/nicole-guiraud-flaschenpost-message-in.html
07:51 Publié dans ART.tous arts visuels, PN.H.peuple.Camus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicole guiraud, art, création, algérie, peter herrmann, fondation prinzhorn, mémoire, guerre, terrorisme, traumatismes, résilience, louzla darabi, samta benyahia, oran-alger-constantine, alger, georges festa, survivre, la valise à la mer, dieter reifarth, bert schmidt, journal, apocalypse, éd.atlantis, 1962, exil, armeniantrends
17/12/2013
« Quand j’ai lu Albert Camus »… Abd Al Malik…
Merci, Abd Al Malik…
Hier soir j’ai assisté à l’hommage rendu à Camus par un lecteur intense… Abd Al Malik. Triomphe. Les spectateurs présents ont senti, compris, l’authenticité de la démarche, le lien entre cet homme jeune, pur produit de notre réalité contemporaine, qu’il transcende dans la création, dans l’écriture, et l’auteur magnifique où il se reconnaît. Il révèle comment, lui, il est concerné, comment, lui, il a été transformé par une lecture. Le choc, les points communs (misère, soleil, exigence entre souffrance, désespoir, et espoir, refus, amour, mère aimée, omniprésente, père absent, trou béant du manque, et, je crois, aussi, la double identité : partage et richesse, déchirement et tension vers un absolu).
Il répète cette phrase en litanie « Quand j’ai lu Albert Camus », puis « Après avoir lu Albert Camus… ». Lecture et vécu se croisent, dans une marche sur un fil ténu, où tout pourrait basculer… Et si cette rencontre ne s’était faite, où serais-je, semble-t-il dire. Figure paternelle et message d’éthique et de force. Ou comment vivre, donner du sens, comment s’échapper du risque de mourir, quand des jeunes autour de soi meurent et que tout risquait de nous entraîner encore et encore dans les mêmes dérives mortelles.
Il parle, dit-il, à partir de sa « parcelle d’humanité » (bien grande… !), de ce refus des injustices, refus de la misère quand les autres n’en sortent pas, de la mort (on guillotine encore, rappelle-t-il, dans une longue lettre qu’il adresse à Camus, lui qui lutta contre la peine de mort, pour l’abolition). On guillotine de plusieurs façons, aussi : en abandonnant, en niant, en discriminant.
Il cite Camus, et Jacques Martial lit Camus.
Ecran. Le visage d’Albert Camus, présence forte.
Ecran. Ombre d’un corps qui danse, magnifiquement.
Musiciens. Soutiennent la voix, sont une voix.
La Méditerranée (et Gibraltar. Alger en passant par Oujda…).
Scène. Danseurs de hip hop qui expriment la même chose, qui font écho à ce qui crie. Gestes purs, souplesse extrême : corps qui se tordent, comme enchaînés, et se libèrent, mais comme s’ils se déchiraient.
Camus, cité par Abd Al Malik, lu par Jacques Martial, parlait de cette fausse communication où la méchanceté veut se faire passer pour de l’intelligence. Entendant cela, je repensais à une critique négative de ce spectacle, lue je ne sais plus où. On reprochait au rappeur poète de trop centrer sur lui cet hommage, comme prisonnier de son ego, et on disait être gêné par la présence des danseurs de hip hop, comme si cela ne pouvait correspondre à une parole sur un auteur comme Camus. Pourquoi donc ? Au contraire, l’hommage tire sa force de ce rapport à soi. (Je fais le lien avec le documentaire de Joël Calmettes, « Vivre avec Camus ». Des jeunes aussi y parlent de leur expérience, et c’est bouleversant : notamment ces jeunes qui en Algérie ont trouvé le lien avec le natif frère d’âme). Ce n’est pas piège de l’ego, mais traduction vitale : l’intellect n’est pas absent, mais l’émotion passe par le corps, c’est tripal. Les mains d’Abd Al Malik en disent autant que les mots. Et le hip hop, moi j’aime ça. J’y vois un art qui défait les armures de souffrance, qui libère corps et cœurs. Corps et cœurs qui savent des douleurs et des joies (des joies parce que des douleurs…). Car « Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre » répète inlassablement Abd Al Malik, avec la voix et les mains. Les applaudissements qui accueillent cet hommage sont aussi, forcément, adhésion à l'œuvre et à l'éthique de Camus. Cela corrige Sartre et autres faiseurs d'ombre... Abd Al Malik voudrait réconcilier Sartre et Camus (il le dit à un moment : espoir de paix entre les idées, mais certaines idées sont antinomiques...). Et rien ne peut effacer les paroles de Sartre, son appel au meurtre, l'éloge de la violence (préface célèbre...).Un auteur mort ne peut revenir sur ses mots. Ce qui peut être apaisé c'est le rapport entre les vivants, capables de faire l'effort du pardon, et capables de cet effort paradoxal de la rencontre entre mémoire et oubli : devoir de mémoire, témoignages, mais effacement de ce qui excède, par le retour au présent... Non, on ne peut se réconcilier avec le choix du terrorisme, on ne peut que le refuser... C'est Kamel Daoud qui a raison sur ce point. En Algérie, en 1962, nous n'avons pas eu un Mandela, a-t-il écrit ( http://www.djazairess.com/fr/lqo/5191330 )... Mais, maintenant, nous pouvons tous tenter la même démarche : voir en l'autre une humanité pareille, se mettre à sa place...
Juliette Greco fut sur scène un instant.
