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21/06/2019

Traversée thématique. De l'aleph au son, des livres et des livres... Le silence.

SILENCE.jpgJe prolonge ici une recherche commencée avec une note en 2013 (lien ajouté, note qui suit). Silence entre les mots, entre les textes, par les textes... Titres de livres à découvrir. Poésie, spiritualité, art, philosophie... J'ai noté en titre "De l'aleph au son"... Car le silence est  présent dès l'alphabet dans le processus d'écriture, et paradoxalement il permet d'arriver au son : musique des mots, musique de la poésie, chant intérieur du sens.  

                                 BIBLIOGRAPHIE... 

POÉSIE, fragments.

. Traduit du silence, Joë Bousquet, 1942. L’Imaginaire/Galliimard, 1995 

. Les récifs du silence, d’Ahmed Azeggah, éd. Quatre vents, 1974 

. Ce pays du silence, Charles Juliet, P.O.L., 1992

. Entre parole et silence /Haïkus, de Georges Bogey, Éds de L’Astronome, 2009 

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19/06/2019

Poésie / première, n° 69. Retour sur un numéro de 2017.

logo_p-p.jpg« Les mots le silence », décembre 2017.

Un thème, le silence, et un questionnement. Quelle est la place du silence dans l’écriture ? Pas de virgule : « Les mots le silence ». Dans les mots du poème il y a déjà le silence, ils naissent du silence, sont portés par lui. Dans un premier texte, Alain Duault part de la peinture, pour interroger le visible, la beauté (« pas du côté de la tranquillité »), et fait détour par la musique pour penser ensuite la poésie (« pas du côté de la maîtrise » et « pas là pour répondre »). Ces non-réponses sont déjà un premier silence, miroir de ce qui est immobile, brisure des concepts. Reliant les arts Alain Duault peut saisir ce qui fait l’espace spécifique de la poésie : « ce trouble, ce tremblement, ce battement - dans cette fracture d’un sens installé ». Yves Bonnefoy est cité deux fois, car il définit justement cela, cette « fissure ». Le titre du texte, lui, traduit « l’infini silence du désir que porte le poème ». 

D’autres études (et des poèmes) prolongent cette méditation sur l’écriture et le silence.

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08/06/2019

Les Cahiers du Sens, au Marché de la Poésie, stand 509.

CAHIERS du SENS 29. 2019.jpgC’est le Marché de la Poésie, à Paris... Depuis mercredi, jusqu'à dimanche 9.
Encore aujourd'hui et demain.
 
Heureuse d’y être présente avec la revue annuelle  Les Cahiers du Sens (stand 509, édition Le Nouvel Athanor), revue où j’ai le plaisir de partager (en très bonne compagnie) un espace de pages, dans les numéros des années 2017-2018-2019. Celui de cette année a pour thème central l’impatience… 
J’y reviendrai, pour une recension.
Sur la page ci-dessous, lire le texte des éditeurs (et écrivains), Jean-Luc Maxence et Danny-Marc.

"Au siècle dernier, en 1991 exactement, nouq prenions avec les Cahiers du Sens n°1 une route inconnue. Elle s'avéra passionnante à explorer. Le premier thème choisi pour notre dossier fut " Le désir ". A vrai dire il ne nous quitta jamais pendant presque trente ans ! » (…) "Que restera-t-il de ce Labyrinthe tracé grâce à l'esprit de corps et de fraternité de tant et tant de poètes dont la plupart devinrent des veilleurs et même des ami(e)s ? »
Texte complet sur la page de l’édition...

La revue (stand 509 au Marché) peut être commandée en librairie, ou directement à l’édition...

MC San Juan

Le Nouvel Athanor, et Les Cahiers du Sens. Voir les publications sur le site de Soleils diffusion... 
Et dépôt de livres, librairie L'Autre livre...

