Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/05/2022

Poésie. Jeudi des mots. Retour sur le projet de livre solidaire...

Jeudi.pngJe reviens sur le projet d'anthologie en solidarité avec les Ukrainiens, ces Mots de paix et d'espérance. Cette fois pour lancer la bouteille à la mer, avec des extraits de deux poèmes, le mien, Des mots en bleu (ce n'est pas souvent que j'en pose de moi, et c'est bien de corriger ce retrait instinctif de temps en temps...) et celui que j'ai traduit, La guerra, de Consuelo Jiménez (traduction le moins possible littérale). Manière, aussi, de rappeler ce livre collectif en gestation, qui sera publié par Oxybia éditions (Carole Mesrobian). Une lecture est prévue au Marché de la Poésie, le samedi 11 juin, 15h. (Je serai la veille en fin d'après-midi au stand Unicité, avec mes livres, Le réel est un poème métaphysique sort début juin).
Hommage, aussi, cette note, à Marilyne Bertoncini qui a pris le temps de lancer cet appel international et de faire tout le travail qui s'y associe, publiant les poèmes dans l'espace de Jeudi des mots, tout en continuant à agir avec Recours au poème, la revue (co-direction avec Carole Mesrobian, éditrice pour Oxybia éditions, et publiée aussi, notamment, par Unicité), et en menant sa propre démarche de création, poésie et photographie (un livre sort justement, XXL...S, Atelier du Grand Tétras).
Recours au poème... https://www.recoursaupoeme.fr
Jeudi des mots (chercher, marge droite, la catégorie Mots de paix et d'espérance)... http://jeudidesmots.com 
Blog personnel de Marilyne Bertoncini. Minotaura (avec mention de ses dernières publications)... http://minotaura.unblog.fr

Lire la suite

À L’Index N°44, revue, poésie…

1182750108.jpgCe numéro est dédié par Jean-Claude Tardif à l’ami Werner Lambersy (1921-2021), décédé en octobre dernier (mais présent dans le numéro 43, cité dans ma note précédente). Il lui consacre d’abord un texte poétique sur la mort et la poésie, mort qui arrête son souffle avec celui qui part, et crée une perte (sue ou pas) pour chacun. Mais, dit-il...  « Un poète a rejoint ses poèmes jusqu’à ne faire qu’un avec eux, n’être plus que son verbe et le grandir encore. » Et il cite un fragment du poète, comme un testament murmuré…

« Quand je serai mort, je serai un poème et vous n’en saurez rien. »

Et de nouveau il parle de lui, dans le texte introductif de ce numéro. Une page sur Werner Lambersy poète. Un hommage à l’écrivain, pour son exigence. Et un éclairage qui met l’accent sur l’éthique et le rapport au monde qu’avait celui qui écrivait, comme en rend compte Jean-Claude Tardif :    "Résister par les mots, les actes ; faire de l’anarchie une bonté.". Créer des livres qui sont « des actes de résistance où la beauté le dispute au sens et à sa profondeur ». Mais, comme il a noté que les écrits de Werner Lambersy étaient pour lui « des textes d’initiation, de fortification » il aborde ensuite l’écriture telle qu’il la vit, prolongement logique de ce qui est dit de l’amitié vécue avec le  poète, un processus de rencontre. « On ne peut pas écrire sans l’autre. » C’est donc un partage qui demande un double mouvement, intérieur et d’ouverture vers autrui. 

 

Je vais suivre l’ordre des pages, cette fois. Je lis des poèmes ou essais, en lecture subjective, gardant mon axe... (toujours peu lectrice de nouvelles…).

Lire la suite

12/05/2022

À L’Index, revue, N°43. Poésie...