Amnesty international proposait, dehors, à l’étage, de signer les appels d'actions en cours.
Et en sortant on pouvait se procurer des livres ou disques. Celui tiré du spectacle (L’art et la révolte), avec quelques textes, et une note de remerciement à Catherine Camus, qui encouragea l’entreprise. Le dernier livre d’Abd Al Malik n’était plus disponible là (il est en librairie) : « L’Islam au secours de la République ». (C'est toute la démarche de paix d'Abd Al Malik, en musulman proche du soufisme, soufi, même : il veut faire passer un message positif, montrer qu'il y a une autre voie en islam, et que cette voie peut coïncider avec les valeurs et réalités de la République).
SITE officiel d'Ab Al Malik : http://www.abdalmalik.fr/
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11/12/2013
Mandela, « leçons d’une vie » (Le Monde), « héros de notre temps » (Courrier international)
Lectures…
Dossiers, numéros hors-séries :
« Nelson Mandela l’universel », présentation du hors-série, Le Monde, 09-12-13 : http://bit.ly/1cnAdVt (« Il suffit de relire le discours que Nelson Mandela prononça en 2006, lorsqu’il reçut le titre d’ambassadeur de conscience d’Amnesty International, sept années après s’être retiré de la vie publique, pour mesurer l’envergure universelle de cet homme d’exception, mort à 95 ans, jeudi 5 décembre. Ce discours, retranscrit, parmi d’autres, dans le hors-série que Le Monde publie, était intitulé « Je continue ma lutte ». ‘’Tant que l’injustice et l’inégalité perdureront, nul ne pourra prendre de repos ‘’, disait-il. » (…) « Il laisse aussi dans son sillage un espoir terriblement humain, celui qui fait qu’un homme seul, pourvu qu’il soit doté des qualités nécessaires, peut éviter une guerre et changer le sort d’une nation. (…) « Ce hors-série dresse l’inventaire d’une vie »)
Courrier international. Hors-série de mai 2010. « Mandela, un héros de notre temps » : http://bit.ly/1dnGKlh
02:02 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, pays.monde.identités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nelson mandela, mandela, presse, le monde, courrier international, hommage, héros, universalité, universel, conscience, humanisme, lutte, liberté, apartheid, afrique du sud
10/12/2013
LIRE NELSON MANDELA…
Rendre hommage à un tel être, c’est d’abord le lire ou relire, le faire lire (offrir…). Pour s’imprégner du sens profond de cet itinéraire, du message porté, des valeurs en référence et en projet à construire. Prendre conscience des failles dans nos repères ici même, voir dans l’œuvre (vie et textes laissés) un fil tressé dans la trame du monde, encore pleine de trous… de fils manquants…
...... ARTICLE : « Mandela, une vie loin du mythe », Le JDD, 12-10-10 : http://bit.ly/IDSkiJ
..........................
......LIVRES....
« Un long chemin vers la liberté », autobiographie de Nelson Mandela.
Éd. Fayard, présentation : http://www.fayard.fr/un-long-chemin-vers-la-liberte-97822...
Livre de Poche, résumé : http://www.livredepoche.com/un-long-chemin-vers-la-libert...
Fiche Decitre : http://bit.ly/19AcG2N
………………
« Conversations avec moi-même » (lettres, entretiens, carnets, préface de Barack Obama)
Eds de La Marinière : http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/conversation...
Poche, coll. Points : http://www.lecerclepoints.com/page-nelson-mandela-convers...
Fiche Decitre : http://bit.ly/19AcVuR
.......................
BIBLIOGRAPHIE. Ecrits DE Nelson Mandela, et ouvrages SUR Nelson Mandela, culturebox.francetvinfo.fr : http://bit.ly/1eUMunu
23:54 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, pays.monde.identités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nelson mandela, mandela, livres, autobiographie, bibliographie, culture, humanisme, afrique du sud, barack obama, obama
05/12/2013
Mort de Nelson MANDELA, et lecture d'un itinéraire particulier en marge de cette voix magnifique
« L'essence de l'être humain dans tout ce que ce mot devrait, pourrait signifier" Nadine Gordimer, sur Nelson Mandela
Article du Courrier international, 05-12-13, 23h 17. Copie de citations : « Nelson Mandela, icône mondiale de la réconciliation », titre reprenant l'expression de Desmond Tutu : (« "Le pardon libère l'âme, il fait disparaître la peur. C'est pourquoi le pardon est une arme si puissante": Nelson Mandela, mort jeudi à Johannesburg, avait résumé, en une phrase devenue mythique, la vision du monde et de l'humanité qui a fait de lui le dirigeant le plus populaire du XXe siècle. /// De son vivant déjà, le prix Nobel de la paix 1993 était vénéré bien au-delà des frontières de l'Afrique. Pour avoir arraché son pays au régime raciste de l'apartheid, et renoncé à toute vengeance contre la minorité blanche, qui l'avait emprisonné durant vingt-sept longues années. /// Qualifié un jour d'"icône mondiale de la réconciliation" par Desmond Tutu, l'une des hautes figures de la lutte anti-apartheid, l'ancien président sud-africain incarnait des valeurs d'autant plus universelles qu'il n'a jamais prôné ni religion ni idéologie. Juste un humanisme à l'africaine, profondément nourri de la culture de son peuple, les Xhosas. /// Ni Lénine, ni Gandhi, celui que ses compatriotes appelaient affectueusement "Madiba", de son nom de clan, ne s'est jamais enfermé non plus dans une ascèse révolutionnaire. (…) « Après le semi-échec de campagnes de mobilisation non violentes, inspirées des méthodes du Mahatma Gandhi, l'ANC est interdit en 1960. Mandela, arrêté à plusieurs reprises, passe à la clandestinité, et décide d'engager le mouvement sur la voie de la lutte armée. Capturé, il est emprisonné en 1962. Et bientôt envoyé au bagne terrible de Robben Island, au large du Cap. » (...) '' Je savais parfaitement", note-t-il, "que l'oppresseur doit être libéré tout comme l'opprimé. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de sa haine, il est enfermé derrière les barreaux de ses préjugés (...) Quand j'ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission: libérer à la fois l'opprimé et l'oppresseur". »