07/06/2019

LIU XIAOBO, ombre et lumière de la Chine

HASKI LIVRE .jpgPourquoi ce titre ? Liu Xiaobo, ombre et lumière de la Chine... 
Ombre, oui, car une tache sur l’histoire de la Chine, tache retentissante autant que le massacre de la Place Tiananmen, ou la persécution des Ouïghours et des adeptes du Falun gong.
Lumière, car honneur d’une culture formidable, celle des lettrés chinois ouverts à la culture du monde tout autant que maîtres de leur culture séculaire.
Et c’est bien ma double perception du pays, ombre et lumière. D’un côté une culture que j’apprécie au plus haut point, étant nourrie de textes des grands penseurs chinois, et passionnée par les pratiques associées au taoïsme qui est une racine fondamentale de cette culture. De l’autre un régime qui me fait être signataire de pétitions encore et encore, tant il y a de problèmes…
 
CHINE PHILO.jpgJe reviens sur la Chine pour avoir lu un article qui m’a donné envie de repréciser un certain nombre de points.
CHINE VERITE .jpg
 
C’est l’excellente chronique d’Alain Frachon dans Le Monde du 7 juin. Titre papier : "Histoire d’un grand chinois". Très juste.
 
 
 
 
Liu Xiaobo, c’est exactement cela, une immense conscience. 

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06/06/2019

TIAN'ANMEN 30 ans après. Mémoire pour la Chine... (Et, juin 2019, Hong Kong + répression Chine)

CHINE.jpgLa Chine est à la fois un pays de grande culture, une économie développée, et un régime qui allie capitalisme et dictature du parti communiste. La répression concerne tout positionnement critique du parti au pouvoir, et toute minorité « dérangeante » ou mouvement réclamant la démocratie.
 
Dans la note de Global Voices des informations sur la réalité de la répression en Chine. Et sur l’occultation du massacre du 4 juin 1989, Place TianAnmen.
 
CITATIONS... 
"Le Parti communiste chinois n'a jamais reconnu publiquement ces événements ni soumis ses actes à une enquête indépendante."
(...)
"Global Voices couvre ce sujet depuis plus d'une décennie. Cette année, nous commémorons le 30ème anniversaire de ce qui a conduit au massacre du 4 juin, afin de remplir notre devoir de garder vivant le souvenir de ces événements, malgré la persistance de Pékin à nier la vérité historique élémentaire."

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05/06/2019

SOLIDARITÉ. Mohamed Ould Cheikh MKhaïtir, blogueur mauritanien./ Il a enfin été libéré (2019, mise à jour)

mohamed ould mkhaïtir,mkhaïtir,mauritanie,blogueur,liberté de conscience,droits humains,abdoulaye bah,pétitionsMISE À JOUR, 2019. IL A ÉTÉ LIBÉRÉ. EN EXIL, POUR SA SÉCURITÉ.
 
Sur Global Voices, article d’information d’Abdoulaye Bah, avec plusieurs extraits de textes d'associations, blogs, ou sites de presse, et le communiqué d’Amnesty international.
CITATION : "Trente-deux organisations de défense des droits humains ont lancé une campagne mondiale pour exiger la libération et la protection de Mohamed Ould Mkheitir. Cet ingénieur, âgé de 33 ans est toujours détenu au secret alors qu’une cour d’appel a ordonné il y a un an de commuer sa peine de mort en une détention de deux ans d'emprisonnement.  Ayant déjà fait 3 ans de détention préventive, il aurait du être libéré depuis un an."

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04/06/2019

"Paroles de sagesse éternelle"... "Épuise le champ du possible."

SAGESSE ETERNELLE.jpgÔ mon âme, n’aspire point à l’Immortalité mais épuise le champ du possible.
                                         Pindare
(Paroles de sagesse éternelle, coll. Carnets de sagesse, Albin Michel)
 
En couverture, les spirales de Philippe Roux, et sous le frontispice (une sorte de labyrinthe, avec spirale dans des carrés, représentation métaphorique du chemin de la pensée, ou image du destin du chercheur de sagesse...), une citation de  Pythagore mise ici comme en exergue : "Les paroles sont le souffle de l’âme".
 
La présentation de Michel Piquemal et Marc de Smedt, une page, commence par évoquer le roman de Ray Bradbury, Fahrenheit 451. Pour poser la question suivante : quels sont les livres qu’il faudrait garder, sauver ? Et donner la réponse : les grands classiques surnagent, pour les valeurs essentielles qu’ils portent. Et pour allier deux choses : concision et beauté. C’est René Char qu’ils citent, pour clore leur introduction et finir de donner les clés de leurs choix. Char qui nous dit d’éviter de "faire des noeuds", cette "énigmatique maladie" humaine. Leçon de sagesse, aussi. Simplifier, dépouiller. La pensée qui sait le dénuement intérieur (centre de soi lavé des pollutions du temps que les auteurs évoquent - psychiques et médiatiques), cette pensée est celle qui rejoint l’essentiel.