1182750108.jpgD’abord, j’ai lu l’introduction de Jean-Claude Tardif , Au doigt et à l’œil, humeur de saison sur les failles et pièges de la communication, les brutalités, même. Regard attristé. Métaphores… Les « sabliers engorgés », et, comme « verset » d’espoir, celui des oiseaux, « mélopée libre ». Mais espoir amer, car « les oiseaux disparaissent ». Conception d’une poésie de la « légèreté » (oiseaux aériens...), contre la lourdeur pesante du réel. Pour conclure sur le « besoin » de poésie… « pour renouer avec l’un des plus beaux rêves de l’homme, la Liberté dans un monde partagé. ». Et, en face de ce texte, une illustration de Léo Verle, Bouteille à ma mer. Une feuille glissée, balançant entre sable et eau. Finalement, la poésie envoie bien des bouteilles à la mer (et chacun la sienne, peut-être, car suivant les messages et les réseaux le voyage ne sera pas le même, ni les destinataires.) De Jean-Claude Tardif, un autre texte est un hommage rendu à Michel Héroult, poète et revuiste, avec lequel il partagea beaucoup d’engagements pour la poésie, pas toujours faciles ou heureux. In memoriam.

 

Je ne suis pas très lectrice de nouvelles, je vais plus vite vers les poèmes. 

Lire la suite

29/04/2022

UKRAINE. INITIATIVES solidaires... Poésie, art, et associations impliquées...

Chevtchenko  âme.jpgLa solidarité, c’est aussi l’engagement des internautes qui, sur les réseaux sociaux, répondent aux militants d’extrême droite et aux trolls très investis dans la propagation des intox. (Répondre, et, pour cela, s’informer au plus près des données transmises par les journalistes, tant les reporters de guerre que les analystes et commentateurs, et auprès des spécialistes de l’histoire et de l’actualité de l’Ukraine et de la Russie, le pays agresseur).

En lisant la presse, en écoutant, regardant, la télé (les images font comprendre plus que des mots, souvent, et les témoignages d’Ukrainiens entendus de loin).

Parmi les sites précieux, desk-russie (une mine d'informations et d'analyses rigoureuses). Dans le dernier numéro, 27 (articles lisibles en ligne sur le site), un film d'archives (et de témoignages) sur le Donbass est présenté en précommande, La Cacophonie du Donbass, d'Igor Minaiev (sortie le 18 mai). Il a pour but d'aider à "comprendre les origines de la guerre en Ukraine". Il "déconstruit la propagande soviétique puis russe". (Utile car un documentaire, très controversé - d'une poutinienne - est très diffusé par les réseaux complotistes)... https://desk-russie.eu

C’est, bien sûr, la solidarité, l’action des pays occidentaux qui livrent des armes pour aider la résistance des Ukrainiens contre l’envahisseur et ses crimes de guerre. (Et qui participent à la documentation pour garder traces et preuves, comme le font notamment des gendarmes français spécialisés).

Ce sont les rassemblements sur des places ou des marches, et les interventions de responsables de diverses structures…  

Et l’accueil, par ceux qui le peuvent, de réfugiés. Plus les convois humanitaires pour des dons et des transports (de réfugiés, aussi). 

Dire non à la guerre prend des formes nouvelles, par la diffusion de la culture ukrainienne, art et littérature, mais aussi par la création (poésie, art) et la publication de chroniques, d'essais (et la rediffusion de ce qui a déjà été publié, alertes parfois trop négligées).

Parcours de plusieurs initiatives…

Lire la suite

UKRAINE. LITTÉRATURE UKRAINIENNE, CULTURE...

Chevtchenko Seghers.jpegDécouvrir (ou relire) les auteurs ukrainiens... 

.

Quand je serai mort, mettez-moi

Dans le tertre qui sert de tombe

Au milieu de la plaine immense,

Dans mon Ukraine bien-aimée 

(…)

Vous, enterrez-moi, levez-vous,

Brisez enfin, brisez vos chaînes (…)

Tarass Chevtchenko, Poètes d’aujourd’hui, Seghers, trad. Eugène Guillevic

.

Sang argenté.jpgLe monde s'est refroidi avec son sang bleui

Pavlo Movtchane, Sang argenté, L'Harmattan, 2018, trad. Dmytro Tchystiak et Nicole Laurent-Catrice

.................

La résistance ukrainienne passe aussi par sa culture, arts et littérature. 

On connaît déjà des auteurs, dont on sait au moins leur naissance dans des villes qui sont maintenant ukrainiennes (l’étaient avant l’occupation soviétique et le sont redevenues). Bien sûr cela crée des confusions, quand des auteurs, nés en Ukraine et russophones ont écrit en russe, effet de l’histoire. 