Je relève, ci-dessous, des extraits de l'article du JDD, qui a fait plus que m’intriguer il y a près d’un mois, et dont la relecture s’est imposée ce soir, en apprenant la mort de Nelson Mandela, homme admirable qui transcende notre humanité, et qui faisait du regard sur l’autre, pourtant si autre, une composante d’une éthique de la rencontre inconditionnelle, hors du temps ressassé, hors de l’emprise du passé, fascinant et mortifère... L'histoire de Jean-Yves Ollivier fait le lien entre des pans de l'Histoire contemporaine et peut nous aider à penser le présent, à la lumière de l'œuvre de Mandela. Lien entre l'histoire de l'indépendance algérienne et celle de la fin de l'apartheid d'Afrique du sud. le lien est cet homme, né en Algérie, Pied-Noir à l'itinéraire complexe, qui a milité passionnément pour la liberté en Afrique du Sud, et pour Mandela...
« Jean-Yves Ollivier. Le mystérieux médiateur », JDD, 10-11-2013. Par François Clémenceau. Lien en bas de page. CITATIONS : «… L’histoire du chantier de la paix en Afrique australe du milieu des années 1980 jusqu’à la fin de l’apartheid et la libération de Mandela. Au coeur de cette aventure, un Français au destin exceptionnel. » /// « ‘’Mandela ne sait rien de moi, rien de mon histoire secrète qui se mélange à la sienne.’’ L’homme qui évoque ainsi l’euphorie qui s’empare de lui lors du retour triomphal de Nelson Mandela auprès des siens, le 13 février 1990, se trouvait cet après-midi-là au milieu de la foule, dans le stade géant de Soccer City à Soweto. » (…) « Jean-Yves Ollivier était venu vivre dans l’anonymat le plus total cette journée historique, la récompense pour lui et ses complices de plusieurs années de tractations secrètes et de diplomatie parallèle. C’est vrai, Mandela n’apprendra l’existence de Jean-Yves Ollivier que bien plus tard, une fois qu’il aura compris les motivations de cet homme d’affaires qui a su conjuguer idéal de liberté, sens commercial et courage politique. » (…) « Mais la décoration dont il est le plus fier, l’Ordre de Bonne-Espérance, la plus haute distinction d’Afrique du Sud pour les dignitaires étrangers, il est le seul Français, avec François Mitterrand et Jacques Chirac, à se l’être vu décerner. Mieux, il a été fait officier par le patron de la diplomatie du régime de l’apartheid, Pik Botha, dès 1987, puis grand officier par le président Nelson Mandela en personne huit ans plus tard. / Son exploit? Avoir passé des années à tisser des liens avec chacun des leaders qui comptent, dans cette région à feu et à sang. Avec d’un côté, les Sud- Africains du régime de l’apartheid appuyé par la CIA et les rebelles de l’Unita de Jonas Savimbi. Et de l’autre, les marxistes au pouvoir en Angola et au Mozambique (…) » /// « Quel parcours pour ce fils d’ingénieur mécano né à Alger en 1944 et qui dévalait les pentes de la rue Michelet pour se faire offrir des Carambar par l’épicier berbère du quartier! Le petit Jean-Yves vit dans un environnement favorable à l’OAS. Et dans un climat de haine. » (…) « De cette déchirure algérienne, il va garder ancrée en lui l’idée que l’on ne bâtit pas une nation dans la division. Gaulliste avant l’heure? Non, car Ollivier vit comme un traumatisme le rapatriement d’un million de Français, étrangers sur leur propre sol. Mais l’un des premiers collaborateurs qu’il recrute pour monter ses affaires s’appelle Charles de Gaulle, petit-fils du général! Pas rancunier donc. Encore moins avec les héritiers du gaullisme qui se regroupent au côté de Jacques Chirac. » (…) « En débarquant à Johannesburg, il avait eu le sentiment de visiter "une autre planète". "Je me suis demandé comment les Blancs pouvaient ne pas se rendre compte qu’à moins d’accepter le partage du pays, à moins de changer et de tendre la main aux Noirs, ils allaient être jetés à la mer." Comme dans l’Algérie de son enfance. / D’où ce "complot pour la paix" des plus risqués. "Quand j’y repense aujourd’hui, on était gonflés", se souvient Michel Roussin. Jacques Chirac devenu Premier ministre de la cohabitation avec François Mitterrand à l’Élysée, la fine équipe de Jean-Yves Ollivier avait carte blanche (…) » (…) « Jean-Yves Ollivier publiera ses Mémoires l’hiver prochain, comme si le film ne dévoilait qu’un seul de ses secrets parmi tant d’autres. "C’est pour laisser un testament", confie-t-il, lui qui n’a pas d’enfants et dont les photos de famille sont restées en Algérie après le départ tragique de 1962. » LECTURE INTEGRALE de L’ARTICLE : http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Jean-Yves-Ollivier-le-mysterieux-mediateur-638271
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MISE à JOUR : ALGERIE... Nous n'avons pas eu de Nelson Mandela... Je l'ai pensé... Kamel Daoud l'a écrit :