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28/05/2019

"Chaque pas est une séquence". Sur deux livres d'Éric Dubois.

DUBOIS 1 .jpg"Chaque pas est une séquence"
 
C’est important, un titre. Cela donne une clé, est déjà un poème minimal, la trace d’une langue. Celui-ci est un message, qui parle à la fois de vie et d’écriture.
Avancer, dans les difficultés des jours, les siennes et celles du monde auquel le poète est sensible, car pas enfermé dans la contemplation de soi, tout en étant attentif au devenir de soi.
Je crois ce recueil central, par rapport à ce que j’ai pu lire d’autre d'Éric Dubois. Il est paru en 2016. On y trouve un travail sur le langage, un questionnement sur ce qui se joue dans le langage, celui du poème mais pas seulement. 
"Arpenteur du silence" est le premier vers, comme un programme d’écriture et de démarche intérieure, dans cette recherche, apparemment paradoxale, de sens là où il n’y a pas de sens dit. Où il faut peut-être même se méfier de ce qui serait trop dit.
Ce sens il commence par le trouver dans la matérialité du réel, dans les éléments et paysages du monde : l’eau, la pluie, la pierre, le soleil, le sable, le vent, les arbres.

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27/05/2019

Méditation... "il ne demeure ici que la colline".

UN Méditation.jpg"S'envolant haut, tous les oiseaux ont fui ;
 S'engageant seul, un nuage lambine.
 A nous fixer tous les deux sans ennui, 
 ll ne demeure ici que la colline."
                      Li Bai (701-762)


Louis Chevaillier, dont c'est la rubrique, a choisi, pour ce numéro sur la méditation, ce poème qui fait partie d'une anthologie de textes traduits du chinois. Sa brève présentation dit l'essentiel. Ce qui disparaît, laissant seulement la colline, c'est l'ego du poète. 
Pour une pensée "entre taoïsme et bouddhisme", cette "disparition", cet écart, est un des buts de la méditation tchan (ancêtre du zen), une des formes évoquées dans ce numéro, qui fait un parcours assez complet de ce qu'on peut mettre derrière le mot de "méditation".

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26/05/2019

ÉLECTIONS EUROPÉENNES. Ou la nécessité de voter.

EUROPE.jpgParcours d’analyses importantes. Ou savoir les raisons d’un vote.
DOSSIER à consulter dans Le Un... https://le1hebdo.fr
 
 
 
Et parcours d'autres journaux, ci-dessous.
...............
 
 
La mort de la politique ? (Voir éditorial du Courrier international, au sujet des Gilets jaunes, refus des partis, ou refus de la politique ?).Or nous avons un choix "politique" à faire dimanche. Au sens de "conscience politique", conscience des enjeux.
 

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14/05/2019

JOFROI. Chanter l’humanisme pour "habiter la terre"...

JOFROI.jpgJofroi est auteur-compositeur-interprète. Un esprit libertaire.
(L’illustration est l’affiche d'une tournée au Québec, en 2018).
 
 
J'ai découvert l'artiste par hasard il y a plusieurs mois, peut-être un peu plus.
Il y a un film de Pagnol (1934) qui est titré ainsi, du nom provençal d'un personnage. Et comme le chanteur (d’origine belge), lui, vit maintenant dans le sud de la France, il a sans doute choisi ce pseudonyme pour dire son lien avec cette terre adoptive (et adoptée…).
Quand je vois tout ce qu’il a fait, disques et participations à des scènes, avec Maurane, par exemple, je suis étonnée de ne pas l’avoir découvert plus tôt.
Envie de partager. 
 
 
J’ai trouvé deux axes à son expression. Éthique de la solidarité avec les autres, d’où qu’ils viennent, et souci de la planète, avec des valeurs simples qui rejoignent celles d’une écologie de soi pour une écologie de la terre. 

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06/05/2019

3. À L’Index n°37. Se relire, Noir sur noir, soleil... Donc retourner sur les traces de soi et de plus que soi…

A INDEX.jpgTout ce que nos yeux ont vu et que l’esprit ne parvient pas à comprendre.

 Margherita Guidacci

 

Nous qui doutons à une encablure de nous-mêmes  

Ermites ultimes ou migrateurs du sang. 