La guerre, cette invasion par la Russie de Poutine, est en train de provoquer une affirmation linguistique de l’identité ukrainienne. D’autant plus que les occupations dont fut victime l’Ukraine au cours de son histoire ont combattu le développement de la langue ukrainienne. Un article du Figaro rend compte du réinvestissement qui se produit actuellement …

En Ukraine les russophones résistent à Poutine en apprenant l’ukrainien… Le Figaro…  https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/en...

Lire la suite

12/04/2022

Présidentielle, 2ème tour...

présidentielle,démocratie,valeurs,humanisme,droits humains,propagande,extrême droiteJ'ai lu, sur un post Facebook,  une histoire signifiante. 

Une fourmi qui déteste un autre insecte vote pour l'insecticide. Résultat tous périssent, même le grillon abstentionniste. Et j'ajoute... Périssent aussi les pucerons électeurs d'un ambitieux éliminé au 1er tour, et leur tiers finissant chez l'insecticide. 

....  Mais lire ceci, un article de PhiloMag, plus sérieux mais rejoignant le sens de la petite histoire, un autre biais cognitif... Le paradoxe du poulet de Russell...  "Marine Le Pen n'a jamais été aussi proche du pouvoir... et pourtant, c'est comme si son élection paraissait moins dangereuse aux yeux de nombreux électeurs. Un paradoxe ? Plutôt un biais cognitif, dont Russell expliquait la nature de manière limpide."...  https://www.philomag.com/articles/marine-le-pen-aux-porte...

Autre analyse (lecture intégrale en ligne, aussi), PhiloMag. Candidats... et "vision, incarnation, narration"... Ce qu'ils en ont fait... https://www.philomag.com/articles/le-pen-contre-macron-un...

Lire la suite

05/04/2022

UKRAINE. Le vrai pays, son histoire, contre les mensonges et menaces du Kremlin...

ukraine,histoire,holodomor,démocratie,valeurs,europe,résistance,culture,ukrainiens,volodymyr zelenskyL'Ukraine, en parler d'abord avec les mots de Georges Nivat, lu de nouveau, même long entretien dont je retiens des fragments (Le temps, journal suisse, 12 mar 22).
Traducteur d’Alexandre Soljenitsyne, il est un grand spécialiste du monde russe. 
La résistance ukrainienne ?
Georges Nivat : "Les Ukrainiens, quoi qu’il arrive, ont gagné la bataille morale. Le monde entier, qui n’avait aucune idée de ce que signifiait le mot Ukraine, sait aujourd’hui ce qu’il représente de courage et où ce pays se situe. Il donne un exemple extraordinaire de résistance. Même ceux qui parlent russe sont d’un patriotisme ukrainien sans faille."
(...)
"Les insurgés polonais lançaient leur cri: «Vive notre et votre liberté!» Ce sont eux qui l’ont inventé. Après, ça a été repris par tous les dissidents, polonais, ukrainiens. Sur la place Maïdan, en 2014, on entendait ce cri.
Je pense qu’aujourd’hui nous devons reprendre ça, nous, vis-à-vis des Ukrainiens pour dire: «Vive votre liberté! Et notre liberté!» Avant tout, c’est la leur. Mais une troisième guerre mondiale, ce sera nous avec. Cette idée de notre et votre liberté, c’est quand même ce qu’il y a eu de plus démocratique dans cette Europe de «terres de sang» dont parle l’historien britannique Timothy Snyder."

Lire la suite

Ukraine, regards russes... Entre propagande, complaisance complice, et refus engagés (Russes contre la guerre)...

russes contre la guerre,russie,expression,artistes,georges nivat,oxxxymiron,oulitskaïa,baryshnikov,loznitsa,boutcha moscou,stoczkowskiLa lecture de fragments du long entretien de Georges Nivat dans Le temps, Suisse, le 12 mars 22, permet d'introduire les questionnements sur la réaction des Russes à la guerre. On sait que la presse est verrouillée mais que les milieux intellectuels arrivent à s'informer quand même, sous un régime qu'ils subissent ou acceptent.
À la question sur ce que peuvent "les voix discordantes" malgré la répression, et ce que sont ces voix, Georges Nivat, doutant qu'elles soient audibles, cite  le metteur en scène Lev Dodine, le cinéaste Kirill Serebrennikov, pensant qu'il y en a plus qui protestent.
 