« Malheureusement, nous n’avons pas eu un Mandela en 62 », Kamel Daoud le 07-12-13. (publié dans Le Quotidien d’Oran, repris sur Djazairess). Citations : « On ose alors le tabou parce que c’est un grand rêve éveillé : une Algérie qui n’aurait pas chassé les Français algériens mais qui en aurait fait la pointe de son développement, de son économie et la pépinière de sa ressource humaine. Une Algérie de la couleur de l’arc en ciel. L’Afrique du Sud de Mandela a eu son OAS, ses Pieds noirs, ses colons, ses fermiers blancs, ses radicaux noirs, ses traîtres, ses torturés et ses Aussarresses et ses Larbi Ben M’hidi. » / « Un Mandela algérien nous aurait évité le pays actuel, ses mauvaises convictions, nos mauvais jours et des molles dictatures et ses gabegies. Nous aurions perdu moins de vies et moins de temps et nous aurions été un grand pays. Car cet homme est l'un des très rares à avoir donné sens à la décolonisation. Toutes les autres épopées ont mal fini : la décolonisation glorieuse y a été menée à la dictature hideuse ou sournoise. Au massacre, aux caricatures sanguinaires et au sous-développement. C'est dire que l'on ne décolonise pas avec les armes, mais avec l'âme. Décoloniser n'est pas vaincre le colon mais le démon en soi. Adieu l'homme au sourire qui dénoue. » http://www.djazairess.com/fr/lqo/5191330 et aussi sur d’autres sites, comme celui du journal électronique de Sidi Bel-Abbès : http://bel-abbes.info/malheureusement-nous-navons-pas-eu-...
23:54 Publié dans ACTU/MÉMO.valeurs.idées, pays.monde.identités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nelson mandela, mandela, nadine gordimer, desmond tutu, réconciliation, apartheid, afrique du sud, oppression, pardon, solidarité, paix, jean-yves ollivier, ollivier, conflits, catégories, violence, johannesburg, sud-africains, citations, itinéraires, algérie, kamel daoud, humanisme
04/12/2013
La voie nomade, d’Anne Perrier
Minuscule livre, éds Zoé. Mais poésie majuscule. Auteur primé en 2012, reconnaissance d’un itinéraire de poète.
En exergue au recueil, Emily Dickinson :
" Et pour occupation ceci :
Ouvrir bien grandes mes étroites mains
Pour ramasser le Paradis"
Incipit :
"Ô rompre les amarres
Partir partir
Je ne suis pas de ceux qui restent"
Citation :
"Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours"
...........................................
Dossier, sur culturactif, site suisse : http://www.culturactif.ch/ecrivains/perrier.htm
Sur le site du Printemps des poètes (avec une bibliographie) : http://www.printempsdespoetes.com/index.php?url=poetheque/poetes_fiche.php&cle=924
Fiche decitre.fr (le livre): http://www.decitre.fr/livres/la-voie-nomade-9782881823978.html#technical_info
Un texte (et des liens, vers un portrait, d'autres textes, d'autres sites), sur Terres de femmes, page titrée La VOIX nomade : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2012/05/anne-perrier-la-voix-nomade.html
23:59 Publié dans CITATIONS.exergues.incipit.excipit, LIVRES, bibliographes, anthologies, POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la voie nomade, anne perrier, suisse, poésie, poètes, culture, littérature, nomade, éds zoé, zoé, emily dickinson, partir, chemin, livres, citations
26/11/2013
CAMUS, L’ART et la REVOLTE, l’hommage d’Abd Al Malik…
Spectacle « inspiré librement » de la lecture de L’Envers et l’Endroit d'Albert Camus, hommage musical d'Abd Al Malik, Théâtre du Châtelet (soirée unique à Paris, le 16-12-2013 – après des représentations en province). "L'art et la révolte"...
Présentation sur le site du Châtelet , extrait : « Le rappeur-poète Abd Al Malik part à la rencontre de l'oeuvre d’Albert Camus. De la poésie à l’état brut, de la philosophie mise en musique. / A l’image d’Albert Camus, Abd al Malik porte haut l’intelligence du texte et une pensée aigüe sur l’existence et sur la condition d’artiste. / Abd al Malik choisit de partir de nouvelles de L’Envers et l’endroit, texte de jeunesse de Camus publié à Alger en 1937, que l’écrivain considère comme la source secrète qui a alimenté toute sa pensée. »
ABD AL MALIK a présenté ce qu’il propose sur le site artemedia.fr : « Qu’y a-t- il de commun entre Albert Camus et moi-même ? Il n’y a aucune prétention dans la question que je me pose, mais plutôt une aspiration. Car j’ai toujours vu en Camus un idéal dans la manière d’être artiste, un élan dans la façon d’habiter l’écriture. J’ai surtout vu en lui, comme en moi, ce farouche besoin de représenter « son peuple », de représenter les siens et, par eux, de chercher inlassablement le moyen de se connecter à tous. C’est en ce sens que ce qui m’intéresse dans ce projet n’est pas de « parler » de son oeuvre (ou de lui-même finalement), mais de questionner les origines philosophiques de celle-ci. Je dirais même de questionner l’origine philosophique, et j’oserais presque dire spirituelle, de celle-ci. Et, de mon point de vue, comme il le dit lui-même d’ailleurs, tout s’origine (et quelque part se termine) dans cet ouvrage de jeunesse intitulé L’ Envers et l’endroit. La préface qu’il fait à la réédition de ce petit livre, vingt ans plus tard, a toujours été pour moi une sorte de feuille de route. Je dirais même une sorte de viatique dans ma quête, en tant qu’homme de mots, d’une certaine vérité artistique. »
Vidéo ("Quand Abd Al Malik rencontre Albert Camus"). Extrait. Le spectacle d’Abd Al Malik présenté dans le sud (cf. Aix en mars 2013). Charles Berling parle de cette initiative: « Le postulat de départ je le trouve formidable. Cela rencontre l’universalité formidable d’Albert Camus » : http://www.youtube.com/watch?v=4PawEAjNMIc
.......Articles sur le spectacle........