Jamel-Eddine Bencheikh

J’ai autre chose à dire avant d’en arriver à la relecture de moi-même, et à me citer. Exercice un peu difficile, parce qu’il faut mettre au dehors des textes du dedans, même s’ils parlent du hors soi tout autant, et alors, pourtant, qu’ils sont déjà dehors, puisque sur les pages d’une revue… (Relire… Si relecture on peut dire, plutôt peut-être détour en marge, un peu à la façon d’Amin Maalouf pour la mer, dont il dit aimer rester sur le rivage, marcher au bord plutôt qu’affronter les flots et le grand large. Le grand large de soi, de ce qu’on écrit, c’est écrit, ce qui dut être affronté des mémoires et des rêves, de l’écriture en train d’advenir, c’est fait, c’est là.)

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04/05/2019

2. À L’Index n°37. Parcourir des pages. Donc lire dans le miroir des autres...

A l'Index n° 37.jpgDans cette note, une lecture non exhaustive de textes (poèmes principalement). Préférences, donc sélection. Ce que j’y lis, relis. Citations.
Le miroir des autres, bien sûr. Car on aime ce qui fait écho, même quand cela diffère de soi. Et dans les phrases des autres on se regarde aussi, intérieurement. Les auteurs tendent un miroir de l’universel humain et on emprunte le Je qui n’est pas Je… 
 
PARCOURS et CITATIONS...
 
Luis Mizon offre une dizaine de pages, poèmes, numérotés, qui font partie d’un ensemble, "Les entrepôts de l’instant". Il dit, justement, des instants, "libellules éphémères", trace "le filament caché" de ce qui fait ses "paroles". C’est visuel, coloré, ancré et incarné. Il transmet son "incandescence intérieure" :
 
"sur les vitraux multicolores
 je reconnais mon itinéraire inachevé
 la quête de mon âme
 et de l’amour des autres
 les échos de mon conte
 sont aussi des images en quête de paroles"

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03/05/2019

1. À L'INDEX n°37. Faire revue (Jean-Claude Tardif). Donc offrir la poésie "à la présence du monde" (Jean-Pierre Chérès).

à l’index,à l’index 37,poésie,jean-claude tardif,jean-pierre chérès,henri pichette,lelivreadire.blogspot.com,le livre à dire"Pour moi le poète n'est qu'un instant, une fugacité, un mot égaré qui nous grandit, nous fait advenir. La seconde d'après il redevient vulgum pecus, factotum, quidam et citoyen ; homme ordinaire dans une vie qui l'est tout autant. C'est cet instant, ce souffle court qui le travaille, le taraude et le projette brièvement ailleurs qui le fait et le gardera poète."
 Jean-Claude Tardif, "Au doigt et à l'oeil" (Avant-propos)
 
Je pose enfin la recension de ce numéro de la revue A L’Index, qui m’est particulièrement chère. Alors que le numéro suivant vient de sortir (passionnant dossier sur Michel Mourot, photographe et écrivain). Pourquoi ce décalage de temps ? Je sais et ne sais pas. Des tas de travaux en retard, dont certains demandent beaucoup de silence, de temps de regard intérieur (dont intense réflexion sur l’art photographique : mon art poético-photographique, pour un projet en chantier). Et il y a, dans l’écriture, des moments de maturation où il faut accepter de ne rien faire. 
Mais, réflexion faite, et après relecture des textes et poèmes que je préfère, je crois y être entrée autrement, plus que je n’aurais pu le faire avant. Lire et oublier, même soi (sa propre écriture...), puis relire, c’est toujours autrement, et plus. 

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01/05/2019

"Le Maître de lumière", un voyage dans le silence "qui n’a pas de fin" et "redevient Parole primordiale"

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Sur son site, Illuminator (Enlumineur), en légende d’une enluminure de l’exposition Eleven Beatus (Rockefeller Center, New York), dédiée aux victimes du 11 septembre 2001, il est noté ceci : "La structure géométrique ouvre un espace sacré".

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Au début, c’est la danse, le corps, son monde pendant près de vingt ans, "mon unique horizon". Cet univers, dont il dit l’avoir "cru vaste". Car quand il commence à transcrire son extraordinaire itinéraire, il sait que, malgré la beauté créée, malgré la transfiguration du geste, le danseur-chorégraphe qu’il fut (passionné, réputé) n’a pas vraiment idée, alors, de ce que "vaste" veut dire. Parce qu’il n’est pas dans sa voie.

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