(( Oui, j'ai vu des textes collectifs circuler sur des comptes Facebook d'artistes, les signatures s'accumulant, contre la guerre et contre Poutine. Les artistes disant ne pas vouloir faire hériter leurs enfants de la honte de ces crimes. "Se taire est criminel" écrivait une artiste pour introduire son partage avec sa signature. Et la presse française a parlé de textes de scientifiques, nombreux, d'universitaires. On a su qu'il y avait des manifestations, et des arrestations, plus de 15000. On a vu des images de Russes trouvant des moyens de protester en portant les couleurs de l'Ukraine, en posant des fleurs devant l'ambassade d'Ukraine, etc. On a su, vu, un jeune rappeur protester publiquement, vidéo, contre la guerre. Et des Russes expatriés s'expriment et s'engagent.))
 
Georges Nivat cite la lettre de protestation ("incroyable", dit-il, "très courageux") "de 600 étudiants du MGIMO, soit l’Institut des relations internationales qui forme les journalistes, ceux de l’agence Tass notamment, les diplomates essentiellement." 
(...)
Les Russes, collectivement ? La question de la responsabilité, de la culpabilité...? Georges Nivat a un regard qui tient compte de la complexité, mais sans complaisance.
Sur Soljenitsyne il note la double image (nationaliste ou traître). Alors, dit-il, qu'il a "obstinément dénoncé l’impérialisme russe". Et qu'à Toronto, en 1981, lieu d'émigration ukrainienne, il exprima son rejet  de tout "conflit russo-ukrainien", son refus d'y participer "en aucune circonstance"
Puis il cite Natalia Gorbanevskaya, poète "héroïne de la dissidence soviétique" :.
"Je n’ai sauvé ni Varsovie ni Prague
C’est moi, moi coupable
Et ma faute est inexpiable."
De Pouchkine il rappelle les contradictions (chanter la liberté et l'Empire), s'appuyant sur le travail de l’historien émigré Pavel Fedotov." (...) Et il ajoute : 
"Les Ukrainiens ont appris à vouloir la liberté sans l’Empire, tandis que grosso modo, en face, on veut l’Empire – quitte à perdre la liberté."
Mais il désire que, malgré la géopolitique on n'oublie pas "la liberté intérieure qui se niche chez chaque être humain", y  compris en Russie....
...Au sujet du sentiment anti-russe il relativise (...) disant : 
"Il ne faut pas inverser les choses." (...) "Ces histoires d’artistes me paraissent secondaires. Les gens sont sous les bombes, et les bombes sont russes."
(...) L’impensable est arrivé. (...)
Mais il est heureux de traduire  "le poète ukrainien Vasyl Stus, mort au goulag en 1985, et devenu deuxième poète national de ce pays martyr – après Chevtchenko au XIXe siècle", pour "contribuer à la réconciliation future des deux langues, des deux poésies, des deux peuples. Mais c’est aujourd’hui une «vue de l’Esprit»."

Lire la suite

23/03/2022

GUERRE. UKRAINE agressée par la Russie impérialiste de Poutine...

ukraine,démocratie,droits humains,liberté,guerre,russie,poutine,valeursGuerre. Sommes-nous si impuissants ? C’est le sentiment qu’on peut avoir, désespérant. Mais nous pouvons agir. D’abord dans le domaine de l’information. Importante. Preuve en est celle de la propagande du Kremlin, par tous les moyens. Et le rôle donné à des trolls poutiniens (payés) sur les réseaux sociaux particulièrement. Dont ceux des usines à trolls russes mais aussi de celles qui sont délocalisées en Afrique. J’avais remarqué le nombre étonnant de commentaires venant d’Afrique, sur les pages des journaux français, et je sentais (à la forme : du copié-collé mal digéré) que ce n’était pas que conviction et haine (qu’il y a aussi). Mon intuition a été confirmée par des articles trouvés ensuite (d’abord deux en anglais, récents, et un datant de plusieurs mois) : je reviens sur cette question de propagande dans la note suivante. Afrique… Les Africains devraient pourtant s’informer et s’inquiéter de la présence, sur ce continent, des mercenaires Wagner de Poutine (qui ont commencé leurs exactions : enlèvements, assassinats, torture, viols). Mais l’idéologie et les manipulations… aveuglent. Plus, pour certains, quelques billets… Contre cela : l’Histoire et les données du réel. Et la réflexion.