Le Parisien, Abd Al malik slame Albert Camus , 13-03-2013 http://bit.ly/10Mhanx (« Entre rap, rock et musique classique, Abd al Malik slame Albert Camus "son idéal, son grand frère des cités ». (…) «Je l'ai lu comme un grand frère de la cité qui était en train de me parler. On se rend compte avec son oeuvre que Camus, c'est un gars de chez nous. Il y parle de sa mère, le fait d'avoir été élevé seul par sa mère. Vous imaginez, toute suite ça faisait écho", explique l'artiste dont la photo de sa mère apparaît au lever de rideau.Le rappeur fait la rencontre d'Albert Camus à l'école. Il commence par L'Étranger qui le "bouleverse ". A la même époque, Régis Fayette-Mikano de son vrai nom, commence à faire du rap et "veut devenir artiste"."Camus disait en substance 'la culture m'a arrachée de ma condition'. Une phrase qui fait sens. J'ai vécu dans un milieu dur et ma passion pour la littérature a été une vraie fenêtre de sortie", raconte le slameur. »)
Le Monde, par Raphaëlle Rérolle, 07-11-2013, "Abd Al Malik : lame du rap": http://bit.ly/17UZgDL CITATIONS : « Sans Camus, il n'y aurait pas Abd al Malik. » (dit de lui-même Abd Al Malik, qui a découvert Camus avec passion, jeune, et fait un lien entre cette découverte et son chemin vers l’écriture et la création). (…) « Autant dire que le rappeur occupe une position très particulière sur la scène musicale. « Un mec dans le hip-hop qui travaille sur les textes de Camus, les mômes ont un peu de mal à comprendre », s'amuse son copain Laurent Garnier, star de la musique électro et fan depuis des années. » / « C'est la littérature qui l'a sauvé, dit-il. Camus, précisément, venu à sa rescousse quand il avait 12 ans. ‘La lecture de L'Envers et l'Endroit a été un vrai bouleversement, raconte Abd al Malik : voilà un type qui venait d'une cité, comme moi, qui avait été élevé par une mère seule. Comme moi, il avait rencontré des enseignants qui croyaient en lui’ »
Dans Télérama du 09-03-2013, Gilles Rof écrivait (extrait) : « L’art et la révolte, spectacle musical inspiré de ses textes, se veut un hommage du slameur à l’un de ses grands inspirateurs. » / A la question sur l’origine de ce spectacle, il répond : « Catherine Camus, la fille d’Albert Camus, et Dominique Bluzet, le directeur du grand théâtre de Provence à Aix, souhaitaient une création autour de l’écrivain en 2013, dans le cadre de la Capitale de la culture, mais aussi du centenaire de sa naissance. Ils m’ont contacté pour me proposer de travailler autour du Premier homme… Moi, j’avais une autre idée. / Quand j’ai lu L’envers et l’endroit, je devais avoir 13 ans. Je commençais à m’intéresser au rap et ce livre a été une sorte de révélation. Avec cette préface que Camus a écrite 20 ans après la première édition du livre. Un texte où il fait le point sur lui, sur ses origines, sur ce que c’est que représenter les siens, être un écrivain, un artiste… Immédiatement, ces quelques pages sont devenues comme un viatique pour moi. Une feuille de route, que j’ai gardée jusqu’à maintenant. Ça correspondait à ce que je devais être en tant qu’artiste. »
...... ABD AL MALIK........
SITE officiel : http://www.abdalmalik.fr/
Fiche wikipedia : http://bit.ly/fGSjoO
........ALBERT CAMUS.......le livre source et le thème du spectacle........
L’Envers et l’Endroit, note sur le site de la Société des Etudes camusiennes, par Paul Viallaneix : http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/1937/03/09/lenvers-et-lendroit-1937/ (L’œuvre à laquelle se réfère Abd Al Malik – voir sa présentation – le texte originel du livre et la préface ajoutée pour une réédition : pour Camus c’est effectivement une œuvre source, un centre).
CAMUS, L’art de la révolte. Emission sur France Culture, 22-09-2013, (Raphaël Enthoven). 59 minutes, document audio. En exergue (page de la radio), la lettre de René Char à Albert Camus, après la lecture de L’Homme révolté. Il dit son enthousiasme et son respect, remercie. Extrait : « Après avoir lu – et relu – votre Homme révolté j’ai cherché qui et quelle oeuvre de cet ordre – le plus essentiel – avait pouvoir d’approcher de vous et d’elle en ce temps ? Personne et aucune oeuvre. C’est avec un enthousiasme réfléchi que je vous dis cela. Ce n’est certes pas dans le carré blanc d’une lettre que le volume, les lignes et l’extraordinaire profonde surface de votre livre peuvent être résumés et proposés à autrui. D’abord j’ai admiré à quelle hauteur familière (qui ne vous met pas hors d’atteinte, et en vous faisant solidaire, vous expose à tous les coups) vous vous êtes placé pour dévider votre fil de foudre et de bon sens. Quel généreux courage ! quelle puissante et irréfutable intelligence tout au long ! » Suite sur le site de France Culture : http://bit.ly/1eyBtLl
23:48 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, abd al malik, charles berling, culture, art, artistes, littérature, théâtre, châtelet, pensée, révolte, philosophie, idéal, création, catherine camus, raphaël enthoven, rené char, paul viallaneix, camusiens, études camusiennes, l’envers et l’endroit, l’étranger, slam, slameur, rappeur, rap
21/11/2013
Agnès Spiquel, ou comment lire vraiment Camus…
Agnès Spiquel est une excellente introductrice à l’œuvre de Camus, elle qui préside la Société des Etudes camusiennes : http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/ En cette année de centenaire de naissance nombreux sont les entretiens où elle est sollicitée pour dire comment lire vraiment Camus, et comment ne pas le trahir... Et elle le fut aussi au moment des discussions sur l’exposition d’Aix (pour ma part la troisième formulation me convient fort bien : Camus citoyen du monde…).
Ainsi, dans un entretien, Le Monde, 14-09-2012, elle donne des titres, pour commencer la lecture, quand on ne connaît pas l’auteur. Elle met en garde contre les récupérations « Ils ne lisent pas Camus, ils s’en servent ». Elle aussi insiste sur Le Premier Homme et Noces :http://bit.ly/R4t4Va (CITATION : « Je ne sais pas ce que Camus aurait dit, mais je sais ce qu'il a dit ; relisons les éditoriaux de Combat, les Lettres à un ami allemand, la section finale de L'Homme révolté sur la "Pensée de midi", les dernières sections de Chroniques algériennes. Il y parle de mesure et de limite, de respect de l'autre et de compréhension des raisons de l'adversaire ; il y parle de la responsabilité des hommes politiques, des intellectuels, des journalistes. Tout cela me semble un peu oublié ! Camus a des convictions, mais pas des certitudes sur tout ; il doute souvent, en particulier sur l'Algérie, et n'a pas honte de le dire. Ceux qui le récupèrent ne retiennent de sa pensée complexe que ce qui les arrange. Ils ne lisent pas Camus, ils se servent de lui. »)
Autre entretien, Agnès Spiquel, La Croix, 07-11-2013, "Albert Camus est présent aux gens et aux événements" :http://bit.ly/I0u8X9 (CITATION : « Camus refuse de s’inscrire dans un camp, alors qu’il vit dans une période de profond clivage idéologique. La tendance à lui faire dire n’importe quoi, sans avoir vraiment lu ce qu’il a écrit, sans avoir compris à quel point sa pensée est une pensée de la tension et non pas du juste milieu, m’a beaucoup révulsée cette année. » / « Il est tout simplement présent aux gens et aux événements. Il n’élude pas, il ne recule pas. » / « Ce qui nous parle, de nos jours, c’est tout d’abord son refus de simplifier les situations, de coller des étiquettes sur les personnes et sur leurs actes. Les gens en ont assez des faux débats ; or, Camus invite à penser de façon fine et complexe. »)
Contribution importante d'Agnès Spiquel (dans un ouvrage collectif : « Les écrivains français et le monde arabe », éd. Droz, 2010) dans laquelle elle démontre que les Arabes, contrairement à des affirmations contraires, sont présents dans l’œuvre de Camus. Cette étude est reprise par le site de la LDH de Toulon. "Albert Camus parle des Arabes" : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5131 Autre texte d’Agnès Spiquel, même site, celui sur Camus et l’Algérie, où elle retrace ses positionnements, "Albert Camus et l'Algérie" : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3601 Les autres textes de la rubrique de la LDH sont malheureusement souvent partiaux. Idéologie fermée, tellement loin de la richesse complexe de Camus. Idéologie et complexité ne vont pas ensemble… Heureusement, Agnès Spiquel, elle, sait dire la complexité...
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CAMUS, Cahier de l’Herne
Cahier dirigé par Raymond Gay-Crosier et Agnès Spiquel-Courtille, septembre 2013.