Donc  nous ? On peut réagir, intervenir, contrer. Pour cela il faut être réellement informés. D’autant plus qu’il n’y a pas que les trolls (payés ou bénévoles). Il y a les bataillons d’extrême droite, et les bataillons LFI.  Plus les complotistes antivax, reconvertis en experts conflits. Un peu de notre temps donné contre la mort qui massacre avec les mains et la tête d’un dictateur (et son armée, plus ses mercenaires). Certains agissent, d’autres tournent la tête, ou s’occupent à autre chose... HONTE.

Et nous allons voter. Libre choix. Mais au moins éliminons les poutiniens (même, récemment, un peu, mais mal, masqués)… !

Raphaël Pitti, médecin urgentiste qui intervient en Syrie, parle de "tragédie annoncée". Ukraine Syrie, réminiscence d’une tragédie annoncéehttps://www.uossm.fr/ukraine_syrie_reminiscence_d_une_tragedie_annoncee_presidentielles_2022_que_ferez_vous

Donc, d’abord, un site, et des DOSSIERS de presse…

Lire la suite

09/03/2022

Présidentielle 2022 (état des lieux...). Mise à jour, 07-04-22

PRÉS. Courrier int.jpgLe contexte de cette présidentielle est triple.

Sortie d'une crise sanitaire, la pandémie, et ses effets économiques et sociaux.

Présence accentuée de l'extrême droite, associée souvent aux courants complotistes (antivax et complotistes niant même la réalité de la pandémie...)

Guerre provoquée par l'agression de l'Ukraine par le dictateur Poutine (qui veut recréer la grande Russie), guerre qui force le président à un engagement total sur la scène internationale, dans son double rôle de président du pays et de l'Europe. Et guerre dont la barbarie a tant choqué les Français que des poutiniens longtemps fascinés par le dictateur du Kremlin tentent de masquer leurs positions antérieures. Ainsi, j'ai entendu (le 06-04-22) M. Le Pen du FN/RN (car ne pas oublier les racines de ce parti, ne pas tomber dans les pièges des masques...) dire qu'il fallait rappeler l'ambassadeur de France en Russie, être "fermes" (!). Elle qui avait été financée par une banque russe, forcément avec l'aval de Poutine (rien ne se fait en Russie sans cela), qui fut reçue par Poutine, soutenue par la propagande russe (RT, Sputnik, trolls russes, etc.) en 2017... et qui accumula les déclarations de sympathie pour le système autoritaire de Poutine. Elle qui au début de la guerre fut très tiède et lente à réagir... L'Ukraine défend la démocratie contre le totalitarisme. Et le programme du RN prévoit de détruire la démocratie. Comme celui de Zemmour, les extrêmes droites nationalistes visent un totalitarisme.

Présidentielle... Que faire contre l'extrême droite...? 

Comment réagir aux propagandes de l'extrême droite en temps de présidentielle ? Et ne pas lui laisser le traitement des sujets régaliens et la lutte idéologique contre l'islamisme. Alors que des idéologues confus ou complaisants (notamment à l'extrême gauche) veulent faire croire que poser certaines questions ou aborder certains problèmes "fait le jeu de l'extrême droite".

Mais l'autre danger (et les autres masques) sont à l'extrême gauche. Mélenchon et son vote "utile" qui prend au piège des gens qui acceptent d'être aveuglés. Lui qui veut cacher sa complaisance (affinité même) au sujet de Poutine (mais qui a quand même dit qu'élu il refuserait de livrer des armes à l'Ukraine...). Lui qui trouvait bien ce que faisait Poutine en Syrie, reprenant son narratif (pendant que Poutine bombardait Alep et que ses mercenaires torturaient autant d'opposants à Assad que de terroristes ou supposés tels). Mélenchon et son indulgence pour divers dictateurs. Lui qui ne vota pas la résolution parlementaire condamnant les persécutions du PCC contre les Ouïghours. (Manifestation avec les islamistes du CCIF en France, entre autres engagements similaires, et indifférence aux souffrances de musulmans en Chine - pas électeurs en France, eux...). Mélenchon nie avoir dit ce qu'il a pu déclarer sur Poutine. Mais les traces sont là. Voir, plus bas, la vidéo qui fait un montage de ses paroles et négations. Mélenchon par lui-même. À part ça, programme économique digne du Venezuela... 