Éds de L’Herne. (Contributions, textes, iconographie… Un outil pour entrer dans la complexité et la richesse de l’œuvre de Camus.)Présentation et revue de presse (quotidiens et magazines) : http://bit.ly/1N1eJGP
Citation : « Aucune recherche d’exhaustivité dans notre démarche : d’amples synthèses voisinent avec des « petits faits » ; des témoignages directs avec des études très « pointues » ; des textes de Camus avec des textes sur Camus. Nous avons voulu varier le plus possible les points de vue, pour que chaque lecteur circule dans le Cahier en gardant sa liberté d’interprétation. Nous voulons le rendre proche, frayer des voies vers l’homme, vers l’artiste, vers le penseur engagé, vers le journaliste – de manière que le lecteur du Cahier ait envie de lire ou relire telle ou telle des oeuvres de Camus. Nous avons pensé notre tâche comme celle de passeurs. »
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Emmanuel Gehrig, est l'auteur d'un article dans Le Temps (Suisse), septembre 2013. Synthèse d’une entretien avec Raymond Gay-Crosier dont le chroniqueur rappelle, à l’occasion de la sortie du Cahier Camus, la place qu’il tient dans l’univers des camusiens : « Aujourd’hui, il est l’un des plus grands spécialistes vivants de l’œuvre de Camus: cofondateur de la Société des études camusiennes avec feu Jacqueline Lévi-Valensi, coéditeur des tomes I et II, et directeur des tomes III et IV des Œuvres complètes de Camus en Pléiade, Raymond Gay-Crosier a l’originalité d’être Suisse de naissance et d’avoir mené toute sa carrière académique à l’université de Floride à Gainsville. ». L’article sert aussi d’entrée dans ce volume consacré à Camus : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/564703d4-2783-11e3-a6e6-c...
Raymond Gay-Crosier, publications, librairie Dialogues. Raymond Gay-Crosier : http://www.librairiedialogues.fr/personne/raymond-gay-crosier/65770/
Bibliographie. Œuvres de Camus et livres sur Camus, boisestate.edu : http://camusbibliography.boisestate.edu/liste-de-categories/
Agnès Spiquel-Courtille, contributions, page Gallimard ("Camus, citoyen du monde") http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Agnes-Spiquel-Courdille
02:44 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, cahier de l’herne, l’herne, raymond gay-crosier, agnès spiquel-courtille, emmanuel gehrig, jacqueline lévi-valensi, littérature
17/11/2013
Camus complexe, Camus vraiment lu…
Camus est encore l’objet de déformations de sa pensée : malentendus exploités, projections idéologiques, certitudes plaquées sur quelqu’un qui refusait la certitude, citations tronquées (dont la plus célèbre, une phrase prononcée à l’occasion du Prix Nobel). Or lire Camus, c’est d’abord, évidemment, le lire, et, comme il le disait dans une note des Carnets, attentivement. Et c’est tout lire. Car les ouvrages s’éclairent l’un l’autre, se complètent. Et occulter une partie de son œuvre, ou ne retenir que ce qui arrange une interprétation dans un sens ou un autre, c’est mentir. De même son action éclaire aussi le sens profond d’une éthique de vie (non d’une « morale »). Ainsi on retient son refus (légitime) du terrorisme, mais si c’est oublier le refus (identique) de la torture, c’est le trahir.
Si on note ses questionnements au sujet du pays natal déchiré, son rêve (pas si loin de celui des messalistes) d’un futur fraternel où les Pieds-Noirs Algériens ne seraient pas exclus, ne le transformons pas en chantre de l’Algérie française – ce qu’il n’est pas, ayant dénoncé les injustices de la réalité coloniale, produit des choix de l’Etat, du pouvoir, au bénéfice des riches et de la métropole, pas des prolétaires pieds-noirs d’Algérie. N’en faisons pas un soutien de ceux qui fondent leurs choix sur la haine. Non, lui intervint pour éviter l’exécution de combattants indépendantistes, sans bruit : agir comptait, pas tirer honneur de l’action.
Lire « Le Premier Homme », chef d’œuvre admirable, fidélité à la source native, au milieu social d’où il vient, oui, il faut le lire et le relire. Relire est important : lire, c’est relire, se laisser accompagner par des phrases, laisser la mémoire s’en imprégner, et rendre ainsi possible la perception des liens et des tensions entre telles et telles pensées, sensations, expériences. Donc, Le Premier Homme… Mais en regard, aussi, Les Chroniques algériennes, les chroniques d’Alger républicain, les articles de Combat, les Écrits libertaires, les Correspondances, les Carnets. Et revenir à Noces, à L’Envers et l’Endroit (source de cette écriture)… Revenir aux pages qui sont, en prose, à mettre aussi dans le champ de la haute poésie.
On peut parcourir les dossiers de presse qui paraissent : ils donnent des clés, montrent la pluralité des lectures, la richesse de l’œuvre. J’aime aussi beaucoup le Dictionnaire Albert Camus (collection Bouquins) : immense travail qui fait, par articles thématiques, et très nombreuses entrées croisées, un ample parcours synthétique, précieux, riche de citations, d’extraits, pour éviter les omissions, donc les trahisons …
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Volume regroupant romans, nouvelles, essais… Coll. Quarto, éd. Gallimard : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131116_00390265
Oeuvres, Albert Camus, éd. Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Quarto/OEuvres16
02:34 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus, camus, complexité, culture, littérature, livres, lecture, écrits libertaires, chroniques algériennes, algérie, algériens, pieds-noirs, complexe
07/11/2013
Citoyens du monde : Garry Davis et Albert Camus. Double hommage…
L’un, Garry Davis (décédé en juillet 2013), s’est proclamé citoyen du monde, renonçant à la citoyenneté américaine et diffusant largement ce concept de citoyenneté mondiale (d’abord apparu en Angleterre en 1937), dans un contexte d’après-guerre qui permettait de prendre conscience de la nécessité de sortir des enfermements nationalistes (même si cela est encore loin d’être une réalité en 2013…). C’est loin, et c’est proche aussi, car beaucoup de gens agissent dans une conscience transnationale, tissent des liens transculturels, et de multiples structures solidaires traversent les frontières, même dans la complexe situation de crise économique, politique, environnementale et plus…
L’autre, Albert Camus, dont on marque le centenaire de naissance (par de nombreux hommages et quelques tentatives diverses – mais vaines - de récupération – car sa pensée est radicalement irrécupérable, s’il est lu intégralement et sans mauvaise foi…) manifesta toujours une aversion pour les nationalismes quels qu’ils soient – ce qui entraîna, et entraîne encore, des malentendus de lecture, des projections et incompréhensions d’une pensée qui est à hauteur d’éthique, complexe, questionnante, assumant le doute. Lui, donc, Albert Camus, fut impliqué dans le soutien de Garry Davis alors que ce dernier se trouvait en France, en situation d’apatride. Textes d'hommage et revue de presse sur le site des Citoyens du monde : http://www.recim.org/dem/garry.htm#autres (« Robert Sarrazac, qui conservait de nombreux contacts de son temps dans la Résistance, avait créé un « Conseil de Solidarité » formé de personnes admirées pour leur indépendance d’esprit et qui n’étaient liées à aucun parti politique en particulier. Le Conseil était dirigé par Albert Camus, romancier et rédacteur dans plusieurs journaux, André Breton, poète surréaliste, l’Abbé Pierre et Emmanuel Mounier, rédacteur en chef d’Esprit, tous deux étant des Catholiques dotés d’une forte indépendance d’esprit, ainsi qu’Henri Roser, pasteur protestant et secrétaire en charge des pays francophones du Mouvement international de la Réconciliation. »). Plusieurs liens vers d’autres articles sur Garry Davis, ou extraits, sur cette même page. Dont l’article du Monde qui se termine sur la même évocation des soutiens dont fut, donc, Albert Camus : « Il va donc lancer en 1953 son mouvement pour un " gouvernement des citoyens du monde ", recevant les soutiens de personnalités aussi diverses qu'Albert Camus, André Gide, Albert Einstein ou Eleanor Roosevelt. Au jour de sa mort, le registre des " citoyens du monde ", tenu par ses supporteurs du World Service Autority à Washington, comptait près d'un million d'inscrits. »
D’octobre 2013 à janvier 2014, une exposition (Aix) fait pénétrer dans la pensée solaire de Camus à partir de cette thématique de citoyenneté du monde. C’est une entrée qui me paraît particulièrement justifiée : Algérie native, Espagne originelle et présente, France de la culture et de la création, ancrage méditerranéen qui porte en lui-même son ouverture au monde, voilà la matrice de cette conscience transnationale, des déchirements intimes qui en découlent et de la dimension libertaire de sa présence au monde. Centre Albert Camus de la Cité du livre, Aix : http://www.citedulivre-aix.com/Typo3/fileadmin/documents/Expositions/centrecamus/
Ouvrage collectif publié à l’occasion de cette exposition, « Albert Camus, citoyen du monde », Gallimard, 2013 : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Albums-Beaux-Livres/Albert-Camus-citoyen-du-monde (« Pour Albert Camus, le monde est une cité où pourraient cohabiter des hommes libres et égaux. Montrer en lui le «citoyen du monde», c'est souligner son lien avec la nature, son souci du temps présent et de l'avenir, sa générosité envers les autres, son refus des frontières, son sens aigu d'une fraternité universelle. »)
Garry Davis… Sa déclaration de 1948 aux Nations Unies est dite « déclaration d’Oran », pour ce lien avec Camus qui participa à la rédaction de cet appel, affirmation et haut questionnement (« I interrupt you in the name of the people of the world not represented here.”). Fiche wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Garry_Davis (« Le 19 novembre 1948, en préparation avec Albert Camus, Davis interrompt une séance de l’Assemblée générale des nations Unies au Palais de Chaillot afin de demander la création d’un gouvernement mondial. Le texte de la déclaration d'Oran (ainsi appelée car elle fut rédigée avec Camus, originaire d'Oran. ») .
En ce 07-11-2013, Camus aurait eu cent ans...
02:10 Publié dans Albert CAMUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citoyens du monde, recim.org, garry davis, albert camus, culture, livres, fraternité, hommage, recim, humanisme
03/11/2013
« Tout ce qui monte converge » : François Cheng citant Teilhard de Chardin
« Cheng : ‘’j’ai pris la meilleure part des deux cultures’’ », article de Mohamed Aïssaoui, Le Figaro littéraire, 30-10-13. (Je n’ai pas trouvé de lien vers cet article… lisible sur le journal papier…). Le critique écrit : « Il cite Teilhard de Chardin pour expliquer les bienfaits de ce double ‘’je’’ : « Tout ce qui monte converge ». (Double ‘’je’’ d’une appartenance à une identité culturelle originelle et à une langue et une culture adoptées radicalement. Appartenance serait d’ailleurs réducteur, à moins d’inverser : possession, imprégnation, de cette double richesse, plutôt. Voilà un fort témoignage de ce qui irrigue la littérature et la langue française, venant des êtres issus d’un ailleurs qui les a nourris, ensemencés d’abord, et continue d’agir en eux, car, dit François Cheng cité par le chroniqueur, « Personne ne peut perdre son âme ». Leçon, donc, sur ce qui rassemble.)
Même page, l’article suivant, lisible en ligne :
"François Cheng ou la vie ouverte", par Jean d’Ormesson. Chronique sur l’essai « Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie » : http://bit.ly/1pEscsW
Voir, sur l’ouvrage, cette page (éditeur, Albin Michel) http://bit.ly/1k8HS3t
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