 

Que penser ? Que faire ?

Lire la suite

07/03/2022

ISRAËL. Un rapport d'Amnesty très critiquable...

Amnesty. LOGO.pngAmnesty a publié un rapport qualifiant Israël de pays d'apartheid. Terme qu'on a déjà eu l'occasion de trouver dans les critiques les plus haineuses d'Israël, en général associées à la mise en question plus ou moins explicite de l'existence du pays.

Avant de lire quoi que ce soit parmi les réactions diverses qui étaient publiées j'ai été choquée par ce rapport, mais pas très étonnée, car cela me paraissait correspondre à une orientation d'Amnesty de plus en plus partisane, et de plus en plus confuse idéologiquement au sujet de l'islamisme. (Comme dans leur manière de défendre, lors d'un rassemblement à  Paris, une avocate emprisonnée pour avoir défendu des femmes refusant le voile, et présentée par eux comme défendant le droit de se voiler ou pas... et rapprochée ainsi des positions d'associations proches des Frères musulmans, donc trahie). C'est dommage. Sur d'autres sujets je soutiens souvent.

 

Puis j'ai lu. Articles, tribunes, communiqués.

Lire la suite

20/12/2021

Un peintre, un atelier, une édition. Vincent Rougier ("Ficelle", "Plis urgents", livres d'artistes...)…

 4 Beausoleil Neza.jpgles floraisons conduisent
 en des lieux mystérieux 
 chantant ce passage
 de l’origine à maintenant
 fleurs livrées au vent
 l’amour la mort et la  poésie 
 incarnent le voyage
 intensément
 rêvé
 Claude Beausoleil, Nezahualcoyotl, Poème, Plis urgents 50
 Rougier V. éd.
 
Lire James Sacré, Jacques Ancet, Gilbert Lascault, Claude Beausoleil (et par lui découvrir Nezahualcoyotl), Anne-Lise Blanchard, Annie Dana… Croiser les regards d’artistes comme Vincent Rougier, Gérard Titus-Carmel, Colette Deblé, Philippe Hélénon… 
Et, à travers James Sacré lecteur, relire Antoine Emaz, Gérard Titus-Carmel, Lorand Gaspar, Edmond Amran El Maleh.
 
Vincent Rougier est peintre, et fort bon. C’est sa peinture qui m’a d’abord attirée vers son édition, ce regard. Parfois c’est lui qui pose ses œuvres à côté des pages de poètes. Mais il invite aussi beaucoup d’artistes à dialoguer avec les écritures des auteurs qu’il choisit. ("Ficelle ne publie que ce qui lui plaît et ça ne risque pas de changer.")
Cela fait des décennies que dans son atelier (entre Paris et Rouen il me semble) il crée. De sa peinture j’aime les couleurs, la géométrie subtile, et parfois l’humour délicat. Les autres créateurs qu’on trouve là sont à la mesure de sa propre exigence, donc intéressants. 
 
......................................................................................

Lire la suite

14/12/2021

"Le verger abandonné", de Michel Diaz. Ulysse errant choisissant le non-retour, ou l’ascèse d’écriture et d’être, en récit métaphysique…

VERGER M DIAZ.jpg
 
 
 
 
 
 
Car...
 
 
 
 
(En couverture, une photographie de Pierre Fuentes, une des contrées d'Ulysse... Comme une peinture du "bord du monde")
 
 
Car Pauvreté est lumière éclatante de l’âme.
(…)
Venu de la clarté, il pénétrait 
dans une clarté toujours plus grande,
et la gaieté habitait sa cellule.
 Rainer Maria Rilke, Le Livre de la pauvreté et de la mort
 (trad. de Jacques Legrand, Seuil, œuvres 2, poésie)
 
 En nous le lieu
 En nous l’instant
 Nous consentons à être
          le jour dans la nuit
François Cheng, Le livre du Vide médian (préface et poèmes)
 
Pauvreté… Comprendre dépouillement, détachement, arrachement à l'inessentiel. Même si dans le grand poème de Rilke la pauvreté des humbles est aussi présente. 
J’ai choisi ces exergues car ils me semblent être une entrée possible dans ce livre particulièrement profond, qu’on doit relire et relire pour arriver à s’en extraire assez pour en parler. Et c’est Rilke que Michel Diaz a mis en exergue, citant un autre fragment du même grand texte (pour la notion de dénuement et la mention de l’exil, dont on peut entendre plusieurs sens, jusqu’à l’éloignement de soi par soi). 
La lecture de François Cheng (je le développe dans une des dernières parties de ma recension), permet de comprendre une dimension essentielle du livre de Michel Diaz. Et notons déjà la présence du "lieu" et la notation sur "le jour dans la nuit" (thématique de la lumière et de l’obscurtité, centrale chez Michel Diaz).
L’écriture de ce "verger" est magnifique, la pensée est troublante, une méditation où nous devenons Ulysse errant, retrouvant nos propres exils et cherchant à apprendre cet itinéraire qui nous rendrait assez allégés et libres pour rejoindre la plus authentique part de notre être. 
Je note que ce livre a été récemment primé (prix du Cercle Aliénor de poésie et esthétique). Et j’ai trouvé que c’était très mérité. 
 
Publication des Éditions Musimot.
……………………………………………………………..................................

Lire la suite

12/11/2021

Bilan du Marché de la Poésie... Signature (Ombres géométriques frôlées par le vent) et quelques visites...

Marché Poésie.jpgLe Marché de la Poésie est passé. Fin octobre a remplacé juin dernier… La tempête nocturne a renversé certains stands, une averse a glacé les travées, ensuite ce fut le froid sans pluie. Dur pour qui revenait depuis peu du sud, soleil encore dans la peau et la tête.

Avant le Marché il y eut Le Salon de la revue où j’ai limité ma visite à peu de tables (budget oblige), récupéré une anthologie des Cahiers du Sens de 2013 et un ancien numéro sur le thème de l'initiation, et, bien sûr, choisi un volume de la collection de Vincent Rougier, en gardant un autre à voir pour le Marché. J’avais commencé par la rencontre autour de l’anniversaire de la revue L’Intranquille.

Marché, donc. Le vendredi 22 j’avais un moment de signature prévu chez Unicité, avec mes Ombres… (voir partie finale, Ombres, et liens…). Rencontre d’autres auteurs Unicité. Et achat d’un volume de poésie et photographie de Minh-Triet-Pham, Reflet aveugle

 

Mais le Marché est multiple... 

Lire la suite

02/08/2021

L'Intranquille 20, revue littéraire

Intranquille 20.jpg

Quelle est donc la différence entre une œuvre d’art et une œuvre de la nature, entre un poème et un arbre ? Il n’y en a pas. (…) Cela signifie que l’artiste est une terre qui enfante et qui enfante tout. (…) Ainsi, l’œuvre d’art est comme une œuvre de la nature, mais elle doit être éclairée par la lumière de la raison et de la conscience.
Marina Tsvetaïeva, L’Art à la lumière de la conscience
(Peut-être que cet exergue, que je choisis pour cette note, pourra-t-il résonner avec certains des textes de ce numéro… )

Des pages me retiennent, d’autres se tournent sans accrocher vraiment mon attention. C’est toujours ainsi quand on lit une revue. Des démarches touchent, concernent, d’autres restent étrangères. (Comme soi, lu, on atteint certains et reste étranger à d’autres. Univers.). Mais, toujours aussi, une revue propose un champ d’expansion de lecture.

Ce qui ouvre ce numéro, respectant sa structure habituelle (entretien, traductions, dossier thématique, auteurs invités, notes de lecture… etc.) c’est d’abord l’échange avec un artiste.
 
Entretien. Passionnant. 

Lire la suite